{"id":30129,"date":"2019-04-28T08:10:25","date_gmt":"2019-04-27T23:10:25","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=30019"},"modified":"2020-08-18T19:41:08","modified_gmt":"2020-08-18T10:41:08","slug":"chateau-kishiwada-osaka","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/chateau-kishiwada-osaka\/","title":{"rendered":"Le petit ch\u00e2teau de Kishiwada aux portes d’Osaka"},"content":{"rendered":"
\u00c0 seulement 30 minutes d’Osaka, dans la m\u00eame pr\u00e9fecture, la petite ville de Kishiwada vaut d\u00e9finitivement le d\u00e9tour<\/strong>. Son ch\u00e2teau, s’il est moins c\u00e9l\u00e8bre que celui de la capitale du Kansa\u00ef, n’en est pas moins magnifique, et la rue Honmachi vous fera replonger dans un Japon traditionnel, d’une autre \u00e9poque. Et si par chance vous vous rendez \u00e0 Kishiwada lorsque se tient le Danjiri festival, vous pourrez assister \u00e0 un matsuri<\/em> local, vraiment tr\u00e8s impressionnant.<\/p>\n <\/p>\n L’histoire du ch\u00e2teau de Kishiwada remonte au XIVe si\u00e8cle<\/strong>. S’il fut agrandi et modifi\u00e9 au fil du temps, la foudre d\u00e9clencha finalement un incendie en 1827 qui fit enti\u00e8rement br\u00fbler le ch\u00e2teau. Une triste histoire de ch\u00e2teau japonais, malheureusement assez commune : ils sont bien peu nombreux \u00e0 avoir r\u00e9sist\u00e9 aux al\u00e9as du temps en conservant leur architecture d’origine.<\/p>\n Mais comme bien des ch\u00e2teaux japonais, il fut reconstruit. Le ch\u00e2teau de Kishiwada que l’on peut aujourd’hui visiter date de 1954. Mais que l’on se rassure, il n’a rien perdu de sa beaut\u00e9<\/strong>.<\/p>\n <\/p>\n Kishiwada \u00e9tant une destination touristique plut\u00f4t m\u00e9connue<\/strong>, on \u00e9chappe ici \u00e0 la foule – ce qui change bien du ch\u00e2teau d’Osaka ! On a ainsi tout le loisir d’admirer l’architecture japonaise du ch\u00e2teau de Kishiwada dans un environnement calme et paisible<\/strong>. Un grand jardin sec fait face au ch\u00e2teau et les arbres parfaitement taill\u00e9s et entretenus ach\u00e8vent de donner au lieu une ambiance zen.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Il est possible de visiter le ch\u00e2teau. Malheureusement, comme la plupart des ch\u00e2teaux japonais reconstruits, sa construction moderne ne s’est attard\u00e9e qu’\u00e0 rendre fid\u00e8lement l’ext\u00e9rieur du ch\u00e2teau d’origine. L’int\u00e9rieur fait place \u00e0 un petit mus\u00e9e retra\u00e7ant l’histoire du ch\u00e2teau. Cela n’enl\u00e8ve rien au plaisir que l’on peut ressentir au sommet du ch\u00e2teau en se d\u00e9lectant de la vue sur Kishiwada, Osaka et l’oc\u00e9an que l’on aper\u00e7oit \u00e0 l’horizon<\/strong>.<\/p>\n \u00ab\u00a0C’est dangereux. Et parce que c’est dangereux, c’est amusant.\u00a0\u00bb<\/em> C’est avec ces mots que mon professeur de japonais, qui ne manque pas d’humour, nous a parl\u00e9 des Danjiri matsuri – celui de Kishiwada \u00e9tant le plus c\u00e9l\u00e8bre. Si vous avez eu l’occasion d’assister \u00e0 un festival au Japon, vous \u00eates peut-\u00eatre familiers avec ces processions qui s’organisent autour d’un autel port\u00e9 ou tir\u00e9 courageusement par des volontaires en habits traditionnels<\/strong>. Le principe est le m\u00eame ici, mais semble avoir \u00e9t\u00e9 boost\u00e9 \u00e0 la testost\u00e9rone. Une v\u00e9ritable performance physique qui s’av\u00e8re parfois risqu\u00e9e.<\/p>\n <\/p>\n Lors du Danjiri masturi, les volontaires ne se contentent pas de promener joyeusement l’autel portatif. Ils le font d\u00e9valer \u00e0 toute allure dans les rues de Kishidawa<\/strong>, en courant pendant pas moins de 4 heures ! Ne pas s’arr\u00eater, ne pas ralentir, courir, courir. Courir encore. Avan\u00e7ant au son des tambours japonais qui mart\u00e8lent un rythme implacable, les participants soufrent pour maintenir l’allure en tractant l’immense chariot de bois sans perdre leur souffle.<\/p>\n Et comme le faisait remarquer mon professeur par son trait d’humour, le spectacle n’est pas sans risque. Un virage mal n\u00e9goci\u00e9 dans les ruelles \u00e9troites de Kishidawa et le chariot de bois peut se renverser. Il n’est pas rare qu’un accident arrive, faisant quelques fois des bless\u00e9s et parfois des morts.<\/p>\n <\/p>\n Si vous n’\u00eates pas sur place lorsque se tient le festival, le Kishiwada Danjiri Kaikan retrace l’histoire de ce c\u00e9l\u00e8bre matsuri<\/em>. Dans le mus\u00e9e, vous pourrez monter vous m\u00eame sur ces chariots utilis\u00e9s lors du festival et vous essayer \u00e0 donner le rythme sur les taiko<\/em>, les tambours japonais qui rythment cette course effr\u00e9n\u00e9e. Un petit film y est \u00e9galement projet\u00e9, en 3D, vous permettant de vous immerger dans l’ambiance du festival.<\/p>\n <\/p>\n Au centre de Kishiwada, la rue de Honmachi semble ne pas avoir chang\u00e9e depuis la p\u00e9riode Edo<\/strong> (1603-1868). On y trouve de nombreuses boutiques de souvenirs, restaurants, caf\u00e9s ou bars \u00e0 sak\u00e9. Mais ce qu’il y a de v\u00e9ritablement remarquable, ce sont tous ces b\u00e2timents de style traditionnel. Il est m\u00eame possible de passer la nuit dans l’une des auberges qui se trouvent dans cette rue de Honmachi.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Marcher le long de cette rue donne franchement le sentiment d’avoir fait un voyage dans le temps<\/strong>. Lorsque les commerces ferment et que la rue se fait d\u00e9serte, l’on se surprend \u00e0 imaginer la vie au Japon il y a quelques si\u00e8cles. Et l’on ne serait pas surpris de voir d\u00e9barquer un ninja, un samoura\u00ef, ou une charrette tir\u00e9e \u00e0 bout de bras par un courageux commer\u00e7ant.<\/p>\n <\/p>\nLe ch\u00e2teau de Kishiwada<\/h2>\n
Le Danjiri festival, un matsuri<\/em> \u00e0 part<\/h2>\n
Le japon traditionnel de Honmachi Street<\/h2>\n