{"id":39581,"date":"2019-08-23T22:00:16","date_gmt":"2019-08-23T13:00:16","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=39581"},"modified":"2020-08-18T19:00:35","modified_gmt":"2020-08-18T10:00:35","slug":"periode-asuka-sites-historiques","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/periode-asuka-sites-historiques\/","title":{"rendered":"S\u00e9jour \u00e0 la d\u00e9couverte de l’histoire d’Asuka, le berceau du Japon"},"content":{"rendered":"

Quand on parle de \u00ab\u00a0l’ancienne capitale\u00a0\u00bb du Japon, c’est bien s\u00fbr g\u00e9n\u00e9ralement \u00e0 Kyoto que l’on pense. Certains savent aussi qu’avant Kyoto, Nara a \u00e9t\u00e9 la capitale de l’archipel de 710 \u00e0 784. Mais encore avant, il y a plus de 1300 ans, la premi\u00e8re capitale nippone a \u00e9t\u00e9 \u00e9tablie \u00e0 une trentaine de kilom\u00e8tres au sud de Nara : \u00e0 Asuka<\/strong> (\u98db\u9ce5) \u2014 qui \u00e9tait d\u00e9j\u00e0 le c\u0153ur politique et spirituel du Japon depuis plusieurs si\u00e8cles.<\/p>\n

Il s’agit aujourd’hui d’un village paisible et pittoresque, mais en le parcourant on d\u00e9couvre d’innombrables t\u00e9moins de la p\u00e9riode d’Asuka. Sites arch\u00e9ologiques, tumulus, temples et m\u00e9galithes myst\u00e9rieux<\/strong> nous permettent de voyager dans le temps et d’imaginer \u00e0 quoi pouvait ressembler Asuka \u00e0 cette \u00e9poque lointaine.<\/p>\n

\"Kameishi

Kameishi : la m\u00e9galithe la plus c\u00e9l\u00e8bre d’Asuka, taill\u00e9e en forme de tortue et dont l’origine reste myst\u00e9rieuse.<\/p><\/div>\n

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Des sites arch\u00e9ologiques, t\u00e9moins de la p\u00e9riode d’Asuka<\/h2>\n

\u00c9tant loin d’\u00eatre une sp\u00e9cialiste de l’histoire du Japon, je vais \u00e9viter de rentrer dans les d\u00e9tails complexes de cette p\u00e9riode. Mais s’il y a quelques points clef \u00e0 retenir ce sont sans doute ceux-ci : la p\u00e9riode d’Asuka s’\u00e9tend de 593 \u00e0 710<\/strong> ; des capitales successives ont alors \u00e9t\u00e9 \u00e9tablies \u00e0 Asuka et dans sa r\u00e9gion. Il est admis que cette \u00e9poque est le moment charni\u00e8re o\u00f9 la nation japonaise prend forme \u00e0 travers de nombreuses r\u00e9formes influenc\u00e9es par le continent<\/strong> (Chine et Cor\u00e9e). C’est aussi \u00e0 cette p\u00e9riode que le bouddhisme prend son essor<\/strong> jusqu’\u00e0 devenir la religion officielle de la cour.<\/p>\n

Des palais et autres lieux de pouvoir, il ne reste aujourd’hui \u00e0 Asuka que des sites arch\u00e9ologiques<\/strong>. Leurs emplacements sont restaur\u00e9s ou marqu\u00e9s symboliquement, permettant d’en visualiser le plan. On peut notamment visiter le site du palais d’Asuka<\/strong> (Asuka no Kiyomihara), datant du milieu du 7e si\u00e8cle.<\/p>\n

\"Site<\/p>\n

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Le site arch\u00e9ologique de Mizuochi-iseki<\/strong> date de la m\u00eame \u00e9poque. Il s’agit de l’emplacement d’une horloge \u00e0 eau monumentale<\/strong>, \u00e9quip\u00e9e d’une cloche pour sonner certaines heures et symboliser le pouvoir de l’empereur Saimei sur le temps. Ce site fut \u2014 comme beaucoup d’autres \u00e0 Asuka \u2014 d\u00e9couvert r\u00e9cemment, en 1982.<\/p>\n

\"Site<\/p>\n

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Les nombreux kofun<\/em> d’Asuka<\/h2>\n

La p\u00e9riode d’Asuka succ\u00e8de \u00e0 celle dite des kofun<\/em> (250-590). Ce mot d\u00e9signe les tertres fun\u00e9raires \u00e9rig\u00e9s au Japon<\/strong> lors de cette \u00e9poque pr\u00e9-bouddhiste \u2014 dont un ensemble, celui de Mozu-Furuichi \u00e0 Osaka, a r\u00e9cemment \u00e9t\u00e9 inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. On en trouve de nombreux \u00e0 Asuka. Je n’en avais jamais visit\u00e9 auparavant et j’ai \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s surprise de d\u00e9couvrir \u00e0 quel point ces tumulus ressemblent aux cairns bretons. L\u00e0 aussi, des m\u00e9galithes sont \u00e9rig\u00e9es verticalement pour former une chambre, recouverte d’une large table de pierre, puis l’ensemble est recouvert de pierres et de terre. Je vous pr\u00e9sente rapidement les principaux kofun<\/em> d’Asuka<\/strong>.<\/p>\n

La chambre du kofun<\/em> de Takamatsuzuka<\/strong> est recouverte de peintures color\u00e9es<\/strong> reproduites dans le mus\u00e9e attenant.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

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Les peintures murales de kofun<\/em> de Kitora<\/strong> figurent la plus vieille carte astronomique du monde<\/strong>, la repr\u00e9sentation de quatre divinit\u00e9s sous forme d’animaux et des signes du zodiac chinois. Elles sont reproduites dans le mus\u00e9e attenant, o\u00f9 les peintures originales ont \u00e9galement \u00e9t\u00e9 d\u00e9plac\u00e9es pour \u00eatre pr\u00e9serv\u00e9es \u2014 elle sont visibles seulement occasionnellement.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

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Le plus fr\u00e9quent\u00e9 des tumulus d’Asuka est probablement celui d’Ishibutai. Contrairement aux autres, la chambre du kofun<\/em> d’Ishibutai n’est plus recouverte<\/strong>, on peut donc en observer les m\u00e9galithes, et m\u00eame p\u00e9n\u00e9trer dans la chambre.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

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Des temples bouddhistes parmi les plus anciens du Japon<\/h2>\n

Le bouddhisme s’est d\u00e9velopp\u00e9 au Japon pendant la p\u00e9riode d’Asuka. C’est pourquoi les plus anciens temples de l’archipel<\/strong> ont \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9s dans cette r\u00e9gion. Contrairement aux palais, les lieux de culte n’ont pas perdu leur fonction avec le d\u00e9m\u00e9nagement de la capitale, et certains ont travers\u00e9 le temps. Cependant, les al\u00e9as de l’histoire et le fragilit\u00e9 de l’architecture traditionnelle en bois font que les b\u00e2timents que l’on peut voir aujourd’hui ne datent pas de la p\u00e9riode d’Asuka, mais souvent de l’\u00e9poque d’Edo<\/strong>.<\/p>\n

Certains artefacts ont cependant travers\u00e9 les \u00e9poques et r\u00e9sist\u00e9 aux incendies. C’est notamment le cas du grand Bouddha<\/strong> sculpt\u00e9 en bronze par Kuratsukuri no Tori au tout d\u00e9but du 7e si\u00e8cle. Consid\u00e9r\u00e9 comme le plus ancien du Japon<\/strong>, il est conserv\u00e9 dans le premier temple \u00e9tabli au Japon : Asuka-dera<\/strong>. Le temple actuel, situ\u00e9 au milieu de rizi\u00e8res, est charmant. Mais les b\u00e2timents de l’\u00e9poque, dispos\u00e9s autour d’une pagode, occupaient un terrain plus vaste, sur lequel de nombreux tr\u00e9sors ont \u00e9t\u00e9 excav\u00e9s.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

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Les b\u00e2timents actuels du temple Tachibana-dera<\/strong> datent de l’\u00e8re Edo et surplombent des rizi\u00e8res en terrace. La l\u00e9gende dit qu’il fut b\u00e2ti au d\u00e9but du 7e si\u00e8cle, \u00e0 l’emplacement de la r\u00e9sidence o\u00f9 est n\u00e9 le prince Shotoku, suite \u00e0 une apparition miraculeuse<\/strong> alors que le prince lisait des textes bouddhistes devant l’imp\u00e9ratrice Suiko.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

Ce temple renferme notamment une superbe statue de Kannon datant de l’\u00e8re Heian (794- 1185), la plus ancienne statue du prince Shotoku<\/strong>, ainsi que celle de son fid\u00e8le cheval.<\/p>\n

\"B\u00e2timent<\/p>\n

Un autre attrait du temple est le plafond de l’Ojoin, sur lequel on peut admirer des peintures repr\u00e9sentant 260 esp\u00e8ces de fleurs<\/strong>.<\/p>\n

\"Plafond<\/h2>\n

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Le temple Kawahara-dera<\/strong> a \u00e9t\u00e9 construit au milieu du 7e si\u00e8cle par l’empereur Tenji<\/strong>. Si le temple actuel a des dimensions tr\u00e8s raisonnables, on peut voir l’emplacement des anciens b\u00e2timents (porte, pagode, etc.) sur le sol du vaste terrain qui l’entoure.<\/p>\n

\"Le<\/p>\n

Le Kawahara-dera est consid\u00e9r\u00e9 comme le lieu de naissance du shakyo<\/em> (la copie de sutras)<\/strong> au Japon. C’est donc le lieu id\u00e9al pour tenter l’exp\u00e9rience. Le temple propose trois longueurs de texte \u00e0 copier (pour 300, 500 ou 1000\u00a5), s’agissant de ma premi\u00e8re exp\u00e9rience, je n’ai pas voulu tenter le plus long. Mais le shakyo<\/em> \u00e9tant avant tout une pratique proche de la m\u00e9diation<\/strong>, j’ai choisi le second, pour avoir le temps de m’immerger vraiment dans la copie. Les caract\u00e8res sont visibles en transparence, il n’est donc pas n\u00e9cessaire de ma\u00eetriser parfaitement l’\u00e9criture japonaise pour s’y essayer. J’ai vraiment appr\u00e9ci\u00e9 ce moment : prendre le temps de pr\u00e9parer l’encre puis de tracer les caract\u00e8res, cela demande beaucoup de concentration et m’a donn\u00e9 un vrai sentiment de calme int\u00e9rieur.<\/p>\n

\"Copie<\/h2>\n

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Des outils interactifs pour comprendre l’histoire de la p\u00e9riode d’Asuka<\/h2>\n

Il n’est pas \u00e9vident de visualiser Asuka tel qu’il \u00e9tait au temps o\u00f9 il \u00e9tait la capitale du Japon simplement en visitant ses sites arch\u00e9ologiques et ses temples. Mais Virtual Asukakyo<\/a>, une application pour iPad<\/strong>, permet de se d\u00e9placer sur les sites tout en en d\u00e9couvrant une reconstitution 3D, agr\u00e9ment\u00e9e d’explications<\/strong> (disponibles en anglais, chinois et cor\u00e9en). Il est \u00e9galement possible de vivre l’exp\u00e9rience avec un casque de r\u00e9alit\u00e9 virtuelle<\/strong> (renseignements aupr\u00e8s de l’Asuka Historical National Government Park).<\/p>\n

Un stylo audioguide<\/strong> permet \u00e9galement d’\u00e9couter des informations sur les diff\u00e9rents sites d’Asuka en les pointant sur une carte. Cette option est parfaite pour partir explorer les moindres recoins du village car des explications ne sont pas toujours disponibles sur site.<\/p>\n

\"Reconstitution<\/p>\n

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Des ateliers manuels pour d\u00e9couvrir la p\u00e9riode d’Asuka en famille<\/h2>\n

Enfin, les abords du kofun<\/em> de Kitora ont \u00e9t\u00e9 am\u00e9nag\u00e9s r\u00e9cemment, et proposent de nombreuses activit\u00e9s pour ceux qui voyagent en famille<\/strong> ou qui ont su garder une \u00e2me d’enfant et un amour des activit\u00e9s manuelles.<\/p>\n

\"B\u00e2timent<\/p>\n

Tous les week-ends et jours f\u00e9ri\u00e9s, sans r\u00e9servation, il est possible de fabriquer des billes de verre, des objets en m\u00e9tal ou des magatama<\/em>. Ces ateliers sont tr\u00e8s abordables (300\u00a5 pour le magatama<\/em>) et permettent de d\u00e9couvrir les techniques artisanales de la p\u00e9riode d’Asuka et de celle des kofun<\/em><\/strong>.<\/p>\n

\"Les

Les \u00e9tapes de fabrication d’un magatama<\/em><\/p><\/div>\n

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Plus d’informations<\/h2>\n

Vous trouverez plus d’informations sur le site Exploring Asuka<\/a> (en anglais) et sur Asuka Navi<\/a> (pour une consultation sur t\u00e9l\u00e9phone, en anglais). Ainsi que sur la brochure \u00ab\u00a0Asuka, lieu de naissance du Japon\u00a0\u00bb disponible en pdf<\/a>.<\/p>\n

Vous pouvez \u00e9galement suivre @asukanavi sur Instagram<\/a>.<\/p>\n

Je vous conseille aussi la lecture de l’exemplaire de naranara<\/strong>\u00a0<\/em>consacr\u00e9 \u00e0 Asuka, vous pourrez trouver la version papier \u00e0 Asuka mais aussi consulter la version pdf<\/a> (en anglais et japonais).<\/p>\n

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Acc\u00e8s et transports<\/h2>\n

Asuka est situ\u00e9 \u00e0 moins de 50 minutes en train de Nara. Depuis la gare de Kintetsu-Nara, prenez le train limited express jusqu’\u00e0 la gare d’Asuka. Comptez moins de 80 minutes depuis les gares de Kintetsu-Kyoto ou JR Osaka.<\/p>\n

Sur place, le plus pratique est de se d\u00e9placer \u00e0 v\u00e9lo ou dans une mini voiture \u00e9lectrique baptis\u00e9e michimo<\/em> (location possible pr\u00e8s de la gare). Il est \u00e9galement possible de se d\u00e9placer \u00e0 pied ou d’utiliser le bus Asuka Aka Kame (horaires et informations ici<\/a> \u2014 en japonais).<\/p>\n

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\"Une<\/p>\n

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