{"id":38985,"date":"2019-03-21T08:00:11","date_gmt":"2019-03-20T23:00:11","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=38985"},"modified":"2020-03-27T12:02:15","modified_gmt":"2020-03-27T03:02:15","slug":"hokkaido-asahikawa-raquettes-et-ski","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/hokkaido-asahikawa-raquettes-et-ski\/","title":{"rendered":"Pratiquer les raquettes et le ski nordique \u00e0 Asahidake"},"content":{"rendered":"
Article r\u00e9alis\u00e9 en partenariat avec la ville d’Asahikawa<\/em><\/span><\/p>\n Hokkaido<\/strong> est c\u00e9l\u00e8bre pour la beaut\u00e9 de ses paysages et les nombreuses activit\u00e9s de plein air que l’on peut y pratiquer. Et les alentours d’Asahikawa, la deuxi\u00e8me plus grande ville de l’\u00eele, de d\u00e9rogent pas \u00e0 cette r\u00e8gle. C’est dans cette r\u00e9gion montagneuse que se trouve la plus haute montagne d’Hokkaido : le mont Daisetsuzan<\/strong>, qui culmine \u00e0 plus de 2000 m\u00e8tres d’altitude. Alors que la montagne est fr\u00e9quent\u00e9e l’\u00e9t\u00e9 pour ses chemins de randonn\u00e9e et l’automne pour ses feuillages color\u00e9s, l’hiver est sans doute la meilleure saison pour visiter Asahidake. On peut en effet y pratiquer de nombreux sports d’hiver<\/strong> et profiter d’une excellente neige poudreuse<\/strong>. Pour mon premier s\u00e9jour \u00e0 Asahidake, j’ai particip\u00e9 \u00e0 une excursion d’une demi-journ\u00e9e pour pratiquer les raquettes et le ski nordique. Alors que les conditions \u00e9taient loin d’\u00eatres id\u00e9ales, cette visite guid\u00e9e a tout de m\u00eame \u00e9t\u00e9 une aventure m\u00e9morable, que je ne suis pas pr\u00eat d’oublier.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n J’ai rencontr\u00e9 M. Toba, le propri\u00e9taire de l’agence\u00a0qui organise les excursions, devant la station de t\u00e9l\u00e9ph\u00e9rique d’Asahidake Daisetsuzan<\/strong>. Ce t\u00e9l\u00e9ph\u00e9rique, situ\u00e9\u00a0au terminus d’une ligne de bus partant de la gare d’Asahikawa, permet d’acc\u00e9der\u00a0aux cr\u00eates des montagnes d’Asahidake. Nous nous sommes directement dirig\u00e9s vers le restaurant de la station<\/strong>, o\u00f9 nous avons d\u00e9jeun\u00e9 pour prendre des forces tout en passant en revue les questions logistiques. J’ai d\u00e9gust\u00e9 un ramen<\/em>\u00a0au miso\u00a0\u00e9pic\u00e9 avec du\u00a0tonkatsu<\/em> (une escalope de porc pan\u00e9e), aussi savoureux que riche en cholest\u00e9rol ; tandis que M. Toba restait fid\u00e8le \u00e0 des habitudes plus saines en choisissant une soupe chaude aux nouilles\u00a0soba<\/em> et des toriten<\/em> (tempura<\/em> de poulet).<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Malgr\u00e9 le bel enneigement que nous pouvions voir \u00e0 l’ext\u00e9rieur, M. Toba m’a inform\u00e9 que le sommet de la montagne \u00e9tait plong\u00e9 dans la brume \u00e0 cause d’une temp\u00eate de neige<\/strong>, avec des vents forts et une mauvaise visibilit\u00e9. Il m’a expliqu\u00e9 que, bien que ce temps soit une malchance pour nos plans du jour, certains randonneurs avertis recherchaient au contraire ces conditions exeptionnelles<\/strong> pour exp\u00e9rimenter les sensations d’une temp\u00eate. Jugeant que les conditions n’\u00e9taient malgr\u00e9 tout pas dangereuses, nous avons tout de m\u00eame d\u00e9cid\u00e9 de continuer.<\/p>\n <\/p>\n N\u00e9 \u00e0 Chiba, M. Toba est guide \u00e0 Asahidake<\/strong>, o\u00f9 il vit, depuis plus de 20 ans ; il organise \u00e9galement des excursions dans toute l’\u00eele d’Hokkaido. Pendant la visite, j’ai pu m’\u00e9merveiller de ses comp\u00e9tences en anglais<\/strong>\u00a0et de sa connaissance approfondie de la montagne<\/strong>. Plus tard dans l’apr\u00e8s-midi, il m’a expliqu\u00e9 que certains guides \u00e9trangers commen\u00e7aient \u00e0 organiser des excursions \u00e0 Asahidake avec des touristes, bien qu’il n’aient jamais mis les pieds auparavant sur la montagne. Si vous avez l’opportunit\u00e9 de visiter Asahidake, je vous conseille plut\u00f4t de faire le choix d’un guide local comme M. Toba, qui connait bien la r\u00e9gion. Cela \u00e0 la fois pour profiter d’une visite plus riche en informations, mais aussi pour assurer votre s\u00e9curit\u00e9 dans ce paysage enneig\u00e9 qui peut s’av\u00e9rer difficile.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Comme on peut le constater sur les photos, les pr\u00e9dictions de M. Toba se sont av\u00e9r\u00e9es justes. Un voile de neige et de brume est tomb\u00e9 sur le sommet du mont Daisetsuzan, et alors que nous quittions notre refuge dans la station de t\u00e9l\u00e9ph\u00e9rique, nous avons \u00e9t\u00e9 pris dans une temp\u00eate<\/strong>. Bien que mon exp\u00e9rience du mont Daisetsizan ne s’annonce pas faite de ciels bleus, de panoramas splendides et de cimes impressionnantes, je dois dire que j’\u00e9tais tr\u00e8s exhalt\u00e9. Je me suis senti comme un explorateur dans l’Antarctique<\/strong>, enfilant mes raquettes<\/strong> pour me plonger dans ces abysses immacul\u00e9es.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Parmi les grands moments v\u00e9cus lors de notre excursion au sommet, nous avons notamment march\u00e9 jusqu’\u00e0 un lac volcanique<\/strong>, gel\u00e9 et recouvert d’une couche de plus d’un m\u00e8tre de neige. Un amas de neige s’\u00e9tait form\u00e9 autour du lac, avec une d\u00e9nivellation abrupte. Alors que nous approchions du bord, M. Toba a eu ce geste surprenant : il a extrait une pelle se son sac. Il m’a dit d’attendre un moment et s’est mis \u00e0 creuser dans la neige, la repoussant sur les c\u00f4t\u00e9s.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s avoir d\u00e9gag\u00e9 un semblant de passage, il m’a dit comment m’y prendre pour sauter en bas<\/strong>. Je dois bien avouer que mon premier sentiment a \u00e9t\u00e9 la peur \u2014 il y avait bien 4,5 m\u00e8tres de d\u00e9nivel\u00e9 \u2014 mais apr\u00e8s m’\u00eatre lanc\u00e9, je suis aussi le mieux plac\u00e9 pour attester que ce n’\u00e9tait pas du tout dangereux<\/strong>. J’ai eu l’impression d’atterir sur un nuage. D\u00e8s l’instant o\u00f9 je me suis extrait de la neige vaporeuse<\/strong>, j’avais envie de me lancer pour un deuxi\u00e8me saut.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Nous avons continu\u00e9 notre marche, en passant pr\u00e8s d’endroits remarquables<\/strong>, dont des fumerolles et une chemin\u00e9e form\u00e9e naturellement dans la glace. Cependant, le plus impressionnant a \u00e9t\u00e9 une immense fumerolle sulfureuse<\/strong>, d\u00e9gageant constamment des nuages d’air souffr\u00e9 qui disparaissaient dans la brume \u00e9paisse. Nous avons pu nous approcher \u00e0 quelques dizaines de centim\u00e8tres de la fumerolle et en appr\u00e9cier les odeurs (fortes), les sons (puissants) et la vue (inoubliable).<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Notre randonn\u00e9e s’est termin\u00e9e dans un refuge de montage<\/strong>, enseveli sous une telle couche de neige qu’il n’\u00e9tait accessible que par la fen\u00eatre de l’\u00e9tage. Nous nous sommes gliss\u00e9s par la fen\u00eatre pour p\u00e9n\u00e9trer dans les combles du b\u00e2timent, o\u00f9 nous avons pu nous reposer \u00e0 l’abri du blizzard en buvant du th\u00e9 hojicha<\/em><\/strong> (th\u00e9 vert grill\u00e9), en mangeant des senbei<\/em> (crackers de riz) et en discutant.<\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s \u00eatre retourn\u00e9s \u00e0 la sation de t\u00e9l\u00e9ph\u00e9rique, et avoir pris le chemin d’Asahidake, en traversant une for\u00eat de pins<\/strong>, M. Toba s’est aper\u00e7u qu’il nous restait encore un peu de temps avant qu’il soit l’heure pour moi de rentrer \u00e0 l’h\u00f4tel. Il m’a alors gentiment propos\u00e9 de faire un petit d\u00e9tour pour que je puisse m’essayer au ski nordique<\/strong>, ce qui n’\u00e9tait pas pr\u00e9vu initialement dans l’itin\u00e9raire du jour.<\/p>\n <\/p>\n Nous avons vite attach\u00e9 nos skis, qui ont la particularit\u00e9 de pouvoir \u00eatre port\u00e9s avec des chaussures normales, et d’avoir la face inf\u00e9rieure recouverte de tissus, plut\u00f4t que d’\u00eatre cir\u00e9s, afin de cr\u00e9er assez d’accroche pour se d\u00e9placer sur la poudreuse. M. Toba m’a conduit pour une petite promenade dans la for\u00eat de pins d’Asahidake<\/strong>, qui \u00e9tait tr\u00e8s paisible, silencieuse et \u00e9pargn\u00e9e par la temp\u00eate qui faisait rage quelques centaines de m\u00e8tres plus haut. Nous avons fini notre apr\u00e8s-midi en nous reposant pr\u00e8s du plus vieil arbre de la for\u00eat, vieux de plus de 500 ans, et en admirant le paysage couvert de neige<\/strong>.<\/p>\n <\/p>\n Pour rejoindre Asahikawa et Higashikawa, vous pouvez prendre l’un des sept vols quotidiens qui font la liaison entre l’a\u00e9roport de Tokyo Haneda et celui d’Asahikawa<\/strong>, un vol de seulement 100 minutes. Si vous voyagez depuis Kyoto ou Shirakawa-go, vous pouvez r\u00e9server une place dans le vol quotidien depuis Nagoya<\/strong>. Avec le tarif sp\u00e9cial pour les vols int\u00e9rieurs ANA Experience JAPAN,<\/strong><\/a> ou le pass\u00a0JAL Japan Explorer<\/strong><\/a>, ces vols ne co\u00fbtent que 10\u00a0800 yen. M\u00eame en plein hiver, l’a\u00e9roport d’Asahikawa reste ouvert, avec 99% des vols assur\u00e9s malgr\u00e9 les conditions m\u00e9t\u00e9orologiques. Le trajet en train depuis la capitale de la r\u00e9gion d’Hokkaido, Sapporo, dure 90 minutes avec le JR Limited Express. Higashikawa et Asahikawa sont deux des points de d\u00e9part pratiques pour partir explorer le mont Daisetsuzan et ses superbes paysages.<\/strong><\/p>\n <\/p>\nUne excursion en montagne avec un guide local d’Asahidake<\/strong><\/h2>\n
Randonner dans une temp\u00eate de neige sur le mont Daisetsuzan<\/strong><\/h2>\n