{"id":37169,"date":"2018-12-15T08:00:28","date_gmt":"2018-12-14T23:00:28","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=37169"},"modified":"2021-07-25T02:24:05","modified_gmt":"2021-07-24T17:24:05","slug":"oita-les-quartiers-samourais","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/oita-les-quartiers-samourais\/","title":{"rendered":"Voyage au coeur du Japon f\u00e9odal dans les quartiers de samoura\u00efs d’Oita"},"content":{"rendered":"

Les samoura\u00efs<\/strong> repr\u00e9sentaient autrefois\u00a0la caste sociale la plus haute du Japon<\/strong>. Des blockbusters hollywoodiens \u00e0 l’\u00e9quipe nationale de football (les Samurai Blue), le mythe de ces guerriers f\u00e9odaux fascine toujours.\u00a0Au sommet de leur statut social au Moyen-\u00c2ge, ils vivaient leur quotidien int\u00e9gr\u00e9s \u00e0 la noblesse militaire du Japon.<\/p>\n

De nos jours, ce que l’on retient de l’\u00e9poque des samoura\u00efs reste du domaine du symbole : les armures, les katanas ou encore les repr\u00e9sentations de combats c\u00e9l\u00e8bres… Bien que la plupart aient \u00e9t\u00e9 d\u00e9truites, certaines r\u00e9sidences de samoura\u00efs<\/strong> datant de la p\u00e9riode Edo (1603-1868)<\/strong> ont, par chance, \u00e9t\u00e9 pr\u00e9serv\u00e9es et sont aujourd’hui ouvertes au public.<\/p>\n

\"Ancienne<\/p>\n

Suivant le syst\u00e8me de caste, les r\u00e9sidences de samoura\u00efs \u00e9taient isol\u00e9es dans des quartiers distincts : le plus souvent dans les secteurs les plus convoit\u00e9s des villes fortifi\u00e9es, bien loin des marchands, artisans et agriculteurs. C’est dans la pr\u00e9fecture d’Oita<\/strong>, au sud de l’archipel, que l’on trouve une grande concentration de ces nobles r\u00e9sidences<\/strong>. C’est une destination de choix pour tous les mordus d’Histoire. Oita est l’une des pr\u00e9fectures-h\u00f4tes de la Coupe du Monde de Rugby 2019<\/strong>,\u00a0il serait dommage de ne pas profiter de cette opportunit\u00e9 pour visiter ces villes et d\u00e9couvrir l’un des berceaux de la culture samoura\u00ef au Japon. Ces habitations sont le reflet du mode de vie privil\u00e9gi\u00e9 et luxueux dont cette classe sociale jouissait \u00e0 son apog\u00e9e.<\/p>\n

Une promenade dans Kitsuki, haut lieu de la culture samoura\u00ef<\/strong><\/h2>\n

La ville de Kitsuki<\/strong>, situ\u00e9e sur la c\u00f4te sud de la p\u00e9ninsule de Kunisaki, est probablement l’une des destinations les plus c\u00e9l\u00e8bres pour les passionn\u00e9s d’Histoire du Japon, et plus pr\u00e9cis\u00e9ment celle des samoura\u00efs. Pendant la p\u00e9riode Edo, Kitsuki devient le centre n\u00e9vralgique<\/strong> des activit\u00e9s commerciales, culturelles mais \u00e9galement politiques de la r\u00e9gion. Ses terres abritaient un daimyo<\/em> (seigneur f\u00e9odal) et son ch\u00e2teau, aujourd’hui surnomm\u00e9 \u00ab\u00a0le plus petit ch\u00e2teau du Japon<\/strong>\u00a0\u00bb a \u00e9t\u00e9 reconstruit \u00e0 l’identique. Il s’\u00e9l\u00e8ve \u00e0 l’aplomb d’une falaise haute de 30m qui surplombe la baie de Kitsuki.<\/p>\n

\"Kitsuki,<\/p>\n

Sur les hauteurs de Kitsuki, deux quartiers dans lesquels vivaient les samoura\u00efs ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9serv\u00e9s : Kita-dai, au nord de la ville<\/strong>, et Minami-dai, au sud<\/strong>. Les chemins pav\u00e9s, les \u00e9difices de style Edo, et les ruelles pentues qui conduisent jusqu’aux quartiers les plus \u00e9lev\u00e9s de la ville, cr\u00e9ent une ambiance historique. Dans ce d\u00e9dale de ruelles, Suya-no-saka<\/strong>, litt\u00e9ralement \u00ab\u00a0la ruelle du vinaigre\u00a0\u00bb, tient son nom actuel du commerce de cette denr\u00e9e. Elle est aujourd’hui populaire car tr\u00e8s photog\u00e9nique pour ceux qui viennent y poser, v\u00eatus d’un kimono<\/em> ou d’un\u00a0yukata<\/em> (kimono d’\u00e9t\u00e9).<\/p>\n

\"Kitsuki,<\/p>\n

La r<\/strong>\u00e9sidence Noumi<\/strong>, avec ses panneaux de bois sombre, ses shoji<\/em>\u00a0traditionnels (portes coulissantes en papier de riz), ses \u00e9l\u00e9gants tatamis et son magnifique jardin, font de l’\u00e9difice l’un des plus c\u00e9l\u00e8bres de Kitsuki. Un koto<\/em> (instrument traditionnel \u00e0 cordes) est expos\u00e9. On peut imaginer qu’\u00e0 l’\u00e9poque, ses sons r\u00e9sonnaient dans la demeure, le temps de repr\u00e9sentations priv\u00e9es.<\/p>\n

\"Ancienne<\/p>\n

Un pavillon, nomm\u00e9 Dai-no-Chaya,<\/strong>\u00a0est d\u00e9di\u00e9 \u00e0 la c\u00e9r\u00e9monie du th\u00e9. On y sert des kakigori<\/em> (glace pil\u00e9e), des p\u00e2tisseries traditionnelles ainsi que du th\u00e9 vert.<\/p>\n

\"Salon<\/p>\n

Dans le quartier des samoura\u00efs de Kitsuki, il convient \u00e9galement de visiter les r\u00e9sidences Ohara, Isoya,\u00a0Hitotsumatsu et Sano.<\/p>\n

Balade dans Usuki: ancienne ville de samoura\u00efs et rue Niouza<\/strong><\/h2>\n

Usuki est une autre ville historique de la pr\u00e9fecture d’Oita, situ\u00e9e \u00e0 environ une heure et demi de train au sud de Beppu. Elle est principalement connue pour ses 59 bouddhas, sculpt\u00e9s \u00e0 m\u00eame la roche pendant la p\u00e9riode\u00a0Heian (794 \u2013 1185)<\/strong>\u00a0et\u00a0Kamakura<\/strong>\u00a0(1185 \u2013 1333)<\/strong>. M\u00eame si l’histoire de ces sculptures demeure un myst\u00e8re, ces statues sont consid\u00e9r\u00e9es comme les premiers bouddhas de pierre du Japon. Restaur\u00e9es dans les ann\u00e9es 1980, elles sont class\u00e9es comme Tr\u00e9sor national<\/strong>.<\/p>\n

La vieille ville d’Usuki<\/strong> est beaucoup moins populaire, mais m\u00e9rite tout autant le d\u00e9tour. Il serait dommage de manquer les nombreuses r\u00e9sidences qu’elle abrite, ainsi que la rue Niouza<\/strong>. Celle-ci, longue de 200 m\u00e8tres, est bord\u00e9e de maisons traditionnelles de style Edo aux fa\u00e7ades blanches, boiseries sombres et toits de tuiles. L’une d’entre elles appartient \u00e0 la romanci\u00e8re Japonaise\u00a0Sadahiko Nakane. Non loin se trouve la brasserie de sauce soja Kagiya, en activit\u00e9 depuis 1600.<\/p>\n

\"Usuki,<\/p>\n

Vous trouverez plus loin, la r\u00e9sidence Inaba\u00a0<\/strong>qui date de la p\u00e9riode Edo. Cette\u00a0demeure de samoura\u00efs est c\u00e9l\u00e8bre pour son architecture ainsi que ses jardins traditionnels. Au sud de la ville, la r\u00e9sidence\u00a0Marumou<\/strong> est \u00e9galement ouverte au public.<\/p>\n

\"Usuki,<\/p>\n

Saiki, pittoresque petite ville de samoura\u00ef<\/strong><\/h2>\n

Bien qu’il ne reste aujourd’hui que les ruines de son impressionnant ch\u00e2teau, sa m\u00e9moire subsiste dans les recoins de la ville. La principale route pav\u00e9e, longue de 700m et surnomm\u00e9e \u00ab\u00a0Route de l’Histoire de la Litt\u00e9rature\u00a0\u00bb, est un remarquable vestige de l’\u00e8re Edo. Une carte touristique est disponible et propose un itin\u00e9raire de la maison de th\u00e9\u00a0Kyushintei,\u00a0<\/strong>au magnifique m\u00e9morial du po\u00e8te japonais Doppo Kunikida<\/strong>.<\/p>\n

Situ\u00e9e tout pr\u00e8s de la ville d’Usuki, une visite de la vieille ville de Saiki – tout comme les autres destinations de la pr\u00e9fecture d’Oita pr\u00e9sent\u00e9es dans ce guide – vous transporta dans le pass\u00e9, au temps des samoura\u00efs.<\/p>\n

\"Saiki,<\/p>\n