{"id":88794,"date":"2022-01-25T17:00:00","date_gmt":"2022-01-25T08:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=88794"},"modified":"2022-01-20T21:27:18","modified_gmt":"2022-01-20T12:27:18","slug":"sejour-a-la-ferme-oumi-no-sato","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/sejour-a-la-ferme-oumi-no-sato\/","title":{"rendered":"S\u00e9jour \u00e0 la ferme \u00e0 Oumi no Sato"},"content":{"rendered":"\n

Retirez votre montre et \u00e9teignez votre smartphone. Car le temps ne s’\u00e9coule pas de la m\u00eame mani\u00e8re \u00e0 Oumi no Sato<\/strong> (\u7fc1\u7f8e\u306e\u91cc), et vous ne voudriez pas \u00eatre celui qui viendrait dissiper la magie qui r\u00e8gne dans ce royaume. Ici vit une femme qui semble tout droit sortie d’un compte de f\u00e9e et qui n’a qu’une mission\u00a0: apporter le bonheur \u00e0 tous ses visiteurs. Comme le dit le vieil adage, on atteint le c\u0153ur d’un homme par son estomac, elle sait donc aussi comment nous conqu\u00e9rir avec les d\u00e9licieux fruits de saison de sa ferme.<\/p>\n\n\n\n

Oumi no Sato, une retraite loin de l’agitation mondaine<\/h2>\n\n\n\n

Connue pour \u00eatre la r\u00e9gion la plus ensoleill\u00e9e du Japon, Okayama<\/a><\/strong> (\u5ca1\u5c71) b\u00e9n\u00e9ficie d’un climat privil\u00e9gi\u00e9 par rapport au reste du pays, ce qui lui donne un avantage certain en mati\u00e8re d’agriculture. Parmi les produits les plus c\u00e9l\u00e8bres de la r\u00e9gion, on retrouve le raisin et la p\u00eache blanche, ce n’est donc pas un hasard s’il s’agit \u00e9galement du lieu de naissance de Momotaro<\/a> (\u6843\u592a\u90ce), un h\u00e9ros du folklore japonais, n\u00e9 dans une p\u00eache g\u00e9ante<\/a>, qui est au c\u0153ur des l\u00e9gendes qui planent sur l’ancienne r\u00e9gion de Kibiji.<\/p>\n\n\n\n

\"Jardin
Nature et tradition\u00a0: le magnifique jardin japonais \u00e0 l’ext\u00e9rieur de la maison se fond parfaitement avec la v\u00e9g\u00e9tation des alentours.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Le soleil s’est d\u00e9j\u00e0 couch\u00e9 lorsque j’arrive \u00e0 Oumi no Sato<\/a>, apr\u00e8s une longue journ\u00e9e de marche et de photographie. Le lieu n’est pas si \u00e9loign\u00e9 de la ville, \u00e0 seulement 13 kilom\u00e8tres de la gare d’Okayama, mais je me retrouve d\u00e9j\u00e0 dans un environnement rural radicalement diff\u00e9rent, o\u00f9 r\u00e8gne un silence paisible, tout juste interrompu par le doux murmure des arbres qui fr\u00e9missent sous une fra\u00eeche brise d’automne. Sadayo Satomi m’accueille d’un sourire \u00e9clatant, et apr\u00e8s m’avoir laiss\u00e9 d\u00e9poser mes affaires dans ma chambre et m’\u00eatre un peu repos\u00e9e, elle commence \u00e0 me parler de cet endroit singulier autour du d\u00eener.<\/p>\n\n\n\n

N\u00e9e dans une famille d’agriculteurs cultivant des p\u00eaches depuis trois g\u00e9n\u00e9rations, elle a d\u00e9cid\u00e9 d’\u00e9largir l’activit\u00e9 de la ferme familiale lorsqu’elle a repris le flambeau. Elle d\u00e9sire y proposer plus que de simples s\u00e9jours \u00e0 la ferme permettant de d\u00e9couvrir les travaux agricoles\u00a0; pour elle il s’agit aussi d’un lieu de retraite, o\u00f9 se couper du stress de la vie quotidienne<\/strong>. \u00ab\u00a0De nos jours, la vie de nombreuses personnes se r\u00e9sume \u00e0 des \u00e9tudes interminables puis un travail tout aussi prenant qui ne leur laisse aucun temps pour elles-m\u00eames\u00a0\u00bb, me dit-elle. Elle m’explique que certains de ses clients viennent ici pour travailler \u00e0 distance tout en vivant, pour une courte p\u00e9riode, dans un environnement rural au rythme plus apaisant. Voir ses clients se d\u00e9tendre et l\u00e2cher prise fait partie de ce qui la pousse \u00e0 faire ce m\u00e9tier. Son enthousiasme est contagieux lorsqu’elle me raconte ses souvenirs d’une enfance idyllique, courant et chantant librement dans les champs et les montagnes voisines. Oumi no Sato, c’est partager avec les autres ce sentiment de libert\u00e9 \u00e9motionnelle<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Agriculture biologique dans les champs d’Oumi no Sato<\/h2>\n\n\n\n

En plus de produire les d\u00e9licieuses p\u00eaches blanches qui font la renomm\u00e9e de la r\u00e9gion, mon h\u00f4te a \u00e9galement commenc\u00e9 \u00e0 cultiver d’autres fruits, parmi lesquels on retrouve des poires \u00ab\u00a0la France\u00a0\u00bb, des myrtilles, des agrumes, et des prunes. Bien que le temps doux de la r\u00e9gion lui facilite la t\u00e2che, g\u00e9rer une telle ferme ne se fait pas tout seul. Satomi-san veille constamment sur ses champs et surveille les fruits pour savoir \u00e0 quel moment pr\u00e9cis il conviendra de les r\u00e9coler, ce qui la conduit parfois \u00e0 devoir faire le tour de ses champs chaque matin au lever du soleil lorsque la saison des r\u00e9coltes approche. Cette ann\u00e9e, le temps avait \u00e9t\u00e9 quelque peu inhabituel, et elle ne pouvait prendre aucun risque avec ses ch\u00e8res p\u00eaches.<\/p>\n\n\n\n