{"id":88207,"date":"2022-02-21T17:00:00","date_gmt":"2022-02-21T08:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=88207"},"modified":"2024-12-02T12:52:57","modified_gmt":"2024-12-02T03:52:57","slug":"kagawa-culture-tradition","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/kagawa-culture-tradition\/","title":{"rendered":"Takamatsu et Kotohira\u00a0: immersion culturelle dans la pr\u00e9fecture de Kagawa"},"content":{"rendered":"\n

La pr\u00e9fecture de Kagawa<\/strong>, sur l’\u00eele de Shikoku, est une destination merveilleuse pour les voyageurs en qu\u00eate d’authenticit\u00e9 qui cherchent \u00e0 se plonger dans la culture japonaise. Jardins japonais, bonsa\u00efs, sanctuaires et sp\u00e9cialit\u00e9s culinaires… D\u00e9couvrez les traditions de cette pr\u00e9fecture m\u00e9connue qui a tout pour plaire !<\/p>\n\n\n\n

Les 1368 marches du sanctuaire de Kotohiragu<\/h2>\n\n\n\n

L’\u00eele de Shikoku est tr\u00e8s marqu\u00e9e par le bouddhisme, qui y occupe une place particuli\u00e8re du fait de la pr\u00e9sence du p\u00e8lerinage des 88 temples de Shikoku<\/strong><\/a> que de nombreux p\u00e8lerins parcourent chaque ann\u00e9e. Mais l’\u00eele compte \u00e9galement quelques sanctuaires remarquables sur lesquels il serait dommage de faire l’impasse. Et de tous les sanctuaires de Shikoku, Kotohiragu<\/strong> est sans conteste le plus populaire.<\/p>\n\n\n\n

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Au d\u00e9but des marches, de nombreux commerces donnent l’impression de parcourir une rue commer\u00e7ante. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Surnomm\u00e9 Konpira-san<\/strong>, ce sanctuaire se trouve au bout d’un long escalier montant sur le mont Zozu. Il faudra grimper 785 marches pour arriver au b\u00e2timent principal du sanctuaire et un total de 1368 marches<\/strong> pour atteindre le sanctuaire int\u00e9rieur. Cette longue ascension conna\u00eet une popularit\u00e9 qui ne se d\u00e9ment pas depuis <\/strong>l’\u00e9poque Muromachi (1333\u20131573), comme en t\u00e9moigne le nombre d’\u00e9tablissements install\u00e9s le long de l’escalier. Boutiques de souvenirs, caf\u00e9s, restaurants… on y trouve m\u00eame un mus\u00e9e du sak\u00e9\u00a0: une vraie petite rue commer\u00e7ante qui m\u00e8ne au sanctuaire\u00a0!<\/p>\n\n\n\n

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En franchissant la porte Daimon, on aper\u00e7oit cinq stands surmont\u00e9s d’ombrelles blanches. Ils sont tenus par cinq familles de paysans, seules autoris\u00e9es \u00e0 faire du commerce dans l’enceinte du sanctuaire. Photographie\u00a0: Thomas Siebert.<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n
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Le sanctuaire principal de Kotohiragu. Photographie : Thomas Siebert.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
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L’ascension de Konpira-san est populaire depuis l’\u00e9poque Muromachi. Photographie\u00a0: Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
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Depuis le sanctuaire principal, on profite d’une vue magnifique que la vall\u00e9e et sur le mont Iino. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

En arrivant au sanctuaire principal, au bout de 785 marches, on est vite r\u00e9compens\u00e9 par une vue incroyable sur la vall\u00e9e au centre de laquelle tr\u00f4ne le majestueux volcan endormi du mont Iino<\/strong>. Le sanctuaire principal est souvent visit\u00e9 par des marins, car le sanctuaire de Kotohiragu est consacr\u00e9 \u00e0 O-mono-nushi-no-mikoto, divinit\u00e9 shinto\u00efste de la navigation en mer. Apr\u00e8s avoir fait une pri\u00e8re, de nombreux visiteurs rebroussent chemin, mais les plus courageux pourront poursuivre l’ascension des marches jusqu’au sanctuaire int\u00e9rieur. Le chemin se fait plus calme, la marche plus solitaire, offrant \u00e0 la visite du sanctuaire une dimension introspective et spirituelle.<\/p>\n\n\n\n

Apprendre \u00e0 faire des udon dans la bonne humeur<\/h2>\n\n\n\n

Apr\u00e8s avoir fait travailler ses jambes sur les escaliers du Konpira-san, il est temps de faire le plein d’\u00e9nergie autour d’un bon repas. La Nakano Udon School<\/strong> de Takamatsu vous propose d’apprendre \u00e0 fabriquer des nouilles udon<\/em><\/strong>. L’occasion de d\u00e9couvrir une sp\u00e9cialit\u00e9 tr\u00e8s repr\u00e9sentative de Kagawa, puisqu’on compte pr\u00e8s de 600 restaurants d’udon<\/em> dans la pr\u00e9fecture. Les tr\u00e8s populaires sanuki udon<\/em> se d\u00e9gustent servis dans un bouillon et surmont\u00e9s d’un \u0153uf cru et de ciboule finement cisaill\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

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Il r\u00e8gne une imperturbable bonne humeur dans la Nakano Udon School. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Le personnel, tr\u00e8s souriant, vous fourni tous les ingr\u00e9dients n\u00e9cessaires : de la farine, de l’eau, du sel, et un peu de musique. Tr\u00e8s importante la musique, puisqu’ici on fa\u00e7onne ses udon<\/em> en dansant !<\/strong> Au rythme des tambourins, vous serez donc invit\u00e9s \u00e0 p\u00e9trir la p\u00e2te, \u00e0 l’\u00e9tirer, puis \u00e0 la couper en longues nouilles \u00e9paisses \u00e0 l’aide d’un couteau japonais<\/a> sp\u00e9cialement con\u00e7u pour cette t\u00e2che. Et puisqu’un moment d’une telle convivialit\u00e9 se doit d’\u00eatre immortalis\u00e9, on vous prend en photo tout au long de votre apprentissage de chef japonais.<\/p>\n\n\n\n

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Le personnel vous apprend \u00e0 fabriquer des udon<\/em> en dansant ! Photographies : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Apr\u00e8s les 60 \u00e0 90 minutes que dure l’atelier, vous aurez entre vos mains de d\u00e9licieux udon<\/em> que vous pourrez emporter chez vous pour les cuisiner, ou les d\u00e9guster sur place. Une exp\u00e9rience qui pourrait \u00e9galement ravir les fans du manga D\u00e9tective Conan<\/em>, puisque la Nakano Udon School appara\u00eet dans l’un des \u00e9pisodes de l’anim\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

L’atelier co\u00fbte 1600 yens par personne (\u00e0 partir de deux personnes). Il est n\u00e9cessaire de r\u00e9server \u00e0 l’avance via ce formulaire en anglais. Notons enfin que Nakano Udon School poss\u00e8de \u00e9galement un \u00e9tablissement \u00e0 Konpira si vous pr\u00e9f\u00e9rez rester sur place apr\u00e8s la visite du sanctuaire.<\/p>\n\n\n\n

Le jardin de Ritsurin : l’un des plus beaux jardins japonais du pays<\/h2>\n\n\n\n

Mais dans tous les cas, une visite \u00e0 Takamatsu s’impose lorsqu’on visite la pr\u00e9fecture de Kagawa, puisque la ville abrite l’un des plus beaux jardins japonais du Japon<\/a>\u00a0: le jardin de Ritsurin<\/strong>. Jardin du patrimoine culturel du Japon, il s’agit du plus vaste jardin d\u00e9sign\u00e9 \u00ab\u00a0paysage exceptionnel\u00a0\u00bb du Japon. Il est not\u00e9 trois \u00e9toiles dans la Guide Vert Michelin, la note la plus \u00e9lev\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

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Le jardin de Ritsurin est le plus vaste jardin japonais \u00e0 \u00eatre d\u00e9sign\u00e9 \u00ab\u00a0paysage exceptionnel\u00a0\u00bb. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Initialement cr\u00e9\u00e9 durant la seconde moiti\u00e9 du XVIe si\u00e8cle, et achev\u00e9 en 1745, le jardin de Ritsurin<\/a> s’est fa\u00e7onn\u00e9 au fil des si\u00e8cles, au gr\u00e9 des seigneurs qui h\u00e9rit\u00e8rent des terres. Le clan Matsudaira<\/a> r\u00e9sidera au sein de cet immense jardin durant 228 ans, jusqu’\u00e0 ce que la restauration de Meiji ne vienne rabattre les cartes en prenant possession du jardin pour l’ouvrir au public.<\/p>\n\n\n\n

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On dit qu’on d\u00e9couvre un nouveau paysage \u00e0 chaque pas dans la jardin de Ritsurin. Photographies : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Six bassins et treize collines artificielles<\/strong>, le tout soigneusement agenc\u00e9 dans un souci d’\u00e9quilibre propre \u00e0 la conception minutieuse des jardins japonais, le jardin de Ritsurin est si vari\u00e9 qu’on dit que les visiteurs d\u00e9couvrent un nouveau paysage \u00e0 chacun de leurs pas<\/strong>. Mais les saisons elles aussi transforment le jardin : fleurs de pruniers en hiver, cerisiers et iris au printemps, lotus en \u00e9t\u00e9, \u00e9rables en automne… Ritsurin est superbe quelle que soit la p\u00e9riode de l’ann\u00e9e. Pour prolonger ce moment apaisant pass\u00e9 au sein du jardin, il est possible de faire une pause dans la magnifique maison de th\u00e9 Kikugetsutei<\/strong>, pour y boire un th\u00e9 matcha tout en profitant du paysage.<\/p>\n\n\n\n

Le jardin de Ritsurin poss\u00e8de \u00e9galement un tr\u00e8s grand nombre de pins. Pr\u00e8s d’un millier de ces pins sont travaill\u00e9s par des jardiniers \u00e0 la mani\u00e8re de bonsa\u00efs, depuis pr\u00e8s de 300 ans<\/strong>. Au fil des si\u00e8cles, ces pins se sont transform\u00e9s en de v\u00e9ritables chefs-d\u2019\u0153uvre qu’on ne se lasse pas d’admirer !<\/p>\n\n\n\n

Kinashi Bonsai Center : le paradis des bonsa\u00efs<\/h2>\n\n\n\n

Si les pins aux formes tortueuses du jardin de Ritsurin vous ont fascin\u00e9, vos yeux brilleront d’\u00e9merveillement au Kinsashi Bonsai Center<\/strong><\/a>. Le savoir faire de Kinashi en la mati\u00e8re n’est plus \u00e0 d\u00e9montrer puisqu’on y cultive des bonsa\u00efs depuis environ 250 ans<\/strong>. Ce centre de bonsa\u00efs, sp\u00e9cialis\u00e9 dans les pins noirs et blancs, compte aujourd’hui 109 sp\u00e9cialistes passionn\u00e9s qui travaillent les 150 hectares du site d\u00e9di\u00e9s \u00e0 la culture des bonsa\u00efs.<\/p>\n\n\n\n

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Cela fait 250 ans que des bonsa\u00efs sont cultiv\u00e9s \u00e0 Kinashi. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Il est possible de d\u00e9couvrir les plus belles cr\u00e9ations du centre. Ces arbres miniatures sont des sculptures vivantes<\/strong>, des \u0153uvres d’art naturelles qui demandent patience et minutie. Les japonais viennent de loin pour pouvoir admirer le v\u00e9ritable chef-d\u2019\u0153uvre de Kinashi : un pin dont les branches s’\u00e9talent \u00e0 ses pieds sur plus de quatre m\u00e8tres de long<\/strong>, soutenues par de petits \u00e9chafaudages. Bien qu’il ne s’agisse pas \u00e0 proprement parler d’un bonsa\u00ef puisque l’arbre pousse en pleine terre, cette \u0153uvre n’en est pas moins subjuguante !<\/p>\n\n\n\n

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On vient de loin pour admirer ce pin dont les branches de 4 m\u00e8tres de long rasent le sol. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Une autre partie du centre est r\u00e9serv\u00e9e aux bonsa\u00efs mis en vente<\/strong>. Les prix sont tr\u00e8s corrects et le centre vend r\u00e9guli\u00e8rement des bonsa\u00efs aux \u00e9trangers qui souhaitent les ramener dans leurs pays. Ils faudra cependant faire attention \u00e0 la l\u00e9gislation en vigueur dans votre pays car l’import de v\u00e9g\u00e9taux est encadr\u00e9 par des lois tr\u00e8s strictes. Le personnel pourra aussi vous donner de pr\u00e9cieux conseils d’entretien pour prendre soin de votre bonsa\u00ef.<\/p>\n\n\n\n

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Des bonsa\u00efs en vente au Kinashi Bonsai Center. Photographie : Ichiban Japan.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Un grand march\u00e9 aux bonsa\u00efs a \u00e9galement lieu \u00e0 Kinashi le 15 mars et le 15 novembre de chaque ann\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

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Informations pratiques<\/h2>\n\n\n\n

Pour se rendre \u00e0 Takamatsu<\/strong>, le plus simple est de se rendre en premier lieu \u00e0 la gare d’Okayama<\/strong>, desservie par le Shinkansen Sanyo<\/strong> (4h depuis Tokyo<\/strong>, 45mn depuis Osaka<\/strong>). Il vous faudra ensuite prendre un train de la JR Marine Liner<\/strong> qui vous m\u00e8nera \u00e0 Takamatsu<\/strong> en un peu moins d’une heure.<\/p>\n\n\n\n

Depuis Takamatsu<\/strong>, vous pourrez vous rendre \u00e0 Kotohira<\/strong> en train, soit en empruntant un train de la compagnie Kotoden \u00e0 la gare de Takamatsu-Chikko<\/strong> (630 yens, environ 1h), soit un train JR \u00e0 la gare de Takamatsu<\/strong>, couverts par le JR Pass (une heure pour un train local, 35 minutes si vous prenez un train limited express<\/em>).<\/p>\n\n\n\n

O\u00f9 manger \u00e0 Takamatsu<\/h3>\n\n\n\n

Une derni\u00e8re adresse \u00e0 vous recommander \u00e0 Takamatsu : le restaurant Warajiro<\/a><\/strong>. Principalement sp\u00e9cialis\u00e9 en poissons et fruits de mer, le restaurant propose aussi de nombreuses sp\u00e9cialit\u00e9s de Shikoku<\/strong>, comme ses cuisses de poulet assaisonn\u00e9es \u00e0 la sauce soja. Il est possible de manger au comptoir ou dans de petites pi\u00e8ces privatives. Le restaurant propose \u00e9galement des formules avec boissons \u00e0 volont\u00e9.<\/p>\n\n\n\n