<\/figure><\/div>\n\n\n\nUn bonnet sur la t\u00eate, un tablier sur mes v\u00eatements, me voil\u00e0 pr\u00eat \u00e0 me changer en apprenti pour une petite heure. Mon professeur m’explique bri\u00e8vement le processus complet de fabrication des Inaniwa udon <\/strong>et il est temps de s’y mettre.<\/p>\n\n\n\nPremi\u00e8re \u00e9tape : mise en place<\/h2>\n\n\n\n La p\u00e2te est pr\u00eate, enroul\u00e9e en \u00e9pais boudins qu’on a laiss\u00e9 repos\u00e9 pendant une journ\u00e9e. La premi\u00e8re \u00e9tape consistera \u00e0 \u00e9tirer une premi\u00e8re fois la p\u00e2te et \u00e0 l’organiser soigneusement autour de deux barres de fer, une \u00e9tape extr\u00eamement importante pour la suite.<\/p>\n\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\nAucun mouvement n’est laiss\u00e9 au hasard, on m’apprend des gestes pr\u00e9cis qui permettent aux udon en formation de se croiser sans jamais se chevaucher. Chose cruciale pour l’\u00e9tape suivante. On me laisse faire trois fourn\u00e9es, ce qui me permet de prendre de l’assurance et de rendre mes gestes plus pr\u00e9cis et plus rapides.<\/p>\n\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\nDeuxi\u00e8me \u00e9tape : aplatir<\/h2>\n\n\n\n On peut passer \u00e0 l’\u00e9tape suivante. Il s’agit d’\u00e9tirer un peu plus les udon et de les aplatir. On place les barres de fer autour desquelles sont entour\u00e9s les udon sur une table pourvue de crochets et on v\u00e9rifie que les udon sont bien \u00e0 leur place et ne se chevauchent pas. On utilise enfin un rouleau pour leur donner une forme plate.<\/p>\n\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\nIl faut \u00e0 nouveau d\u00e9coller les udon et v\u00e9rifier que chacun est bien \u00e0 se place. Je commence peu \u00e0 peu \u00e0 voir les Inaniwa udon prendre forme.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\n\nDerni\u00e8re \u00e9tape : \u00e9tirer<\/h2>\n\n\n\n Il reste encore une derni\u00e8re \u00e9tape pour leur donner leur forme. L’\u00e9tape finale est la plus d\u00e9licate \u00e0 mon sens, mais aussi la plus gratifiante. Les udon sont suspendus par une des barres de fer, et c’est en caressant doucement les p\u00e2tes qu’on va les \u00e9tirer lentement pour leur donner la finesse des Inaniwa udon. Il faut savoir \u00eatre doux, ne pas faire de geste brusque. Si l’on va trop vite, les p\u00e2tes cassent et tombent. Lorsque les udon m’arrivent aux genoux, mon professeur me dit que c’est bon, c’est termin\u00e9. On laisse les udon pendre dans le vide. Les derniers centim\u00e8tres manquants, ils les atteindront naturellement, en s’\u00e9tirant lentement gr\u00e2ce au poids de la barre de fer.<\/p>\n\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\nC’est termin\u00e9. Les udon sont devenu aussi fins que possible. Ils vont maintenant s\u00e9cher pendant deux jours. Je peux remplir un sac de chutes \u00e0 emporter chez moi. Les udon que j’ai fabriqu\u00e9 me seront directement envoy\u00e9s chez moi, je les recevrai dans la semaine.<\/p>\n\n\n\n
<\/figure><\/div>\n\n\n\nLes gestes passionnants qui m’ont \u00e9t\u00e9 transmis pendant cet atelier sont r\u00e9ellement ceux utilis\u00e9s pour fabriquer tous les Inaniwa udon que l’on peut trouver au Japon. Ils sont toujours faits \u00e0 la main<\/strong> selon ce proc\u00e9d\u00e9<\/strong> transmis de g\u00e9n\u00e9ration et g\u00e9n\u00e9ration depuis des si\u00e8cles<\/strong>. Bien s\u00fbr, des mains plus expertes reproduisent ces gestes avec une dext\u00e9rit\u00e9 et une rapidit\u00e9 impressionnante. J’ai pu voir mon professeur \u00e0 l\u2019\u0153uvre. Mais m\u00eame si vous ne prenez pas part \u00e0 un atelier, vous pourrez d\u00e9couvrir les artisans \u00e0 l\u2019\u0153uvre dans la fabrique du Sato Yosuke<\/span><\/strong>. De grandes vitres permettent \u00e0 tout le monde d’observer l’int\u00e9rieur de la fabrique et de voir les artisans fa\u00e7onner les Inaniwa udon. Malheureusement pour moi, je me suis rendu au Sato Yosuke<\/span> un dimanche et la fabrique \u00e9tait donc ferm\u00e9e.<\/p>\n\n\n\nPour finir : go\u00fbter<\/h2>\n\n\n\n Apr\u00e8s avoir d\u00e9couvert les proc\u00e9d\u00e9s de fabrication des Inaniwa udon, j’ai envie de pouvoir enfin go\u00fbter \u00e0 ce plat c\u00e9l\u00e8bre dans tout le Japon. \u00c7a tombe bien, le Sato Yosuke<\/span> a un restaurant dans lequel vous pourrez d\u00e9guster les Inaniwa udon qui sont fabriqu\u00e9s sur place.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/div>\n\n\n\nEt la sensation que laissent les Inaniwa udon en bouche est \u00e0 la hauteur de leur r\u00e9putation. Moelleux, doux, leur finesse les rend tr\u00e8s diff\u00e9rents des autres udon que l’on trouve au Japon. Il existe deux mani\u00e8res de d\u00e9guster les Inaniwa udon<\/strong>. La premi\u00e8re consiste \u00e0 tremper les nouilles dans un petit bol de sauce, qui peut \u00eatre \u00e0 base de sauce soja ou de s\u00e9same, juste avant de les manger. De cette mani\u00e8re les nouilles n’ont pas le temps de s’impr\u00e9gner de la sauce et gardent leur saveur et leur fermet\u00e9. Un bel \u00e9quilibre qui permet par ailleurs de varier les plaisirs et d’essayer diff\u00e9rentes sauces au cour du m\u00eame repas. Un plat froid id\u00e9al pour l’\u00e9t\u00e9.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/div>\n\n\n\nIl est \u00e9galement possible de les d\u00e9guster dans un bouillon. Le go\u00fbt du bouillon est plus subtil et permet de ne pas d\u00e9naturer les udon.<\/p>\n\n\n\n