{"id":21841,"date":"2017-02-22T04:24:28","date_gmt":"2017-02-21T19:24:28","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=21841"},"modified":"2020-11-27T01:58:06","modified_gmt":"2020-11-26T16:58:06","slug":"nagano-ueda-sake","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/nagano-ueda-sake\/","title":{"rendered":"Ueda : sak\u00e9 et friandises au c\u0153ur de la pr\u00e9fecture de Nagano"},"content":{"rendered":"

Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec le \u00ab\u00a0Cabinet Office, Government of Japan – The Cool Japan Public-Private Partnership Platform Project\u201d.<\/em><\/i><\/span><\/p>\n

Ueda est une destination id\u00e9ale pour plusieurs raisons. Un des grands avantages de cette ville est qu\u2019elle est facile d\u2019acc\u00e8s, puisque le Shinkansen (le train \u00e0 grande vitesse japonais) vous y d\u00e9posera une heure et quart \u00e0 peine apr\u00e8s votre d\u00e9part de Tokyo (6150 yens, deux ou trois trains par heure). En plus, la gare d’Ueda est au centre de la ville.<\/p>\n

Au c\u0153ur de la pr\u00e9fecture de Nagano, on y trouve un grand nombre de sp\u00e9cialit\u00e9s culinaires qui raviront tout le monde puisqu\u2019il y a en vraiment pour tous les go\u00fbts.<\/p>\n

\"Visite<\/p>\n

Deuxi\u00e8me pr\u00e9fecture pour le sak\u00e9<\/h2>\n

Pour les amoureux de sak\u00e9 tout d\u2019abord. Nagano est une des principales pr\u00e9fectures \u2013 la deuxi\u00e8me derri\u00e8re Niigata \u2013 en terme de production de nihonshu<\/em> (le nom de l\u2019alcool de riz en japonais, commun\u00e9ment appel\u00e9 sak\u00e9 dans des langues \u00e9trang\u00e8res) et Ueda \u00e0 elle seule compte plus d\u2019une dizaine de producteurs sur les quatre-vingts que compte la pr\u00e9fecture.<\/p>\n

Une femme dans un monde d\u2019hommes<\/h3>\n

Parmi tous ces producteurs, nous nous sommes arr\u00eat\u00e9s chez la famille Okazaki qui produit du sak\u00e9 sous le m\u00eame nom (Okazaki Shuzo<\/em>).<\/p>\n

\"Visite<\/p>\n

Une des originalit\u00e9s de cette maison, qui a \u00e9t\u00e9 fond\u00e9e en 1665, c\u2019est que c\u2019est une jeune femme, Midori Okazaki, qui est en passe de reprendre l\u2019exploitation. Cette derni\u00e8re est toujours officiellement dirig\u00e9e par ses parents, mais dans les faits, c\u2019est principalement elle et son mari qui, aujourd\u2019hui, mettent la main \u00e0 la p\u00e2te. C\u2019est d\u2019ailleurs Midori qui occupe aujourd\u2019hui la prestigieuse fonction de Toji (\u675c\u6c0f), que l\u2019on traduira par ma\u00eetre-brasseur, ou plut\u00f4t ma\u00eetre-brasseuse.<\/p>\n

Fait rare<\/h3>\n

Une femme \u00e0 la t\u00eate d\u2019une brasserie de sak\u00e9 demeure un fait rare au Japon. Chez Okazaki Shuzo<\/em>, il n\u2019y avait pas vraiment le choix. \u00ab Mes parents ont eu trois enfants : trois filles. Une de nous se devait de reprendre l\u2019entreprise familiale. C\u2019est moi qui m\u2019y suis coll\u00e9e \u00bb, raconte-t-elle, manifestement heureuse de son choix. \"Visite<\/p>\n

Un mari qui prend le nom de sa femme<\/h3>\n

Plus rare encore, elle a amen\u00e9 avec elle celui qui est depuis devenu son mari. \u00ab Il est originaire de Sa\u00eftama (banlieue nord de Tokyo) \u00bb, raconte la jeune femme. Ils se sont rencontr\u00e9s \u00e0 la prestigieuse universit\u00e9 d\u2019agriculture de Tokyo. Le jeune couple est venu vivre dans la maison natale de Midori, au c\u0153ur du plus vieux quartier d\u2019Ueda. Pour pousser l\u2019originalit\u00e9 encore plus loin, le mari a pris le nom de famille de son \u00e9pouse, il se nomme dor\u00e9navant Kenichi Okazaki. L\u2019avenir du nom de la marque est donc assur\u00e9.<\/p>\n

\"Visite  \"Visite<\/p>\n

\"Visite<\/p>\n

Une situation difficile<\/h3>\n

Cette belle histoire ne doit cependant pas cacher la situation pr\u00e9caire v\u00e9cue par beaucoup de producteurs de nihonshu<\/em>. \u00ab C\u2019est difficile de survivre au Japon pour les brasseurs de sak\u00e9 \u00bb, regrette Kenichi. D\u2019une part, la consommation diminue. Et puis, le sak\u00e9 \u00e9tant produit surtout dans des r\u00e9gions \u00e9loign\u00e9es des grandes villes comme Ueda, il est particuli\u00e8rement victime de l\u2019exode rural. La cons\u00e9quence de tout cela, c\u2019est qu\u2019aujourd\u2019hui le Japon compte moins de mille producteurs de nihonshu<\/em>, dans un pays qui en a eu plus de quatre mille \u00e0 la fin de la deuxi\u00e8me guerre mondiale !<\/p>\n

\u00ab Il est tr\u00e8s difficile de trouver des jeunes pour nous aider \u00e0 r\u00e9colter le riz \u00bb, ajoute Kenichi Okazaki. Car les Okazaki tiennent \u00e0 utiliser un riz qu\u2019ils produisent eux-m\u00eames, ce que seul un petit pourcentage d\u2019exploitants fait. Encore plus rare, ils utilisent des rizi\u00e8res en terrasse. Ce qui est magnifique, mais complique la t\u00e2che des travailleurs. Midori, qui participe elle-m\u00eame aux r\u00e9coltes chaque automne, confirme : \u00ab Oui, c\u2019est tr\u00e8s difficile, car de telles rizi\u00e8res nous obligent \u00e0 r\u00e9colter \u00e0 la main. Les machines ne sont pas utilisables sur un terrain en pente. On tient \u00e0 garder les m\u00e9thodes utilis\u00e9s par nos anc\u00eatres \u00bb.<\/p>\n

Accord met et sak\u00e9<\/h3>\n

Avec quoi conseille-t-elle de boire son nihonshu <\/em>? \u00ab Nous le produisons en pensant \u00e0 la sp\u00e9cialit\u00e9 de Nagano, les soba<\/em> (des p\u00e2tes de sarrasin). Mais il accompagne aussi parfaitement les sushis par exemple ! \u00bb, lance-t-elle.<\/p>\n

\"D\u00e9gustation<\/p>\n

Les commerces de Ueda<\/h2>\n

Autour de la brasserie Okazaki, dans la ville d’Ueda, vous trouverez de nombreux petits commerces proposant de superbes oeuvres artisanales en tout genres.<\/p>\n

\"D\u00e9gustation<\/p>\n

P\u00e2te de fruits et confitures<\/h3>\n

Parmi les autres sp\u00e9cialit\u00e9s de Ueda et de sa r\u00e9gion, nommons les misuzuame<\/em>, une sorte de p\u00e2te de fruits. Nous avons visit\u00e9 l\u2019entreprise (qui s\u2019appelle \u00e9galement Misuzuame<\/em>). Seuls trois ingr\u00e9dients entrent dans la fabrication des bonbons : des fruits, du sucre et de la g\u00e9latine. Bref, pas de conservateurs artificiels, colorants ou quelque \u00e9pice que ce soit.<\/p>\n

\"D\u00e9gustation<\/p>\n

L\u2019entreprise produit six parfums : abricot, prune japonaise, raisin, sanpoukan<\/em> (une sorte de citron japonais), raisin, p\u00eache et pomme. Notons qu\u2019\u00e0 part les prunes import\u00e9es de Wakayama (plus au sud du pays), tous les fruits utilis\u00e9s sont cultiv\u00e9s \u00e0 Nagano.<\/p>\n

\"P\u00e2te<\/p>\n

Le magasin vaut le d\u00e9tour. Situ\u00e9 \u00e0 moins de cinq minutes de la gare d\u2019Ueda, il a presque cent ans d\u2019histoire (l\u2019entreprise en compte deux cents) et par son architecture int\u00e9rieure et ext\u00e9rieure est un lieu touristique en lui-m\u00eame.<\/p>\n

\"Misuzuame,<\/p>\n

A noter qu\u2019outre les bonbons, Misuzuame produit aussi de d\u00e9licieuses confitures et gel\u00e9es.<\/p>\n

Des onsens en nombre<\/strong><\/h2>\n

Voil\u00e0 pour le sak\u00e9 et les bonbons. La r\u00e9gion d\u2019Ueda est aussi un lieu incontournable pour les bains thermaux (les fameux onsen<\/em>). Pour cela, il faut se rendre dans une jolie petite ville nomm\u00e9e Bessho onsen. Plusieurs bus au d\u00e9part de la gare d\u2019Ueda vous y m\u00e8neront de m\u00eame que la ligne de train Uedadentetsu (elle se trouve juste \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de la gare Shinkansen). Comptez moins de trente minutes au d\u00e9part d\u2019Ueda. D\u00e9tente assur\u00e9e !<\/p>\n

Le ch\u00e2teau d\u2019Ueda<\/strong><\/h2>\n

Les historiens appr\u00e9cieront de leur c\u00f4t\u00e9 le ch\u00e2teau d\u2019Ueda. Ou plut\u00f4t ses ruines, car comme souvent, le b\u00e2timent principal a \u00e9t\u00e9 d\u00e9truit et il ne reste que portes, fortifications et tourelles. Le b\u00e2timent original date de 1585. Il est notamment c\u00e9l\u00e8bre \u00e0 travers le Japon car c\u2019est l\u2019un des ch\u00e2teaux qui a donn\u00e9 le plus de fil \u00e0 retordre aux troupes du clan Tokugawa.<\/p>\n

Le d\u00e9placement se justifie aussi par la beaut\u00e9 du site et la tr\u00e8s belle vue qu\u2019il offre sur les environs d\u2019Ueda. En plus, si vous avez la m\u00eame chance que nous, vous pourrez voir un spectacle traditionnel \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du ch\u00e2teau. Quatre personnes portant des costumes moyen\u00e2geux nous ont offert une danse qui vous met dans une ambiance particuli\u00e8rement japonaise avant m\u00eame de p\u00e9n\u00e9trer dans l\u2019enceinte du ch\u00e2teau.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

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Alors, \u00e7a vous tente ? Si oui, n\u2019h\u00e9sitez pas \u00e0 consulter les autres articles d\u00e9di\u00e9s \u00e0 ce th\u00e8me :<\/strong><\/p>\n