{"id":47250,"date":"2020-10-02T19:52:04","date_gmt":"2020-10-02T10:52:04","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=47250"},"modified":"2022-08-26T14:34:03","modified_gmt":"2022-08-26T05:34:03","slug":"manabeshima-ile-chats-setouchi-japon","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/manabeshima-ile-chats-setouchi-japon\/","title":{"rendered":"Manabeshima, l’\u00eele aux chats de Setouchi"},"content":{"rendered":"\n
Il y a un endroit au Japon que je r\u00eavais de visiter depuis une dizaine d\u2019ann\u00e9es : l\u2019\u00eele de Manabeshima<\/strong> (\u771f\u934b\u5cf6), dans la pr\u00e9fecture d\u2019Okayama<\/a> (\u5ca1\u5c71\u770c). Si elle reste peu connue, cette \u00ab\u00a0\u00eele aux chats\u00a0\u00bb<\/strong> ne manque pas d’attraits : elle se situe dans la mer int\u00e9rieure du Japon,<\/strong> renomm\u00e9e pour sa douceur de vivre et la beaut\u00e9 de ses paysages, et compte deux villages de p\u00eacheurs pittoresques<\/strong> et une plage d’autant plus belle qu’elle est soigneusement pr\u00e9serv\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n La r\u00e9gion de Setouchi<\/strong> (\u702c\u6238\u5185\u5730\u65b9, Setouchi-Chih\u00f4<\/em>) abrite plusieurs centaines d’\u00eeles, dont les plus c\u00e9l\u00e8bres sont les \u00ab\u00a0\u00eeles artistiques\u00a0\u00bb, comme Naoshima<\/a> (\u76f4\u5cf6) et Teshima<\/a> (\u8c4a\u5cf6). Manabeshima, quant \u00e0 elle, doit une partie de sa notori\u00e9t\u00e9 au carnet de voyage illustr\u00e9 de Florent Chavouet<\/strong> : Manab\u00e9 Shima<\/em><\/strong> (publi\u00e9 aux \u00e9ditions Picquier en 2010<\/a>) que j\u2019\u00e9voquais dans un pr\u00e9c\u00e9dent article pr\u00e9sentant une s\u00e9lection de livres sur le Japon<\/a>. L\u2019auteur y a pass\u00e9 l\u2019\u00e9t\u00e9 2009, et son r\u00e9cit de la vie locale a depuis donn\u00e9 \u00e0 plus d\u2019un voyageur l’envie de d\u00e9couvrir l\u2019\u00eele de Manab\u00e9. <\/p>\n\n\n\n En ce d\u00e9but juillet 2020, depuis le pont du petit bateau qui transporte les voyageurs entre les \u00eeles de Kasaoka (\u7b20\u5ca1\u8af8\u5cf6, Kasaoka Shot\u00f4<\/em>), j’ai tout de suite su que nous arrivions \u00e0 Manabeshima : j’avais reconnu le koban<\/em> (poste de police) dessin\u00e9 par Florent Chavouet. <\/p>\n\n\n Il n\u2019est pas rare de visiter un endroit qui nous est d\u00e9j\u00e0 familier \u00e0 force d\u2019en avoir vu des photographies. Mais c\u2019\u00e9tait pour moi la premi\u00e8re fois que je d\u00e9couvrais un endroit que je ne connaissais qu\u2019\u00e0 travers des dessins<\/strong>, et je dois dire que l\u2019exp\u00e9rience est r\u00e9jouissante. On reconna\u00eet les lieux tout en les d\u00e9couvrant, et la visite prend un aspect ludique : on s\u2019\u00e9tonne que tel b\u00e2timent nous soit si familier, on pense reconna\u00eetre certains personnages dans les traits d\u2019habitants que l\u2019on croise, et l\u2019on s\u2019amuse de d\u00e9couvrir ici un d\u00e9tail, l\u00e0 un insecte, croqu\u00e9 dans le livre. <\/p>\n\n\n\n Il faut dire que, sous le ton l\u00e9ger de l\u2019ouvrage, Manab\u00e9 Shima<\/em> regorge d\u2019informations sur l\u2019\u00eele<\/strong>, que ce soit son histoire, ses b\u00e2timents remarquables, sa vie quotidienne et culturelle, sa faune, sa flore\u2026 visiter l\u2019\u00eele apr\u00e8s avoir lu le livre, c\u2019est finalement un peu comme la visiter avec Florent Chavouet en guise de guide. <\/p>\n\n\n\n Au Japon, une douzaine d’\u00eeles sont r\u00e9put\u00e9es pour \u00eatre des \u00ab \u00eeles aux chats \u00bb, comme par exemple Ainoshima \u00e0 Fukuoka<\/a> ou Fukashima \u00e0 Oita<\/a>. Manabeshima est l’une d’entre elles : les chats se plaisent sur cette \u00eele<\/strong> o\u00f9 les v\u00e9hicules sont rares et la p\u00eache leur offre une nourriture de premier choix. <\/p>\n\n\n Habitu\u00e9e aux chats farouches de Kyoto (\u4eac\u90fd), l\u2019accueil d\u2019un des premiers chats que j\u2019ai aper\u00e7u m’a enchant\u00e9e : \u00e0 peine l\u2019avais-je appel\u00e9 qu\u2019il s\u2019est pr\u00e9cipit\u00e9 vers moi pour r\u00e9clamer des caresses. <\/p>\n\n\n Nous avons ensuite pu rencontrer de nombreux autres chats<\/strong>, principalement dans le port, mais aussi dans tous les recoins o\u00f9 nous avons pu nous promener. Tous n\u2019\u00e9taient pas aussi affectueux : certains vaquaient \u00e0 leurs occupations sans pr\u00eater attention aux humains, d\u2019autres se montraient aussi curieux que peureux, nous suivant \u00e0 travers les ruelles mais s\u2019enfuyant d\u00e8s qu\u2019on les approchait d\u2019un peu trop pr\u00e8s. <\/p>\n\n\n\n Bien entendu, il ne s\u2019agit pas de chats d\u2019appartement<\/strong> : certains sont craintifs, pas tr\u00e8s propres voire s\u00e9rieusement amoch\u00e9s par leur vie de chat des rues. Il faut les approcher doucement<\/strong>, leur laisser renifler votre main avant de les toucher et ne surtout pas les caresser de force ou tenter de les porter.<\/p>\n\n\n\n Pour les amoureux des \u00eeles, de la mer int\u00e9rieure de Seto, et des animaux, je vous conseille \u00e9galement la visite d\u2019une autre \u00eele bien plus c\u00e9l\u00e8bre que j’ai \u00e9galement eu l’occasion de visiter : Okunoshima, l\u2019\u00eele des lapins d\u2019Hiroshima<\/a>. <\/p>\n\n\n\n Manabeshima, ce n\u2019est pourtant pas qu\u2019une \u00eele aux chats, et il y a assez de choses \u00e0 d\u00e9couvrir dans ses 1,48 km2<\/sup> pour qu’une journ\u00e9e n’y suffise pas.<\/p>\n\n\n\n Bien que l’\u00eele de Manabe soit minuscule, on y trouve deux villages : Hon-ura (\u672c\u6d66) et Iwatsubo (\u5ca9\u576a). Ce sont deux villages de p\u00eacheurs<\/strong> qui, comme souvent au Japon, se caract\u00e9risent par leurs ruelles \u00e9troites et sinueuses<\/strong> et leurs b\u00e2timents anciens : un paysage urbain on ne peut plus pittoresque. <\/p>\n\n\n\n Ce qui rend les ruelles de Manabeshima si photog\u00e9niques, c’est aussi la pr\u00e9sence de nombreux b\u00e2timents abandonn\u00e9s<\/strong>. L’\u00eele comptait plus de 1000 habitants dans les ann\u00e9es 1970, contre environ 200 aujourd’hui. Si cela fait le bonheur des photographes amateurs de Haikyo<\/em> (\u5ec3\u589f, la version japonaise de l’Urbex), c’est aussi le drame de cette \u00eele, comme de bien d’autres villages ruraux de l’archipel. <\/p>\n\n\n\n
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<\/li>Sur les traces de Manab\u00e9 Shima<\/em> de Florent Chavouet<\/h2>\n\n\n\n
Les chats de Manabeshima<\/h2>\n\n\n\n
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Que faire et que voir \u00e0 Manabeshima ? <\/h2>\n\n\n\n
Ballade photographique dans les deux villages de p\u00eacheurs<\/h3>\n\n\n\n
Hon-ura : le c\u0153ur de l’\u00eele<\/h4>\n\n\n\n