{"id":36538,"date":"2018-11-18T08:00:23","date_gmt":"2018-11-17T23:00:23","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=36538"},"modified":"2021-07-25T02:21:07","modified_gmt":"2021-07-24T17:21:07","slug":"ecotourisme-niigata-murakami","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/ecotourisme-niigata-murakami\/","title":{"rendered":"\u00c9cotourisme et r\u00e9colte de riz \u00e0 Murakami"},"content":{"rendered":"
Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec la ville\u00a0<\/em><\/span>de Murakami<\/em><\/span><\/p>\n Il serait difficile de consid\u00e9rer l’ancienne ville fortifi\u00e9e <\/strong>de Murakami<\/strong>, dans la pr\u00e9fecture de Niigata, comme une m\u00e9tropole. Mais en comparaison, une visite dans le village de Takane\u00a0<\/strong>est une immersion totale dans le Japon rural. Ce village d’un peu plus de 9,000 habitants, nich\u00e9 dans la montagne, est accessible en bus depuis la gare de Murakami<\/strong> en moins de 45 minutes. Lorsque je m’y rendais, seuls quatre autres passagers se trouvaient dans le bus qui traversait les rizi\u00e8res dor\u00e9es<\/strong>, pr\u00eates pour la moisson, le soleil se couchant tandis que nous\u00a0gravissions les routes de montagne. Lorsque nous avons atteint Takane, le terminus, j’\u00e9tais le seul passager encore \u00e0 bord.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Si la perspective d’un voyage en immersion dans la campagne japonaise<\/strong> vous rend nerveux, il n’y a pourtant pas d’inqui\u00e9tude \u00e0 avoir. \u00c0 l’arr\u00eat de bus, un envoy\u00e9 du\u00a0Zaigomon<\/strong>, le minshuku<\/em><\/strong> (chambre d’h\u00f4te traditionnelle japonaise) o\u00f9 j’allais passer ma nuit \u00e0 la ferme \u00e0 Takane<\/strong> m’attendait avec un sourire chaleureux.<\/p>\n <\/p>\n Les chambres du Zaigomon, dans une maison traditionnelle japonaise<\/strong>, sont bien plus communes que celles d’un somptueux ryokan<\/em> (auberge traditionnelle), mais cette simplicit\u00e9 est plus que compens\u00e9e par l’hospitalit\u00e9<\/strong>. S\u00e9journer dans un minshuku<\/em> est aussi l’occasion d’avoir un aper\u00e7u authentique de la vie d’un cultivateur de riz et de sa famille<\/strong>.<\/p>\n <\/p>\n Un couple de Portugais sympathiques passait la nuit dans la chambre d’h\u00f4tes, j’ai donc \u00e9t\u00e9 log\u00e9 dans l’appartement attenant, comprenant une cuisine \u00e9quip\u00e9e et une salle de bain, ainsi qu’un futon et une collection de presque trois douzaines de disques de jazz, de blues et de soul. Trouver \u00e0 Takane la discographie compl\u00e8te de Percy Sledge en vinyle est bien la derni\u00e8re chose \u00e0 laquelle je m’attendais.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s que la grand-m\u00e8re du foyer m’ait fait faire le tour de la maison, j’ai rejoint le couple de Portugais pour un repas compos\u00e9 de plusieurs plats fait maison<\/strong>. En plats principaux de ce repas, du tonkatsu<\/em> (escalope de porc pan\u00e9e) et de l’onden<\/em> (un assortiment d’ingr\u00e9dients \u2014 \u0153ufs, daikon, p\u00e2t\u00e9s de poisson, konjac \u2014 mijot\u00e9s dans un bouillon l\u00e9ger, parfum\u00e9 \u00e0 la sauce de soja). \u00c0 c\u00f4t\u00e9 de ces plats consistants, on nous a \u00e9galement servi des aubergines en saumure, de la soupe miso<\/em>, du chou farci et un bol de riz blanc de la ferme. Cependant, c’est le dessert que j’ai pr\u00e9f\u00e9r\u00e9 : une cr\u00e8me onctueuse de kabocha<\/em> (potiron japonais).<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s m’\u00eatre retir\u00e9 dans la chambre, j’ai entendu le fermier, de retour apr\u00e8s une longue journ\u00e9e aux champs, toquer \u00e0 la porte. Il m’a propos\u00e9 de venir avec lui chez des voisins pour boire quelques verres<\/strong>. Finalement, nous avons discut\u00e9 jusque tard dans la nuit, tout en go\u00fbtant diff\u00e9rentes bouteilles de sak\u00e9 de Niigata<\/strong> et en grignotant des otsumami<\/em> (g\u00e2teaux ap\u00e9ritif), dont le fameux saumon s\u00e9ch\u00e9<\/strong> qui est la sp\u00e9cialit\u00e9 la plus renomm\u00e9e de Murakami. Un des couples s’\u00e9tait rencontr\u00e9 \u00e0 Tokyo, o\u00f9 ils travaillaient pour Canon, le fabriquant d’appareils photo. Fatigu\u00e9s par les longs trajets en train et les \u00e9prouvantes heures de bureau, ils ont quitt\u00e9 leurs emplois pour d\u00e9m\u00e9nager \u00e0 Takane<\/strong>, un mode de vie qu’ils trouvent plus sympathique, plus paisible et plus proche de la nature. D\u00e9couvrir la vie de ces cultivateurs de riz en partageant du sak\u00e9 de Niigata restera mon souvenir le plus pr\u00e9cieux de Zaigomon<\/strong>, malgr\u00e9 la beaut\u00e9 de la nature environnante et mon excitation \u00e0 l’id\u00e9e de participer \u00e0 la r\u00e9colte du riz le matin suivant.<\/p>\n Je me r\u00e9veillais aux aurores le lendemain, avant d’avaler une tasse de caf\u00e9 fort et un petit d\u00e9jeuner nourrissant<\/strong>, comportant du saumon, une soupe miso<\/em> aux l\u00e9gumes, et de nouveau du riz blanc de Zaigomon. Les h\u00f4tes les plus aventureux pourront aussi d\u00e9couvrir l’acidit\u00e9 intense des umeboshi<\/em> (prunes en saumure) et le natto<\/em> (f\u00e8ves de soja ferment\u00e9es). Depuis la salle \u00e0 manger, nous avons pu profiter d’une vue d\u00e9gag\u00e9e sur les montagnes<\/strong> \u00e0 la v\u00e9g\u00e9tation luxuriante.<\/p>\n <\/p>\n Peu de temps apr\u00e8s, nous sommes mont\u00e9s dans un van pour rejoindre les autres fermiers dans les champs, \u00e0 une petite dizaine de minutes de route du minshuku<\/em>. Un travail en famille : la grand-m\u00e8re de la maison \u00e9tait aux champs aux c\u00f4t\u00e9s du p\u00e8re et du plus jeune fils qui jouait dans les rizi\u00e8res. La haute saison de la r\u00e9colte du riz \u00e0 Takane d\u00e9bute fin septembre<\/strong> et se poursuit en octobre, ce sont les semaines les plus intenses pour les fermiers de la r\u00e9gion. J’ai pu me joindre \u00e0 eux pour la moisson, cela faisant partie de mon s\u00e9jour au Zaigomon fin septembre. C’est donc de premi\u00e8re main que j’ai pu apprendre le processus qui transforme ces champs dor\u00e9s en riz d’un blanc brillant.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n La moisson commence par les coins de chaque parcelle o\u00f9 une partie des plantations de riz<\/strong> est r\u00e9colt\u00e9e de mani\u00e8re traditionnelle, \u00e0 la main avec une simple faucille. Un des fermiers m’a enseign\u00e9 la technique pour r\u00e9colter correctement ces c\u00e9r\u00e9ales. Il est important de porter un pantalon et des manches longues pour ce travail, et le personnel de Zaigomon pourra vous pr\u00eater des bottes et des gants<\/strong> pour s’assurer que vous restiez au sec en travaillant dans les rizi\u00e8res boueuses.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Pendant des centaines d’ann\u00e9es, les champs de riz ont \u00e9t\u00e9 moissonn\u00e9s enti\u00e8rement \u00e0 la main, mais aujourd’hui la majeure partie de la r\u00e9colte est faite \u00e0 l’aide d’une machine<\/strong>. Apr\u00e8s avoir moissonn\u00e9 une partie de la rizi\u00e8re, la machine est conduite par cette ouverture, o\u00f9 elle commence le processus de ramassage, pour ne garder que les grains qui seront transport\u00e9s dans l’entrep\u00f4t le plus proche. L\u00e0, d’autres machines vont laver les grains pendant la nuit, les r\u00e9duisant et les polissant jusqu’\u00e0 les transformer en riz blanc.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Beaucoup pourraient penser que conduire ces lourds engins n’est pas \u00e0 la port\u00e9e d’un novice en r\u00e9colte de riz, mais les fermiers m’ont montr\u00e9 comment les man\u0153uvrer simplement. Avec une bonne supervision, j’ai pu faire la r\u00e9colte d’une parcelle enti\u00e8re au volant<\/strong>, conduisant parfois seul l’engin. Apr\u00e8s une longue journ\u00e9e dans les champs, je n’ai pas seulement appris les tenants et les aboutissants des proc\u00e9d\u00e9s de r\u00e9colte<\/strong>, mais j’ai aussi pu apprendre \u00e0 conna\u00eetre la famille Zaigomon, \u00e0 travers un dur travail manuel entrecoup\u00e9 de conversations amicales.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n L’opportunit\u00e9 de patauger dans les rizi\u00e8res de Takane ne permet pas seulement d’admirer les superbes paysages naturels de Murakami<\/strong>, mais aussi celle de poser un regard intime sur la vie des communaut\u00e9es rurales japonaises<\/strong>.<\/p>\n <\/p>\n Pour r\u00e9server, ou si vous avez des questions, vous pouvez envoyer un email \u00e0\u00a0yumehana.725@zaigomon.com<\/a>\u00a0(possible en Anglais).<\/span><\/p>\n Si vous avez des questions sur Murakami, vous pouvez contacter\u00a0<\/span>l’association touristique de la ville de Murakami.<\/a><\/strong><\/p>\n Adresse : 11-8 Tabatamachi Murakami-shi, Niigata 958-0854<\/p>\n Tel. : 0254-53-2347<\/p>\n Fax : 0254-75-5950<\/p>\nS\u00e9jour \u00e0 la ferme dans un minshuku<\/em> de Takane : Zaigomon<\/h2>\n
Faire l’exp\u00e9rience de la r\u00e9colte du riz dans le village de Takane<\/h2>\n
Comment r\u00e9server ?<\/h3>\n
Murakami City Tourism Association<\/strong><\/h4>\n