{"id":73351,"date":"2021-02-08T15:00:00","date_gmt":"2021-02-08T06:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=73351"},"modified":"2024-12-20T06:54:45","modified_gmt":"2024-12-19T21:54:45","slug":"plongeuse-japonaise-ama-ise-shima","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/plongeuse-japonaise-ama-ise-shima\/","title":{"rendered":"Plongeuses japonaises Ama et hu\u00eetres perli\u00e8res\u00a0: les traditions de la baie d\u2019Ago"},"content":{"rendered":"\n
Bienvenue au c\u0153ur du Japon, sur la p\u00e9ninsule de Kii, dans la r\u00e9gion du Kansai.<\/a> Une brise marine souffle sur le parc national d\u2019Ise-Shima<\/strong> (\u4f0a\u52e2\u5fd7\u6469\u56fd\u7acb\u516c\u5712), dans la pr\u00e9fecture de Mie<\/a> (\u4e09\u91cd\u770c), qui cultive l\u2019image d\u2019un Japon authentique. Sur la p\u00e9ninsule de Shima (\u5fd7\u6469\u534a\u5cf6), la baie d\u2019Ago<\/strong> (\u82f1\u865e\u6e7e) est parsem\u00e9e de criques et d\u2019\u00eelots. Cette baie est avant tout le berceau des ama<\/em> (\u6d77\u5973), ces plongeuses japonaises qui explorent les fonds marins \u00e0 la recherche de merveilles sous-marines. Cap sur ces villages de p\u00eache traditionnelle o\u00f9 les humains vivent en harmonie avec la terre et la mer.<\/p>\n\n\n\n La baie d\u2019Ago s\u2019ouvre sur l\u2019oc\u00e9an Pacifique en une ria, vall\u00e9e fluviale envahie par la mer<\/strong>, parsem\u00e9e d\u2019une soixantaine d\u2019\u00eeles et d\u2019\u00eelots. Kashikojima (\u8ce2\u5cf6) est la plus grande \u00eele de la baie.<\/strong> Entre pin\u00e8des et champs \u00e9pars, elle a conserv\u00e9 son caract\u00e8re sauvage.<\/p>\n\n\n\n Je me rends dans le port de Kashikojima o\u00f9 mouille l\u2019Esperanza<\/em><\/strong>, la r\u00e9plique d\u2019un galion espagnol du XVIe <\/sup>si\u00e8cle. Ce navire propose des croisi\u00e8res sur la baie.<\/p>\n\n\n\n Embarquement imm\u00e9diat ! Entour\u00e9e par les montagnes et ouverte sur l\u2019oc\u00e9an, la baie d\u2019Ago vous offre un bol d\u2019air frais venu du Pacifique. D\u2019\u00e9tonnants \u00eelots rocheux sont h\u00e9riss\u00e9s de v\u00e9g\u00e9tation luxuriante. Sur l\u2019eau, on croise des radeaux ostr\u00e9icoles flottants qui servent \u00e0 la culture des hu\u00eetres perli\u00e8res<\/strong>. Cette culture est ici une tradition qui remonte \u00e0 la p\u00e9riode de Nara (8e si\u00e8cle). Les eaux fra\u00eeches, calmes et prot\u00e9g\u00e9es de la pollution n\u2019en sont pas moins ouvertes sur l\u2019oc\u00e9an Pacifique<\/strong>, et sont donc sujettes aux mar\u00e9es : des conditions providentielles, qui font de la baie d\u2019Ago un petit eldorado de la nacre. Les radeaux dessinent des motifs g\u00e9om\u00e9triques dans ces eaux paisibles au large des c\u00f4tes abruptes.<\/p>\n\n\n\n Pour embrasser l\u2019un des plus beaux panoramas sur la baie d\u2019Ago, direction le belv\u00e9d\u00e8re de Yokoyama<\/strong> (\u6a2a\u5c71\u5c55\u671b\u53f0), \u00e0 l\u2019ouest de la ville de Shima (\u5fd7\u6469). Le panorama \u00e0 180 degr\u00e9s est grand ouvert sur la baie et son chapelet d\u2019\u00eeles.<\/p>\n\n\n\n C\u2019est sur l\u2019\u00eele aux perles de Mikimoto<\/strong> (autrefois appel\u00e9e Ojima \u76f8\u5cf6), au large de Toba, que les premi\u00e8res perles du monde ont pu \u00eatre cultiv\u00e9es<\/strong>, et qu\u2019<\/strong>est n\u00e9e la perliculture moderne. Depuis la fin du 19e si\u00e8cle, l\u2019industrie de la perle prosp\u00e8re sur les c\u00f4tes de la p\u00e9ninsule d\u2019Ise-Shima en g\u00e9n\u00e9ral, et en baie d\u2019Ago en particulier. On y cultive les hu\u00eetres perli\u00e8res d\u2019Akoya<\/strong>, r\u00e9put\u00e9es pour fournir des perles de mer de grande qualit\u00e9 : les perles d\u2019Akoya<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Nous accostons sur les pontons de la ferme Pearl Miki<\/em>, sp\u00e9cialis\u00e9e dans les perles de culture. Les hu\u00eetres perli\u00e8res sont patiemment \u00e9lev\u00e9es dans des filets d\u2019\u00e9levage, sur des radeaux amarr\u00e9s aux pontons, dans des eaux couleur \u00e9meraude hautement prometteuses. Ce petit coin au bout du monde est baign\u00e9 d\u2019un silence tout juste perturb\u00e9 par le clapotis de ces eaux providentielles.<\/p>\n\n\n\n Au cours du printemps de la 3e<\/sup> ann\u00e9e d\u2019\u00e9levage de l\u2019hu\u00eetre, la bille nomm\u00e9e \u00ab noyau \u00bb est greff\u00e9e dans le mollusque. Une fois cette op\u00e9ration achev\u00e9e, on ne peut plus ouvrir le coquillage, sous peine de le mettre en danger. Il est nettoy\u00e9 tous les 10 jours afin de retirer tout ce qui pourrait entraver sa respiration.<\/p>\n\n\n\n Entre d\u00e9cembre et janvier, c\u2019est l\u2019instant de v\u00e9rit\u00e9 : le moment de la r\u00e9colte des perles. On en d\u00e9couvre la taille, la forme, le coloris et l\u2019\u00e9clat. Plus la perle est volumineuse et claire, plus la culture est risqu\u00e9e pour le coquillage qui l\u2019accueille. Pr\u00e8s de 30 % des hu\u00eetres donnent de belles perles, rondes et r\u00e9guli\u00e8res. 1 % d\u2019entre elles peuvent \u00eatre classifi\u00e9es comme hanadama<\/em>, \u00ab fleur de perle \u00bb<\/strong>, reconnue par un label comme le plus haut grade de qualit\u00e9 de perles Akoya au Japon. Entre le moment de la greffe et la r\u00e9colte, la culture des perles prend pr\u00e8s de 2 ans.<\/p>\n\n\n\n Dans l\u2019atelier de sertissage<\/strong> qui sert aussi d\u2019espace de vente, la perle est perc\u00e9e pour pouvoir \u00eatre sertie. Les perles peuvent \u00eatre mont\u00e9es en pendentif, en collier, ou en breloque pour bracelet.<\/p>\n\n\n\n Outre les perles, on r\u00e9colte le kaibashira<\/em><\/strong> (\u8c9d\u67f1, pilier du coquillage), ou p\u00e9toncle japonais. Il correspond au muscle adducteur, soit \u00e0 la partie charnue du coquillage. Ce mets de luxe se d\u00e9guste tel quel ou en tempura<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Depuis plusieurs mill\u00e9naires, la r\u00e9gion d\u2019Ise-Shima<\/a> est le berceau des ama,<\/em> les plongeuses japonaises.<\/strong> Au pied des falaises, les criques secr\u00e8tes sont leur royaume. Les ama<\/em> (\u6d77\u5973\u00ab femmes de la mer \u00bb) plongent en apn\u00e9e au large de Shima et Toba, souvent v\u00eatues de combinaisons int\u00e9grales blanches. Si elles ont marqu\u00e9 l\u2019imaginaire comme les \u00ab p\u00eacheuses de perles japonaises \u00bb, les ama<\/em> cueillent aussi traditionnellement oursins, algues, langoustes et ormeaux \u2014 et ne p\u00eachent d\u00e9sormais plus de perles. Pendant la saison de la p\u00eache, elles plongent dans un secteur d\u00e9termin\u00e9, avec pour tout \u00e9quipement un panier et un burin.<\/p>\n\n\n\n Cette tradition mill\u00e9naire est reconnue comme \u00ab Japan Heritage \u00bb (\u65e5\u672c\u907a) par l\u2019Agence pour les Affaires Culturelles japonaise. Elle est caract\u00e9ristique de la pr\u00e9fecture de Mie et des c\u00f4tes pacifiques du Japon.<\/p>\n\n\n\n L\u2019activit\u00e9 des ama<\/em>, que l\u2019on surnomme les \u00ab sir\u00e8nes du Japon \u00bb, a longtemps nourri l\u2019\u00e9conomie des villages de p\u00eacheurs de la r\u00e9gion. Mais le r\u00e9chauffement climatique entra\u00eene une mont\u00e9e de la temp\u00e9rature des eaux et une rar\u00e9faction des coquillages, si bien que ce savoir-faire ancestral est menac\u00e9.<\/strong> Le d\u00e9r\u00e8glement climatique, associ\u00e9 \u00e0 l’exode rural, provoque aujourd\u2019hui le d\u00e9clin de cette activit\u00e9. Dans tout l\u2019Archipel, seules quelques centaines d\u2019ama<\/em> sont encore en activit\u00e9, et leur moyenne d\u2019\u00e2ge est de 65 ans. La plong\u00e9e en apn\u00e9e est donc une tradition menac\u00e9e d\u2019extinction, probablement vou\u00e9e \u00e0 dispara\u00eetre<\/strong> t\u00f4t ou tard.<\/p>\n\n\n\n Les amateurs trouveront de nombreuses bijouteries de perles dans les rues du port de Kashikojima.<\/p>\n\n\n\n Pour d\u00e9couvrir la culture des ama<\/em>, nous vous recommandons de d\u00e9jeuner dans une ama-goya<\/em> (litt\u00e9ralement \u00ab cabane des ama<\/em> \u00bb) o\u00f9 vous pourrez d\u00e9guster un barbecue de fruits de mer tout en discutant avec des vraies ama. Plus d\u2019informations sur cette page<\/a>.<\/p>\n\n\n\n Enfourchons nos v\u00e9los au d\u00e9part du petit port du bourg d\u2019Hamajima, sur la commune de Shima, o\u00f9 un chemin c\u00f4tier surplombe l\u2019oc\u00e9an Pacifique.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Ce parcours en bord de mer a pour premi\u00e8re escale le sanctuaire shinto\u00efste Hanakake Ebisu (\u9f3b\u304b\u3051\u3048\u3073\u3059), d\u00e9di\u00e9 \u00e0 Ebisu, kami<\/em> (dieu) des p\u00eacheurs et des marchands<\/strong>. Il se cache dans un bois, sur une colline \u00e0 deux pas de la mer. Ebisu y est v\u00e9n\u00e9r\u00e9 depuis l\u2019Antiquit\u00e9. On vient y faire des v\u0153ux de prosp\u00e9rit\u00e9. Dans le secret de la nuit, les p\u00eacheurs viennent prendre un peu de mati\u00e8re au niveau du nez de la statue d\u2019Ebisu, un \u00e9l\u00e9ment porte-bonheur. Derri\u00e8re cette statue, des torii vermillon sont jet\u00e9s en enfilade sur le versant de la colline.<\/p>\n\n\n\n Le chemin c\u00f4tier de Hamajima est surnomm\u00e9 \u00ab Bindama Road<\/em> \u00bb, du nom des flotteurs de verre utilis\u00e9s pour la p\u00eache p\u00e9lagique<\/strong>, qui \u00e9maillent tout le parcours c\u00f4tier.<\/p>\n\n\n\n Selon la saison, un arr\u00eat sur la longue plage d\u2019Oyahama<\/strong> (\u5927\u77e2\u6d5c\u6d77\u5cb8, Oyahama Kaigan<\/em>), peut s\u2019assortir de l\u2019achat de melons Nanbari (\u5357\u5f35\u30e1\u30ed\u30f3) aupr\u00e8s d’un producteur local. La route 260 s\u2019enfonce ensuite dans les for\u00eats et s\u2019\u00e9l\u00e8ve dans les collines. Dans les hauteurs, \u00e0 100 m d\u2019altitude, l\u2019observatoire d\u2019Isobuemisaki<\/strong> (\u78ef\u7b1b\u5ce0) offre un panorama \u00e0 180 degr\u00e9s sur l\u2019entr\u00e9e de la baie d\u2019Ago et le Pacifique. Par temps clair, la vue porte jusqu\u2019aux montagnes d\u2019Odaigahara (\u5927\u53f0\u30f6\u539f\u5c71, Odaigahara yama<\/em>). Les ema<\/em>, plaques de pri\u00e8res, sont ici des coquillages : un indice suppl\u00e9mentaire rappelant que nous sommes dans une r\u00e9gion h\u00e9riti\u00e8re d\u2019une longue tradition de p\u00eache \u2014 notamment \u00e0 la bonite et au thon. L\u2019observatoire est orient\u00e9 plein sud, et les rayons du soleil se refl\u00e8tent sur les eaux en mille \u00e9clats de lumi\u00e8re. On dit que le soleil couchant apporte ici sa moisson d\u2019argent…<\/p>\n\n\n\n En retournant vers Hamajima, ne manquez pas la statue du homard Ise Ebi, symbole de Hamajima<\/strong> (\u6d5c\u5cf6). Ce joyeux crustac\u00e9 est coiff\u00e9 de grandes antennes, et d\u00e9cor\u00e9 de bindama<\/em>. <\/p>\n\n\n\n La p\u00e9ninsule de Shima \u00e9tant une r\u00e9gion de p\u00eacheurs, il n’est pas surprenant d\u2019y retrouver une cuisine \u00e0 base de sushi appel\u00e9e sushi-meshi<\/strong><\/em> (\u3059\u3057\u98ef). <\/p>\n\n\n\n Sp\u00e9cialit\u00e9 de la ville de Shima, le tekone-zushi<\/em> <\/strong>(\u3066\u3053\u306d\u5bff\u53f8, sushi p\u00e9tri \u00e0 la main) est une sp\u00e9cialit\u00e9 locale de sushis, \u00e0 base de filets de bonite <\/strong>(ou de thon rouge) marin\u00e9s dans de la sauce soja, et servis sur un lit de riz vinaigr\u00e9.<\/strong> C\u2019est un chirashi sushi<\/em> \u3061\u3089\u3057\u5bff\u53f8, un \u00ab sushi \u00e9parpill\u00e9 \u00bb<\/strong>, variante du sushi traditionnel. Le principe de ce plat convivial est que le riz sert de lit \u00e0 un amas d\u2019ingr\u00e9dients de garniture joliment agenc\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n Ce sushi est dit \u00ab facile \u00bb (kantan sushi<\/em>) en raison de sa simplicit\u00e9 de pr\u00e9paration. Il a \u00e9t\u00e9 invent\u00e9 par les p\u00eacheurs, qui cuisinent avec les moyens du bord. Le plat est p\u00e9tri \u00e0 la main, et consomm\u00e9 \u00e0 m\u00eame les barques et chalutiers.<\/p>\n\n\n\n Le Umihozuki (Mus\u00e9e maritime) propose des ateliers de cuisine. On y d\u00e9couvre que le dressage de ce plat se fait selon un ordre bien pr\u00e9cis.<\/strong> Le lit de riz est parsem\u00e9 de s\u00e9same. Puis on d\u00e9pose les filets de bonite marin\u00e9e d\u00e9coup\u00e9s en sashimi, et enfin de fines lamelles d\u2019omelette japonaise, appel\u00e9e kinshi-tamago<\/em> (\u9326\u7cf8\u5375). On saupoudre le tout de feuilles de shiso<\/em> (p\u00e9rille) \u00e9minc\u00e9es, de lamelles de gingembre marin\u00e9, et de feuilles d\u2019algues nori<\/em>. L\u2019ensemble donne une jolie palette de couleurs.<\/p>\n\n\n\n Le plat est servi dans un sushi oke<\/em> ou hangiri<\/em>.<\/strong> Ce r\u00e9cipient circulaire en bois de cypr\u00e8s est destin\u00e9 \u00e0 l\u2019assaisonnement et au service du riz vinaigr\u00e9, le riz \u00e0 sushis. <\/p>\n\n\n\n Derri\u00e8re le littoral s\u2019\u00e9tendent des paysages champ\u00eatres. Ici et l\u00e0, des champs de joncs \u00e9pars <\/strong>dor\u00e9s par le soleil dansent dans la brise et ploient sous le vent. End\u00e9miques de la r\u00e9gion, ces joncs japonais (juncus effusus<\/em>), aussi appel\u00e9s igusa<\/em><\/strong> (\u3044\u8349)<\/strong>, poussent sur des sols mar\u00e9cageux comme autour de l\u2019\u00e9tang d\u2019Oike, au sud-est de Shima. Ils servent \u00e0 fabriquer les tatamis, ainsi que les zori<\/a><\/em> (\u8349\u5c65),<\/strong> les sandales japonaises. La paille d\u2019igusa<\/em> est en effet reconnue pour ses vertus bact\u00e9ricides et fongicides.<\/p>\n\n\n\nCroisi\u00e8re en bateau sur la baie d\u2019Ago<\/h2>\n\n\n\n
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Perliculture sur la p\u00e9ninsule de Shima et en baie d\u2019Ago<\/h2>\n\n\n\n
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Les plongeuses japonaises ama et la plong\u00e9e sous-marine en apn\u00e9e<\/h2>\n\n\n\n
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Balade \u00e0 v\u00e9lo au bord de la baie d\u2019Ago<\/h2>\n\n\n\n
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Le tekone-zushi, un plat de p\u00eacheurs<\/h2>\n\n\n\n
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au Umihozuki (Mus\u00e9e maritime)<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
ou hangiri<\/em><\/figcaption><\/figure><\/li>
avec soupe miso et th\u00e9 vert<\/figcaption><\/figure><\/li><\/ul><\/figure>\n\n\n\nFabrication de sandales zori en joncs japonais igusa<\/h2>\n\n\n\n
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