\u00e0 v\u00e9lo<\/a>, en montagne ou au bord des lacs.<\/p>\n\n\n\nAu c\u0153ur du parc se trouve l’immense \u00e9tendue d’eau du lac Akan<\/strong>. On y trouve le marimo<\/em> \u307e\u308a\u3082, une algue verte end\u00e9mique de forme sph\u00e9rique<\/strong>, \u00e0 la texture mousseuse. M\u00eame en ouvrant l\u2019\u0153il sur la berge, je n’ai pas eu la chance d’en apercevoir in situ<\/em>, mais on peut contempler cette algue dans des bocaux sur les \u00e9tals des magasins.<\/p>\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Lac Akan vu depuis Akanko Onsen<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nLe lac Akan se situe sur les terres ancestrales des A\u00efnous, le peuple autochtone d\u2019Hokkaid\u014d. C’est l’occasion de d\u00e9couvrir une culture m\u00e9connue. Originaire de Sib\u00e9rie, ce peuple aborig\u00e8ne de chasseurs-p\u00eacheurs fut longtemps opprim\u00e9, victime de discriminations et de politiques d\u2019acculturation. Ils ont entam\u00e9 un long chemin pour la reconnaissance.<\/p>\n\n\n\n
Sur les rives du lac Akan, la station d\u2019Akanko Onsen (\u963f\u5bd2\u6e56\u6e29\u6cc9) est une bonne base d\u2019exploration. Elle abrite un kotan<\/em> (\u30b3\u30bf\u30f3), un village traditionnel a\u00efnou, qui est aussi l\u2019une des plus grandes colonies a\u00efnoues. <\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Maisons en bois d’Akan Kohan<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nCompos\u00e9 de quelques rues, le village rassemble des \u00e9choppes regorgeant d\u2019objets et autres sculptures en bois de bonne facture. Les sculpteurs de bois mettent \u00e0 l\u2019honneur l\u2019amour de la nature et de la faune sur fond de culture ancestrale. J’ai \u00e9t\u00e9 touch\u00e9e par la singularit\u00e9 culturelle de ce peuple du Nord, leurs croyances et leur savoir-faire transmis par la tradition orale<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Maisons traditionnelles a\u00efnoues \u00e0 Akan Kohan<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nApr\u00e8s un petit tour en p\u00e9dalo-cygne sur le lac, j’embarque pour une croisi\u00e8re nocturne<\/strong>. \u00c0 bord, chaque passager r\u00e9dige un v\u0153u sur un papier qu’il place dans une boule lumineuse. Les sph\u00e8res sont ensuite jet\u00e9es par-dessus bord. Le bateau \u00e9volue de longues minutes entre ces points de lumi\u00e8re flottant dans les eaux noires. Je me laisse bercer par ce moment plein de po\u00e9sie. La croisi\u00e8re est suivie d\u2019une c\u00e9r\u00e9monie a\u00efnoue sur le quai<\/strong>. Nous nous mettons ensuite en marche jusqu\u2019au kotan<\/em>, \u00e0 la lumi\u00e8re des torches, tandis que les A\u00efnous entonnent des chants de leurs voix graves. Cette soir\u00e9e m’aura fait vivre un r\u00eave grandeur nature, et mis des \u00e9toiles plein les yeux. <\/p>\n\n\n\nApr\u00e8s la retraite aux flambeaux, c\u00e9r\u00e9monie a\u00efnoue \u00e0 Akan Kohan<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nLe lendemain, je me rends sur un sentier de d\u00e9couverte qui longe les rives du lac au d\u00e9part de l\u2019\u00e9comus\u00e9e d\u2019Akan Kohan (\u963f\u5bd2\u6e56\u7554). Il m\u00e8ne aux bokke<\/strong><\/em> (\u30dc\u30c3\u30b1), un fascinant ph\u00e9nom\u00e8ne naturel : des volcans de boue<\/strong> qui se pr\u00e9sentent sous la forme de mares de bulles. Sous la terre, \u00e7a gronde. En surface, les bokke<\/em> bouillonnent \u00e0 plus de 100 degr\u00e9s dans une \u00e9tonnante \u00e9bullition sonore. R\u00e9gal pour la vue, ce voyage \u00e0 Hokkaid\u014d ne cesse d\u00e9cid\u00e9ment de me surprendre par ses bandes-son.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Sur le sentier de d\u00e9couverte longeant le lac Akan<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nLe chemin se poursuit dans une for\u00eat de ch\u00eanes Mizunara (\u30df\u30ba\u30ca\u30e9), d\u2019arbres de Katsura (\u30ab\u30c4\u30e9) et de pins de Sakhaline (\u30a8\u30be\u30de\u30c4, Ezo matsu<\/em>), au fil de courbes et de vol\u00e9es d\u2019escaliers en bois. Ces for\u00eats sont peupl\u00e9es d\u2019ours bruns et de cerfs sika. Sur certains troncs, des filets emp\u00eachent les cervid\u00e9s de retirer leurs \u00e9corces.<\/p>\n\n\n\nLe lac Mash\u016b (\u6469\u5468\u6e56, Mashu-ko<\/em>) est un autre lac de caldeira<\/strong>. La route dessert plusieurs plateformes d\u2019observation. Le lac est r\u00e9put\u00e9 pour \u00eatre l\u2019un des lacs aux eaux les plus pures et les plus transparentes au monde<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Lac Mash\u016b<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nSon voisin, le lac Kussharo <\/strong>(\u5c48\u659c\u8def\u6e56, Kussharo-ko<\/em>), doit quant \u00e0 lui sa particularit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00eele Nakajima<\/strong> (\u4e2d\u5cf6), pos\u00e9e en son centre : un stratovolcan dont les gaz acidifient les eaux. La l\u00e9gende dit que Kusshii (\u30af\u30c3\u30b7\u30fc), le monstre du Loch Ness local, habiterait cette \u00eele d\u00e9serte. Je tente d’imaginer le paysage en hiver, le combat des \u00e9l\u00e9ments chauds et froids, quand la source chaude et des vents charg\u00e9s de chaleur emp\u00eachent le lac de geler totalement.<\/p>\n\n\n\nLe lac Kussharo et l’\u00eele Nakajima<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nC\u00f4t\u00e9 m\u00e9t\u00e9o, les cieux capricieux cr\u00e9ent des paysages en constante \u00e9volution. Les nuages et la brume enveloppent les volcans \u00e0 intervalles r\u00e9guliers, avant que la douceur des rayons du soleil du Nord ne vienne les caresser.<\/p>\n\n\n\nVue depuis les collines entre les lacs Mash\u016b et Kussharo<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nIl est temps de partir \u00e0 l’assaut des volcans. Comme tous les randonneurs avertis, je m’\u00e9quipe d\u2019une clochette chez des artisans a\u00efnous. Cet accessoire est fortement recommand\u00e9 pour avertir les ours de la pr\u00e9sence humaine, et ainsi les tenir \u00e0 distance.<\/p>\n\n\n\nLe lac Onnet\u014d et, en arri\u00e8re-plan, le mont Meakan<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nJe commence en douceur au pied du mont Meakan, au bord du lac Onnet\u014d (\u30aa\u30f3\u30cd\u30c8\u30fc). Il est entour\u00e9 de for\u00eats de r\u00e9sineux, dans un d\u00e9cor digne du Grand Nord canadien.<\/p>\n\n\n\nEn lisi\u00e8re de for\u00eat, sur les rives du lac Onnet\u014d<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nPour un spectacle volcanique plus actif, direction le mont I\u014d (\u786b\u9ec4\u5c71, I\u014d-san<\/em>). Des vapeurs chaudes et odorantes s\u2019\u00e9chappent des fumerolles, au milieu de concr\u00e9tions de soufre jaun\u00e2tres. Gare o\u00f9 on met les pieds ! Car ici et l\u00e0, l\u2019eau bouillonne dans de petits bassins naturels.<\/p>\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\n