{"id":85219,"date":"2021-11-02T15:35:12","date_gmt":"2021-11-02T06:35:12","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=85219"},"modified":"2024-12-02T12:53:13","modified_gmt":"2024-12-02T03:53:13","slug":"yurei-fantomes-japonais-histoire","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/yurei-fantomes-japonais-histoire\/","title":{"rendered":"Yurei\u00a0: d\u00e9couvrez la culture des fant\u00f4mes japonais"},"content":{"rendered":"\n
Dans de nombreuses cultures, une grande importance est accord\u00e9e aux d\u00e9funts. Le Japon ne fait d’ailleurs pas exception : la mort y est presque aussi importante que la vie<\/strong>. Lorsqu’une personne meurt, son \u00e2me voyage vers le yominokuni <\/em>(\u9ec4\u6cc9\u306e\u56fd), l’au-del\u00e0 shinto\u00efste, ou l’anoyo<\/em> (\u3042\u306e\u4e16), son \u00e9quivalent bouddhiste. Mais la route pour s’y rendre est loin d’\u00eatre simple, et tout obstacle au cours de ce voyage peut transformer cet esprit en yurei <\/em>(\u5e7d\u970a), un fant\u00f4me japonais.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Ces \u00e2mes, coinc\u00e9es entre le monde des vivants et des morts, ont eu une grande importance dans l’univers des contes au Japon. <\/strong>L\u00e9gendes, rumeurs, traditions et myst\u00e8res ont perdur\u00e9 jusqu’\u00e0 nos jours. Le festival de l’Obon<\/a><\/strong> en est l’un des exemple les plus parlants : il s’agit de l’une des dates les plus importantes du calendrier japonais o\u00f9 les familles se r\u00e9unissent pour honorer leurs anc\u00eatres.<\/p>\n\n\n\n Il est temps de prendre son courage \u00e0 deux mains et de plonger dans le monde des yurei<\/em> !<\/p>\n\n\n\n Avant de commencer, voici une br\u00e8ve explication de la signification de la mort au Japon pour aider \u00e0 comprendre d’o\u00f9 viennent les yurei<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Selon la tradition shinto, nous avons tous une divinit\u00e9 en nous \u2014 semblable \u00e0 ce que nous appelons une \u00e2me soutenue par notre chair. Lorsque nous mourons, ces divinit\u00e9s se lib\u00e8rent alors de leurs corps. <\/p>\n\n\n\n Cet esprit doit rejoindre l’au-del\u00e0, mais cela peut \u00eatre une t\u00e2che ardue. C’est pourquoi, lorsqu’un membre de la famille meurt au Japon, les proches encore pr\u00e9sents doivent veiller sur le d\u00e9funt, l’aider et l’accompagner pendant son voyage vers l’au-del\u00e0 en accomplissant certains rituels<\/a>.<\/strong> Une fois qu’il aura surmont\u00e9 tous les obstacles de l’au-del\u00e0, cet anc\u00eatre veillera sur les membres de sa famille rest\u00e9s sur terre pour les prot\u00e9ger de tout malheur.<\/p>\n\n\n\n Mais les victimes d’une mort dite non-naturelle, qui n’ont pas r\u00e9solu certains probl\u00e8mes ou dont la c\u00e9r\u00e9monie n’a pas \u00e9t\u00e9 bien men\u00e9e<\/strong> peuvent se retrouver coinc\u00e9s entre la vie et la mort. Les yurei<\/em> sont ces \u00e2mes agonisantes qui ne trouveront le repos qu’en r\u00e9solvant leurs probl\u00e8mes sur terre.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Le mot yurei<\/em> vient des kanji<\/em>, yu<\/em> (\u5e7d – sombre) et rei<\/em> (\u970a – \u00e2me). Un yurei <\/em>est souvent repr\u00e9sent\u00e9 sous forme humaine sans pieds<\/strong>, flottant en l’air. Ils arborent \u00e9galement de longs cheveux noirs <\/strong>et portent un kimono blanc<\/strong> utilis\u00e9 lors des rituels fun\u00e9raires. Ils peuvent parfois pr\u00e9senter certaines difformit\u00e9s<\/strong> puisqu’ils prennent l’apparence qu’ils avaient juste avant de mourir.<\/p>\n\n\n\n Je tiens toutefois \u00e0 pr\u00e9ciser qu’un yurei <\/em>n’est pas un yokai<\/a><\/em><\/strong>. La diff\u00e9rence la plus notable est que les yokai <\/em>sont des \u00eatres surnaturels mais terrestres ; ils ne sont donc pas morts.<\/p>\n\n\n\n Il existe plusieurs types de yurei<\/em><\/strong>, class\u00e9s en fonction de leur agonie terrestre. Par exemple, les onryo<\/strong><\/em> (\u6028\u970a) sont des fant\u00f4mes vengeurs qui sont morts en ayant du ressentiment envers quelqu’un ou quelque chose. Il y a aussi les kosodate yurei<\/strong><\/em> (\u5b50\u80b2\u3066\u5e7d\u970a), les esprits des m\u00e8res mortes en couches <\/strong>et revenues sur la terre pour s’occuper de leurs enfant.<\/p>\n\n\n\n Enfin, on peut \u00e9galement mentionner les funa yurei <\/em><\/strong>(\u8239\u5e7d\u970a), les \u00e2mes des personnes mortes en mer.<\/p>\n\n\n\n Il est possible de dialoguer avec certains yurei<\/em> qui sont conscients de leur situation. Il est m\u00eame parfois possible de les aider \u00e0 r\u00e9soudre leurs probl\u00e8mes afin qu’ils puissent reposer en paix. Mais il existe aussi ce que l’on appelle les jibakurei <\/strong><\/em>(\u5730\u7e1b\u970a), les fant\u00f4mes li\u00e9s \u00e0 un lieu pr\u00e9cis. Ce sont les plus redoutables, car ils poss\u00e8dent une mal\u00e9diction <\/strong>(\u795f\u308a, tatari<\/em>) pouvant pi\u00e9ger ceux qui les entourent.<\/p>\n\n\n\n La croyance envers les esprits surnaturels, sup\u00e9rieurs et redoutables est profond\u00e9ment ancr\u00e9e dans la religion dominante du Japon<\/strong> \u2014 un m\u00e9lange de shinto\u00efsme et de bouddhisme \u2014 qui a grandement influenc\u00e9 la culture et la soci\u00e9t\u00e9 japonaises jusqu’\u00e0 nos jours. On peut y voir l’id\u00e9e shinto\u00efste <\/strong>selon laquelle un esprit ou kami <\/em>(\u795e – divinit\u00e9) se trouve \u00e0 l’int\u00e9rieur de chaque chose et de chaque \u00eatre, ainsi que la croyance bouddhiste<\/strong> en la vie apr\u00e8s la mort.<\/p>\n\n\n\n On peut observer certaines caract\u00e9ristiques primitives des fant\u00f4mes dans la culture des a\u00efnous d’Hokkaido<\/a>, qui croyaient que les esprits<\/em> (takup<\/a>) \u00e9taient la partie mal\u00e9fique d’une personne envoyant des messages aux vivants par le biais de leurs r\u00eaves.<\/p>\n\n\n\n Dans la culture japonaise, on a toujours craint la col\u00e8re des morts ne pouvant reposer en paix. C’est pourquoi, lorsqu’un empereur mourait, il \u00e9tait n\u00e9cessaire de d\u00e9m\u00e9nager dans un autre palais<\/strong> car les yurei <\/em>de l’ancien empereur pouvaient traquer son successeur.<\/p>\n\n\n\n Il en fut de m\u00eame pour un c\u00e9l\u00e8bre rituel de suicide, le seppuku<\/em> (\u5207\u8179) ou harakiri<\/em> (\u8179\u5207\u308a) : lorsqu’un samoura\u00ef perdait une bataille, il \u00e9tait autoris\u00e9 \u00e0 mourir \u00ab dignement \u00bb <\/strong>en \u00e9tant ex\u00e9cut\u00e9 non pas par son ennemi, mais de sa propre main. Ainsi, l’apparition d’un \u00e9ventuel yurei <\/em>vengeur apr\u00e8s sa mort pouvait \u00eatre \u00e9vit\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n Depuis la p\u00e9riode Heian <\/strong>(794 – 1185), les japonais ont d\u00e9velopp\u00e9 des pratiques religieuses afin d’apaiser les esprits. Ils ont m\u00eame cr\u00e9\u00e9 la religion Goryo Shinko, dont les temples \u00e9taient consacr\u00e9s \u00e0 ces \u00e2mes difficiles. Cependant, il est inutile de remonter des si\u00e8cles en arri\u00e8re pour voir ces lieux sacr\u00e9s d\u00e9di\u00e9s \u00e0 l’apaisement de ces \u00e2mes tourment\u00e9es. C’est le cas du controvers\u00e9 sanctuaire Yasukuni \u00e0 Tokyo<\/a>, d\u00e9di\u00e9 aux soldats tomb\u00e9s pendant la Seconde Guerre mondiale.<\/p>\n\n\n\n Nous pouvons \u00e9galement mentionner le cas du tremblement de terre et du tsunami de 2011 dans le Tohoku<\/a><\/strong>. De nombreuses personnes sont mortes dans la peur et, par cons\u00e9quent, de nombreuses histoires effrayantes li\u00e9es \u00e0 l’apparition de yurei<\/em> ont suivi. Richard Lloyd Parry, un journaliste du Times of London<\/em> en Asie, a suivi la catastrophe. Au cours de ses recherches, il a d\u00e9couvert des histoires lugubres : des veuves voyaient des apparitions de leurs maris morts, ou les pompiers recevaient des appels \u00e0 l’aide par t\u00e9l\u00e9phone depuis des maisons qui n’existaient plus.<\/p>\n\n\n\n Les fant\u00f4mes ayant une place importante dans la culture et l’histoire, il n’est pas \u00e9tonnant qu’une chose aussi importante ait trouv\u00e9 sa place dans l’art japonais.<\/p>\n\n\n\n De nombreux artistes de la p\u00e9riode Edo ont r\u00e9alis\u00e9 des \u0153uvres li\u00e9es aux yurei<\/em> en peintures et en gravures sur bois ukiyo-e<\/strong>.<\/em> L’une des premi\u00e8res peintures \u00e0 mettre en sc\u00e8ne un yurei<\/em> est Le fant\u00f4me d’Oyuki<\/em>, cr\u00e9\u00e9e en 1750 par Maruyama Okyo et bas\u00e9e sur la propre exp\u00e9rience de l’artiste. Une nuit, il se r\u00e9veilla et se retrouva face \u00e0 face avec le portrait crach\u00e9 de son amante d\u00e9c\u00e9d\u00e9e. Il en fut si choqu\u00e9 qu’il d\u00e9cida de peindre son portrait, qui reprenait toutes les caract\u00e9ristiques d’un yurei<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Si vous voulez voir plus d’\u0153uvres d’art, il est possible d’en consulter toute une collection au Temple Zenshoan<\/strong> (\u5168\u751f\u5eb5, Yanesen<\/a>, Tokyo) qui expose chaque ann\u00e9e durant le mois d’ao\u00fbt plus de 50 peintures<\/a> repr\u00e9sentant diff\u00e9rents yurei<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Les peintures contemporaines s’inspirent \u00e9galement de la culture des yurei<\/em>. Par exemple, dans les panneaux d’Hiroshima<\/a>, le couple d’artistes Maruki Iri et Toshi Marukiha a cr\u00e9\u00e9 une s\u00e9rie de dessins refl\u00e9tant les cons\u00e9quences de la bombe atomique lors de la Seconde Guerre mondiale<\/strong>. Le premier de la collection s’appelle Yurei <\/em>et repr\u00e9sente toutes les \u00e2mes devenues des fant\u00f4mes parce qu’elles n’ont pas pu mourir en paix.<\/p>\n\n\n\n La fiction a un impact \u00e9norme sur la diffusion et la cr\u00e9ation des histoires d’horreur. On y retrouve des yurei <\/em>depuis l’ancien Kojiki <\/em>(\u53e4\u4e8b\u8a18), une chronique de mythes, l\u00e9gendes et r\u00e9cits oraux de l’histoire du Japon datant du VIIIe si\u00e8cle, jusqu’au roman contemporain de Kafka sur le rivage <\/em>de Haruki Murakami.<\/p>\n\n\n\n Pendant la p\u00e9riode Edo, les histoires d’horreur nomm\u00e9es kaidan <\/em>(\u602a\u8ac7) sont devenues populaires<\/strong>, et de nombreux \u00e9crivains se sont rendus dans des villes et des villages \u00e0 la recherche d’histoires de fant\u00f4mes et de l\u00e9gendes mettant en sc\u00e8ne des yurei<\/em> propres \u00e0 ces r\u00e9gions.<\/p>\n\n\n\n Trois des histoires les plus connues au Japon sont les San O-Yurei<\/em>, les trois grands fant\u00f4mes<\/strong>. Le premier est Oiwa <\/strong>(\u304a\u5ca9), le yurei <\/em>de la haine, adapt\u00e9 d’une l\u00e9gende chinoise. Le second est Otsuyu<\/strong> (\u304a\u9732), le yurei <\/em>de l’amour, cr\u00e9\u00e9 pour une pi\u00e8ce de th\u00e9\u00e2tre traditionnel kabuki<\/a>. Le dernier, mais non des moindres, est Okiku <\/strong>(\u304a\u83ca), le yurei<\/em> du tourment, un conte populaire aux origines incertaines. <\/p>\n\n\n\n Cette derni\u00e8re est importante, car de nombreuses l\u00e9gendes parlent du fant\u00f4me d’Okiku, connu sous le nom de Sarayashiki (le manoir de la vaisselle). L’histoire est celle de la servante Okiku qui travaillait pour une riche famille. Cette famille poss\u00e9dait une importante collection de dix assiettes en porcelaine. L’une des assiettes ayant disparu, on accusa Okiku, qui se jeta alors dans un puits. Il existe de nombreuses versions de cette histoire, avec toutes comme points communs la disparition de l’objet accompagn\u00e9e d’un suicide tragique. Bien qu’il n’existe aucune preuve, beaucoup font du ch\u00e2teau de Himeji<\/strong><\/a> (\u59eb\u8def\u57ce) la demeure du fant\u00f4me d’Okiku.<\/p>\n\n\n\n De nombreux personnages de yurei<\/em> apparaissent dans les pi\u00e8ces de th\u00e9\u00e2tre n\u00f4 <\/strong>(\u80fd) ou kabuki <\/strong>(\u6b4c\u821e\u4f0e), la mort \u00e9tant un th\u00e8me r\u00e9current dans la dramaturgie. Le kabuki plus sp\u00e9cifiquement a \u00e9t\u00e9 le pr\u00e9curseur de nombreuses histoires de fant\u00f4mes durant la p\u00e9riode Edo<\/strong>. Ce type de th\u00e9\u00e2tre \u00e9tait destin\u00e9 \u00e0 un public populaire, o\u00f9 de nombreux sujets \u00e9taient trait\u00e9s sans aucun tabou. Ainsi, un nouveau genre de kabuki a vu le jour, appel\u00e9 kaidan mono<\/em> (\u602a\u8ac7\u7269).<\/p>\n\n\n\n De plus, c’est l\u00e0 que la repr\u00e9sentation physique des yurei <\/em>telle que nous la connaissons aujourd’hui a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e. On peut citer le maquillage appel\u00e9 aiguma<\/em><\/strong>, qui se distingue par son extr\u00eame p\u00e2leur et ses yeux noirs et profonds \u2014 les m\u00eames caract\u00e9ristiques que l’on retrouve chez certains personnages du film Ju-On<\/em>. Les perruques \u00e0 cheveux longs \u00e9taient \u00e9galement essentielles : en effet, les longs cheveux des femmes dissimulant leurs jambes entrainaient une peur irrationnelle chez les spectateurs. <\/p>\n\n\n\n Aujourd’hui encore, les yurei<\/em> ont toute leur place au Japon. On les retrouve dans de nombreux films qui connurent un succ\u00e8s international, mais pas que…<\/p>\n\n\n\n Les yurei <\/em>se sont fait conna\u00eetre dans les pays occidentaux, notamment gr\u00e2ce aux films d’horreur japonais (J-horror<\/strong>).<\/p>\n\n\n\n L’un des films les plus c\u00e9l\u00e8bres est The Ring<\/strong><\/em> (\u30ea\u30f3\u30b0, de Hideo Nakata, 1998), le film d’horreur le plus rentable de l’histoire au Japon. L’histoire est celle d’une cassette vid\u00e9o maudite, qui fait appara\u00eetre une fille \u00e0 travers l’\u00e9cran lorsqu’on la visionne. Le personnage de Sadako a l’apparence classique d’un fant\u00f4me japonais qui, en sortant d’un puits, tend \u00e0 rappeler l’histoire d’Okiku.<\/p>\n\n\n\n Une autre saga de yurei<\/em> bien connue est Ju-On<\/strong><\/em> (\u546a\u6028, de Takashi Shimizu, 2003). Dans ce film, on p\u00e9n\u00e8tre dans une maison maudite o\u00f9 des jibakurei <\/em>pi\u00e9g\u00e9s cherchent \u00e0 se venger. On peut ici relever l’apparence d’un des personnages, un enfant fant\u00f4me, qui fait clairement r\u00e9f\u00e9rence au maquillage du th\u00e9\u00e2tre kabuki, avec des yeux noirs profonds.<\/p>\n\n\n\n Dans cette derni\u00e8re partie, je vais parler des jiko bukken<\/strong><\/em> (\u4e8b\u6545\u7269\u4ef6). La classification de ce type d’habitat inclut ceux o\u00f9 un meurtre, un suicide ou toute autre mort non naturelle a eu lieu. Vous pouvez \u00e9galement trouver ce genre d’habitations construites sur un puits, un cr\u00e9matorium, ou encore un lieu o\u00f9 un incendie ou une inondation a caus\u00e9 des dommages ou des d\u00e9c\u00e8s \u2014 bref, tout habitat au pass\u00e9 sombre.<\/strong><\/p>\n\n\n\n Ces lieux sont marqu\u00e9es \u00e0 vie : leur prix est beaucoup plus bas car beaucoup refusent de vivre dans une maison au pass\u00e9 aussi sombre, de peur qu’un yurei<\/em> ne l’habite et que des \u00e9v\u00e9nements surnaturels ne se produisent.<\/p>\n\n\n\n<\/figure>\n\n\n\n
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La mort et ses croyances au Japon<\/h2>\n\n\n\n
Les caract\u00e9ristiques des yurei<\/h2>\n\n\n\n
Les yurei \u00e0 travers l’histoire<\/h2>\n\n\n\n
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Les fant\u00f4mes japonais dans l’art<\/h2>\n\n\n\n
Peintures et gravures sur bois ukiyo-e<\/h3>\n\n\n\n
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Les yurei dans les contes traditionnels et dans la fiction<\/h3>\n\n\n\n
Les yurei \u00e0 travers le th\u00e9\u00e2tre traditionnel<\/h3>\n\n\n\n
Les yurei de nos jours<\/h2>\n\n\n\n
Les fant\u00f4mes japonais : une th\u00e9matique de pr\u00e9dilection dans les films de J-horror <\/h3>\n\n\n\n
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Jiko Bukken : des habitations au pass\u00e9 sombre<\/h3>\n\n\n\n