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Article réalisé en partenariat avec l’île de Sado.

Ahhh l’île de Sado… Sa nature dense et sauvage, ses cimes enveloppées dans la brume, sa riche histoire, ses habitants chaleureux… Si vous ne l’avez pas déjà deviné dans ces quelques lignes, cette île située au large de Niigata aura été pour moi un véritable coup de coeur. La destination idéale pour une parenthèse au calme et au grand air à quelques heures seulement de Tokyo. Aujourd’hui, je vous emmène au Sud-Ouest de l’île dans le village d’Ogi pour un petit tour sur l’eau à bord d’un bateau traditionnel unique en son genre : le tarai-bune.

Les bâteaux cuvette, ou tarai-bune, typiques de l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Le tarai-bune, quésaco ?

Cette curieuse petite embarcation faite en bois de cèdre et de bambou semblera peut être familière aux amateurs de films de Miyazaki puisqu’on l’aperçoit dans le Voyage de Chihiro. Pour les autres, elle apparaîtra sans doute comme un simple tonneau coupé en deux… En réalité loin de n’être qu’une invention de film d’animation, ce fameux bateau cuvette (traduction littérale de tarai-bune) fit son apparition sur l’île de Sado à la fin du 19ème siècle.

Bouche d'égout représentant une conductrice de tarai-bune sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

À cette époque, et bien avant de devenir une attraction touristique mémorable, il était utilisé principalement par les femmes de l’île pour la récolte d’algues et de coquillages. Ce qui rend ce bateau traditionnel typique de l’île de Sado si unique, c’est tout d’abord son fond plat, lui permettant de naviguer en eaux peu profondes. Mais c’est aussi la manière dont il se manie, avec une seule pagaie nécessaire pour le diriger.

Une conductrice de tarai-bune en vêtements traditionnels sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Ce type de bateau se faisant de plus en plus rare dans les villages de pêcheurs et étant une tradition toute particulière de l’île de Sado, un petit tour dans l’un d’entre eux s’impose si vous êtes de passage à Ogi. Contre 500 yen pour un adulte et 300 pour un enfant, vous pourrez grimper à bord d’un tarai-bune guidé par une locale pendant une dizaine de minutes.

La belle crique de Yajima Taiken

S’il est tout à fait possible de faire un tour de bateau cuvette dans le port d’Ogi, il existe d’autres endroits encore un peu plus préservés pour s’y essayer. C’est notamment le cas de la petite crique de Yajima Taiken où je tentais l’expérience un matin légèrement voilé du mois de Juin.

La crique de Yajima Taiken sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Première étape, passer par l’accueil du centre de Yajima Taiken pour acheter son ticket. Pas besoin de réservation, à moins d’être un groupe de plus de 10 personnes. On accepte aussi très gentiment de garder mon sac de côté le temps de ma balade (et oui le bateau est tout petit et très vite rempli). M’y rendant de bon matin, j’étais sans doute la première cliente de la journée et on m’indique qu’il faut patienter un court instant le temps qu’une guide se prépare. J’aperçois dans un bâtiment à l’arrière ma conductrice en train de nouer sur sa tête un chapeau traditionnel de l’île de Sado sous lequel on la distingue à peine.

Chapeau traditionnel de la conductrice de tarai-bune sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Puis la voici qui apparait d’un pas dynamique, m’indiquant le bateau dans lequel elle me conduira. Pendant qu’elle stabilise le tarai-bune, je grimpe à bord où elle me fait m’installer sur une petite structure en bois. Sous mes yeux, au centre du bateau, une vitre transparente permet d’observer le fond de l’eau.

Une expérience unique, typique de l’île de Sado

Et c’est parti ! Par un savant mouvement de pagaie de gauche à droite, elle se met à longer le bord de la crique. Elle s’approche au plus près pour me montrer quelques oursins nichés dans la roche juste sous la surface de l’eau. Le ciel n’étant pas couleur azur ce jour là, je n’ai pas droit à l’eau turquoise des brochures, mais celle-ci n’en est pas moins incroyablement transparente, permettant d’observer les nombreuses algues juste en dessous de nous.

Les eaux claires de la crique de Yajima Taiken sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

La crique de Yajima Taiken sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Nous progressons au milieu du bassin où elle m’indique au loin les montagnes de Niigata. Le cadre est magnifique ! Une petite crique préservée, ornée d’un pont vermillon contrastant sur la roche volcanique foncée et le ciel cotonneux.

Pont vermillon sur la crique de Yajima Taiken sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Aucun bruit ne se fait entendre, si ce n’est le rythme créé par le son de sa pagaie contre le bois du bateau. Et d’ailleurs, en parlant de pagaie, la voilà qui me propose d’essayer de guider le bateau ! Mais l’exercice est aussi difficile, si ce n’est plus, qu’il n’y parait… Lors de mon essai, le bateau ne bouge pas d’un poil, ce qui ne manque pas de faire rire ma guide qui reprend très vite les choses en main.

De retour à quai, la voilà qui file déjà en coulisse jusqu’à son prochain client. L’expérience est rapide mais très amusante et authentique. Pour tous ceux qui souhaiteraient passer un peu plus de temps dans cette charmante crique, le centre d’accueil de Yajima Taiken propose également quelques ateliers (pêche, confection de nouilles soba…) ainsi qu’un service de restauration où l’on peut goûter à des plats de nouilles préparés avec l’une des algues de la crique.

Ruelle menant à la crique de Yajima Taiken sur l'île de Sado, dans la Préfecture de Niigata, Japon

Se rendre sur l’île de Sado

Depuis Tokyo : D’abord rejoindre Niigata. Le trajet Tokyo-Niigata se fait très facilement en train via la ligne de Shinkansen Joetsu. Compter environ 2 heures. Il vous faudra ensuite emprunter un ferry depuis le port de Niigata, situé à seulement 3km de la gare.

Les ferrys de Sado Kisen font le trajet depuis Niigata jusqu’au port de Ryotsu sur l’île de Sado plusieurs fois par jour. Vous pourrez opter pour un ferry express pour un trajet d’une petite heure ou pour le ferry classique effectuant la liaison en 2h30 environ. Voici leur site internet (disponible en anglais) pour plus d’informations sur les horaires et tarifs.

Vous pourrez également vous munir du Sado Niigata pass, comprenant un pass bus d’un jour dans Niigata, le trajet aller-retour de la gare de Niigata au départ du ferry, le trajet aller-retour en ferry pour rejoindre l’île de Sado ainsi qu’un pass bus de 3 jours sur l’île. Le tout au tarif avantageux de 4000 yen par adulte et 2000 par enfant. Retrouvez plus d’informations par ici. Pour se déplacer sur l’île, il est bien sûr également possible de louer une voiture sur place ou d’emprunter un taxi.

Depuis Kanazawa : Rejoindre le port de Naoetsu via la ligne de Shinkansen Hokuriku puis un bus local, avant de prendre le ferry pour rejoindre le port d’Ogi. N’hésitez pas à consulter le site internet de la compagnie de ferry pour plus de détails.

Vous pouvez également profiter du Sado Joetsu Pass comprenant un ticket avec usage illimité pendant 2 jours de la ligne de train Echigo Tokimeki, un trajet en bus aller-retour de la gare JR Joetsu-Myoko jusqu’à l’embarcadère du ferry Sado Kisen Naoetsu ainsi que les tickets aller-retour en ferry. Le pass est à 7000 yen par adulte et 3500 yen pour les enfants. Pour se déplacer sur l’île, il est bien sûr également possible de louer une voiture sur place ou d’emprunter un taxi.

Plus de détails sur les transports dans un précédent article Voyapon juste ici.

Informations pratiques

Pour plus de détails, consultez le site internet de l’île de Sado (disponible en anglais).

Besoin de plus d’informations ? Vous pouvez retrouver toutes les informations à jour sur l’histoire de Sado, les sites touristiques, les hébergements, la gastronomie et les transports ici.

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Marion Pont

Marion Pont

Si mes racines sont françaises, mon esprit est plutôt enclin à l'évasion. Aux fourneaux ou les mains dans le terreau, absorbée par un livre ou une posture de yoga ; c'est d'être en plein coeur d'un voyage, mon appareil photo autour du cou, que j'aime par dessus tout. Après avoir goûté aux délices du voyage et à l'excitation d'une première expatriation (Pays-Bas), j'embarquais ainsi en Mars 2018 pour une année au Japon. Des recoins méconnus de Tokyo — où je posais mes valises — aux majestueuses dunes de sable de Tottori, en passant par la mystérieuse vallée d'Iya et l'envoûtante île de Sado, je partage ici mes plus belles découvertes de cette année inoubliable.

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