{"id":36532,"date":"2018-11-16T08:00:35","date_gmt":"2018-11-15T23:00:35","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=36532"},"modified":"2021-07-25T02:25:39","modified_gmt":"2021-07-24T17:25:39","slug":"saitama-gyoda-tambo-art","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/saitama-gyoda-tambo-art\/","title":{"rendered":"Des rizi\u00e8res transform\u00e9es en \u0153uvres de Tambo Art \u00e0 Gyoda, Saitama"},"content":{"rendered":"
Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec la ville de Gyoda et le Conseil pour la promotion du Tambo Art.\u00a0<\/em><\/span><\/p>\n <\/p>\n Les Japonais sont capables de transformer \u00e0 peu pr\u00e8s tout ce qu’ils touchent en \u0153uvre d’art admirablement r\u00e9alis\u00e9e\u00a0:<\/span>\u00a0des sculptures de glace g\u00e9antes du Festival de la Neige de Sapporo \u00e0 la lueur\u00a0chaleureuse du papier washi<\/em> pendant le Festival des lumi\u00e8res \u00ab\u00a0Akari\u00a0\u00bb de Mino, jusqu’aux rizi\u00e8res transform\u00e9es en \u0153uvres d’art<\/strong> ! Il est possible de voir dans la ville de Gyoda<\/strong> des oeuvres de Tambo Art<\/strong>\u00a0(litt\u00e9ralement \u00ab\u00a0art des rizi\u00e8res\u00a0\u00bb) inscrites au Livre Guinness des Records<\/strong>. Ici le riz, c’est la vie !<\/p>\n <\/p>\n La transformation des rizi\u00e8res en \u0153uvres d’art a d\u00e9but\u00e9 en 1993, \u00e0\u00a0Inakadate, dans la Pr\u00e9fecture d’Aomori. Des personnes ont commenc\u00e9 \u00e0 r\u00e9aliser des dessins simples et des inscriptions en utilisant des vari\u00e9t\u00e9s de riz aux couleurs diff\u00e9rentes<\/strong>. \u00c0 l’\u00e9poque, on parlait tout simplement de \u00ab\u00a0lettres \u00e9crites avec des plants de riz\u00a0\u00bb. Mais vers 2003, on a commenc\u00e9 \u00e0 utiliser le terme plus accrocheur de \u00ab\u00a0Tambo Art<\/strong>\u00ab\u00a0, et depuis les choses n’ont fait que s’am\u00e9liorer. Les vari\u00e9t\u00e9s et les teintes de plants de riz disponibles se sont consid\u00e9rablement multipli\u00e9es dans les derni\u00e8res ann\u00e9es, ainsi que les techniques pour r\u00e9aliser ces dessins avec plus de pr\u00e9cision. On parvient maintenant \u00e0 r\u00e9aliser quelques-unes des plus belles \u00ab\u00a0\u0153uvres-rizi\u00e8res\u00a0\u00bb<\/strong> que le monde ait pu voir.<\/p>\n <\/p>\n Tout \u00e0 commenc\u00e9 en avril, avec le recrutement des participants et des b\u00e9n\u00e9voles, et plusieurs r\u00e9unions pour organiser le grand projet de cette ann\u00e9e. Les champs sont pr\u00e9par\u00e9s en \u00e9tant submerg\u00e9s et labour\u00e9s, avant que des instruments de topographie<\/span>\u00a0<\/span>ne soient utilis\u00e9s pour faire un croquis du projet sur le terrain<\/strong>. Des poteaux\u00a0et des cordages sont ensuite utilis\u00e9s pour tracer les contours du dessin<\/strong>\u00a0suivant une technique classique qui consiste \u00e0 \u00ab\u00a0relier les points\u00a0\u00bb. Dans le m\u00eame temps, le centre qui produit les semences, dans la pr\u00e9fecture de Saitama, fait germer des graines sp\u00e9ciales pour ce projet ; chaque vari\u00e9t\u00e9 \u00e9tant destin\u00e9e \u00e0 pousser en prenant les teintes sp\u00e9cifiques n\u00e9cessaires \u00e0 la r\u00e9alisation des images.<\/p>\n <\/p>\n Un total d’environ 1000 participants<\/strong> a aid\u00e9 \u00e0 planter le riz pendant deux jours cons\u00e9cutifs, chacun prenant en charge une zone \u00e0 \u00ab\u00a0colorier\u00a0\u00bb. Bien s\u00fbr, comme les jeunes enfants n’ont pas encore la dext\u00e9rit\u00e9 n\u00e9cessaire, on leur a confi\u00e9 de larges parcelles de vert \u00e0 planter, laissant les parties plus complexes\u00a0<\/span>aux adultes pour assurer la pr\u00e9cision. Les b\u00e9n\u00e9voles<\/strong> sont largement r\u00e9tribu\u00e9s en boissons\u00a0et avec une soupe copieuse, pr\u00e9par\u00e9 avec\u00a0des produits de Gyoda par d’adorables grand-m\u00e8res. D\u00e9but juin, on peut commencer \u00e0 voir \u00e9merger sous nos yeux les formes dans les rizi\u00e8res, avec les couleurs qui deviennent de plus en plus distinctes mi-juillet.<\/p>\n En octobre, j’ai particip\u00e9 \u00e0 l’une des f\u00eates des moissons de Gyoda<\/strong>. Je n’ai pas seulement eu la chance de voir le condor finalis\u00e9,\u00a0dans toute sa splendeur, depuis le haut du b\u00e2timent, j’ai aussi eu l’opportunit\u00e9 de voyager dans le temps en utilisant les outils japonais traditionnels pour r\u00e9colter le riz<\/strong> aux c\u00f4t\u00e9s de la mascotte de la ville de Gyoda. Si vous voulez vivre une exp\u00e9rience vraiment unique et typiquement japonaise, alors cet \u00e9v\u00e9nement est fait pour vous.<\/p>\n <\/p>\n La journ\u00e9e a commenc\u00e9 en prenant tr\u00e8s t\u00f4t un bus jusqu’\u00e0\u00a0Kodai Hasu no Sato. Une fois mon nom enregistr\u00e9 \u00e0 la tente,\u00a0j’ai enfil\u00e9 une superbe combinaison de travail<\/strong>\u00a0avant de prendre place pour la traditionnelle photo de l’\u00e9v\u00e9nement, prise depuis le toit d’un b\u00e2timent attenant. Nous avons ensuite \u00e9t\u00e9 accueillis, brief\u00e9s, puis on nous a donn\u00e9 quelques conseils de s\u00e9curit\u00e9 avant de nous donner une bouteille d’eau (sur laquelle on pouvait voir la mascotte de Gyoda !) et une faucille<\/strong>, utilis\u00e9e pour couper les tiges\u00a0du riz.<\/p>\n <\/p>\n Tout le monde s’est\u00a0ensuite rendu au champ. J’ai eu le plaisir d’\u00eatre accompagn\u00e9e par la mascotte de Gyoda et tous ses amis, qui portaient des v\u00eatements traditionnels de samoura\u00ef<\/strong> et ont amus\u00e9 petits et grands avec leurs encouragements et leurs rires. Autant vous dire que j’en profitais pour prendre un maximum de photos avec eux et que je me serais bien\u00a0amus\u00e9e en m’embourbant en leur compagnie (j’ai failli perdre mes bottes plusieurs fois !).<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Faucher le riz est en soi vraiment facile et m\u00eame relaxant. Ce qui \u00e9tait le plus difficile \u00e0 g\u00e9rer en revanche, \u00e9tait la peur de tr\u00e9bucher\u00a0dans la boue<\/strong> \u00e0 cause de mes bottes qui ne cessaient de s’engluer. Cela aura d’ailleurs provoqu\u00e9 l’hilarit\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale mais \u00e9galement un sacr\u00e9 coup de main de la part des membres de mon \u00e9quipe de Gyoda qui finirent par litt\u00e9ralement retirer la boue de mes bottes avec leurs faucilles !<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s l’\u00e9v\u00e9nement, nous sommes tous retourn\u00e9s \u00e0 la tente, avons un peu nettoy\u00e9\u00a0nos bottes et nous sommes assis pour prendre un repas gratuit, cuisin\u00e9 avec des l\u00e9gumes et autres produits locaux\u00a0des fermes de Gyoda<\/strong> par d’adorables grand-m\u00e8res japonaises, qui n’ont pas arr\u00eat\u00e9 de me resservir. Des boissons gratuites – canettes de\u00a0jus d’orange,\u00a0soda de pamplemousse et th\u00e9 vert – y \u00e9taient aussi distribu\u00e9es en abondance. Une mani\u00e8re pour la ville de Gyoda de remercier les b\u00e9n\u00e9voles pour leur labeur.<\/p>\n <\/p>\n \u00c0 Gyoda, plus c’est grand et mieux c’est<\/strong>, avec\u00a0en 2015 un record du monde\u00a0inscrit au Livre Guinness des Records<\/strong> pour la plus grande mosa\u00efque d’inspiration spatiale r\u00e9alis\u00e9e dans une rizi\u00e8re : 27,195 m\u00e8tres carr\u00e9s ! Depuis, ils sont devenus les leaders incontest\u00e9s du Tambo Art<\/strong> au Japon, provoquant une augmentation cons\u00e9quente du nombre de visiteurs mensuel, atteignant 44,504 la m\u00eame ann\u00e9e, lorsqu’ils ont collabor\u00e9 avec la s\u00e9rie de jeux vid\u00e9os RPG\u00a0Dragon Quest. Et \u00e7a ne s’arr\u00eate pas l\u00e0. Ils ont immortalis\u00e9 la star du drama japonais \u00ab\u00a0Rikuo\u00a0\u00bb (tourn\u00e9 \u00e0 Gyoda), mais aussi des figures traditionnelles de la culture japonaise avec des images g\u00e9antes de\u00a0Inada Hime-no-mikoto et Susao-no-mikoto pour le 10e anniversaire du Tambo Art<\/strong> \u00e0 Gyoda. Et cette ann\u00e9e, \u00ab\u00a0Les Grandes ailes et les Lignes de Nazca\u00a0\u00bb, montrant un condor terrifiant et recr\u00e9ant les dessins myst\u00e9rieux de Nazca, au P\u00e9rou. Leur talent semble sans limites, et il sera int\u00e9ressant de voir ce que Gyoda nous r\u00e9serve pour la suite.<\/p>\n <\/p>\n Le Tambo Art ne se pratique pas que dans la belle r\u00e9gion de Saitama : vous pouvez en voir dans tout le Japon, avec des motifs vari\u00e9s, allant des adorables onigiri<\/em> de Niigata aux tr\u00e8s mignons chiens d’Akita, \u00e0 Akita comme son nom l’indique, en passant par des sc\u00e8nes c\u00e9l\u00e8bres de films japonais \u00e0\u00a0Inakadate (pr\u00e9fecture d’Aomori), la terre d’origine de cet art des rizi\u00e8res. Vous pouvez tout voir sur le site\u00a0www.tamboart.jp<\/a> disponible en Anglais, en Japonais et en Chinois.<\/p>\n <\/p>\n La meilleure p\u00e9riode pour admirer le Tambo Art de Gyoda est de mi-juillet \u00e0 mi-novembre<\/strong>, le timing id\u00e9al si vous \u00eates dans le\u00a0coin pour la Coupe du Monde de Rugby \u00e0 Kumagaya, situ\u00e9e \u00e0 seulement une station de train de l\u00e0. Pourquoi ne pas participer \u00e0 la moisson, ou aller voir les images des \u0153uvres de Tambo Art des ann\u00e9es pr\u00e9c\u00e9dentes dans le Kodai Hasu Kaikan, l’Ancien Hall aux Lotus situ\u00e9 juste \u00e0 c\u00f4t\u00e9 des rizi\u00e8res o\u00f9 se tient l’\u00e9v\u00e9nement ? Profitez de votre voyage pour la Coupe du Monde de Rugby pour vivre une exp\u00e9rience pas comme les autres.<\/p>\n <\/p>\n\u00a0Qu’est-ce que le Tambo Art ?<\/h2>\n
\u00a0R\u00e9aliser du Tambo Art digne du Livre Guinness des Records \u00e0 Gyoda, pr\u00e9fecture de Saitama<\/h2>\n
La plantation\u00a0: un \u00e9v\u00e9nement<\/h2>\n
Mon exp\u00e9rience : la r\u00e9colte d’octobre<\/h2>\n
Le record du monde de Gyoda<\/h2>\n
Team Tambo !<\/h2>\n
\u00c0 quelle p\u00e9riode se rendre \u00e0 Gyoda ?<\/h2>\n