es maisons de marchands et des r\u00e9sidences de samoura\u00efs<\/strong>. Et d’autres b\u00e2timents plus atypiques s’y trouve aussi, comme l’ancienne banque\u00a0en briques rouges Akarenga-kan construite en 1901 et r\u00e9habilit\u00e9e aujourd’hui en boutiques et galeries.<\/p>\nJuste \u00e0 c\u00f4t\u00e9 sur la place Pokopen Yokocho, tous les dimanches d’avril \u00e0 novembre, des stands de jeux des ann\u00e9es 50 et 60 sont install\u00e9s. Une balade dans le centre d’Ozu permet ainsi de traverser toutes les \u00e9poques de l’histoire japonaise<\/strong>, de l’\u00e9poque Edo (1603-1868) \u00e0 l’\u00e8re Showa (1926-1989).<\/p>\nLe quartier historique d’Ozu.<\/p><\/div>\n
<\/p>\n
Akarenga-kan en briques rouges.<\/p><\/div>\n
Puis retour dans les ann\u00e9es 50 \u00e0 Pokopen Yokocho.<\/p><\/div>\n
Ukai, <\/em>la p\u00eache au cormoran<\/h2>\nOzu est \u00e9galement r\u00e9put\u00e9 pour ukai<\/em>, la p\u00eache aid\u00e9e par des cormorans, qui se pratique du 1er juin au 20 septembre<\/strong>. L’ukai<\/em> est une m\u00e9thode de p\u00eache traditionnelle qui utilise des oiseaux dress\u00e9s, les cormorans, pour p\u00e9cher les truites dans la rivi\u00e8re.<\/p>\n\u00c0 la tomb\u00e9e de la nuit, les p\u00eacheurs naviguent sur des barques en bois \u00e9clair\u00e9es par des torches dont la lumi\u00e8re doit attirer les poissons. Au bout des cordes, les cormorans plongent dans l’eau pour p\u00e9cher les truites sans les avaler<\/strong>. On peut admirer ce spectacle unique depuis les rives de la rivi\u00e8re Hijikawa ou en embarquant sur un bateau.<\/p>\nLa villa Garyu Sanso<\/h2>\n
A l’origine, la domaine Garyu, <\/em>qui signifie litt\u00e9ralement \u00ab\u00a0dragon endormis\u00a0\u00bb,<\/em> \u00e9tait un jardin de loisir pour les shogun<\/em>, les seigneurs. Laiss\u00e9 peu \u00e0 peu \u00e0 l’abandon, le riche marchand Torajiro Kochi acheta\u00a0le domaine pour y construire sa villa, qui fut termin\u00e9e en 1907.<\/p>\nSuite \u00e0 la restauration de Meiji, en 1868, le Japon abandonna peu \u00e0 peu ses traditions. \u00c0 travers ce projet, en r\u00e9action, Torajiro Kochi souhaitait mettre en valeur les savoir-faire traditionnels des artisans japonais qui n’avaient plus beaucoup de travail. Il aura fallu 10 ans de conception pour r\u00e9aliser les plans puis 4 ans de construction. Environ 9 000 personnes de la r\u00e9gion et de Kyoto ont particip\u00e9 \u00e0 la construction de cette \u0153uvre architecturale !<\/p>\n
La villa Garyu-in.<\/p><\/div>\n
La visite commence par l’habitation principale, le Garyu-in, de style traditionnel Sukiya-Zukuri <\/strong>(un style commun dans les anciens quartiers r\u00e9sidentiels, dont l’\u00e9tymologie indique que des arts japonais \u00e9taient pratiqu\u00e9s dans ce type de b\u00e2timents, comme l’ikebana<\/em> ou l’arrangement floral !). La rusticit\u00e9 de son toit en chaume tranche avec le raffinement de l’am\u00e9nagement int\u00e9rieur qui aurait \u00e9t\u00e9 inspir\u00e9 par la villa imp\u00e9riale Katsura de Kyoto. Rien n’a \u00e9t\u00e9 laiss\u00e9 au hasard<\/strong>, chaque illustration et d\u00e9tail a une signification symbolique. Par exemple, les quatre murs de la pi\u00e8ce Seisui-no-ma\u00a0illustrent chacun une saison \u00e0 travers les d\u00e9cors des panneaux de bois sculpt\u00e9s.<\/p>\nDans l’alc\u00f4ve ornementale, derri\u00e8re les panneaux coulissants en papier washi<\/em>, on aper\u00e7oit en ombre chinoise le magnifique travail de sculpture Hanaikada qui repr\u00e9sente le printemps avec les fleurs de cerisiers et un cours d’eau.<\/p>\nD\u00e9cor en ombre chinoise : sculpture Hanaikada symbolisant le printemps.<\/p><\/div>\n
Derri\u00e8re la fen\u00eatre ronde : un petit temple cach\u00e9.<\/p><\/div>\n
Dans la pi\u00e8ce Kagetsu-no-ma, qui signifie \u00ab\u00a0lune brumeuse\u00a0\u00bb, une fen\u00eatre ronde symbolise la pleine lune. Orient\u00e9e plein ouest, elle est magiquement \u00e9clair\u00e9e en fin de journ\u00e9e par le soleil couchant. Dessous, les \u00e9tag\u00e8res suspendues repr\u00e9sentent les nuages. Dans les d\u00e9cors, on retrouve les symboles illustrant la vie nocturne : poign\u00e9es de porte en forme de chauve-souris, courges sculpt\u00e9es sur les panneaux de bois (car les fleurs des courges fleurissent la nuit)…<\/p>\n
La pi\u00e8ce principale Isshi-no-ma avait plusieurs fonctions. Une fois les tatamis enlev\u00e9s, elle se transformait en sc\u00e8ne de th\u00e9\u00e2tre pour des repr\u00e9sentations de N\u00f4 <\/em>! Sur la coursive ext\u00e9rieure en admirant la vue sur la jardin, essayez donc de chercher les signatures des artisans sur les clous du plancher.<\/p>\nLa lune\u00a0dans l’alc\u00f4ve de Kagetsu-no-ma.<\/p><\/div>\n
Poign\u00e9e chauve-souris.<\/p><\/div>\n
Sous les tatamis de Isshi-no-ma, une sc\u00e8ne de th\u00e9\u00e2tre.<\/p><\/div>\n
Signature des artisans sur les clous du plancher.<\/p><\/div>\n
On traverse ensuite le magnifique jardin de style<\/strong> Shakkei<\/em>, qui signifie litt\u00e9ralement \u00ab\u00a0paysages emprunt\u00e9s\u00a0\u00bb,\u00a0pour acc\u00e9der au pavillon Furo-an, au toit de chaume sur pilotis et qui surplombe la rivi\u00e8re Hijikawa.<\/p>\nAssis sur le sol en tatamis, il n’y a plus qu’\u00e0 contempler la beaut\u00e9 du paysage. Les soirs de pleine lune, la rivi\u00e8re en contrebas doit r\u00e9fl\u00e9chir la lumi\u00e8re de la lune vers le plafond courb\u00e9 en bambou du pavillon ! Durant les week-ends d’avril \u00e0 octobre, on peut y d\u00e9guster un th\u00e9 matcha pour 400 yens.\u00a0Si vous \u00eates de passage dans la pr\u00e9fecture d’Ehime, ne manquez pas la visite de ce joyau architectural rempli de po\u00e9sie<\/strong>.<\/p>\nLe pavillon Furo-an surplombe la rivi\u00e8re.<\/p><\/div>\n
Contemplation du paysage dans le pavillon Furo-an.<\/p><\/div>\n
Informations pratiques :<\/strong><\/h3>\n\n- Horaires : tous les jours de 9h \u00e0 17h;<\/li>\n
- Tarif : 500 yens (enfants moins de 13 ans : 200 yens);<\/li>\n
- Billet combin\u00e9 avec une entr\u00e9e au ch\u00e2teau d’Ozu : 800 yens.<\/li>\n<\/ul>\n
Acc\u00e8s \u00e0 Ozu<\/h2>\n
\u00c0 seulement 50 kilom\u00e8tres au sud-ouest de Matsuyama, la gare Iyo-Ozu est facilement accessible en train gr\u00e2ce \u00e0 la ligne JR Yosan, qui dessert \u00e9galement la ville d’Uchiko. Depuis Matsuyama, vous aurez le choix entre le train express, et un trajet de\u00a037\u00a0minutes, ou le train local, pour un trajet de\u00a070 minutes. L’ensemble des sites d’int\u00e9r\u00eats d’Ozu sont accessibles \u00e0 pied depuis la gare,\u00a0comptez environ 20 minutes de marche pour acc\u00e9der au quartier historique et au ch\u00e2teau.<\/p>\n
En voiture, pr\u00e9voyez environ 55 minutes\u00a0au d\u00e9part de Matsuyama.<\/p>\n