{"id":72853,"date":"2021-01-21T10:00:00","date_gmt":"2021-01-21T01:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=72853"},"modified":"2021-04-23T16:39:00","modified_gmt":"2021-04-23T07:39:00","slug":"sado-danse-artisanat-tradition","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/sado-danse-artisanat-tradition\/","title":{"rendered":"\u00c0 la d\u00e9couverte des traditions de l\u2019\u00eele de Sado"},"content":{"rendered":"\n
Au large de la ville de Niigata<\/a> (\u65b0\u6f5f\u5e02), l\u2019\u00eele de Sado<\/strong> (\u4f50\u6e21) s\u2019\u00e9tire en forme de papillon sur mer du Japon. Longtemps terre d\u2019exil d\u2019intellectuels, Sado est aujourd\u2019hui r\u00e9put\u00e9e pour la vivacit\u00e9 de ses arts traditionnels<\/strong>, tant en mati\u00e8re d\u2019artisanat que de spectacle vivant. <\/a>Tirant tous les b\u00e9n\u00e9fices de l\u2019eau de sa mer, de ses lacs et de ses rivi\u00e8res, les activit\u00e9s agricoles de l\u2019\u00eele de Sado prosp\u00e8rent dans le respect de l\u2019environnement<\/strong><\/a>\u00a0: riziculture, mara\u00eechage, p\u00eache et ostr\u00e9iculture. Son organisation sociale, m\u00e9lange de cultures artisanales et agricoles, fait de Sado une reproduction miniature du Japon. Cap sur Sado, le Japon traditionnel \u00e0 l\u2019\u00e9tat brut<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Sur Sado, l\u2019eau est une b\u00e9n\u00e9diction. Les lacs sont connect\u00e9s par un r\u00e9seau de rivi\u00e8res qui les relie \u00e0 la mer du Japon. <\/p>\n\n\n\n Organisation \u00e0 but non-lucratif, la ferme agricole Challenged Tateno<\/em> (\u30c1\u30e3\u30ec\u30f3\u30b8\u30c9\u7acb\u91ce) participe \u00e0 la revitalisation de la communaut\u00e9 locale. Ce centre de formation est engag\u00e9 pour l\u2019emploi et la r\u00e9insertion des personnes en situation de handicap et des personnes \u00e2g\u00e9es. La ferme travaille sans pesticides ni produits chimiques, et fournit des produits en grande partie bio.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Les vergers, potagers, rizi\u00e8res et plantations de th\u00e9 font de Tateno un eldorado de l\u2019agriculture. Les toki<\/em> (ibis nippon) ne s\u2019y sont pas tromp\u00e9s, nombreux \u00e0 survoler le secteur. \u00c0 l\u2019horizon s\u2019\u00e9l\u00e8ve le mont Kinpoku (\u91d1\u5317\u5c71), sommet le plus \u00e9lev\u00e9 de Sado (1172 m).<\/p>\n\n\n\n Alors que les vergers et potagers abondent en fruits et l\u00e9gumes, les rizi\u00e8res produisent le riz Koshihikari<\/strong> (\u30b3\u30b7\u30d2\u30ab\u30ea\u7c73), plusieurs fois r\u00e9compens\u00e9 par la Japan Grain Inspection Association<\/em>, une certification attestant de sa grande qualit\u00e9. La ferme fabrique aussi les biscotti<\/em>, des biscuits craquants \u00e0 base de farine de riz Koshihikari<\/strong>. Aromatis\u00e9s au chocolat, \u00e0 la fraise, au soja ou \u00e0 la patate douce, ils se d\u00e9gustent avec du th\u00e9, du caf\u00e9 ou du yaourt. La visite de la plantation de th\u00e9 permet de d\u00e9couvrir des arbres \u00e0 th\u00e9 align\u00e9s et taill\u00e9s bas, qui poussent en 40 \u00e0 70 ans. R\u00e9colt\u00e9s 2 fois par an \u00e0 raison de 600 kg chaque ann\u00e9e, ces plants donnent le Sado bancha<\/em>, un th\u00e9 vert populaire au Japon<\/strong>, l\u00e9g\u00e8rement acidul\u00e9.<\/p>\n\n\n\n La ferme pr\u00e9sente ses produits dans des emballages \u00ab eco-friendly<\/em> \u00bb, parfois dans de jolis sachets faits \u00e0 la main \u00e0 partir de papier journal recycl\u00e9.<\/p>\n\n\n\n La ferme ostr\u00e9icole Akitsu Maru<\/em><\/strong> se situe \u00e0 Akitsu \u79cb\u6d25 (Non loin du terminal des bateaux \u00e0 vapeur de Ryotsu Sado Kisen), au bord du lac Kamo, riche en nutriments et reli\u00e9 \u00e0 la mer. Le m\u00e9lange d\u2019eau douce et d\u2019eau sal\u00e9e donne aux hu\u00eetres qui y sont produites toutes leurs saveurs. <\/p>\n\n\n\n Les hu\u00eetres sont accroch\u00e9es le long de cordes install\u00e9es sur des radeaux de bois au milieu du lac. Les ostr\u00e9iculteurs y acc\u00e8dent en barge pour les r\u00e9colter de novembre \u00e0 mai<\/strong>. Les cordes sont alors hiss\u00e9es \u00e0 bord \u00e0 l\u2019aide de filets et d\u2019une machine qui s\u00e9pare les hu\u00eetres du cordage. Une corde permet de remplir un cageot d\u2019hu\u00eetres.<\/p>\n\n\n\n Ces hu\u00eetres sont r\u00e9put\u00e9es pour leur taille, surtout en janvier, et pour leur teneur \u00e9lev\u00e9e en nutriments<\/strong>, qui leur vaut l\u2019appellation de \u00ab lait de la mer \u00bb. La cabane ostr\u00e9icole propose la d\u00e9gustation d\u2019hu\u00eetres fra\u00eeches sur place. Elles sont cuisin\u00e9es en soupe miso, en onigiri<\/em> ou en marinade de gingembre.<\/p>\n\n\n\n Rien ne se perd, tout se transforme. <\/strong>Apr\u00e8s la r\u00e9colte du riz, on fait s\u00e9cher la paille. Cette paille est utilis\u00e9e pour nourrir le b\u00e9tail, et pour la fabrication des waraji<\/em>, des sandales japonaises traditionnelles faites de cordes de paille de riz tress\u00e9es.<\/strong> Une fois s\u00e9ch\u00e9e, la paille est assouplie, et peut \u00eatre tress\u00e9e par frottement entre les paumes.<\/p>\n\n\n\n Les waraji<\/em> <\/a>se lacent autour de la cheville \u00e0 l\u2019aide d\u2019une lani\u00e8re. Appr\u00e9ci\u00e9es pour leur souplesse et leur adh\u00e9rence, elles \u00e9taient utilis\u00e9es pour marcher dans les rizi\u00e8res et les montagnes. C\u2019\u00e9tait \u00e0 l\u2019origine les chaussures des classes populaires, aussi port\u00e9es par les moines bouddhistes et les samoura\u00efs en chemin. Elles sont aujourd\u2019hui essentiellement port\u00e9es par les danseurs lors des matsuri<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Le nombre de fabricants a d\u00e9clin\u00e9, et la fabrication de waraji<\/em> est devenue une activit\u00e9 confidentielle. Mais l\u2019entreprise Sadoya Nippon <\/em>(\u3055\u3069\u3084\u30cb\u30c3\u30dd\u30f3) perp\u00e9tue encore la tradition de nos jours.<\/p>\n\n\n\n Parmi les autres artisanats d\u2019art traditionnels de Sado<\/strong>, citons le mumyoiyaki<\/em> (c\u00e9ramique \u00e0 base d\u2019argile rouge), le moulage \u00e0 la cire perdue, et l\u2019artisanat de bambou.<\/p>\n\n\n\n L\u2019ondeko<\/em>, appellation locale de l\u2019oni-daiko<\/em>, la danse du tambour et du diable, est un spectacle traditionnel typiquement local, quintessence des arts du spectacle de l’\u00eele de Sado et de la r\u00e9gion de Niigata. <\/strong>Le tambour, taiko<\/em> (\u592a\u9f13), est jou\u00e9 lors des matsuri<\/em> et c\u00e9r\u00e9monies. Son rythme r\u00e9gulier, les chor\u00e9graphies et danses du dragon qui l\u2019accompagnent font office de pri\u00e8res pour les moissons et pour tenir \u00e0 distance les d\u00e9mons<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n On distingue 5 types de danses ondeko<\/em><\/strong> (\u9b3c\u592a\u9f13) : le Katagami<\/em> (\u6f5f\u4e0a, un d\u00e9mon homme et un d\u00e9mon femme dansant \u00e0 tour de r\u00f4le, certains villages y incorporant \u00e9galement la danse du lion), le Hanagasa<\/em> (\u82b1\u7b20, qui met en sc\u00e8ne des arrangements floraux), le Issoku<\/em> (\u4e00\u8db3, danse sur un pied), le Maehama<\/em> (\u524d\u6d5c, deux d\u00e9mons dansant au son du tambour), et le Mamemaki<\/em> (\u8c46\u307e\u304d, des hommes dispersant des haricots). Chaque troupe villageoise choisit un style de chor\u00e9graphie, et y apporte ses arrangements sp\u00e9cifiques. Le Hanagasa odori<\/em>, danse Hanagasa<\/em><\/strong> (\u82b1\u7b20\u8e0a\u308a),<\/strong> qui sert de pri\u00e8re pour les r\u00e9coltes, a \u00e9t\u00e9 d\u00e9sign\u00e9 \u00ab patrimoine culturel populaire immat\u00e9riel \u00bb<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Chacun des quelque 120 villages de Sado a sa propre troupe de danse. La tradition se transmet de g\u00e9n\u00e9ration en g\u00e9n\u00e9ration depuis pr\u00e8s de 5 si\u00e8cles. Les performances sont tr\u00e8s expressives : le d\u00e9mon se d\u00e9place au rythme du tambour, donnant de brusques coups de t\u00eate, tandis que le dragon ondule et fait claquer ses m\u00e2choires. Fascinant !<\/p>\n\n\n\n Au cours de l\u2019ann\u00e9e, l\u2019ondeko <\/em>est pratiqu\u00e9 au Niibo Bud\u014dkan (\u65b0\u7a42\u6b66\u9053\u9928)<\/strong>, initialement d\u00e9volu \u00e0 la pratique des arts martiaux.<\/p>\n\n\n\n Parmi les traditions ancestrales de Sado, les habitants s\u2019adonnent au th\u00e9\u00e2tre de marionnettes, jou\u00e9 avec des n\u00f4men<\/em> (\u80fd\u9762).<\/strong> Ces masques de poup\u00e9es repr\u00e9sentant des personnages s\u2019animent autour de r\u00e9cits \u00e9piques, historiques ou fantastiques. Leurs expressions portent toute la dramaturgie des personnages. Le th\u00e9\u00e2tre de marionnettes est jou\u00e9 depuis le 17e<\/sup> si\u00e8cle, lors des festivals et des foires de temples. L\u2019\u00eele pratique trois types de th\u00e9\u00e2tre de marionnettes : Bunya<\/em>, Noroma<\/em> et Sekkyo<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Les n\u00f4men<\/em> sont peints \u00e0 la main.<\/strong> Trois couleurs sont utilis\u00e9es : le blanc, le noir et le rouge. On compose d\u2019abord la couleur de la peau par m\u00e9langes successifs, et l\u2019on peint ensuite l\u2019int\u00e9gralit\u00e9 du masque ; deux couches sont n\u00e9cessaires. Puis on passe aux d\u00e9tails : maquillage (bouche, sourcils et cils), et chevelure. Le masque est finalement recouvert d\u2019une couche de laque qui va fixer les couleurs et lui donner sa brillance.<\/p>\n\n\n\n Quant au th\u00e9\u00e2tre n\u00f4<\/strong>, reconnu \u00ab patrimoine culturel immat\u00e9riel \u00bb, il est lui aussi enracin\u00e9 sur l\u2019\u00eele de Sado<\/a><\/strong> depuis l\u2019exil du dramaturge Zeami (\u4e16\u963f\u5f25). D\u2019abord d\u00e9di\u00e9 aux divinit\u00e9s locales, il est devenu un divertissement villageois \u00e0 forte dimension communautaire, rattach\u00e9 aux sanctuaires. On peut en voir des repr\u00e9sentations de juin \u00e0 ao\u00fbt.<\/p>\n\n\n\n L\u2019\u00eele de Sado se trouve \u00e0 32 km au large de la c\u00f4te de la pr\u00e9fecture de Niigata depuis son point le plus proche (67,2 km s\u00e9parent le port de Niigata et le port de Ryotsu). Le ferry ou l\u2019hydropt\u00e8re JetFoil<\/em><\/strong> relient Niigata \u00e0 Sado. Tous deux se prennent au d\u00e9part du terminal de ferries Sado Kisen<\/a> \u00e0 Niigata. On d\u00e9barque sur l\u2019\u00eele de Sado au terminal de ferries de Ryotsu, au centre nord de l\u2019\u00eele. Compter 2h30 de trajet en ferry, ou 1h35 en JetFoil<\/em>. Service de restauration rapide \u00e0 bord du ferry.<\/p>\n\n\n\n Le Sado-Niigata Pass<\/strong><\/a> couvre l\u2019aller-retour en ferry entre Niigata et Sado, l\u2019aller-retour en bus entre la gare de Niigata et le port de Niigata, l\u2019utilisation des bus de la Niigata City Loop<\/em> pendant une journ\u00e9e, et l\u2019acc\u00e8s aux bus de Sado (Niigata Kotsu Sado<\/em>) durant trois jours. Vous aurez m\u00eame droit \u00e0 deux heures gratuites pour la location de v\u00e9los. Vendu au prix de 5000 yens pour les adultes et 2500 yens pour les enfants, c’est un pass tr\u00e8s utile pour se d\u00e9placer sur l\u2019\u00eele de Sado \u00e0 moindre co\u00fbt !<\/strong><\/p>\n\n\n\n L\u2019atelier de confection de waraji<\/em> de Sadoya Nippon<\/a> se trouve \u00e0 Niibo, au c\u0153ur de l\u2019\u00eele de Sado, \u00e0 7 km \u00e0 l\u2019est de la ville de Sado.<\/p>\n\n\n\n Entre autres activit\u00e9s, Fureai Shizo no Sato<\/em>, \u00e0 Senago, propose des ateliers de peinture de n\u00f4men<\/em>. Un atelier dure 1h30 et co\u00fbte 1250 yen par personne (hors taxe). Retrouver plus d\u2019informations sur leur site internet<\/a> (en japonais).<\/p>\n\n\n\n L\u2019office du tourisme de Sado<\/a><\/strong>, situ\u00e9 \u00e0 5 minutes \u00e0 pied du port du Ryotsu, s\u2019agence autour d\u2019un hall polyvalent, avec vue sur la mer du Japon. Dans les environs on retrouve de nombreuses possibilit\u00e9s d\u2019h\u00e9bergement et de restauration. On peut louer des v\u00e9los<\/strong> pour partir en excursion autour du lac Kamo. Compter 500 yens jusqu\u2019\u00e0 2h, puis 200 yens par heure \u00e9coul\u00e9e, ou 2000 yens la journ\u00e9e. Le centre se situe aussi \u00e0 10-20 minutes de voiture d\u2019un village abritant l\u2019ibis nippon, et \u00e0 40 minutes en voiture du site historique de Sado Kinzan (\u4f50\u6e21\u91d1\u5c71), la mine d\u2019or de Sado.<\/p>\n\n\n\n Vous trouverez plus d\u2019informations sur Sado en parcourant le site internet<\/a> de la Sado Tourism Association.<\/p>\n\n\n\nChallenged Tateno, la communaut\u00e9 agricole de Tateno (\u7acb\u91ce)<\/h2>\n\n\n\n
Les hu\u00eetres de la ferme ostr\u00e9icole Akitsu Maru (\u3042\u304d\u3064\u4e38) \u00e0 Akitsu<\/h2>\n\n\n\n
\u00e0 la ferme ostr\u00e9icole Akitsu Maru<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\nLes waraji (\u308f\u3089\u3058), sandales japonaises en paille de riz<\/h2>\n\n\n\n
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Ondeko ou oni-daiko, le tambour du d\u00e9mon et la danse du dragon<\/h2>\n\n\n\n
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Les n\u00f4men, masques de marionnettes du th\u00e9\u00e2tre n\u00f4<\/h2>\n\n\n\n
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Carnet pratique<\/h2>\n\n\n\n
Se rendre sur l\u2019\u00eele de Sado<\/h3>\n\n\n\n
Sadoya Nippon (\u3055\u3069\u3084\u30cb\u30c3\u30dd\u30f3)<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
Fureai Shiozu no Sato<\/h3>\n\n\n\n
L\u2019office du tourisme de l\u2019\u00eele de Sado<\/h3>\n\n\n\n