{"id":37427,"date":"2019-01-11T08:00:58","date_gmt":"2019-01-10T23:00:58","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=37427"},"modified":"2021-06-16T00:17:57","modified_gmt":"2021-06-15T15:17:57","slug":"shimane-mihonoseki-terres-sacrees","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/shimane-mihonoseki-terres-sacrees\/","title":{"rendered":"Voyage au temps d’Edo sur les terres sacr\u00e9es de Mihonoseki"},"content":{"rendered":"
Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec Nakaumi Shinjiko Daisen DMO<\/em><\/span><\/p>\n Si vous pr\u00e9voyez de visiter Matsue<\/strong>, dans la r\u00e9gion de San’in Chuo<\/strong>, il serait dommage de se limiter \u00e0 son c\u00e9l\u00e8bre ch\u00e2teau, class\u00e9 Tr\u00e9sor National. Cela vaut la peine de pousser jusqu’aux rives de la Mer du Japon, \u00e0 l’extr\u00eame pointe de la p\u00e9ninsule de Shimane, pour d\u00e9couvrir le village de p\u00eacheurs de Mihonoseki<\/strong> (\u7f8e\u4fdd\u95a2\u753a). Ce port charmant est charg\u00e9 d’histoire et de spiritualit\u00e9 : un endroit id\u00e9al pour se plonger dans l’ambiance du Japon d’antan et apprendre \u00e0 mieux conna\u00eetre les croyances shinto\u00efstes.<\/p>\n <\/p>\n C’est tr\u00e8s t\u00f4t le matin que je me rendais dans la baie o\u00f9 se niche le petit port de Mihonoseki. Nous ne voulions pas manquer le rituel matinal au sanctuaire de Miho<\/strong>, et cela nous a permis de d\u00e9couvrir le village dans une lumi\u00e8re qui lui donnait une aura myst\u00e9rieuse.<\/p>\n <\/p>\n Difficile d’imaginer aujourd’hui en d\u00e9couvrant ce village minuscule, pris en \u00e9tau entre la Mer du Japon et le Mont Bachakusan<\/strong>, qu’il n’a pas toujours \u00e9t\u00e9 ce havre de paix. Pendant l’\u00e8re Edo, c’\u00e9tait un port anim\u00e9, o\u00f9 avaient lieu de nombreux \u00e9changes commerciaux avec le reste de l’Asie, et o\u00f9 les marins se pressaient dans des tavernes bruyantes.<\/p>\n <\/p>\n Si les marins d’aujourd’hui sont bien moins nombreux et bien plus calmes que leurs anc\u00eatres, l’atmosph\u00e8re d’Edo n’a pas disparu<\/strong> de Mihonoseki. En parcourant l’\u00e9troite ruelle\u00a0Aoishidatami dori (\u9752\u77f3\u7573\u901a\u308a), pav\u00e9e de grosses pierres et bord\u00e9e de b\u00e2timents anciens, on a vraiment l’impression de faire un saut dans le temps.<\/p>\n <\/p>\n On y trouve plusieurs auberges traditionnelles, et \u00e0 voir ces b\u00e2timents charg\u00e9s d’histoire<\/strong> (le noren<\/em> de la photo ci-dessous indique que cet \u00e9tablissement \u00e0 ouvert en 1717), o\u00f9 l’on peut s\u00e9journer dans une pi\u00e8ce traditionnelle, d\u00e9guster une cuisine raffin\u00e9e pr\u00e9par\u00e9e avec le produit de la p\u00eache du jour et prendre un onsen<\/em> en admirant la mer\u2026 je n’avais qu’une envie : y rester pour la nuit et prolonger mon s\u00e9jour pour profiter de l’atmosph\u00e8re douce et hors du temps de Mihonoseki<\/strong>.<\/p>\n De plus, de d\u00e9but juillet \u00e0 fin novembre, la rue est \u00e9clair\u00e9e le soir par des lanternes, ce qui doit lui donner un air myst\u00e9rieux et romantique.<\/p>\n <\/p>\n Il est bien s\u00fbr possible de faire son march\u00e9 en poisson extra-frais<\/strong> \u00e0 Aoishidatami dori, l’occasion de d\u00e9couvrir des sp\u00e9cialit\u00e9s locales comme le nodoguro<\/em> (\u306e\u3069\u3050\u308d, litt\u00e9ralement \u00ab\u00a0gorge noire\u00a0\u00bb), un poisson qui a connu une vague de popularit\u00e9 apr\u00e8s qu’un joueur de tennis natif de Matsue mondialement connu, ait dit l’appr\u00e9cier.<\/p>\n <\/p>\n En remontant vers le Nord, au pied de la montagne, on trouve le petit temple Bukkoku-ji<\/strong>, dont le tr\u00e9sor renferme des statues bouddhistes anciennes.<\/p>\n <\/p>\n Une des raisons principales qui m’ammenaient dans le port de Mihonoseki \u00e9tait d’assister au rituel matinal du Miho-jinja<\/strong> (\u7f8e\u4fdd\u795e\u793e). Ce sanctuaire shinto est d\u00e9di\u00e9 \u00e0 deux kami<\/em> (divinit\u00e9s) : Kotoshironushi, mieux connu sous le nom d’Ebisu \u2014 l’une des sept divinit\u00e9s du bonheur, protecteur des p\u00eacheurs et des marchands \u2014, et\u00a0Mihotsuhime, qui sont respectivement le fils et l’\u00e9pouse d’Okuninushi, le kami<\/em> du grand sanctuaire d’Izumo.<\/p>\n <\/p>\n Ce sanctuaire renferme donc deux divinit\u00e9s<\/strong> : une f\u00e9minine et une masculine<\/strong>. Mon guide m’a appris qu’on pouvait conna\u00eetre le genre de la divinit\u00e9 \u00e0 la forme des \u00e9pis de fa\u00eetage qui surmontent le honden \u2014\u00a0<\/em>le b\u00e2timent principal, interdit au public, o\u00f9 r\u00e9side le kami<\/em>. Une coupe horizontale signifie que la divinit\u00e9 est f\u00e9minine, tandis que si la coupe est verticale, elle est masculine.<\/p>\n <\/p>\n Le Miho-jinja est d’une grande importance, car il est \u00e0 la t\u00eate de tous les sanctuaires du pays d\u00e9di\u00e9s \u00e0 Ebisu<\/strong>. Et comme il s’agit du fils\u00a0d’Okuninushi, les p\u00e8lerins qui viennent se recueillir au sanctuaire d’Izumo sont nombreux \u00e0 se rendre \u00e9galement \u00e0 celui de Mihonoseki.<\/p>\n <\/p>\n \u00c0 8h30, des coups frapp\u00e9s sur un grand taiko<\/em> (tambour japonais) sortent le sanctuaire de la torpeur matinale. Ils marquent le d\u00e9but du rituel\u00a0Asamike sai<\/em><\/strong> (\u671d\u5fa1\u994c\u796d), qui a lieu au Miho-jinja tous les matins. Les officiants p\u00e9n\u00e8trent dans le haiden<\/em>, un vaste b\u00e2timent ouvert sur trois c\u00f4t\u00e9s, situ\u00e9 devant le b\u00e2timent principal. Les pr\u00eatres et les miko<\/em> (\u00ab\u00a0servantes\u00a0\u00bb du sanctuaire) entonnent une psalmodie.<\/p>\n <\/p>\n Ensuite, deux musiciens, un fl\u00fbtiste et un joueur de tambour se joignent \u00e0 eux, pour ce que j’attendais avec impatience : la danse des miko<\/em><\/strong>.\u00a0Elles dansent toutes deux ensemble, portant dans une main une branche de sakaki<\/em> et dans l’autre un kagurasuzu<\/em>.<\/p>\n <\/p>\n Pour quelqu’un qui s’int\u00e9resse aux rituels japonais ou aux arts de la sc\u00e8ne traditionnels, assister \u00e0 cette danse est un moment tr\u00e8s \u00e9mouvant, o\u00f9 l’on voit des mouvements semblant tout droit sortis de temps mythiques s’incarner<\/strong>, comme ils le font encore chaque matin dans le sanctuaire de Miho.<\/p>\n <\/p>\n Un autre rituel a lieu chaque jour \u00e0 15h30 au Miho-jinja et le sanctuaire et la baie sont aussi le cadre de grands matsuri<\/em>, les 7 avril et 3 d\u00e9cembre de chaque ann\u00e9e.<\/p>\n Nous avons ensuite pris la direction de la pointe du cap Jiz\u00f4, pour voir le phare de Mihonoseki<\/strong> (\u7f8e\u4fdd\u95a2\u706f\u53f0) et le panorama sur la Mer du Japon. Nous n’avions malheureusement pas assez de temps, mais il est possible de s’y rendre par un chemin de randonn\u00e9e qui part du temple Bukkoku-ji. Ce joli phare blanc, \u00e0 la tour \u00e9tonnamment peu \u00e9lev\u00e9e, date de 1898. On peut y faire une pause au restaurant, avec vue imprenable sur la mer.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Par beau temps, il est possible de voir les \u00eeles Oki<\/strong>, situ\u00e9es \u00e0 une soixantaine de kilom\u00e8tres, et le Mont Daisen<\/strong>\u2026 mais une fois encore, c’\u00e9tait rat\u00e9 pour moi.<\/p>\n <\/p>\n Derri\u00e8re le phare, se trouve un torii<\/em> tourn\u00e9 vers la mer \u00e0 l’endroit o\u00f9, selon la l\u00e9gende, Ebisu venait p\u00eacher, \u00e0 l’extr\u00eame pointe de la p\u00e9ninsule de Shimane : une terre o\u00f9 les kami<\/em> sont d\u00e9cid\u00e9ment tr\u00e8s pr\u00e9sents, et semblent familiers<\/strong>.<\/p>\n <\/p>\n Vous trouverez plus d’informations sur le site Internet de l’Office du tourisme de Mihonoseki<\/a> et sur celui du sanctuaire de Miho<\/a> (tous deux en Japonais).<\/p>\n Pour plus d\u2019informations et pr\u00e9parer votre voyage dans la r\u00e9gion du c\u0153ur de San\u2019in Chuo, consultez ce site Internet<\/a> (en Anglais). Vous y trouverez des informations sur les lieux \u00e0 visiter, des id\u00e9es d\u2019itin\u00e9raire, et des informations concernant les transports.<\/p>\n Vous pouvez \u00e9galement t\u00e9l\u00e9charger l\u2019application enmusubi-smart navi (\u7e01\u30ca\u30d3)<\/a> sur l\u2019App Store et Google play (disponible en Anglais).<\/p>\n Vous pourrez aussi trouver des informations pratiques concernant les transports sur le site Internet de l\u2019office du tourisme de San\u2019in Chuo<\/a>\u00a0(en Anglais).<\/p>\n Pour venir \u00e0 Matsue depuis Hiroshima, des tickets de bus express \u00e0 prix r\u00e9duit sont propos\u00e9s aux visiteurs \u00e9trangers. Sur pr\u00e9sentation de votre passeport, le ticket ne vous co\u00fbtera que 500\uffe5, alors il serait dommage de se priver d\u2019un d\u00e9tour par la r\u00e9gion de San\u2019in Chuo lors d\u2019un s\u00e9jour \u00e0 Hiroshima \/ Miyajima ! Ils sont vendus sur place, le jour du trajet ou la veille. Vous trouverez les informations pratiques sur ce document<\/a>.<\/p>\nUn village de p\u00eacheurs tout droit sorti de l’\u00e8re Edo<\/h2>\n
Le rituel matinal au sanctuaire Miho-jinja<\/h2>\n
Panorama sur la Mer du Japon depuis le phare de\u00a0Mihonoseki<\/h2>\n
Plus d’informations<\/h2>\n