Plus d\u2019informations sur cette page<\/a>.<\/p>\n\n\n\nBalade \u00e0 v\u00e9lo au bord de la baie d\u2019Ago<\/h2>\n\n\n\n Enfourchons nos v\u00e9los au d\u00e9part du petit port du bourg d\u2019Hamajima, sur la commune de Shima, o\u00f9 un chemin c\u00f4tier surplombe l\u2019oc\u00e9an Pacifique.<\/strong><\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>La Bindama Road<\/em> qui longe le Pacifique \u00e0 Hamajima<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nCe parcours en bord de mer a pour premi\u00e8re escale le sanctuaire shinto\u00efste Hanakake Ebisu (\u9f3b\u304b\u3051\u3048\u3073\u3059), d\u00e9di\u00e9 \u00e0 Ebisu, kami<\/em> (dieu) des p\u00eacheurs et des marchands<\/strong>. Il se cache dans un bois, sur une colline \u00e0 deux pas de la mer. Ebisu y est v\u00e9n\u00e9r\u00e9 depuis l\u2019Antiquit\u00e9. On vient y faire des v\u0153ux de prosp\u00e9rit\u00e9. Dans le secret de la nuit, les p\u00eacheurs viennent prendre un peu de mati\u00e8re au niveau du nez de la statue d\u2019Ebisu, un \u00e9l\u00e9ment porte-bonheur. Derri\u00e8re cette statue, des torii vermillon sont jet\u00e9s en enfilade sur le versant de la colline.<\/p>\n\n\n\nSanctuaire shinto\u00efste d\u00e9di\u00e9 \u00e0 Ebisu \u00e0 Hamajima, Shima<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\nStatue d\u2019Ebisu<\/figcaption><\/figure><\/li>Torii vermillon<\/figcaption><\/figure><\/li><\/ul><\/figure>\n\n\n\nLe chemin c\u00f4tier de Hamajima est surnomm\u00e9 \u00ab Bindama Road<\/em> \u00bb, du nom des flotteurs de verre utilis\u00e9s pour la p\u00eache p\u00e9lagique<\/strong>, qui \u00e9maillent tout le parcours c\u00f4tier.<\/p>\n\n\n\nSelon la saison, un arr\u00eat sur la longue plage d\u2019Oyahama<\/strong> (\u5927\u77e2\u6d5c\u6d77\u5cb8, Oyahama Kaigan<\/em>), peut s\u2019assortir de l\u2019achat de melons Nanbari (\u5357\u5f35\u30e1\u30ed\u30f3) aupr\u00e8s d’un producteur local. La route 260 s\u2019enfonce ensuite dans les for\u00eats et s\u2019\u00e9l\u00e8ve dans les collines. Dans les hauteurs, \u00e0 100 m d\u2019altitude, l\u2019observatoire d\u2019Isobuemisaki<\/strong> (\u78ef\u7b1b\u5ce0) offre un panorama \u00e0 180 degr\u00e9s sur l\u2019entr\u00e9e de la baie d\u2019Ago et le Pacifique. Par temps clair, la vue porte jusqu\u2019aux montagnes d\u2019Odaigahara (\u5927\u53f0\u30f6\u539f\u5c71, Odaigahara yama<\/em>). Les ema<\/em>, plaques de pri\u00e8res, sont ici des coquillages : un indice suppl\u00e9mentaire rappelant que nous sommes dans une r\u00e9gion h\u00e9riti\u00e8re d\u2019une longue tradition de p\u00eache \u2014 notamment \u00e0 la bonite et au thon. L\u2019observatoire est orient\u00e9 plein sud, et les rayons du soleil se refl\u00e8tent sur les eaux en mille \u00e9clats de lumi\u00e8re. On dit que le soleil couchant apporte ici sa moisson d\u2019argent…<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Observatoire d\u2019Isobuemisaki, vue g\u00e9n\u00e9rale et plaques votives en coquillages<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nEn retournant vers Hamajima, ne manquez pas la statue du homard Ise Ebi, symbole de Hamajima<\/strong> (\u6d5c\u5cf6). Ce joyeux crustac\u00e9 est coiff\u00e9 de grandes antennes, et d\u00e9cor\u00e9 de bindama<\/em>. <\/p>\n\n\n\nLe joyeux homard Ise Ebi, symbole de la ville d’Hamajima<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\nLe tekone-zushi, un plat de p\u00eacheurs<\/h2>\n\n\n\n La p\u00e9ninsule de Shima \u00e9tant une r\u00e9gion de p\u00eacheurs, il n’est pas surprenant d\u2019y retrouver une cuisine \u00e0 base de sushi appel\u00e9e sushi-meshi<\/strong><\/em> (\u3059\u3057\u98ef). <\/p>\n\n\n\nSp\u00e9cialit\u00e9 de la ville de Shima, le tekone-zushi<\/em> <\/strong>(\u3066\u3053\u306d\u5bff\u53f8, sushi p\u00e9tri \u00e0 la main) est une sp\u00e9cialit\u00e9 locale de sushis, \u00e0 base de filets de bonite <\/strong>(ou de thon rouge) marin\u00e9s dans de la sauce soja, et servis sur un lit de riz vinaigr\u00e9.<\/strong> C\u2019est un chirashi sushi<\/em> \u3061\u3089\u3057\u5bff\u53f8, un \u00ab sushi \u00e9parpill\u00e9 \u00bb<\/strong>, variante du sushi traditionnel. Le principe de ce plat convivial est que le riz sert de lit \u00e0 un amas d\u2019ingr\u00e9dients de garniture joliment agenc\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Ingr\u00e9dients pour le tekone-zushi<\/em>, et sushi oke<\/em> ou hangiri<\/em> pour le service du riz \u00e0 sushi au Umihozuki (Mus\u00e9e maritime)<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nCe sushi est dit \u00ab facile \u00bb (kantan sushi<\/em>) en raison de sa simplicit\u00e9 de pr\u00e9paration. Il a \u00e9t\u00e9 invent\u00e9 par les p\u00eacheurs, qui cuisinent avec les moyens du bord. Le plat est p\u00e9tri \u00e0 la main, et consomm\u00e9 \u00e0 m\u00eame les barques et chalutiers.<\/p>\n\n\n\nLe Umihozuki (Mus\u00e9e maritime) propose des ateliers de cuisine. On y d\u00e9couvre que le dressage de ce plat se fait selon un ordre bien pr\u00e9cis.<\/strong> Le lit de riz est parsem\u00e9 de s\u00e9same. Puis on d\u00e9pose les filets de bonite marin\u00e9e d\u00e9coup\u00e9s en sashimi, et enfin de fines lamelles d\u2019omelette japonaise, appel\u00e9e kinshi-tamago<\/em> (\u9326\u7cf8\u5375). On saupoudre le tout de feuilles de shiso<\/em> (p\u00e9rille) \u00e9minc\u00e9es, de lamelles de gingembre marin\u00e9, et de feuilles d\u2019algues nori<\/em>. L\u2019ensemble donne une jolie palette de couleurs.<\/p>\n\n\n\nLe plat est servi dans un sushi oke<\/em> ou hangiri<\/em>.<\/strong> Ce r\u00e9cipient circulaire en bois de cypr\u00e8s est destin\u00e9 \u00e0 l\u2019assaisonnement et au service du riz vinaigr\u00e9, le riz \u00e0 sushis. <\/p>\n\n\n\nTekone-zushi<\/em> servi dans un sushi oke<\/em> ou hangiri<\/em><\/figcaption><\/figure><\/li>Repas autour du tekone-zushi<\/em>, avec soupe miso et th\u00e9 vert<\/figcaption><\/figure><\/li><\/ul><\/figure>\n\n\n\nFabrication de sandales zori en joncs japonais igusa<\/h2>\n\n\n\n Derri\u00e8re le littoral s\u2019\u00e9tendent des paysages champ\u00eatres. Ici et l\u00e0, des champs de joncs \u00e9pars <\/strong>dor\u00e9s par le soleil dansent dans la brise et ploient sous le vent. End\u00e9miques de la r\u00e9gion, ces joncs japonais (juncus effusus<\/em>), aussi appel\u00e9s igusa<\/em><\/strong> (\u3044\u8349)<\/strong>, poussent sur des sols mar\u00e9cageux comme autour de l\u2019\u00e9tang d\u2019Oike, au sud-est de Shima. Ils servent \u00e0 fabriquer les tatamis, ainsi que les zori<\/a><\/em> (\u8349\u5c65),<\/strong> les sandales japonaises. La paille d\u2019igusa<\/em> est en effet reconnue pour ses vertus bact\u00e9ricides et fongicides.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Champs de joncs \u00e9pars (juncus effusus<\/em> ou igusa<\/em>) pr\u00e8s de l\u2019\u00e9tang d\u2019Oike, \u00e0 Shima<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nDans son atelier de Shima, Hiromi Kitamura fabrique des zori<\/em> en tressant l\u2019igusa<\/em><\/a>. Le tressage des joncs reprend le m\u00eame principe que la couture. On tresse, puis on resserre en compressant les entrelacements de paille. La professionnelle \u00e0 l\u2019\u0153uvre nous fait une d\u00e9monstration des mouvements du tressage avec virtuosit\u00e9. Une fois enti\u00e8rement tiss\u00e9es, les semelles sont \u00e9galis\u00e9es \u00e0 l\u2019aide d\u2019un petit maillet de bois, car tout l\u2019enjeu est d\u2019arriver \u00e0 une sym\u00e9trie des deux zori<\/em>.<\/p>\n\n\n\n <\/figure><\/li> <\/figure><\/li><\/ul>Dans l\u2019atelier de Hiromi Kitamura, et paire de sandales z\u014dri<\/em> en igusa<\/em><\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nQuant aux lani\u00e8res, elles sont faites de chutes de kimonos.<\/strong> Elles sont fix\u00e9es \u00e0 la semelle par de nouveaux tressages. Pour faire passer la lani\u00e8re \u00e0 travers la semelle, on utilise une sorte d\u2019\u00e9pingle \u00e0 nourrice en bambou.<\/p>\n\n\n\nPour fabriquer une paire de zori<\/em>, il faut entre 1h30 et 2h. Les sandales sont adapt\u00e9es \u00e0 l\u2019humidit\u00e9 du climat japonais, car elles laissent circuler l\u2019air autour du pied.<\/p>\n\n\n\nHiromi Kitamura \u00e0 l\u2019\u0153uvre, fabriquant une sandale z\u014dri<\/em><\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\nInformations pratiques<\/h2>\n\n\n\nComment se rendre dans la baie d\u2019Ago<\/h3>\n\n\n\n En train<\/strong><\/strong><\/p>\n\n\n\nAu d\u00e9part de la gare Nagoya<\/strong> (\u540d\u53e4\u5c4b\u99c5), la ligne de train Kintestu Limited Express<\/strong><\/em>, qui parcourt toute la r\u00e9gion du Kansai, rejoint Kashikojima<\/strong> (\u8ce2\u5cf6) en 2h environ.<\/p>\n\n\n\nEn bateau<\/strong><\/strong><\/p>\n\n\n\nDepuis le port de Kashikojima<\/strong> (\u8ce2\u5cf6\u6e2f), on rejoint