{"id":28025,"date":"2017-12-05T08:00:55","date_gmt":"2017-12-04T23:00:55","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=28025"},"modified":"2021-07-24T18:35:15","modified_gmt":"2021-07-24T09:35:15","slug":"murakami-niigata-paravents","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/murakami-niigata-paravents\/","title":{"rendered":"Le festival des paravents de Murakami \u00e0 Niigata"},"content":{"rendered":"
En partenariat avec la ville de Murakami<\/span><\/em><\/p>\n La ville de Murakami dans la pr\u00e9fecture de Niigata \u00e9tait une cit\u00e9 prosp\u00e8re sous l’\u00e8re Edo<\/strong> (1603-1868). Elle poss\u00e9dait alors son propre ch\u00e2teau, qui n’a pas surv\u00e9cu jusqu’\u00e0 nos jours, et est toujours la ville d’une culture raffin\u00e9e et de quartiers pr\u00e9serv\u00e9s. Si elle n’est plus une ville majeure de l’archipel, Murakami reste donc une ville au fort h\u00e9ritage artistique et culturel, qui s’appr\u00e9cie tranquillement. \u00c0 ce titre, Murakami est vraiment une destination hors des sentiers battus<\/strong>, o\u00f9 peu de touristes \u00e9trangers s’aventurent. La meilleure saison pour la d\u00e9couvrir reste l’automne, notamment au moment du festival annuel des paravents, de mi-octobre \u00e0 mi-novembre, quand ces reliques des temps glorieux de Murakami sont expos\u00e9s \u00e0 travers les boutiques du centre historique.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Les samoura\u00efs, la classe sup\u00e9rieure du Japon f\u00e9odal, vivaient en g\u00e9n\u00e9ral pr\u00e8s du ch\u00e2teau de leur seigneur. Plusieurs des anciennes r\u00e9sidences samoura\u00ef de Murakami<\/strong> sont d\u00e9sormais ouvertes au public et permettent de se projeter dans ce pass\u00e9. Les armures et les paravents de Murakami expos\u00e9s pendant le festival vaillent en eux-m\u00eame le d\u00e9tour.<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n Nous avons \u00e9t\u00e9 suffisamment chanceux le jour de notre visite pour avoir une visite guid\u00e9e de la part d’un jardinier, qui a partag\u00e9 avec nous l’histoire de Murakami.<\/strong> Il nous a expliqu\u00e9 que l’une des maisons du quartier avait appartenu \u00e0 Masako, la femme de l’actuel Prince h\u00e9ritier Naruhito, de la maison imp\u00e9riale.<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n Nous \u00e9tions presque g\u00ean\u00e9 de d\u00e9ranger le jardinier si longtemps, mais celui-ci a encore insist\u00e9 pour nous raconter d’autres \u00e9pisodes de l’histoire locale. Et il nous a m\u00eame reconduit ensuite au centre-ville\u00a0! Incomparable hospitalit\u00e9 japonaise.<\/p>\n La zone encore plus \u00e9loign\u00e9e de l’ancien ch\u00e2teau \u00e9tait celle des chonin<\/em>, des citoyens ordinaires travaillant pour les samoura\u00efs. Les chonin<\/em> s’occupaient souvent de commerce et d’artisanat. Ce qui explique que le quartier \u00e9tait plut\u00f4t un secteur commercial. Il garde encore cette fonction aujourd’hui.<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n La partie la plus \u00e9lev\u00e9e de la ville abrite un ensemble de b\u00e2timents religieux, qui sont reli\u00e9s par un dense r\u00e9seau de petites rues et d’all\u00e9es.<\/p>\n Bien que le b\u00e2timent du restaurant Shintaku, que nous d\u00e9crivions ici<\/a>, soit plut\u00f4t r\u00e9cent, le reste du quartier date bien de l’\u00e8re Edo.<\/strong> Et des objets t\u00e9moignant de cette \u00e9poque sont expos\u00e9s dans l’\u00e9tablissement, notamment des paravents de Murakami pendant le festival automnal qui leur est d\u00e9di\u00e9.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Les paravents, notamment, servaient de cloisons pour am\u00e9nager des espaces priv\u00e9s au sein d’une m\u00eame salle du restaurant. Leurs dimensions \u00e9taient alors uniformes pour tenir parfaitement dans les pi\u00e8ces au sol couvert de tatami<\/em><\/strong>, eux-aussi standardis\u00e9s.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Le quartier commer\u00e7ant est situ\u00e9 le long d’une grande rue d’Omachi, qui traverse la ville du nord au sud. Nous nous sommes arr\u00eat\u00e9s \u00e0 Kikkawa pour d\u00e9couvrir l’artisanat traditionnel en vente<\/strong> dans la boutique.<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n Kosugi Shikki<\/a><\/strong> est une autre boutique \u00e0 ne pas manquer. Ce lieu unique, autrefois une boutique de meubles fr\u00e9quent\u00e9e par les seigneurs locaux, est sp\u00e9cialis\u00e9 dans les luxueux objets de laque. Pendant le festival des paravents de Murakami<\/strong>, plusieurs sont \u00e0 d\u00e9couvrir dans la boutique.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Cela fait 14 g\u00e9n\u00e9rations que la boutique est tenu par la m\u00eame famille\u00a0! Les propri\u00e9taires actuels nous ont gentiment pr\u00e9sent\u00e9 leurs production, en m\u00eame temps que les mati\u00e8res premi\u00e8res et les paravents expos\u00e9s. Ceux-ci \u00e9taient souvent utilis\u00e9s comme support pour montrer et prot\u00e9ger les peintures et d’autres \u0153uvres d’art.<\/p>\n Les plus grands paravents y \u00e9taient utilis\u00e9s pour s\u00e9parer les pi\u00e8ces, l\u00e0 o\u00f9 les plus petits servaient \u00e0 offrir un peu d’intimit\u00e9 aux propri\u00e9taires. Ceux de taille moyenne \u00e9taient souvent \u00e0 l’ext\u00e9rieur de la maison pour emp\u00eacher les passants d’observer ce qui se passait \u00e0 l’int\u00e9rieur, et pour d’autres usages purement d\u00e9coratifs.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Apr\u00e8s toutes ces d\u00e9couvertes, un go\u00fbter se faisait attendre ! Nous nous sommes donc arr\u00eat\u00e9s \u00e0 Fujimien<\/a> pour prendre le th\u00e9.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Fujimien est l’endroit o\u00f9 d\u00e9guster les nombreuses sortes de th\u00e9s produits localement. Et la glace au th\u00e9 est la signature du commerce<\/strong>, \u00e9tant leur produit le plus populaire \u2013 sinc\u00e8rement aussi bon que le nom le laisse entendre\u00a0! La boutique poss\u00e8de une ambiance traditionnel avec une pi\u00e8ce r\u00e9serv\u00e9 au th\u00e9, o\u00f9 se trouve un foyer pour chauffer l’eau dans une bouilloire suspendue et de nombreux paravents de Murakami. La pi\u00e8ce donne sur un beau jardin.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Apr\u00e8s cette pause, nous nous sommes dirig\u00e9s vers une autre rue commer\u00e7ante, nomm\u00e9e Ogunimachi, et o\u00f9 se trouve Kokonoe-en<\/strong>. Une boutique sans pr\u00e9tention vu de l’ext\u00e9rieur, mais o\u00f9 se cache un v\u00e9ritable tr\u00e9sor !<\/p>\n <\/a><\/p>\n Le propri\u00e9taire nous a accueilli d’un fier sourire, avant de r\u00e9sumer la longue histoire de son enseigne<\/strong>, qui a notamment servie d’auberge dans le pass\u00e9. Elle poss\u00e8de aujourd’hui une impressionnante collection de poteries, d’objets tsuishi<\/em>, de calligraphies, et bien plus encore.<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n Et bien s\u00fbr, de tr\u00e8s nombreux paravents de Murakami, tous magnifiques !<\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n <\/a><\/p>\n Une s\u00e9rie de douze peintures repr\u00e9sentants des tigres fait aussi partie de l’exposition. Un tr\u00e9sor re\u00e7u comme cadeau de la part d’un peintre c\u00e9l\u00e8bre qui s’\u00e9tait arr\u00eat\u00e9 pour la nuit. Le tigre \u00e9tant un animal exotique et longtemps inconnu des japonais, ceux des peintures ne sont pas si ressemblants, repr\u00e9sent\u00e9s comme de grands chatons joueurs\u00a0! L’ensemble avait les bonnes dimensions pour \u00e9galement \u00eatre int\u00e9gr\u00e9 \u00e0 des paravents de Murakami.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Toutes les bonnes choses ont une fin, c’est invariable, mais nous avons quand m\u00eame pris le temps de nous arr\u00eater \u00e0 Kikkawa<\/a>\u00a0une fois de plus avant d’attraper le train du retour. La boutique de saumon vieille de 200 ans expose \u00e9galement une collection importante de paravent de Murakami pendant le festival !<\/p>\n
\n<\/p>\nPlong\u00e9e dans le pass\u00e9 samoura\u00ef<\/h2>\n
Murs noirs et portes brillantes<\/h2>\n
Les paravents dans les boutiques<\/h2>\n
Le th\u00e9 au milieu des paravents de Murakami<\/h2>\n