{"id":89190,"date":"2022-02-02T17:00:00","date_gmt":"2022-02-02T08:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=89190"},"modified":"2022-02-01T16:22:40","modified_gmt":"2022-02-01T07:22:40","slug":"fukushima-automne-culture-samourais","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/fukushima-automne-culture-samourais\/","title":{"rendered":"D\u00e9couverte de la culture des samoura\u00efs sous les couleurs d’automne dans la pr\u00e9fecture de Fukushima"},"content":{"rendered":"\n

Un matin de novembre, heureuse d’avance de pouvoir enfin admirer les premi\u00e8res couleurs de la saison des koyo<\/em>, les feuillages d’automne, j\u2019ai embarqu\u00e9 dans l’un des premiers trains de la journ\u00e9e au d\u00e9part de la gare de Tokyo en direction du nord. Quand le Shinkansen est entr\u00e9 en gare de Koriyama, je terminais \u00e0 peine mon caf\u00e9 du matin, et une ultime v\u00e9rification de mon itin\u00e9raire de trois jours parcourant la r\u00e9gion d’Aizu<\/strong>, dans la pr\u00e9fecture de Fukushima, sur les traces des couleurs de l’automne et de la culture des samoura\u00efs.<\/p>\n\n\n\n

C’\u00e9tait mon premier voyage \u00e0 Fukushima<\/a>, dont on vante \u00e0 juste titre la beaut\u00e9 de la nature sauvage, la seule pr\u00e9fecture de la r\u00e9gion du Tohoku<\/a> que je n’avais pas encore visit\u00e9e. Il s’av\u00e9ra que j’avais gard\u00e9 le meilleur pour la fin.<\/p>\n\n\n\n

Aizu-Wakamatsu, une ville historique encore pleine de vie<\/h2>\n\n\n\n

La r\u00e9gion d’Aizu, dans la pr\u00e9fecture de Fukushima, fit plus que combler mes attentes. J’y ai non seulement d\u00e9couvert les couleurs vives de l’automne, mais aussi des villes fortifi\u00e9es magnifiquement bien pr\u00e9serv\u00e9es et riches de la culture des samoura\u00efs, et des boutiques qui m’ont permis de me rapprocher de l’histoire et de la culture de cette r\u00e9gion qui fut t\u00e9moin d’\u00e9v\u00e8nements majeurs au cours de l’histoire du Japon. <\/p>\n\n\n\n

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Fukushima est l’une des plus belles r\u00e9gions du Tohoku pour admirer les couleurs de l’automne.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

J’ai aussi d\u00e9couvert des villes rurales anim\u00e9es, dont les habitants \u00e9taient heureux de partager avec moi l’histoire et la culture singuli\u00e8res de leur r\u00e9gion. L’\u00e9l\u00e9gance des ch\u00e2teaux et l’atmosph\u00e8re sacr\u00e9e de sanctuaires charg\u00e9s de spiritualit\u00e9 n’ont pas \u00e9t\u00e9 les seuls temps forts de mon voyage, j’ai \u00e9galement appr\u00e9ci\u00e9 des moments pleins de simplicit\u00e9 dans de petits restaurants de ramen<\/em> ou de soba<\/em>, ou croiser des familles et de vieilles dames du coin discutant ensemble.<\/p>\n\n\n\n

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La r\u00e9gion d’Aizu-Wakamatsu, dans la pr\u00e9fecture de Fukushima, est \u00e0 la fois dot\u00e9e de merveilleux paysages et d’une grande richesse culturelle.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Apr\u00e8s avoir pos\u00e9 mes bagages \u00e0 Higashiyama Onsen<\/a> \u2013\u00a0une ville situ\u00e9e \u00e0 15 minutes de voiture d’Aizu-Wakamatsu, qui dispose de ryokan<\/em> traditionnels et d\u2019h\u00f4tels\u00a0\u2013 j’ai pu, durant mes trois jours sur place, visiter des villes fortifi\u00e9es<\/strong>, rencontrer des geishas<\/strong> (ou geigi<\/em> comme on les appelle ici) pour la premi\u00e8re fois, go\u00fbter au sak\u00e9 prim\u00e9<\/strong> de la r\u00e9gion, faire une promenade en bateau<\/strong> sur une rivi\u00e8re qui a inspir\u00e9 un film, et plonger au c\u0153ur des couleurs de l’automne, dans des sanctuaires pittoresques et des parcs de ch\u00e2teaux.<\/p>\n\n\n\n

L’histoire des villes fortifi\u00e9es de Fukushima<\/h2>\n\n\n\n

Aizu et sa r\u00e9gion ont tout du pays de r\u00eave pour les voyageurs, avec ses sites culturels, historiques et naturels, \u00e0 proximit\u00e9 les uns des autres.<\/p>\n\n\n\n

Br\u00e8ve histoire de la guerre de Boshin et de la culture des samoura\u00efs \u00e0 Fukushima<\/h3>\n\n\n\n

Aizu et ses environs \u2013\u00a0connus pour leur d\u00e9vouement historique au shogunat Tokugawa<\/a>\u00a0\u2013 furent le th\u00e9\u00e2tre de certaines des batailles clefs de la guerre de Boshin<\/a>, l’un des \u00e9v\u00e9nements qui mirent fin \u00e0 l\u2019\u00e9poque d\u2019Edo (1603-1868), et donn\u00e8rent le coup d’envoi de la restauration de Meiji<\/a>. La guerre de Boshin (1868-1869) a d\u00e9but\u00e9 pr\u00e8s de Kyoto. Elle r\u00e9sultait de l’affrontement entre le shogunat, au pouvoir, et les clans d\u00e9sireux de restaurer une monarchie centralis\u00e9e, r\u00e9gie par les r\u00e8gles de la cour imp\u00e9riale. La guerre prit fin \u00e0 Hokkaido en 1869, quand les derniers samoura\u00efs se rendirent \u00e0 l’arm\u00e9e imp\u00e9riale.<\/p>\n\n\n\n

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Le ch\u00e2teau de Tsurugajo (\u00e0 gauche) et le ch\u00e2teau de Nihonmatsu (au centre et \u00e0 droite)<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Les principaux sites de Fukushima li\u00e9s \u00e0 la guerre de Boshin sont le ch\u00e2teau de Tsurugajo, dans la ville d’Aizu-Wakamatsu<\/strong>, et son voisin, moins connu mais tout aussi magnifique, le ch\u00e2teau de Nihonmatsu, situ\u00e9 dans la ville de Nihonmatsu<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Comme toute guerre, la guerre de Boshin donna in\u00e9vitablement lieu \u00e0 des histoires d\u00e9chirantes. L’ambiance anim\u00e9e aux abords des ch\u00e2teaux contrastait avec la noirceur de la guerre civile, mais la s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 des parcs des ch\u00e2teaux et des maisons de th\u00e9 me donna le temps et le loisir de songer \u00e0 l’histoire de la r\u00e9gion.<\/p>\n\n\n\n

Le ch\u00e2teau de Nihonmatsu, encercl\u00e9 par les couleurs de l’automne et des fleurs<\/h3>\n\n\n\n

Les ruines du ch\u00e2teau de Nihonmatsu<\/a>, \u00e9galement appel\u00e9 ch\u00e2teau Kasumigajo, valent la visite quelle que soit la saison, mais elles ne sont que plus belles durant les saisons du koyo<\/em> et des sakura<\/em>, puisqu’on y trouve plus de mille cerisiers.<\/p>\n\n\n\n

Le ch\u00e2teau, initialement construit en 1414, fut enti\u00e8rement d\u00e9truit. Mais l’\u00e9l\u00e9gante porte Minowa<\/strong>, construite \u00e0 l’origine avec le bois des arbres d’une for\u00eat sacr\u00e9e dans le village de Minowa<\/strong>, puis reconstruite en 1982, m’a permis d’imaginer l’atmosph\u00e8re qui devait r\u00e9gner ici \u00e0 l’\u00e9poque o\u00f9 le ch\u00e2teau \u00e9tait le bastion du clan Niwa<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

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Le parc du ch\u00e2teau de Nihonmatsu et ses nombreuses all\u00e9es<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les visiteurs sont accueillis au domaine du ch\u00e2teau de Nihonmatsu par une statue \u00e9rig\u00e9e en l’honneur des courageux jeunes gar\u00e7ons de la ville qui combattirent pendant la guerre de Boshin<\/strong>. Malgr\u00e9 les efforts de 62 d\u2019entre eux, \u00e2g\u00e9s de 13 \u00e0 17 ans, appel\u00e9s \u00e0 soutenir les forces peu nombreuses du domaine de Nihonmatsu, le ch\u00e2teau tomba en une seule journ\u00e9e, en 1868. Certaines sources notent de mani\u00e8re d\u00e9chirante que les jeunes gar\u00e7ons, rassembl\u00e9s sous le nom de Corps des jeunes de Nihonmatsu, ont combattu avec des \u00e9p\u00e9es plus grandes qu’eux.<\/p>\n\n\n\n

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D\u00e9gustation de th\u00e9 matcha accompagn\u00e9 d’une friandise au Senshin Tei<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

L’enceinte historiques du ch\u00e2teau est aujourd’hui devenue un parc pr\u00e9fectoral, dot\u00e9 d’un \u00e9tang et d’une petite chute d’eau. Senshin Tei est un endroit merveilleux pour profiter de l’atmosph\u00e8re sereine propre aux maisons de th\u00e9 japonaises.<\/p>\n\n\n\n

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Tableaux du festival des chrysanth\u00e8me de Nihonmatsu<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Pendant la saison des koyo<\/em>, vous pourrez \u00e9galement assister au Nihonmatsu Mum Festival (festival annuel des chrysanth\u00e8mes de Nihonmatsu)<\/a>, qui se tient de d\u00e9but octobre \u00e0 mi-novembre. Des milliers de fleurs de chrysanth\u00e8mes sont expos\u00e9es, aux c\u00f4t\u00e9s de poup\u00e9es de chrysanth\u00e8mes\u00a0grandeur nature, appel\u00e9es kiku ningyo<\/em>, qui viennent s’ajouter \u00e0 l’ambiance d\u00e9j\u00e0 color\u00e9e de l’automne japonais.<\/p>\n\n\n\n

Le parc du ch\u00e2teau de Nihonmatsu<\/strong><\/a>\u00a0: Ouvert \u00e0 toute heure toute l’ann\u00e9e, acc\u00e8s gratuit. 20 min de marche depuis la gare JR Nihonmatsu.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

Le ch\u00e2teau de Tsurugajo, ou l’histoire de la compagnie du Tigre blanc<\/h3>\n\n\n\n

Malgr\u00e9 la grisaille le jour de ma visite du ch\u00e2teau de Tsurugajo, le b\u00e2timent blanc de cinq \u00e9tages<\/strong> (construit \u00e0 l’origine sur sept \u00e9tages), et son toit de tuiles rouges caract\u00e9ristique, entour\u00e9 de feuilles d’automne, brillaient toujours de mille feux. Le ch\u00e2teau, construit \u00e0 l’origine en 1384, fut le th\u00e9\u00e2tre d’une bataille d’un mois pendant la guerre de Boshin<\/strong>, et fut t\u00e9moin d’une autre histoire d\u00e9chirante concernant de jeunes combattants.<\/p>\n\n\n\n

Byakkotai<\/a> \u2013\u00a0la compagnie du Tigre blanc\u00a0\u2013 \u00e9tait compos\u00e9e d\u2019un groupe de 305 gar\u00e7ons, tous fils de samoura\u00efs d’Aizu, \u00e2g\u00e9s de 16 \u00e0 17 ans. Au cours de la bataille, l’une des escouades appartenant au Byakkotai, constitu\u00e9e de 20 gar\u00e7ons, fut s\u00e9par\u00e9e du reste des troupes. Depuis une colline surplombant la ville o\u00f9 ils se retir\u00e8rent, ils interpr\u00e9t\u00e8rent \u00e0 tort les incendies et le chaos environnant, et se crurent encercl\u00e9s par l’ennemi. Pour \u00e9viter de faire peser la honte de leur capture sur le domaine d’Aizu, ils commirent le seppuku<\/em>, un suicide rituel. Seul un gar\u00e7on y surv\u00e9cu et put raconter l’histoire.<\/strong> La ville se souvient encore de ses gar\u00e7ons courageux, et les honore au cours d\u2019\u00e9v\u00e9nements comm\u00e9moratifs<\/a> organis\u00e9s chaque ann\u00e9e pr\u00e8s des s\u00e9pultures.<\/p>\n\n\n\n

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Les couleurs vives de l’automne r\u00e9chauffent le d\u00e9cor du parc du ch\u00e2teau de Tsuruga.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

L’ensemble du site, qui comprend la structure principale du ch\u00e2teau, le parc, le mus\u00e9e exposant les armures des seigneurs du ch\u00e2teau, et la maison de th\u00e9 Rinkaku, qui accueillait autrefois les c\u00e9r\u00e9monies du th\u00e9 des seigneurs f\u00e9odaux, m\u00e9rite une visite d\u2019au moins une demi-journ\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

Le ch\u00e2teau de Tsurugaj<\/strong><\/a>o<\/a><\/strong>\u00a0: <\/a>La tour du ch\u00e2teau est ouverte tous les jours entre 8h30 et 17h. L’entr\u00e9e co\u00fbte 410 yens. 30 min de marche depuis la gare d’Aizu-Wakamatsu, ou 10 min de bus jusqu’\u00e0 l’arr\u00eat Tsurugajo Kitaguchi.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

Hanitsu Jinja, un sanctuaire vieux de 350 ans color\u00e9 par les feuilles d’automne<\/h3>\n\n\n\n

Le sanctuaire Hanitsu, consid\u00e9r\u00e9 \u00e0 juste titre comme l’un des plus beaux lieux de Fukushima o\u00f9 admirer les couleurs de l’automne<\/strong>, est \u00e9galement charg\u00e9 de si\u00e8cles d’histoire en lien avec les samoura\u00efs. Le sanctuaire a \u00e9t\u00e9 construit en 1675 pour honorer le seigneur f\u00e9odal Hoshina Masayuki, fondateur du domaine d’Aizu.<\/p>\n\n\n\n

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Le sanctuaire Hanitsu est l’un des plus beaux endroits pour admirer les couleurs de l’automne dans le Tohoku.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Les visiteurs du sanctuaire sont accueillis par un grand torii blanc. Mais j’ai \u00e9t\u00e9 imm\u00e9diatement attir\u00e9 par les escaliers de pierre qui m\u00e8nent \u00e0 l’enceinte principale du sanctuaire, fendant un couloir de feuilles d’automne rougeoyantes. Le jeune pr\u00eatre du sanctuaire m’a d\u2019ailleurs fait remarquer que le sanctuaire attirait de nombreux visiteurs, en particulier pendant la saison des koyo<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

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Illuminations au sanctuaire Hanitsu<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Et avec ses parterres couverts de feuilles, ses escaliers de pierre pittoresques, et des illuminations nocturnes pendant la saison des feuillages d’automne, on comprend ais\u00e9ment pourquoi.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Le sanctuaire Ha<\/a><\/strong>nitsu<\/strong><\/a>\u00a0: Ouvert de 10h \u00e0 16h (sauf durant la saison des koyo<\/em>, quand des illuminations ont lieu de 17h \u00e0 19h). Entr\u00e9e gratuite. 5 min de taxi depuis la gare d’Inawashiro (sur la ligne JR Ban-Etsu West).<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

D\u00e9couvrir la nature sauvage du Tohoku \u00e0 Fukushima<\/h2>\n\n\n\n

En plus des sites m\u00ealant l’histoire des samoura\u00efs de Fukushima et les couleurs saisonni\u00e8res, la pr\u00e9fecture abrite \u00e9galement de nombreux sites sauvages qui se pr\u00eatent parfaitement \u00e0 certaines des plus agr\u00e9ables activit\u00e9s de plein air \u00e0 faire dans le Tohoku.<\/p>\n\n\n\n

Mugenkyo no Watashi\u00a0: une rivi\u00e8re mystique qui a inspir\u00e9 un film<\/h3>\n\n\n\n

Les amateurs de cin\u00e9ma japonais connaissent peut-\u00eatre le film Aru Sendou no Hanashi<\/em> \u2013\u00a0traduit They\u00a0Say Nothing Stays the Same<\/a><\/em>, r\u00e9alis\u00e9 par Joe Odagiri. Pr\u00e9sent\u00e9 au festival international du film de Venise en 2019, le film raconte l’histoire d’un vieux batelier qui gagne sa vie en transportant des passagers d\u2019une rive de la rivi\u00e8re \u00e0 l\u2019autre dans son petit bateau. L’antagoniste du film n’est pas un personnage mais un pont, dont la construction vient menacer le gagne-pain des bateliers et, plus important encore, bouleverser le cours de leur vie.<\/p>\n\n\n\n

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La gorge de Mugenkyo a inspir\u00e9 le film They Say Nothing Stays the Same<\/em>.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Le film a \u00e9t\u00e9 tourn\u00e9 \u00e0 Mugenkyo, une gorge sur la rivi\u00e8re Tadami \u2013\u00a0\u00e0 une heure d’Aizu-Wakamatsu. Le site offre un cadre d\u00e9licieusement isol\u00e9e pour profiter des couleurs d’automne<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

J’ai \u00e9t\u00e9 heureuse de d\u00e9couvrir la rivi\u00e8re par une journ\u00e9e ensoleill\u00e9e et sans vent. Les couleurs de l’automne se refl\u00e9taient dans les eaux immobiles comme dans un miroir. On trouve si peu de b\u00e2timents modernes aux alentours, qu’on peut ais\u00e9ment se projeter \u00e0 n’importe quelle \u00e9poque, ou dans le film de son choix.<\/p>\n\n\n\n

Mugenkyo no Watashi\u00a0: <\/strong>Des promenades en bateau sont possibles entre avril et novembre. Pour plus d’informations\u00a0: Mugenkyo no Watashi Boat Tours<\/a>. 25 min de marche depuis la gare de Hayato (sur la ligne JR Tadami).<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

D\u00e9couverte de la gastronomie et de l’artisanat de Fukushima<\/h2>\n\n\n\n

Beaucoup consid\u00e8rent le Japon comme un paradis culinaire, et les saveurs que vous d\u00e9couvrirez \u00e0 Aizu-Wakamatsu, surnomm\u00e9 \u00ab\u00a0le royaume du sak\u00e9<\/a>\u00a0\u00bb, sont bel et bien \u00e0 la hauteur de cette promesse. Une d\u00e9couverte gastronomique qui plaira \u00e9galement \u00e0 tous les visiteurs qui, comme moi, sont tout aussi sensibles \u00e0 l’exp\u00e9rience visuelle.<\/p>\n\n\n\n

Bien que je m’abstienne habituellement d’employer le terme \u00ab\u00a0authentique\u00a0\u00bb, quelque peu galvaud\u00e9, lorsque je d\u00e9cris mes voyages, cette exp\u00e9rience m’a vraiment sembl\u00e9 authentique, dans la mesure o\u00f9 rien n’avait l’air d’avoir \u00e9t\u00e9 forc\u00e9 pour attirer les visiteurs, et que les gestes subtils de mon h\u00f4te faisaient toute la diff\u00e9rence.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Shibukawa Donya\u00a0: une cuisine locale dans un cadre fid\u00e8le \u00e0 l’histoire centenaire de la maison<\/h3>\n\n\n\n

Shibukawa Donya occupe une maison centenaire, utilis\u00e9e \u00e0 l’origine par un grossiste en poissons.<\/strong> Le restaurant est situ\u00e9 dans la rue historique Nanokamachi, o\u00f9 se c\u00f4toient des magasins et des maisons traditionnelles datant de l’\u00e8re Taisho (1912-1926).<\/p>\n\n\n\n

\u00c0 l\u2019instar de la rue, l’int\u00e9rieur du Shibukawa Donya reste fid\u00e8le \u00e0 ses racines et \u00e0 son histoire. D\u00e8s l\u2019instant o\u00f9 vous entrez dans le b\u00e2timent en bois, vous voil\u00e0 transport\u00e9 dans une autre \u00e9poque.<\/strong> La d\u00e9coration, l’\u00e9clairage \u2013\u00a0tout y est soigneusement pr\u00e9serv\u00e9 et mis en place pour que les convives s’\u00e9vadent quelques heures du monde moderne qui les attend dehors.<\/p>\n\n\n\n

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C’est \u00e9galement au Shibukawa Donya que j’ai assist\u00e9 pour la premi\u00e8re fois \u00e0 la danse d’une geisha.<\/strong> Si l’\u00e9l\u00e9gance du spectacle restera longtemps grav\u00e9e dans ma m\u00e9moire, ses histoires m’ont fait plus sourire encore. J’ai pu \u00e9couter le r\u00e9cit de la routine quotidienne de la pr\u00e9paration des geishas, qui prend beaucoup plus de temps que la mienne, et la mani\u00e8re dont elles s’entraident. Mais je me sens encore un peu embarrass\u00e9e en me rem\u00e9morant le rire sinc\u00e8re, mais peut-\u00eatre un peu forc\u00e9, qu’elle m’a arrach\u00e9 en pr\u00e9tendant ne pas parler couramment japonais pour me r\u00e9conforter apr\u00e8s l\u2019aveu de mes connaissances linguistiques (tout au plus) m\u00e9diocres.<\/p>\n\n\n\n

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Le d\u00e9jeuner \u00e0 Shibukawa Donya \u00e9tait un r\u00e9gal pour les yeux.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Les saveurs exceptionnelles, tout autant que la pr\u00e9sentation des plats servis au Shibukawa Donya s’accordaient parfaitement avec le spectacle \u00e9l\u00e9gant auquel j’ai assist\u00e9. Les assiettes \u00e9taient d\u00e9cor\u00e9es avec tant de go\u00fbt qu’il m’a \u00e9t\u00e9 difficile de me r\u00e9soudre \u00e0 manger le menu du d\u00e9jeuner, compos\u00e9 de sp\u00e9cialit\u00e9s locales d’Aizu. Chaque plat, y compris le poisson sal\u00e9, les tempura<\/em>, le hareng marin\u00e9 et le b\u0153uf d’Aizu, avait un go\u00fbt unique et d\u00e9licieux.<\/p>\n\n\n\n

Shibukawa<\/strong> Donya\u00a0:<\/strong> <\/a>Ouvert de 11h \u00e0 21h. 20 min de marche depuis la gare d’Aizu-Wakamatsu.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

La brasserie de sak\u00e9 Suehiro\u00a0: d\u00e9gustation du sak\u00e9 prim\u00e9 de Fukushima<\/h3>\n\n\n\n

S’il est possible de go\u00fbter \u00e0 la boisson de votre choix au Shibukawa Donya, ceux qui souhaitent mieux comprendre les proc\u00e9d\u00e9s de fabrication du sak\u00e9 prim\u00e9 de la pr\u00e9fecture peuvent se rendre \u00e0 la brasserie de sak\u00e9 Suehiro, \u00e0 quelques minutes \u00e0 pied de l\u00e0. Cette brasserie, fond\u00e9e en 1850, est une entreprise familiale depuis huit g\u00e9n\u00e9rations<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

La visite de la brasserie, d’une dur\u00e9e d’une heure, permet aux visiteurs de voir l’ensemble du processus de fabrication du sak\u00e9, depuis la s\u00e9lection du riz jusqu’\u00e0 la mise en bouteille<\/strong>. Le ma\u00eetre brasseur m’a expliqu\u00e9, \u00e0 ma grande surprise, que le riz utilis\u00e9 pour le sak\u00e9 \u00e9tait cultiv\u00e9 s\u00e9par\u00e9ment de celui utilis\u00e9 pour la cuisine.<\/p>\n\n\n\n

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D\u00e9gustation de sak\u00e9 dans un b\u00e2timent vieux de 175 ans<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Ceux qui, comme moi, souhaitent \u00e9galement go\u00fbter au sak\u00e9 pourront le faire lors d’une d\u00e9gustation<\/strong>, dans une petite boutique o\u00f9 ils pourront d\u00e9couvrir les diff\u00e9rentes cat\u00e9gories de sak\u00e9s<\/strong>. Le ma\u00eetre brasseur commence par des s\u00e9lections l\u00e9g\u00e8res, et \u00e9volue progressivement vers des sak\u00e9s aux go\u00fbts plus prononc\u00e9s. Pour ceux qui recherchent quelque chose de plus l\u00e9ger, le g\u00e2teau au sak\u00e9 servi dans le caf\u00e9 attenant \u00e0 la brasserie est \u00e9galement une excellente option.<\/p>\n\n\n\n

La brasserie de sak\u00e9 Suehiro\u00a0: <\/strong><\/a>Ouverte de 10h \u00e0 17h, la visite de la brasserie est gratuite. 19 min de marche de la gare d’Aizu-Wakamatsu.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

Nagatoya, une confiserie japonaise innovante<\/h3>\n\n\n\n

Apr\u00e8s un d\u00e9jeuner copieux \u00e0 Shibukawa Donya et une d\u00e9gustation de sak\u00e9 \u00e0 la brasserie Suehiro Sake, la confiserie Nagatoya<\/strong>, fond\u00e9e il y a 160 ans, se trouve dans la m\u00eame rue que le Shibukawa Donya et qu’un autre magasin historique. Le design \u00e9l\u00e9gant de la boutique se retrouve dans celui des confiseries, principalement \u00e0 base de noix d’Aizu.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

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L’\u00e9l\u00e9gante confiserie Nagatoya<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

Le produit phare de la maison est son dessert \u00e0 base de haricot sucr\u00e9, appel\u00e9 non sans humour \u00ab\u00a0Fly Me to the Moon\u00a0\u00bb, \u00e9galement surnomm\u00e9 \u00ab\u00a0Yokan Fantasia\u00a0\u00bb. Chaque part de ce dessert repr\u00e9sente un oiseau s’envolant vers la lune, sans jamais reproduire exactement le m\u00eame motif<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

Nagatoya Confectionary Store\u00a0:<\/strong> <\/a>Ouvert de 9h30 \u00e0 17h30. 20mn de marche depuis la gare d’Aizu-Wakamatsu.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n

S’initier \u00e0 la poterie \u00e0 Aizu Misato<\/h3>\n\n\n\n

C’est aussi dans la r\u00e9gion historique d’Aizu que l’on pratique la plus ancienne forme de poterie de la r\u00e9gion du Tohoku<\/strong>. Cette activit\u00e9 aurait d\u00e9marr\u00e9 \u00e0 peu pr\u00e8s \u00e0 la m\u00eame \u00e9poque que la production de tuiles pour la r\u00e9novation du ch\u00e2teau de Tsurugajo, au XVe si\u00e8cle. Cet artisanat \u2013\u00a0appel\u00e9 aizu-hongo yaki<\/em>\u00a0\u2013, a \u00e9t\u00e9 promu et soutenu par le seigneur du domaine d’Aizu au d\u00e9but de l’\u00e9poque d’Edo. La pratique de la poterie, florissante \u00e0 cette \u00e9poque, s’est rapidement \u00e9tendue \u00e0 la production d’objets du quotidien.<\/p>\n\n\n\n

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Aujourd’hui, il existe de nombreux magasins de poterie dans la ville d’Aizu-Misato<\/strong>, et les voyageurs peuvent participer \u00e0 des atelier d’initiation. Notre h\u00f4te, dans l’atelier-boutique de poterie Suigetugama, nous a patiemment accompagn\u00e9s tout au long du processus, qui comprenait un bref expos\u00e9 des techniques, le choix de l’objet que nous voulions faire, le fa\u00e7onnage de l’argile, et enfin l’application de la peinture. Le s\u00e9chage et la cuisson des produits finis prennent encore quelques semaines. C’est une exp\u00e9rience vraiment relaxante, qui permet aussi d’en apprendre davantage sur l’histoire de la r\u00e9gion.<\/p>\n\n\n\n

Rattach\u00e9e \u00e0 l’atelier, une boutique propose une large s\u00e9lection des fameuses poteries de la r\u00e9gion.<\/p>\n\n\n\n

L’atelier de poterie Suigetugama<\/strong><\/a>\u00a0: Ouvert tous les jours entre 9h et 16h30, \u00e0 l’exception du mardi. 35 min \u00e0 pied depuis la gare de Minami-Wakamatsu, ou 8 min \u00e0 pied jusqu’\u00e0 l’arr\u00eat de bus Shikkidanchi Kumiai Mae puis 10 min de bus pour arriver \u00e0 Infomeshonsentamae.<\/td><\/tr><\/tbody><\/table><\/figure>\n\n\n\n
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Comment se rendre sur les sites de Fukushima \u00e0 visiter durant l’automne\u00a0?<\/h2>\n\n\n\n

La plupart des sites pr\u00e9sent\u00e9s dans cet article sont tr\u00e8s proches les uns des autres. Si la voiture est le moyen le plus simple de profiter pleinement de l’automne \u00e0 Fukushima, la pr\u00e9fecture est \u00e9galement bien desservie par les transports publics. Le moyen le plus simple de se rendre dans la r\u00e9gion d’Aizu-Wakamatsu depuis les grandes villes du Japon est de prendre le Shinkansen jusqu’\u00e0 la gare de Koriyama (entre 1h20 et 1h35 de trajet depuis la gare de Tokyo), puis de prendre la ligne locale JR Ban-Etsusai (1h16 de trajet) jusqu’\u00e0 Aizu-Wakamatsu.<\/p>\n\n\n\n