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Article réalisé en partenariat avec la ville d’Asahikawa

Depuis les rues gelées du centre ville d’Asahikawa, une heure trente de bus suffit pour rejoindre la crête du mont Daisetsuzan, où la neige, poudreuse et légère, atteint plus d’un mètre de hauteur. Pendant le voyage, la métamorphose du paysage était spectaculaire, et très belle. On pouvait voir les feuillages persistants d’une dense forêt de pins recouverts de neige et, alors que le bus traçait son chemin dans la montagne, distinguer les plaines d’Hokkaido, s’étendant depuis le pied de la montagne. Le mont Daisetsuzan est la plus haute montagne d’Hokkaido, et un lieu de culte majeur des aïnous, la population autochtone qui a habité cette île bien longtemps avant l’arrivée des japonais.

Forêt de pins enneigés sur les pentes du mont Daisetsuzan en chemin vers Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

 

Un ryokan traditionnel qui tient aussi du refuge de montagne 

Quand nous sommes finalement arrivés au téléphérique d’Asahidake, j’ai tout de suite pris le chemin du sommet, où j’ai pu profiter d’un après-midi à pratiquer les raquettes et le ski hors-piste. Après cela, j’avais du mal à me figurer ce qui m’attendait pour la suite du séjour, jusqu’à ce que je comprenne que j’allais passer la nuit au Asahidake Onsen Yukomansou, un luxueux ryokan (auberge traditionnelle japonaise), situé à quelques minutes en voiture du téléphérique.

L'extérieur du ryokan Yukomansou sous la neige à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Vue sur e paysage enneigé depuis le ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

En montant jusqu’au Asahidake Onsen Yukomansou, j’ai été immédiatement frappé par sa situation : recouvert d’une épaisse couche de neige, à l’orée de la forêt de pins d’Asahidake. À l’entrée, j’ai été accueilli dans un espace où se mêlent l’esthétique traditionnelle japonaise et celle d’un refuge de montagne. On trouve exposés dans le hall des raquettes, des bûches, et ce qui ressemble à un arrangement floral mais est en fait composé de bâtons et de branchages. Une grande cheminée de pierre et un ours empaillé me faisaient face, de l’autre côté de la pièce.

Hall du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Je me suis senti transporté dans une autre époque, peut-être même dans un autre pays ; mais j’ai été accueilli avec l’hospitalité courtoise typique d’un ryokan. La chambre où j’ai dormi était décorée dans le même style que le hall, avec du bois sombre et des teintes brunes qui contrastaient joliment avec le voile blanc qui recouvrait le paysage à l’extérieur.

Chambre dans le ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Poutres au plafond d'une chambre du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Onsen et cuisine kaiseki à Higashikawa

Bien que la décoration ne soit pas dans un style japonais des plus traditionnels, on trouve ici tous ce qui fait l’apanage des ryokan plus classiques que l’on peut trouver au Japon, avec notamment un onsen (source chaude naturelle) et un repas de cuisine kaiseki (cuisine gastonomique composée d’une variété de plats).

Après une longue journée dans les montagnes, j’avais hâte me plonger dans l’onsen. J’ai donc vite enfilé mon yukata et pris le chemin du bain le plus proche : le Kamigami no Yu, un des trois onsen du lieu. Kamigami est le plus élégant et est ouvert au public extérieur ; mais on trouve également deux bains réservés aux clients de l’hôtel, dont le Yukoman no Yu, le plus ancien onsen d’Asahidake. Cet onsen, construit en 1951, compte sept bains contenant chacun une eau thermale différente.

Entrée d'un des onsen du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Quoique je vous recommande d’expérimenter autant de bains que possible pendant votre séjour, pour moi le Kamigami no Yu reste le plus impressionnant. Alors que dans beaucoup d’onsen en intérieur on peut se sentir à l’étroit sous des plafonds bas, ce bain peut s’enorgueillir d’un plafond cathédrale, avec des poutres de bois sombre. La vapeur montant des bains, associée à l’éclairage tamisé, y crée une atmosphère paisible. Un petit rotemburo (bain en plein air) est également accessible, avec une vue sur le paysage enneigé qui entoure l’hôtel.

Cuisine kaiseki au restaurant du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Crabe d'Hokkaido au restaurant du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Après un long bain au Kamigami no Yu, je me suis dirigé vers la salle à manger pour un dîner de cuisine gastronomique kaiseki, composé de nombreux plats. Les points culminants de ce repas étaient certainement les plats de fruits de mer, dont un crabe kegani d’Hokkaido, préparé de manière à ce qu’il soit facile d’en prélever la chair, et un ormeau rôti en croûte de sel. La région d’Asahidake est entourée d’eau sur trois côtés (par la mer du Japon à l’ouest, l’océan Pacifique à l’est et la mer d’Okhotsk au nord), grâce à cela, elle est riche de fruits de mer variés et de grande qualité, mis en valeur lors de ce repas.

Plat du menu kaiseki au restaurant du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Ormeau au restaurant du ryokan Yukomansou à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Le dîner du Yukomansou, composé de près de dix plats, s’est fini sur une crème au café, cuisinée à partir de lait local, en provenance des laiteries réputées d’Hokkaido. L’association de la fatigue musculaire dûe aux raquettes, d’un bain dans un onsen brûlant et du dîner kaiseki copieux m’a permis de dormir d’un bon sommeil cette nuit-là.

Promenade en raquettes sur le mont Daisetsuzan à Asahidake Onsen, Hokkaido, Japon

Si vous prévoyez un voyage à Asahidake et Asahidake Onsen, cela vaut le coup de vous arrêter pour visiter Higashikawa, au pied de la montagne. Cette petite ville s’est considérablement étendue, comptant maintenant 8000 habitants — soit 20% de plus en 20 ans. Des étudiants étrangers y gravitent également, pour fréquenter son école de langue japonaise. Boutiques et petits commerces bordent les rues du quartier central, et son rythme de vie indolent en fait une étape relaxante lors d’un séjour sportif sur l’impressionnant mont Daisetsuzan.

 

Article original d’Andrew Deck, traduit par Clémentine.

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