{"id":36534,"date":"2018-11-20T08:00:07","date_gmt":"2018-11-19T23:00:07","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=36534"},"modified":"2021-07-25T02:21:53","modified_gmt":"2021-07-24T17:21:53","slug":"niigata-murakami-le-festival-machiya-byobu","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/niigata-murakami-le-festival-machiya-byobu\/","title":{"rendered":"Exposition de paravents traditionnels : le Festival Machiya Byobu \u00e0 Murakami"},"content":{"rendered":"

Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec la ville de Murakami.<\/em><\/span><\/p>\n

Si l\u2019ancienne ville fortifi\u00e9e de Murakami<\/strong> a connu un pass\u00e9 glorieux, elle est aussi renomm\u00e9e pour ses sp\u00e9cialit\u00e9s actuelles : de son c\u00e9l\u00e8bre saumon s\u00e9ch\u00e9 \u00e0 ses maisons de th\u00e9, en passant par ses laques \u00e9l\u00e9gantes et son d\u00e9licieux b\u0153uf wagyu<\/em><\/strong>. Mais chaque ann\u00e9e, de mi-septembre \u00e0 mi-octobre, le focus est mis sur la riche histoire de la r\u00e9gion de Niigata avec le Festival Machiya Byobu<\/strong>.<\/p>\n

\"Les<\/p>\n

Organis\u00e9 pas la ville, ce festival local associe deux anciennes traditions japonaises : les machiya<\/em><\/strong> (maisons de ville traditionnelles construites en bois) et les byobu<\/em> (paravents). Pendant un mois, les boutiques et maisons particuli\u00e8res install\u00e9es dans les nombreuses machiya<\/em> de Murakami ouvrent exceptionnellement leurs portes aux visiteurs, exposant avec fiert\u00e9 leurs collections de byobu<\/em>, dont certains datent de l\u2019\u00e8re Edo<\/strong> (1603 \u2013 1868).<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

\u00c0 la d\u00e9couverte des maisons traditionnelles de Murakami : les machiya<\/em><\/h2>\n

Pendant mon voyage \u00e0 Murakami <\/strong>fin septembre, j\u2019ai eu la chance de visiter diff\u00e9rentes boutiques participant au Festival Machiya Byobu<\/strong>. Tous les participants sont des b\u00e9n\u00e9voles, qui accueillent chaleureusement les visiteurs dans leurs magasins et leurs maisons, offrant souvent une tasse de th\u00e9 et une conversation amicale. \u00c0 Murakami, il est de coutume de toujours rester prendre une seconde tasse de th\u00e9 avant de reprendre son chemin et ce n\u2019est pas une tradition difficile \u00e0 respecter, car tous les endroits que j\u2019ai eu la chance de visiter offraient un d\u00e9licieux th\u00e9 vert<\/strong>.<\/p>\n

\"Maison<\/p>\n

Je faisais une premi\u00e8re \u00e9tape \u00e0 Kosugi Shikki<\/strong> (\u5c0f\u6749\u6f06\u5668\u5e97<\/span>), un magasin de laque<\/strong> datant de l\u2019\u00e8re Edo. Mme Kosugi m\u2019a accueilli \u00e0 l\u2019entr\u00e9e et m\u2019a montr\u00e9 les pi\u00e8ces expos\u00e9es pendant le festival. La principale pi\u00e8ce \u00e9tait un superbe byobu<\/em> dor\u00e9, plac\u00e9 derri\u00e8re la statue d’une grue, elle-m\u00eame pos\u00e9e sur une de leurs c\u00e9l\u00e8bres tables laqu\u00e9es. Nous nous sommes install\u00e9s pour prendre un th\u00e9 dans la pi\u00e8ce sombre o\u00f9 les byobu<\/em> c\u00f4toient horloges anciennes et autres objects historiques.<\/p>\n

\"Maison<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

\"Oeuvres<\/p>\n

Murakami est c\u00e9l\u00e8bre pour ses artisans laqueurs<\/strong>, et Mme Kosugi m\u2019a renseign\u00e9 \u00e0 propos de cette histoire. Alors que le Japon est surtout reconnu pour ses laques noires brillantes, Murakami est c\u00e9l\u00e8bre pour ses tsuishu<\/em> <\/strong>: des bois finement grav\u00e9s recouverts d\u2019une laque d\u2019un rouge \u00e9clatant.<\/p>\n

\"Laque<\/p>\n

\"Laque<\/p>\n

La boutique \u00e9tait pleine de ces pi\u00e8ces d\u2019artisanat, allant de la petite vaisselle et des baguettes, \u00e0 un buffet et des tables basses. De nombreuses pi\u00e8ces ont \u00e9t\u00e9 peintes par Mme Kosugi elle-m\u00eame. Parmi les gravures sur bois finement ouvrag\u00e9es, on peut distinguer un petit cercle avec un motif original. Il semble \u00eatre une sorte de signature qui permet de distinguer les diff\u00e9rents graveurs renomm\u00e9s<\/strong> de Murakami.<\/p>\n

\"Assiettes<\/p>\n

\"Laque<\/p>\n

Apr\u00e8s avoir quitt\u00e9 Kosugi Shikki, je marchais jusqu\u2019\u00e0 l\u2019une des rues principales de Murakami, pour rejoindre Masusen Chaho<\/strong> (\u76ca\u4ed9\u8336\u8217<\/span>). On pouvait voir devant ce magasin de th\u00e9 traditionnel de nombreuses th\u00e9i\u00e8res et tasses, c\u00f4toyant une collection de feuilles de th\u00e9 s\u00e9ch\u00e9es, expos\u00e9es dans des contenants vari\u00e9s. C\u2019\u00e9tait un apr\u00e8s-midi de semaine, tr\u00e8s calme, et j\u2019\u00e9tais le seul client dans la boutique.<\/p>\n

\"Maison<\/p>\n

\"Boutique<\/p>\n

\"Boutique<\/p>\n

La propri\u00e9taire m\u2019a accueilli et m\u2019a invit\u00e9 dans le fond de la boutique, o\u00f9 des rouleaux peints \u00e9taient suspendus aux c\u00f4t\u00e9s de belles estampes repr\u00e9sentant des marins et des bateaux amarr\u00e9s. J\u2019ai demand\u00e9 \u00e0 la propri\u00e9taire si ces vues \u00e9taient de Niigata (la ville voisine, qui a \u00e9t\u00e9 un port historique). Elle m\u2019a expliqu\u00e9 qu\u2019il s\u2019agissait en fait de Nagasaki, sur l\u2019\u00eele de Kyushu, qui \u00e9tait pendant l\u2019\u00e8re Edo un port international par lequel arrivaient des marchants portugais et hollandais. S\u2019agissant d\u2019un magasin de th\u00e9, cela va de soi que j\u2019y ai d\u00e9gust\u00e9 le meilleur des th\u00e9s : un th\u00e9 vert glac\u00e9 parfaitement pr\u00e9par\u00e9. J’y acceptais avec grand plaisir une seconde tasse.<\/p>\n

Le Festival Machiya Byobu : l’alliance de l’histoire et de l’hospitalit\u00e9<\/h2>\n

\"Maison<\/p>\n

\"Oeuvre<\/p>\n

Ma prochaine \u00e9tape, de nouveau accessible \u00e0 pied, \u00e9tait Kokonoen<\/strong> (\u4e5d\u91cd\u5712<\/span>). Cet autre magasin de th\u00e9 \u00e9tait celui qui exposait la plus grande collection de byobu<\/em> anciens.<\/p>\n

\"Paravent<\/p>\n

Dispos\u00e9s sur un sol traditionnel en tatami, se trouvaient cinq paravents<\/strong> distincts. Sur l\u2019un, des contes folkloriques \u00e9taient calligraphi\u00e9s<\/strong>, sur un autre on pouvait voir un tigre peint dans le style traditionnel chinois. Chacun \u00e9tait remarquable et tout \u00e0 fait diff\u00e9rent des autres. Les propri\u00e9taires de cette boutique avaient beaucoup de connaissances historiques \u00e0 propos de leur machiya<\/em><\/strong>, dont ils utilisent l\u2019espace comme celui d’un mus\u00e9e<\/strong>, offrant aux visiteurs une visite guid\u00e9e de leur maison et de l\u2019exposition de paravents.<\/p>\n

\"Paravent<\/p>\n

\"Paravents<\/p>\n

Ma derni\u00e8re \u00e9tape du jour se fit dans la galerie d\u2019art Yamakichi<\/strong> (\u753a\u5c4b\u306e\u30ae\u30e3\u30e9\u30ea\u30fc\u3084\u307e\u304d\u3061<\/span>), pr\u00e8s de la gare de Murakami. J\u2019ai \u00e9t\u00e9 chaleureusement accueilli par le couple de propri\u00e9taires en entrant dans la maison ancienne, remarquable par ses poutres de bois sombre et ses hauts plafonds. Le foyer traditionnel, au centre de la maison, a \u00e9t\u00e9 reconverti en espace d\u2019exposition de byobu<\/em>, o\u00f9 l\u2019on pouvait voir un paravent dor\u00e9 sur lequel \u00e9tait peint un paysage de montagne.<\/p>\n

\"Maison<\/p>\n

\"Paravents<\/p>\n

La machiya<\/em> est utilis\u00e9e toute l\u2019ann\u00e9e pour exposer les \u0153uvres d’artisans et de peintres locaux, notamment des aquarelles repr\u00e9sentant les paysages de Murakami et de Niigata<\/strong>, ainsi que des jouets de bois finement cisel\u00e9s et des sculptures.<\/p>\n

\"Cadeaux<\/p>\n

Comme cadeau de d\u00e9part, les propri\u00e9taires de la galerie m\u2019ont donn\u00e9 un petit porte-clef de bois \u00e0 accrocher au sac de mon appareil photo. Il a la forme de la belle fleur \u00e9carlate appel\u00e9e hozuki <\/em>(ou physalis) qui ressemble \u00e0 une lanterne de papier. Un geste qui illustre bien l\u2019hospitalit\u00e9 que vous trouverez dans les machiya<\/em> de Murakami pendant le Festival annuel de Machiya Byobu<\/strong>.<\/p>\n