{"id":70829,"date":"2020-10-21T20:48:55","date_gmt":"2020-10-21T11:48:55","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=70829"},"modified":"2024-12-20T06:54:53","modified_gmt":"2024-12-19T21:54:53","slug":"parcs-nationaux-hokkaido","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/parcs-nationaux-hokkaido\/","title":{"rendered":"Les plus beaux parcs nationaux \u00e0 visiter dans l’Est d’Hokkaido"},"content":{"rendered":"\n
Aux confins de l\u2019Archipel, Hokkaido <\/strong>(\u5317\u6d77\u9053), dont les kanjis signifient \u00ab chemin de la mer du Nord \u00bb en est l\u2019\u00eele la plus septentrionale du Japon. Cette Sib\u00e9rie nippone se situe en mer d\u2019Okhotsk, aux portes de la Russie. Sa localisation sur l\u2019anneau de feu du Pacifique annonce d\u00e9j\u00e0 son caract\u00e8re \u00e9ruptif. <\/em><\/p>\n\n\n\n Les parcs nationaux d\u2019Hokkaido<\/strong>, qui comptent certains des plus beaux parcs nationaux du Japon, sont consid\u00e9r\u00e9s comme la r\u00e9serve naturelle du pays. Leurs immenses \u00e9tendues sont marqu\u00e9es par le caract\u00e8re sauvage des territoires indomptables. Outre les for\u00eats, qui couvrent pr\u00e8s de 70% du territoire, les montagnes, les volcans en activit\u00e9 et leurs lacs de caldeira sont autant d\u2019\u00e9crins pour la vie sauvage.<\/p>\n\n\n\n Dans un silence seulement troubl\u00e9 par le souffle du vent dans les feuilles, le grondement des volcans et l\u2019eau jaillissant des cascades, ce royaume de feu et de glace m’a fait l’effet d\u2019une terre b\u00e9nie des dieux. Cap sur le Grand Nord japonais.<\/p>\n\n\n\n Au c\u0153ur d\u2019Hokkaid\u014d,<\/strong> le parc national Daisetsuzan<\/strong><\/a> (\u5927\u96ea\u5c71, litt\u00e9ralement \u00ab grande montagne enneig\u00e9e \u00bb) est le plus vaste de tous les parcs nationaux du Japon. Les cha\u00eenes de monts volcaniques sont couvertes de for\u00eats primaires et d\u2019une flore alpine, entrecoup\u00e9s de lacs cristallins et de hauts plateaux de toundra. Dans la vall\u00e9e, la route me m\u00e8ne de stations thermales en piscines naturelles secr\u00e8tes en passant par des champs de fleurs.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Aux portes du parc, entre Biei (\u7f8e\u745b) et Furano (\u5bcc\u826f\u91ce), le voyage commence dans les exploitations florales qui tapissent les vallons de fleurs. Direction la ferme Tomita<\/a><\/strong> (\u5bcc\u7530\u30d5\u30a1\u30fc\u30e0), qui figure parmi les plus c\u00e9l\u00e8bres et les plus photog\u00e9niques de la r\u00e9gion. Nous sommes au c\u0153ur de l’\u00e9t\u00e9, en pleine floraison. Malgr\u00e9 un ciel charg\u00e9 qui ternit quelque peu les teintes, les lignes de fleurs aux coloris soigneusement assortis \u00e9pousent les courbes des collines, et dessinent des arcs-en-ciel. Je foule avec d\u00e9lice les sillons creus\u00e9s dans les champs de fleurs. La ferme Tomita est sp\u00e9cialis\u00e9e dans la lavande, dont je me d\u00e9lecte du parfum d\u00e9licat.<\/p>\n\n\n\n Mais le Daisetsuzan est avant tout un pays de montagnes, domin\u00e9 par une cha\u00eene de monts volcaniques aux petits airs alpins. Leur sommet, le mont Asahi dake <\/strong>(\u65ed\u5cb3), est aussi le toit d\u2019Hokkaido (2 290 m). Les montagnes sont s\u00e9par\u00e9es par des gorges o\u00f9 s\u2019\u00e9panouit la for\u00eat, et les vall\u00e9es sont parsem\u00e9es d’onsen<\/em> et de chalets pleins de charme. <\/p>\n\n\n\n Respectueux des forces la nature, les A\u00efnous, le peuple indig\u00e8ne d’Hokkaid\u014d<\/strong><\/a>, ne s\u2019y sont pas tromp\u00e9s : ils ont surnomm\u00e9 les lieux \u00ab Kamui mintara<\/em> \u00bb, le terrain de jeu des dieux. Aujourd’hui encore, le parc Daisetsuzan est pour eux un haut lieu de spiritualit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Point de passage oblig\u00e9, la station thermale de S\u014dunky\u014d <\/a><\/strong> (\u5c64\u96f2\u5ce1, \u00ab gorge des nuages \u00bb) est nich\u00e9e dans une gorge fa\u00e7onn\u00e9e par les \u00e9ruptions volcaniques et par l\u2019\u00e9rosion. Plusieurs cascades d\u00e9valent les montagnes pour se jeter au fond du canyon. L\u00e0, \u00e0 l’ombre mena\u00e7ante des montagnes, je m’enfonce dans une for\u00eat humide, jusqu’aux cascades de Ryusei (\u6d41\u661f\u306e\u6edd) et Ginga (\u9280\u6cb3\u306e\u6edd)<\/strong>. Souvent envelopp\u00e9es dans la brume, comme aujourd’hui, ces chutes d’eau jumelles tombent des falaises \u00e0 pic.<\/p>\n\n\n\n Au d\u00e9part de S\u014dunky\u014d, un t\u00e9l\u00e9ph\u00e9rique m\u00e8ne dans les hauteurs du mont Kurodake<\/strong> (\u9ed2\u5cb3). Tandis qu\u2019il s\u2019\u00e9l\u00e8ve au-dessus des \u00e9rables, les sommets des volcans jouent \u00e0 cache-cache avec les nuages. L\u00e0-haut, les chemins de montagne serpentent entre les lacs et les blocs de soufre fumants. Un sentier m\u00e8ne au mont Asahi<\/strong>. Sans faire l\u2019ascension jusqu\u2019au sommet, plut\u00f4t sportive, les balades dans les for\u00eats d’altitude promettent d\u00e9j\u00e0 des panoramas spectaculaires. \u00c0 nos pieds, les montagnes et les for\u00eats changent sans cesse d’aspect en fonction de la m\u00e9t\u00e9o.<\/p>\n\n\n\n Lieu incontournable d\u2019Hokkaido, l\u2019\u00e9tang Bleu de Biei<\/strong> (\u7f8e\u745b\u767d\u91d1\u9752\u3044\u6c60, Biei Shirogane Aoiike<\/em>) est pour moi un v\u00e9ritable coup de c\u0153ur. Cet \u00e9tang artificiel doit sa renomm\u00e9e \u00e0 ses eaux turquoise<\/strong>. Cette couleur est due \u00e0 l\u2019aluminium charri\u00e9 par une chute d\u2019eau voisine, et au sulfure qui blanchit le fond du lac. Dress\u00e9s au milieu des eaux, des arbres morts ach\u00e8vent de donner \u00e0 l\u2019\u00e9tang Bleu un charme quelque peu surnaturel. Ces troncs de bouleaux et m\u00e9l\u00e8zes sont les vestiges de la v\u00e9g\u00e9tation qui poussait ici avant la construction du barrage qui donna naissance \u00e0 l\u2019\u00e9tang.<\/p>\n\n\n\n Un peu plus loin, le lac Shikaribetsu<\/strong> (\u7136\u5225\u6e56) est le seul lac naturel du Daisetsuzan. Il est serti de monts volcaniques recouverts de for\u00eats primaires, vierges de toute occupation humaine. Je loue un cano\u00eb au d\u00e9part du ponton de Shikaribetsu Kohan. La petite embarcation glisse sur le lac dans un silence que seules viennent rompre les rames que je plonge dans l’eau du lac. Je me plonge dans l’\u00e9coute m\u00e9ditative de ce royaume de silence, inchang\u00e9 depuis des mill\u00e9naires.<\/p>\n\n\n\n Dans l’Est d\u2019Hokkaid\u014d, le mont Meakan<\/strong> (\u96cc\u963f\u5bd2\u5cb3, Meakan-dake<\/em>) domine un paysage de for\u00eats ouvertes sur des lacs de caldeira. Le parc Akan (\u963f\u5bd2\u6e56, Akan-ko<\/em>) d\u00e9borde de chemins de randonn\u00e9es, \u00e0 faire \u00e0 pied ou \u00e0 v\u00e9lo<\/a>, en montagne ou au bord des lacs.<\/p>\n\n\n\n Au c\u0153ur du parc se trouve l’immense \u00e9tendue d’eau du lac Akan<\/strong>. On y trouve le marimo<\/em> \u307e\u308a\u3082, une algue verte end\u00e9mique de forme sph\u00e9rique<\/strong>, \u00e0 la texture mousseuse. M\u00eame en ouvrant l\u2019\u0153il sur la berge, je n’ai pas eu la chance d’en apercevoir in situ<\/em>, mais on peut contempler cette algue dans des bocaux sur les \u00e9tals des magasins.<\/p>\n\n\n\n Le lac Akan se situe sur les terres ancestrales des A\u00efnous, le peuple autochtone d\u2019Hokkaid\u014d. C’est l’occasion de d\u00e9couvrir une culture m\u00e9connue. Originaire de Sib\u00e9rie, ce peuple aborig\u00e8ne de chasseurs-p\u00eacheurs fut longtemps opprim\u00e9, victime de discriminations et de politiques d\u2019acculturation. Ils ont entam\u00e9 un long chemin pour la reconnaissance.<\/p>\n\n\n\n Sur les rives du lac Akan, la station d\u2019Akanko Onsen (\u963f\u5bd2\u6e56\u6e29\u6cc9) est une bonne base d\u2019exploration. Elle abrite un kotan<\/em> (\u30b3\u30bf\u30f3), un village traditionnel a\u00efnou, qui est aussi l\u2019une des plus grandes colonies a\u00efnoues. <\/p>\n\n\n\n Compos\u00e9 de quelques rues, le village rassemble des \u00e9choppes regorgeant d\u2019objets et autres sculptures en bois de bonne facture. Les sculpteurs de bois mettent \u00e0 l\u2019honneur l\u2019amour de la nature et de la faune sur fond de culture ancestrale. J’ai \u00e9t\u00e9 touch\u00e9e par la singularit\u00e9 culturelle de ce peuple du Nord, leurs croyances et leur savoir-faire transmis par la tradition orale<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s un petit tour en p\u00e9dalo-cygne sur le lac, j’embarque pour une croisi\u00e8re nocturne<\/strong>. \u00c0 bord, chaque passager r\u00e9dige un v\u0153u sur un papier qu’il place dans une boule lumineuse. Les sph\u00e8res sont ensuite jet\u00e9es par-dessus bord. Le bateau \u00e9volue de longues minutes entre ces points de lumi\u00e8re flottant dans les eaux noires. Je me laisse bercer par ce moment plein de po\u00e9sie. La croisi\u00e8re est suivie d\u2019une c\u00e9r\u00e9monie a\u00efnoue sur le quai<\/strong>. Nous nous mettons ensuite en marche jusqu\u2019au kotan<\/em>, \u00e0 la lumi\u00e8re des torches, tandis que les A\u00efnous entonnent des chants de leurs voix graves. Cette soir\u00e9e m’aura fait vivre un r\u00eave grandeur nature, et mis des \u00e9toiles plein les yeux. <\/p>\n\n\n\n Le lendemain, je me rends sur un sentier de d\u00e9couverte qui longe les rives du lac au d\u00e9part de l\u2019\u00e9comus\u00e9e d\u2019Akan Kohan (\u963f\u5bd2\u6e56\u7554). Il m\u00e8ne aux bokke<\/strong><\/em> (\u30dc\u30c3\u30b1), un fascinant ph\u00e9nom\u00e8ne naturel : des volcans de boue<\/strong> qui se pr\u00e9sentent sous la forme de mares de bulles. Sous la terre, \u00e7a gronde. En surface, les bokke<\/em> bouillonnent \u00e0 plus de 100 degr\u00e9s dans une \u00e9tonnante \u00e9bullition sonore. R\u00e9gal pour la vue, ce voyage \u00e0 Hokkaid\u014d ne cesse d\u00e9cid\u00e9ment de me surprendre par ses bandes-son.<\/p>\n\n\n\n Le chemin se poursuit dans une for\u00eat de ch\u00eanes Mizunara (\u30df\u30ba\u30ca\u30e9), d\u2019arbres de Katsura (\u30ab\u30c4\u30e9) et de pins de Sakhaline (\u30a8\u30be\u30de\u30c4, Ezo matsu<\/em>), au fil de courbes et de vol\u00e9es d\u2019escaliers en bois. Ces for\u00eats sont peupl\u00e9es d\u2019ours bruns et de cerfs sika. Sur certains troncs, des filets emp\u00eachent les cervid\u00e9s de retirer leurs \u00e9corces.<\/p>\n\n\n\n Le lac Mash\u016b (\u6469\u5468\u6e56, Mashu-ko<\/em>) est un autre lac de caldeira<\/strong>. La route dessert plusieurs plateformes d\u2019observation. Le lac est r\u00e9put\u00e9 pour \u00eatre l\u2019un des lacs aux eaux les plus pures et les plus transparentes au monde<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Son voisin, le lac Kussharo <\/strong>(\u5c48\u659c\u8def\u6e56, Kussharo-ko<\/em>), doit quant \u00e0 lui sa particularit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00eele Nakajima<\/strong> (\u4e2d\u5cf6), pos\u00e9e en son centre : un stratovolcan dont les gaz acidifient les eaux. La l\u00e9gende dit que Kusshii (\u30af\u30c3\u30b7\u30fc), le monstre du Loch Ness local, habiterait cette \u00eele d\u00e9serte. Je tente d’imaginer le paysage en hiver, le combat des \u00e9l\u00e9ments chauds et froids, quand la source chaude et des vents charg\u00e9s de chaleur emp\u00eachent le lac de geler totalement.<\/p>\n\n\n\n C\u00f4t\u00e9 m\u00e9t\u00e9o, les cieux capricieux cr\u00e9ent des paysages en constante \u00e9volution. Les nuages et la brume enveloppent les volcans \u00e0 intervalles r\u00e9guliers, avant que la douceur des rayons du soleil du Nord ne vienne les caresser.<\/p>\n\n\n\n Il est temps de partir \u00e0 l’assaut des volcans. Comme tous les randonneurs avertis, je m’\u00e9quipe d\u2019une clochette chez des artisans a\u00efnous. Cet accessoire est fortement recommand\u00e9 pour avertir les ours de la pr\u00e9sence humaine, et ainsi les tenir \u00e0 distance.<\/p>\n\n\n\n Je commence en douceur au pied du mont Meakan, au bord du lac Onnet\u014d (\u30aa\u30f3\u30cd\u30c8\u30fc). Il est entour\u00e9 de for\u00eats de r\u00e9sineux, dans un d\u00e9cor digne du Grand Nord canadien.<\/p>\n\n\n\n Pour un spectacle volcanique plus actif, direction le mont I\u014d (\u786b\u9ec4\u5c71, I\u014d-san<\/em>). Des vapeurs chaudes et odorantes s\u2019\u00e9chappent des fumerolles, au milieu de concr\u00e9tions de soufre jaun\u00e2tres. Gare o\u00f9 on met les pieds ! Car ici et l\u00e0, l\u2019eau bouillonne dans de petits bassins naturels.<\/p>\n\n\n\n Mais l\u2019apoth\u00e9ose du parc Akan \u2014 et de mon voyage, il faut bien le dire \u2014 est bien le mont Meakan<\/strong>, un stratovolcan encore en activit\u00e9. Son ascension me laissera le souvenir inoubliable d’une travers\u00e9e d\u2019\u00e9cosyst\u00e8mes successifs. La randonn\u00e9e commence dans une for\u00eat de conif\u00e8res, jusqu\u2019au premier champ de soufre. Les nuages vont et viennent et remod\u00e8lent le d\u00e9cor \u00e0 une vitesse vertigineuse. La v\u00e9g\u00e9tation se tarit progressivement pour laisser place \u00e0 des champs de roches volcaniques. Je laisse la for\u00eat derri\u00e8re moi. <\/p>\n\n\n\n Dans un paysage de d\u00e9solation, \u00e0 proximit\u00e9 des premi\u00e8res fumerolles, je d\u00e9pose une pierre sur chaque cairn. Les derniers kilom\u00e8tres de l\u2019ascension se font sur un chemin de cr\u00eate. Une fois au sommet, \u00e0 1499 m d\u2019altitude, on se croirait sur le toit du monde, dominant lacs, montagnes et nuages. Le vent siffle dans les oreilles, tandis que le crat\u00e8re fume et gronde. Bient\u00f4t cette sc\u00e8ne assourdissante est envelopp\u00e9e d’un brouillard qui ne dissipera rien de mon \u00e9merveillement.<\/p>\n\n\n\n Le parc national de Kushiro Shitsugen<\/strong> (\u91e7\u8def\u6e7f\u539f\u56fd\u7acb\u516c\u5712) est r\u00e9put\u00e9 pour ses marais de tourbe<\/strong>, les plus \u00e9tendus du Japon. La rivi\u00e8re Kushiro (\u91e7\u8def\u5ddd) dessert un r\u00e9seau de mar\u00e9cages et d\u2019\u00e9tangs entour\u00e9s de plateaux. L\u00e0 encore, je suis frapp\u00e9e par le silence. Malheureusement, comme partout, cet \u00e9cosyst\u00e8me est menac\u00e9 d\u2019ass\u00e8chement par l\u2019extension des terres agricoles, l\u2019exploitation foresti\u00e8re et le d\u00e9veloppement urbain.<\/p>\n\n\n\n Tout en horizontalit\u00e9, les marais et tourbi\u00e8res servent de refuge \u00e0 de nombreuses esp\u00e8ces d\u2019oiseaux<\/strong>. La grue japonaise<\/a> \u00e0 cr\u00eate rouge (surnomm\u00e9e tanch\u014d<\/em>, \u4e39\u9802) est la star du parc, symbole de long\u00e9vit\u00e9 et de prosp\u00e9rit\u00e9. Les A\u00efnous la consid\u00e8rent comme le kamui<\/em> (divinit\u00e9) des marais. Avec un peu de patience et une paire de jumelles, on peut l\u2019apercevoir au loin, dissimul\u00e9e dans les sous-bois, ou plus souvent, pos\u00e9e sur un \u00eelot au milieu du marais, gracile entre les roseaux.<\/p>\n\n\n\n Les \u00e9tangs sont aussi bord\u00e9s d\u2019aulnes, de joncs, de linaigrettes (herbes \u00e0 coton) et d\u2019autres plantes aquatiques. En \u00e9t\u00e9, ils sont d\u00e9licatement piquet\u00e9s de fleurs alpines.<\/p>\n\n\n\n Le train touristique Norokko-go \u30ce\u30ed\u30c3\u30b3\u53f7 (en service d\u2019avril \u00e0 septembre) traverse \u00e0 faible allure ces espaces, laissant tout le loisir de d\u00e9couvrir les marais et la faune qui l\u2019habite.<\/p>\n\n\n\n Aux confins orientaux d\u2019Hokkaid\u014d, la p\u00e9ninsule de Shiretoko<\/strong> (\u77e5\u5e8a\u534a\u5cf6, Shiretoko-hant\u014d<\/em>, \u00ab\u00a0l\u00e0 o\u00f9 finit la terre\u00a0\u00bb) offre des territoires parmi les plus sauvages de l\u2019archipel japonais<\/strong>. Au pied de montagnes volcaniques domin\u00e9es par le mont Rausu (\u7f85\u81fc\u5cb3, Rausu-dake<\/em>), les lacs et les for\u00eats sont peupl\u00e9s d\u2019animaux sauvages, ours bruns en t\u00eate. C\u00f4t\u00e9 mer, le littoral est bard\u00e9 de falaises entrecoup\u00e9es de cascades qui plongent dans les eaux glaciales.<\/p>\n\n\n\n Les Cinq Lacs<\/strong> (\u77e5\u5e8a\u4e94\u6e56, Shiretoko Goko<\/em>) <\/strong>sont l\u2019un des passages incontournables du parc, l\u00e0 o\u00f9 les for\u00eats s\u2019ouvrent sur des lacs cristallins. On commence par \u00e9pousseter ses chaussures \u00e0 la brosse pour \u00e9viter d\u2019introduire des graines d\u2019ailleurs dans cet \u00e9cosyst\u00e8me end\u00e9mique.<\/p>\n\n\n\n Puis on se met en marche sur des pontons de bois am\u00e9nag\u00e9s dans un souci de protection du biotope. Le sentier passe par chacun des cinq lacs cristallins aux eaux immobiles. Ils se d\u00e9voilent derri\u00e8re les feuillages tels des tr\u00e9sors cach\u00e9s. Quant aux monts volcaniques, ils se refl\u00e8tent dans les eaux des lacs comme dans des miroirs. <\/p>\n\n\n\n Au terme du sentier, le ponton offre un panorama sur les marais qui s’\u00e9tendent \u00e0 perte de vue ou presque, les volcans dessinant toujours la ligne d\u2019horizon.<\/p>\n\n\n\n Shiretoko est aussi r\u00e9put\u00e9 pour ses innombrables sources chaudes<\/strong>. \u00c0 Iwaobetsu Onsen, des rotenburo<\/em> (bains d’eau thermale en ext\u00e9rieur) sont am\u00e9nag\u00e9s en enfilade au c\u0153ur de la for\u00eat. Les feuillages filtrent les rayons du soleil. Un sentier remonte le cours de la rivi\u00e8re qui alimente en eau chaude les rotenburo<\/em>, jusqu\u2019\u00e0 une cascade. Attention, certains bassins sont si br\u00fblants qu\u2019il est difficile d\u2019y plonger un pied ! \u00c0 deux pas de l\u00e0, je pousse la porte du ryokan<\/em> Chinohate<\/a><\/strong> (\u79d8\u5883\u77e5\u5e8a\u306e\u5bbf \u5730\u306e\u6daf), dont le onsen<\/em> ext\u00e9rieur est une belle surprise. Je m\u2019y baigne au soleil, entre les sapins et les libellules. Un petit coin de paradis !<\/strong><\/p>\n\n\n\nDaisetsuzan, de monts volcaniques en lacs cristallins<\/h2>\n\n\n\n
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Parc national Akan, lacs de caldeira \u00e0 l\u2019ombre du Meakan<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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ses horaires de d\u00e9part en randonn\u00e9e, et de retour<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\nParc national Kushiro-Shitsugen, les plus grands marais du Japon<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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P\u00e9ninsule de Shiretoko, sanctuaire sauvage au bout du monde<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
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