{"id":33904,"date":"2018-11-09T08:00:23","date_gmt":"2018-11-08T23:00:23","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=33904"},"modified":"2020-08-17T21:36:53","modified_gmt":"2020-08-17T12:36:53","slug":"kochi-niyodo-blue","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/kochi-niyodo-blue\/","title":{"rendered":"Explorer la pr\u00e9fecture de Kochi \u00e0 la recherche du fameux \u00ab\u00a0Niyodo Blue\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"

La pr\u00e9fecture de Kochi<\/strong>, au sud de l’\u00eele de Shikoku, est travers\u00e9e par une rivi\u00e8re<\/strong> qui est souvent qualifi\u00e9e de \u00ab\u00a0plus belle rivi\u00e8re du Japon<\/strong>\u00a0\u00bb (ou du moins de Shikoku) : la Niyodogawa<\/strong> (\u4ec1\u6dc0\u5ddd). Elle est connue pour sa puret\u00e9<\/strong> et son eau d’un bleu turquoise<\/strong>, le \u00ab\u00a0Niyodo Blue\u00a0\u00bb vant\u00e9 par les brochures touristiques.<\/p>\n

\"L'eau

La Niyodogawa dans la vall\u00e9e de Yodo.<\/p><\/div>\n

Ayant tr\u00e8s envie de voir \u00e7a, et comme un h\u00f4tel situ\u00e9 en pleine nature dans le village de Niyodogawa \u00e9tait en recherche de volontaires sur le site Workaway, j’ai saut\u00e9 sur l’occasion. J’ai donc eu la chance de passer deux semaines \u00e0 arpenter les alentours<\/strong>, \u00e0 pied, en voiture, seule ou avec les employ\u00e9s de l’h\u00f4tel, les autres volontaires ou encore des habitants heureux de nous faire d\u00e9couvrir leurs coins pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s.<\/p>\n

Voici donc quelques endroits \u00e0 ne pas manquer<\/strong> si vous voulez vous aussi venir \u00e0 Niyodogawa pour v\u00e9rifier que l’eau est bien aussi bleue que sur les photos (la r\u00e9ponse est : oui !).<\/p>\n

Premi\u00e8res visites : le sanctuaire Akiba et la vall\u00e9e d’Iwayakawa<\/h2>\n

Le sanctuaire Akiba<\/strong> (\u79cb\u8449\u795e\u793e), tout proche de l’h\u00f4tel o\u00f9 je logeais, a \u00e9t\u00e9 la destination de ma premi\u00e8re visite. Ce petit sanctuaire perch\u00e9 dans la montagne<\/strong> est le plus important de la r\u00e9gion. Le 11 f\u00e9vrier de chaque ann\u00e9e, depuis plus de 200 ans, s’y tient un matsuri<\/em> <\/strong>(festival) impressionnant, lors duquel des jeunes hommes en tenue traditionnelle performent une danse unique<\/strong>, avec des b\u00e2tons de bambou hauts de plus de 6 m\u00e8tres.<\/p>\n

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C’\u00e9tait la premi\u00e8re fois que je d\u00e9couvrais un amphith\u00e9\u00e2tre dans un sanctuaire shinto. Le public prend place sur ces gradins lors de l’acm\u00e9 du festival.<\/p>\n

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\u00a0Sur le chemin du retour, nous avons aper\u00e7u un panneau indiquant un petit chemin de randonn\u00e9e et avons d\u00e9cid\u00e9 de nous y arr\u00eater pour voir de quoi il s’agissait. Nous avons bien fait, car il s’agissant de la vall\u00e9e d’Iwayagawa<\/strong> (\u5ca9\u5c4b\u5ddd\u6e13\u8c37, honn\u00eatement je ne suis pas certaine de la prononciation, mais le lieu indiqu\u00e9 sur la carte en bas de l’article est le bon). Une carte du chemin indiquait que nous \u00e9tions dans \u00ab\u00a0la for\u00eat des sakura et des momiji<\/strong>\u00ab\u00a0.<\/div>\n<\/div>\n

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La balade est courte mais superbe : la rivi\u00e8re coule au milieu d’une v\u00e9g\u00e9tation dense et de rochers<\/strong>. Il faut parfois escalader des roches, monter des \u00e9chelles ou se faufiler dans des failles, mais avec une bonne paire de chaussures ce n’est ni difficile, ni dangereux : un sentiment d’aventure \u00e0 la port\u00e9e de tout le monde<\/strong>.<\/p>\n

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Et c’est l\u00e0 que j’ai pu voir pour la premi\u00e8re fois le fameux \u00ab\u00a0Niyodo Blue\u00a0\u00bb<\/strong>. L’eau est incroyablement transparente, et d’un bleu turquoise magnifique.<\/p>\n

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Se ressourcer au contact de la nature dans la vall\u00e9e de Yodo<\/h2>\n

Le deuxi\u00e8me endroit o\u00f9 j’ai pu m’\u00e9merveiller du bleu de la rivi\u00e8re Niyodo est la vall\u00e9e de Yodo<\/strong> (\u5b89\u5c45\u6e13\u8c37). L’endroit est magnifique, et l’on peut y sentir la puissance de la nature<\/strong>.<\/p>\n

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On peut s’y pr\u00e9lasser sur la berge caillouteuse, se baigner quand il fait chaud, et s’enfoncer dans la for\u00eat en remontant la rivi\u00e8re jusqu’\u00e0 une tr\u00e8s belle cascade<\/strong> (quelques minutes suffisent pour l’atteindre).<\/p>\n

\"Cascade<\/p>\n

Balade spirituelle \u00e0 Nakatsu, la vall\u00e9e des Sept Divinit\u00e9s du Bonheur<\/h2>\n

La vall\u00e9e de Nakatsu<\/strong> (\u4e2d\u6d25\u6e13\u8c37) est beaucoup plus mise en sc\u00e8ne que celle de Yodo. L’aspect de la rivi\u00e8re y est donc moins naturel, mais elle n’en est pas moins belle. Le circuit am\u00e9nag\u00e9<\/strong> r\u00e9serve de belles surprises et offre des espaces parfaits pour se d\u00e9tendre en admirant la rivi\u00e8re.<\/p>\n

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Tout au long du parcours dans la vall\u00e9e, on peut voir des statues de pierre<\/strong> se d\u00e9tacher des parois rocheuses : elles repr\u00e9sentent les Sept Divinit\u00e9s du Bonheur<\/strong> \u2014 ces divinit\u00e9s, provenant des cultes shinto, bouddhiste, tao\u00efste et hindouiste, sont tr\u00e8s ancr\u00e9es dans la mythologie japonaise. On peut regretter l’artifice, mais elle apportent une atmosph\u00e8re sacr\u00e9e<\/strong> au lieu et marquent les \u00e9tapes de la balade tout en incitant \u00e0 \u00eatre attentif au paysage pour n’en manquer aucune.<\/p>\n

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La statue de Bishamonten, nich\u00e9e dans la roche.<\/p><\/div>\n

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Ici encore, l’eau est d’un bleu turquoise impressionnant.<\/p><\/div>\n

Au bout du parcours, on arrive \u00e0 une magnifique cascade sacr\u00e9e<\/strong> \u2014 comme l’indique la\u00a0corde de paille de riz\u00a0shimenawa<\/em>. Elle n’est pas particuli\u00e8rement haute, mais il s’en d\u00e9gage une atmosph\u00e8re tr\u00e8s puissante\u2026 On peut sans doute qualifier cet endroit de \u00ab\u00a0power spot<\/strong>\u00a0\u00bb selon le terme en vogue au Japon.<\/p>\n

\"Cascade<\/p>\n

Le Niyodo Blue accessible en ville : Ino<\/h2>\n

Tous les endroits dont j’ai parl\u00e9 sont magnifiques, mais malheureusement difficiles d’acc\u00e8s sans voiture. Cependant la rivi\u00e8re Niyodo passe aussi tout pr\u00e8s de la ville de Kochi<\/strong> : \u00e0 Ino<\/strong> (\u3044\u306e\u753a). Cette petite ville, connue notamment pour sa production de Tosa Washi \u2014\u00a0<\/em>papier artisanal auquel un mus\u00e9e est consacr\u00e9 \u2014 est \u00e0 seulement 10 minutes de train de Kochi<\/strong>.<\/p>\n

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La rivi\u00e8re est ici large et calme<\/strong>, elle est aussi \u2013 et surtout \u2013 bord\u00e9e par une immense plage<\/strong>. L’eau \u00e9tait encore fra\u00eeche lors de ma visite en mai, mais c’est un endroit id\u00e9al pour une baignade rafra\u00eechissante en \u00e9t\u00e9. L’eau y est bien s\u00fbr tr\u00e8s pure, avec une belle vue sur les montagnes<\/strong>, un jardin ombrag\u00e9 sur une rive et le centre ville ancien tr\u00e8s agr\u00e9able \u00e0 explorer sur l’autre.<\/p>\n

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L’autre facette de la r\u00e9gion de Niyodogawa : les champs de th\u00e9<\/h2>\n

En venant \u00e0 Niyodogawa, je recherchais l’eau turquoise de la rivi\u00e8re, mais j’ai d\u00e9couvert une autre sp\u00e9cificit\u00e9 du paysage : les champs de th\u00e9 en terrasse<\/strong>. Ils sont omnipr\u00e9sents, et d\u00e8s qu’on se balade dans la montagne on en croise tout au long du chemin, petits ou grands, soigneusement cultiv\u00e9s ou abandonn\u00e9s depuis longtemps, aux abords des hameaux ou au milieu de la for\u00eat. Il semblerait que la plupart ne soient aujourd’hui cultiv\u00e9s que pour l’usage priv\u00e9 de leurs propri\u00e9taires. J’indique l’endroit o\u00f9 les photos ont \u00e9t\u00e9 prises dans la carte au bas de l’article.<\/p>\n

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J’ai \u00e9t\u00e9 \u00e9galement tr\u00e8s impressionn\u00e9e par les villages, parfois minuscules,<\/strong> perch\u00e9s \u00e0 flanc de montagne<\/strong>. Cette r\u00e9gion, o\u00f9 la densit\u00e9 est tr\u00e8s faible (et la population vieillissante), est dot\u00e9e d’une nature puissante et merveilleuse<\/strong>, qui semble la couper du reste du monde. Le retour en ville, apr\u00e8s deux semaines immerg\u00e9e dans la montagne, m’a donn\u00e9 l’impression d’\u00eatre pass\u00e9e de l’autre c\u00f4t\u00e9 du miroir.<\/p>\n

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Plus d’informations<\/h2>\n

Si vous voulez tenter l’exp\u00e9rience comme volontaire \u00e0 l’h\u00f4tel Akiba no Yado, voici le lien vers sa page sur le site Workaway<\/a>\u00a0(l’inscription est payante). L’exp\u00e9rience est test\u00e9e et totalement approuv\u00e9e.<\/p>\n

Si vous n’\u00eates que de passage, vous pouvez s\u00e9journer \u00e0 l’Akiba no Yado, qui surplombe le barrage d’Odo. Le paysage est magnifique, notamment pendant la floraion des cerisiers. R\u00e9servation en ligne sur Rakuten Travel<\/a> ou Airbnb<\/a>.<\/p>\n

Pour un budget plus cons\u00e9quent, vous pouvez s\u00e9journer au Yu no Mori (\u3086\u306e\u68ee)<\/a>, un ryokan situ\u00e9 dans la vall\u00e9e de Nakatsu.\u00a0R\u00e9servations sur Rakuten Travel<\/a>. M\u00eame sans y loger, il est possible de prendre un bain dans l’onsen de l’h\u00f4tel.<\/p>\n

Plus d’informations pour pr\u00e9parer un s\u00e9jour dans la pr\u00e9fecture de Kochi sur le site Visit Kochi Japan<\/a> (en anglais), et aux alentours de la rivi\u00e8re Niyodo sur le site officiel de Niyodo Blue<\/a>\u00a0(en anglais).<\/p>\n

Comment s’y rendre ?<\/h2>\n

La ville de Kochi est accessible en avion (1h20 depuis Tokyo, 45 minutes depuis Osaka), en train (3h15 depuis Osaka ou Hiroshima via Okayama) et en bus (4h50 depuis Osaka, 4h depuis Hiroshima, 2h50 depuis Tokushima).<\/p>\n

Mis \u00e0 part Ino, \u00e0 10 minutes en train depuis Kochi, les abords de la Niyodogawa sont difficilement accessibles en transports en commun, et la voiture reste le meilleur moyen d’explorer la r\u00e9gion.<\/p>\n

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