{"id":89351,"date":"2022-02-28T17:00:00","date_gmt":"2022-02-28T08:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=89351"},"modified":"2024-12-02T12:52:54","modified_gmt":"2024-12-02T03:52:54","slug":"kansai-guide-culture-spritualite","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/kansai-guide-culture-spritualite\/","title":{"rendered":"Le Kansai\u00a0: un voyage immersif dans la culture traditionnelle et la spiritualit\u00e9 japonaise"},"content":{"rendered":"\n

Quand on pense au Kansai, c’est avant tout Kyoto et Osaka qui nous viennent g\u00e9n\u00e9ralement \u00e0 l’esprit. Ces deux villes majeures synth\u00e9tisent \u00e0 elles seules les deux facettes bien connues du Japon : la modernit\u00e9 \u00e0 Osaka, dont les rues sont illumin\u00e9es la nuit par des n\u00e9ons aux couleurs vives<\/a>, et la tradition \u00e0 Kyoto, ancienne capitale du Japon qui d\u00e9borde de temples et de sanctuaires<\/a>. Pourtant, le Kansai est une r\u00e9gion bien plus vaste<\/strong><\/a> et regorge de destinations m\u00e9connues, qui vous feront plonger au c\u0153ur de la culture, de l’histoire, et de la spiritualit\u00e9 du Japon.<\/p>\n\n\n\n

D\u00e9couvrir le Kansai, un voyage empreint d’histoire, de culture, et de spiritualit\u00e9<\/h2>\n\n\n\n

Les nombreuses pr\u00e9fectures du Kansai sont marqu\u00e9es par la longue et riche histoire de la r\u00e9gion, et ont \u00e9galement vu na\u00eetre certains des courants spirituels les plus importants du pays. Temples, sanctuaires, ch\u00e2teaux, artisanat, architecture, cuisine… Quelles que soient les facettes du Japon qui vous attirent le plus, vous trouverez votre bonheur dans le Kansai<\/a>. Voici un petit tour d’horizon pour vous aider \u00e0 d\u00e9finir l’itin\u00e9raire de vos r\u00eaves.<\/p>\n\n\n\n

\"Carte<\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les mythes et myst\u00e8res du San’in, le long de la mer du Japon<\/h3>\n\n\n\n

Le San’in<\/a><\/strong> est une r\u00e9gion c\u00f4ti\u00e8re du Japon qui s’\u00e9tend le long de la mer du Japon, parcourant les pr\u00e9fectures de Tottori, de Hyogo, et le le nord de la pr\u00e9fecture de Kyoto. Relativement loin des grandes m\u00e9tropoles japonaises, le San’in n’a pas connu de modernisation outranci\u00e8re et a pu pr\u00e9server le charme traditionnel du Japon. C’est par exemple le cas du village de p\u00eacheurs d’Ine<\/strong><\/a>, dans la pr\u00e9fecture de Kyoto, qui abrite pr\u00e8s de 230 \u00ab\u00a0maisons bateaux\u00a0\u00bb, appel\u00e9es funaya<\/em>, construites durant l’\u00e8re Showa (1926-1989).<\/p>\n\n\n\n

\"Le
Le village de p\u00eacheurs d’Ine. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les amoureux de la nature ne seront pas non plus en reste, et pourront parcourir le parc national du San’inkaigan, qui comprend entre autres les c\u00e9l\u00e8bres dunes de Tottori<\/strong><\/a>, o\u00f9 vous d\u00e9couvrirez des paysages que vous ne soup\u00e7onneriez pas de trouver au Japon. Sans oublier l’incroyable Amanohashidate, connue pour \u00eatre l’une des trois vues les plus c\u00e9l\u00e8bres du Japon<\/strong> (\u65e5\u672c\u4e09\u666f, Nihon sankei<\/em>)<\/a> : une bande de sable de 3,6 km, o\u00f9 poussent pr\u00e8s de 5000 pins, traverse la baie de Miyazu, donnant l’impression d’un pont flottant au milieu de l’eau. Selon la mythologie shinto\u00efste, ce pont relierait notre monde au monde c\u00e9leste.<\/p>\n\n\n\n

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\"Les
Les dine de Tottori. Photographie : Lucia Tsujiguchi<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"Vue
Amanohashidate. Photographie : Kyoto by the Sea DMO<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

Car la mythologie japonaise est particuli\u00e8rement pr\u00e9sente dans de nombreux sites du San’in, et certains n’ont pas encore d\u00e9voil\u00e9 tous leurs myst\u00e8res. Il n’est donc pas \u00e9tonnant qu’un artiste originaire de la r\u00e9gion, comme le mangaka Mizuku Shigeru, auteur de Kitaro le repoussant<\/em>, y ait trouv\u00e9 l’inspiration pour cr\u00e9er son univers peupl\u00e9 de yokai<\/em><\/a>.<\/p>\n\n\n\n

\"Le
Kinosaki Onsen. Photographie : Hyogo Tourism Office<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Le San’in poss\u00e8de \u00e9galement son lot d’onsen<\/em> pour se d\u00e9tendre apr\u00e8s une journ\u00e9e bien remplie. Citons notamment Yumura Onsen<\/strong><\/a>, nich\u00e9 dans les montagnes, et Kinosaki Onsen<\/strong><\/a>, une station thermale datant de la p\u00e9riode de Nara (710-794), not\u00e9 deux \u00e9toiles au Guide Vert Michelin.<\/p>\n\n\n\n

Le lac Biwa et la r\u00e9gion du Hokuriku : un voyage spirituel aux abords du plus grand lac du Japon<\/h3>\n\n\n\n

Le lac Biwa<\/a><\/strong>, profond de plus de 100 m\u00e8tres et s’\u00e9tendant sur une surface d’environ 670 km\u00b2, est le plus grand lac du Japon<\/strong>. Vieux de pr\u00e8s de 4 millions d’ann\u00e9es, il s’agit m\u00eame de l’un des lacs les plus anciens du monde, et on y trouve une soixantaine d’esp\u00e8ces end\u00e9miques. Cette vaste \u00e9tendue d’eau est propice aux activit\u00e9s de plein air comme le cano\u00eb, et les abords du lac se pr\u00eatent volontiers \u00e0 d’agr\u00e9ables balades \u00e0 pied ou \u00e0 v\u00e9lo.<\/p>\n\n\n\n

\"Vue
Le lac Biwa. Photographie : Luca Denser<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Petite ville historique dot\u00e9e d’un canal et de maisons construites durant l’\u00e9poque d’Edo (1603-1868), Omihachiman<\/strong> est surnomm\u00e9e \u00ab\u00a0la petite Venise verte du lac Biwa\u00a0\u00bb<\/a>. Son ambiance paisible vous fera voyager dans le temps, en visitant notamment les vestiges du ch\u00e2teau d’Azuchi o\u00f9 v\u00e9cut Oda Nobunaga du temps de Toyotomi Hideyoshi.<\/p>\n\n\n\n

\"Canaux
Omihachiman. Photographie : Manon Chauvris<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Aux alentours du lac Biwa, et plus au nord, dans la r\u00e9gion du Hokuriku, de nombreux temples et sanctuaires vous permettront de vous plonger dans la spiritualit\u00e9 japonaise<\/strong>. Dans la pr\u00e9fecture de Fukui, vous pouvez d\u00e9couvrir l’immense temple Eihei-ji<\/strong>, o\u00f9 des moines bouddhistes suivent les pratiques rigoureuses du zen. Le mont Hiei, situ\u00e9 \u00e0 la fronti\u00e8re entre les pr\u00e9fectures de Kyoto et de Shiga, offre une vue panoramique sur le lac d’un c\u00f4t\u00e9, et sur Kyoto de l’autre. Mais c’est surtout un lieu spirituel de grande importance, inscrit au patrimoine de l’UNESCO, qui abrite le temple Enryaku-ji<\/strong>, o\u00f9 furent form\u00e9s les fondateurs de plusieurs courants bouddhistes japonais.<\/p>\n\n\n\n

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\"B\u00e2timent
Temple Eihei-ji. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"La
Temple Enryaku-ji. Photographie : Luca Denser<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"Le
Sanctuaire Hiyoshi Taisha. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

Et pour approfondir votre compr\u00e9hension de la spiritualit\u00e9 japonaise, rendez-vous \u00e0 Hiyoshi Taisha<\/strong>, un complexe de pr\u00e8s de 40 sanctuaires qui s’inscrivent dans le courant bouddhiste Tendai. N’y manquez pas le festival de Sanno, l’un des trois festivals les plus importants du lac Biwa.<\/p>\n\n\n\n

L’est du lac Biwa et la pr\u00e9fecture de Mie : l’histoire du Japon au travers des arts et de l’artisanat<\/h3>\n\n\n\n

Les alentours du lac Biwa<\/a> regorgent \u00e9galement d’artisanat traditionnel. Au nord, dans la province d’Echizen<\/strong>, la production artisanale<\/a> de papier washi<\/em>, de coffres tansu<\/em>, d’objets en laque, et de couteaux japonais, b\u00e9n\u00e9ficie d’une renomm\u00e9e internationale, et vous pourrez y apprendre certaines techniques ancestrales lors d’ateliers d’initiation.<\/p>\n\n\n\n

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\"Artisan
Washi d’Echizen. Photographie : Todd Fong<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"Artisan
Laque d’Echizen. Photographie : Union of Kansai government<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

Les c\u00e9ramiques produites \u00e0 Shigaraki<\/strong>, \u00e0 partir de l’argile des alentours du lac Biwa, font partie des plus connues du Japon. La c\u00e9ramique de Shigaraki (shigaraki-yaki<\/em>) figure en effet parmi les Six Anciens Fours du Japon, qui rassemble les plus anciens et prestigieux styles de c\u00e9ramique du pays. Cette ville de potiers est particuli\u00e8rement c\u00e9l\u00e8bre pour ses tanuki<\/em> en c\u00e9ramique<\/a> que l’on retrouve partout dans le pays.<\/p>\n\n\n\n

\"Tanuki
Tanukis de Shigaraki. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Tout proche du lac, le ch\u00e2teau de Hikone<\/strong><\/a> t\u00e9moigne du savoir-faire des artisans de la r\u00e9gion. Achev\u00e9 en 1622 apr\u00e8s 20 ann\u00e9es de construction, il s’agit de l’un des tr\u00e8s rares ch\u00e2teaux japonais \u00e0 \u00eatre demeur\u00e9 intact depuis son \u00e9poque de construction. Une occasion rare de d\u00e9couvrir l’int\u00e9rieur d’un ch\u00e2teau tel qu’il \u00e9tait \u00e0 l’\u00e9poque des samoura\u00efs.<\/p>\n\n\n\n

\"Le
Ch\u00e2teau de Hikone. Photographie : Joachim Ducos<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Plus au sud, dans la pr\u00e9fecture de Mie<\/strong>, vous pourrez partir sur les traces des ninjas d’Iga<\/strong><\/a>. Ces mercenaires, rigoureusement entra\u00een\u00e9s, ma\u00eetrisaient de nombreuses techniques que vous pourrez d\u00e9couvrir au mus\u00e9e des ninjas d’Iga-ryu, o\u00f9 vous pourrez m\u00eame assister \u00e0 une impressionnante d\u00e9monstration de ninjutsu<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

\"D\u00e9monstration
Mus\u00e9e des ninjas d\u2019Iga-ryu. Photographie : Cle\u0301mentine Sandner<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Harima : d\u00e9couvrir l’histoire des samoura\u00efs le long des paysages pittoresques de la mer int\u00e9rieure de Seto<\/h3>\n\n\n\n

L’ancienne province de Harima<\/strong><\/a>, qui se trouve aujourd’hui dans la pr\u00e9fecture de Hyogo, longe les c\u00f4tes de la mer int\u00e9rieure de Seto, qui s\u00e9pare l’\u00eele de Honshu et l’\u00eele de Shikoku. Les samoura\u00efs tiennent une place particuli\u00e8re dans l’histoire de la r\u00e9gion. C’est notamment le cas d’Ako, une petite ville d’o\u00f9 sont originaires les 47 ronin<\/em><\/a>, un groupe de samoura\u00efs sans ma\u00eetres qui a inspir\u00e9 de nombreux films, romans, et pi\u00e8ces de th\u00e9\u00e2tre.<\/p>\n\n\n\n

\"Douves
Vestiges du ch\u00e2teau d\u2019Ako. Photographie : Ako City Education Committee<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Visite incontournable lorsqu’on se rend dans la r\u00e9gion, le ch\u00e2teau de Himeji<\/strong><\/a>, surnomm\u00e9 \u00ab\u00a0le ch\u00e2teau du h\u00e9ron blanc\u00a0\u00bb, est rest\u00e9 en grande partie intact malgr\u00e9 les catastrophes naturelles et les ravages de la guerre, il s’agit donc, comme le ch\u00e2teau de Hikone, de l’un des rares ch\u00e2teaux japonais d’origine. Enti\u00e8rement blanc, son esth\u00e9tique sans pareille lui vaut d’\u00eatre inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Dans les for\u00eats du mont Shosha, aux abords de Himeji, vous pourrez \u00e9galement d\u00e9couvrir le temple Engyo-ji<\/strong>, qui compte plus de 1000 ans d’existence.<\/p>\n\n\n\n

\"Le
Ch\u00e2teau de Himeji. Photographie : Lucia Tsujiguchi<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Mais l’histoire \u00e0 Harima rime aussi avec d\u00e9tente. Arima Onsen<\/strong> est l’un des trois plus anciens onsen<\/em> du Japon, autrefois fr\u00e9quent\u00e9 et appr\u00e9ci\u00e9 par Toyotomi Hideyoshi, l’un des unificateurs du pays. Et apr\u00e8s vous \u00eatre d\u00e9tendu dans un agr\u00e9able bain d’eau thermale, vous pourrez go\u00fbter au sak\u00e9 de Nada Gogo<\/strong>, une r\u00e9gion dans laquelle on produit pr\u00e8s de 25 % du sak\u00e9 japonais !<\/p>\n\n\n\n

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\"Le
Arima Onsen. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"Baril
Sak\u00e9 de Nada Gogo. Photographie : Eva Colomera <\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

Tamba : une r\u00e9gion o\u00f9 l’on vit en symbiose avec la nature<\/h3>\n\n\n\n

L’ancienne province de Tamba<\/a><\/strong> chevauche les pr\u00e9fectures de Kyoto et de Hyogo. Situ\u00e9e \u00e0 l’int\u00e9rieur des terres, entour\u00e9e de montagnes, Tamba a vu na\u00eetre au fil du temps une agriculture de qualit\u00e9. On y cultive du soja, du th\u00e9, des ch\u00e2taignes, mais aussi, bien \u00e9videmment, du riz. Un riz de premier choix qui sert \u00e0 la production d’excellents sak\u00e9s<\/strong>, comme celui de la brasserie Choro Shuzo<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

Tamba vous emm\u00e8nera \u00e0 la rencontre des traditions du Japon qui perdurent encore aujourd’hui. Kayabuki no sato<\/a><\/strong>, un hameau de la ville de Miyama, compte 39 maisons traditionnelles au toit de chaume. Similaires aux toits de Shirakawa-go sans pour autant \u00eatre identiques, ces toits qu’il faut renouveler tous les 20 ans environ se sont fait rares au Japon ; il s’agit donc d’un des quelques villages o\u00f9 l’on peut encore admirer ces constructions traditionnelles.<\/p>\n\n\n\n

\"Maisons
Miyama Kayabuki no sato. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Autre tradition tr\u00e8s pr\u00e9sente \u00e0 Tamba : la c\u00e9ramique. Tout comme celle de Shigaraki, les c\u00e9ramiques de Tamba<\/strong> (tamba-yaki<\/em>) figurent dans la prestigieuse liste des Six Anciens Fours. La production de c\u00e9ramique aurait d\u00e9but\u00e9 \u00e0 Tamba durant la fin de l’\u00e9poque de Heian (794-1185) et se poursuit encore de nos jours.<\/p>\n\n\n\n

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\"Four
Four grimpant \u00e0 Tamba. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"C\u00e9ramique
C\u00e9ramique de Tamba. Photographie : Tamba\uff0dTachikui Pottery Manufacturers\u2018 Cooperative<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
\"Armures
Ch\u00e2teau de Sasayama. Photographie : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

Enfin, vous pourrez d\u00e9couvrir l’histoire de Tamba en visitant le ch\u00e2teau de Sasayama<\/strong>, \u00e9difi\u00e9 sous l’impulsion de Tokugawa Ieyasu, et qui fut la propri\u00e9t\u00e9 du clan Aoyama durant 123 ans. Pour en apprendre plus sur ce clan, vous pourrez vous rendre au village historique d’Aoyama<\/strong>, construit autour d’une ancienne villa leur ayant appartenu et qui regorge aujourd’hui d’objets et de documents en relation avec l’histoire des Aoyama.<\/p>\n\n\n\n

Nara et Ise : \u00e0 la d\u00e9couverte des anciennes capitales du Japon et des origines de la spiritualit\u00e9 japonaise<\/h3>\n\n\n\n

Nara<\/strong> est d\u00e9j\u00e0 une destination incontournable pour la majorit\u00e9 des touristes qui se rendent dans le Kansai. Cette ancienne capitale du Japon, \u00e0 proximit\u00e9 de Kyoto et d’Osaka, est c\u00e9l\u00e8bre dans le monde entier pour son parc peupl\u00e9 de daims<\/a> qui gambadent en toute libert\u00e9 entre de magnifiques temples. Mais la pr\u00e9fecture de Nara<\/a> cache des merveilles bien moins connues des touristes \u00e9trangers. On y compte notamment un nombre impressionnant d’anciennes capitales du Japon. Outre la ville de Nara, ce fut aussi le cas de Koryo<\/strong> et d’Asuka<\/strong>. Ces anciennes capitales si charg\u00e9es d’histoire restent beaucoup plus rurales et nous offrent un point de vue diff\u00e9rent sur le Japon d’autrefois. Vous pourrez m\u00eame s\u00e9journer dans une ferme \u00e0 Asuka<\/a>.<\/p>\n\n\n\n

Toujours dans la pr\u00e9fecture de Nara, le fascinant mont Yoshino<\/a><\/strong> est sans conteste l’une des plus belles destination pour admirer les cerisiers en fleurs. Au printemps, ce sont pr\u00e8s de 30 000 cerisiers qui se couvrent de fleurs roses et blanches, offrant un spectacle absolument inoubliable. Tout le reste de l’ann\u00e9e vous pourrez aussi y d\u00e9couvrir le temple de Kinpusen-ji, <\/strong>deuxi\u00e8me plus grande structure en bois du Japon.<\/p>\n\n\n\n

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Cerisiers sur le mont Yoshino. Photographie : Yoshino Visitors Bureau<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n
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Temple Kinpusen-ji. Photographie : Joachim Ducos<\/figcaption><\/figure>\n<\/figure>\n\n\n\n

\u00c0 l’est de Nara, la pr\u00e9fecture d’Ise abrite le sanctuaire le plus important du shinto\u00efsme<\/a>. Nomm\u00e9 Ise Jingu<\/strong>, il s’agit en r\u00e9alit\u00e9 d’un ensemble de 125 sanctuaires, dont le sanctuaire de Geku, reconstruit \u00e0 l’identique tous les 20 ans, et le sanctuaire de Naiku, dont certains espaces ne sont accessibles qu’aux pr\u00eatres et \u00e0 la famille imp\u00e9riale.<\/p>\n\n\n\n

\"Sanctuaire
Ise Jingu. Photographie : Gianpiero Mendini<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Ise, ce sont aussi les incroyables plongeuses ama<\/em><\/strong><\/a> qui partent dans les profondeurs en apn\u00e9e pour y d\u00e9nicher fruits de mer et coquillages. Une p\u00eache traditionnelle s\u00e9culaire que vous pourrez d\u00e9couvrir en leur compagnie, dans l’une de leurs cabanes, en d\u00e9gustant de succulents fruits de mer p\u00each\u00e9s le jour m\u00eame.<\/p>\n\n\n\n

\"Plongeuse
Plongeuse ama. Photographie : Manon Chauvris<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Kumano Kodo : un p\u00e8lerinage traversant des paysages spectaculaires<\/h3>\n\n\n\n

Dans la p\u00e9ninsule de Kii, les chemins du Kumano Kodo<\/a><\/strong> attirent les p\u00e8lerins depuis plus de 1000 ans. Il s’agit du seul p\u00e8lerinage \u00e0 \u00eatre inscrit au patrimoine de l’UNESCO avec le chemin de Compostelle, et parcourir les routes du Kumano Kodo permet de mieux comprendre le rapport que les japonais entretiennent avec la religion, car le p\u00e8lerinage m\u00e8ne aussi bien \u00e0 des temples bouddhistes qu’\u00e0 des sanctuaires shinto\u00efstes.<\/p>\n\n\n\n

L’ambiance y est mystique et spirituelle, mais marcher le long de ces sentiers de p\u00e8lerinage<\/a> permet \u00e9galement d’admirer de v\u00e9ritables tableaux, \u00e0 commencer par le paysage que l’on peut d\u00e9couvrir au grand sanctuaire Kumano Nachi Taisha<\/strong>, sans doute le plus iconique du Kumano Kodo : une pagode rouge qui se dresse au sommet d’une colline, face \u00e0 l’une des plus grandes cascades du Japon.<\/p>\n\n\n\n

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\"Pagode<\/figure>\n\n\n\n
\"Escaliers<\/figure>\n
Kumano Kodo. Photographies : Cl\u00e9mentine Cintr\u00e9<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n

En retrait des chemins de p\u00e8lerinage du Komano Kodo, Koyasan est l’un des sites les plus sacr\u00e9s du bouddhisme japonais<\/a><\/strong>. Lieu de p\u00e8lerinage depuis le XIe si\u00e8cle, on y trouve aujourd’hui 117 temples, dont le Kongobu-ji<\/strong>, o\u00f9 vous pourrez vous initier aux pratiques spirituelles transmises par le c\u00e9l\u00e8bre moine Kobo Daishi<\/strong>, qui fonda Koyasan et qui fut \u00e0 l’origine de l’\u00e9cole bouddhiste Shingon. L’occasion \u00e9galement de go\u00fbter au goma tofu<\/em>, l’une des sp\u00e9cialit\u00e9s de la r\u00e9gion que l’on retrouve dans la d\u00e9licieuse cuisine v\u00e9g\u00e9tarienne des temples<\/strong>, une cuisine traditionnelle appel\u00e9e shojin ryori<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

\"Le
Temple Kongobu-ji. Photographie : Claudia Mitsubori<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

L’\u00eele d’Awaji et Tokushima : une travers\u00e9e de la mer int\u00e9rieure de Seto vers une terre de danse<\/h3>\n\n\n\n

Depuis Kobe, on peut acc\u00e9der \u00e0 l’\u00eele d’Awaji<\/a><\/strong> via le pont Akashi-Kaikyo, le plus long pont suspendu du monde. On y trouve notamment le sanctuaire d’Izanagi<\/strong>, un sanctuaire d\u00e9di\u00e9, comme son nom l’indique, \u00e0 Izanagi-no-mikoto, une divinit\u00e9 shinto\u00efste qui, avec sa femme Izanami-no-mikoto, aurait cr\u00e9\u00e9 le Japon \u2014 et le monde. Ce sanctuaire serait le plus vieux sanctuaire du Japon, fond\u00e9 l\u00e0 m\u00eame o\u00f9 Izanagi-no-mikoto aurait choisi de r\u00e9sider.<\/p>\n\n\n\n

\"Torii
Sanctuaire d’Izanagi. Photographie : Izanagi-jingu Shinto-shrine<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Au sud de l’\u00eele, on peut apercevoir le tourbillon de Naruto<\/strong>. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne naturel particuli\u00e8rement impressionnant a lieu deux fois par jour, dans le d\u00e9troit de Naruto. La mar\u00e9e de l’oc\u00e9an pacifique interagit avec celle de la mer int\u00e9rieure de Seto pour former un tourbillon pouvant atteindre 20 km\/h et 20 m\u00e8tres de diam\u00e8tre. Le pont Onaruto vous offrira l’une des meilleures vues sur le tourbillon de Naruto. Vous pourrez ensuite le traverser pour rejoindre Naruto, sur l’\u00eele de Shikoku, dans la pr\u00e9fecture de Tokushima<\/a><\/strong>, et y d\u00e9couvrir de d\u00e9licieuses sp\u00e9cialit\u00e9s culinaires comme la daurade qu’on d\u00e9guste aussi bien grill\u00e9e qu’en sashimi, et les patates douces Naruto kintoki<\/em>.<\/p>\n\n\n\n

\"Les
Pont Onaruto. Photographie : Tokushima Prefecture Tourism Association<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

C’est dans la pr\u00e9fecture de Tokushima que d\u00e9bute le p\u00e8lerinage des 88 temples de Shikoku<\/strong>. Aux abords du temple de Ryozen-ji, vous croiserez des p\u00e8lerins v\u00eatus de leur veste blanche et vous pourrez partir \u00e0 la d\u00e9couverte des nombreux temples de la pr\u00e9fecture, nich\u00e9s dans une nature luxuriante.<\/p>\n\n\n\n

\"Repr\u00e9sentation
Awa Odori. Photographie : Union of Kansai government<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Mais Tokushima, c’est aussi une terre de danse. La danse Awa Odori<\/strong> est n\u00e9e ici, il y a plus de 400 ans. Il est donc tout naturel qu’on y retrouve l’un des plus importants festivals de danse traditionnelle du Japon. Le festival Awa-odori, qui a lieu entre le 12 et le 15 ao\u00fbt, attire souvent plus d’un million de visiteurs ! Un rendez-vous \u00e0 ne pas manquer si vous \u00eates de passage dans la r\u00e9gion \u00e0 ce moment l\u00e0.<\/p>\n\n\n\n

S\u00e9journer dans des lieux charg\u00e9s d’histoire lors de votre voyage dans le Kansai<\/h2>\n\n\n\n

Pour une v\u00e9ritable immersion dans la culture japonaise, rien de mieux que de s\u00e9journer dans des lieux charg\u00e9s d’histoire et de tradition. Voici quelques h\u00e9bergement traditionnels qui vous offriront des chambres luxueuses et confortables tout en vous donnant l’opportunit\u00e9 de go\u00fbter \u00e0 la cuisine du Kansai au travers de repas gastronomiques.<\/p>\n\n\n\n

Nara Tsukihitei : dormir dans une auberge au c\u0153ur de la for\u00eat primitive de Kasugayama<\/h3>\n\n\n\n

Nara Tsukihitei<\/strong> est une petite auberge nich\u00e9e dans la for\u00eat primitive de Kasugayama<\/strong>, une for\u00eat inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un s\u00e9jour dans un cadre intimiste, puisque l’auberge n\u2019accueille jamais plus de 3 groupes en m\u00eame temps. Vous pourrez y d\u00e9guster un merveilleux repas kaiseki<\/em> pr\u00e9par\u00e9 avec des produits de saison et servi dans une salle priv\u00e9e avec vue sur les arbres centenaires de la for\u00eat. Vous pourrez ensuite passer une nuit confortable dans votre luxueuse chambre de style traditionnel, berc\u00e9 par le murmure de la rivi\u00e8re Yoshiki qui passe aux abords de l’auberge.<\/p>\n\n\n\n

\"Int\u00e9rieur
Nara Tsukihitei. Photographie : Tsukihitei<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Yunotani Senkei : une chambre avec onsen privatif dans le village de Totsukawa<\/h3>\n\n\n\n

Les neuf chambres ind\u00e9pendantes de Yunotani Senkei<\/a><\/strong> poss\u00e8dent tout le confort dont on peu r\u00eaver, et m\u00eame plus puisqu’elles sont toutes dot\u00e9es de bains onsen<\/em> privatifs. Les eaux de la plus ancienne source thermale de Totsukawa alimentent, dans votre chambre, non seulement un bain int\u00e9rieur, mais aussi un bain ext\u00e9rieur dont vous pourrez profiter \u00e0 votre guise. Le repas gastronomique, pr\u00e9par\u00e9 avec des ingr\u00e9dients de saison, vous fera d\u00e9couvrir les saveurs de Totsukawa et de la p\u00e9ninsule de Kii. Un h\u00e9bergement d’exception pour partir \u00e0 la d\u00e9couverte de Totsukawa, le plus grand village du Japon qui s’\u00e9tend sur plus de 600 km\u00b2 dans la pr\u00e9fecture de Nara.<\/p>\n\n\n\n

\"Yunotani
Yunotani Senkei. Photographie : Joachim Ducos<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Amami onsen Nanten-en : s\u00e9journer dans un b\u00e2timent historique class\u00e9 au patrimoine national<\/h3>\n\n\n\n

Amami onsen Nanten-en<\/a><\/strong> vous offre l’opportunit\u00e9 exceptionnelle de s\u00e9journer dans l’un des b\u00e2timents con\u00e7us par Kingo Tatsuno, l’architecte connu pour son travail sur la gare de Tokyo. Ce b\u00e2timent historique, inscrit au patrimoine national, propose des chambres traditionnelles luxueuses offrant de sublimes vues sur le jardin japonais de l’auberge. Apr\u00e8s un agr\u00e9able moment de d\u00e9tente de le bain onsen<\/em> de l’auberge, vous pourrez vous r\u00e9galer de son repas kaiseki<\/em>, qu’il est possible de se faire servir dans sa chambre, et dont la composition change tous les mois pour s’adapter aux produits de saison. Notons que l’auberge propose \u00e9galement des menus v\u00e9g\u00e9tariens et halal. Amami Onsen Nanten-en ne se trouve qu’\u00e0 40 minutes d’Osaka, un petit coin de paradis id\u00e9alement situ\u00e9 pour partir \u00e0 la d\u00e9couverte du Kansai.<\/p>\n\n\n\n

\"Ryokan
Amami onsen Nanten-en. Photographie : Nanten-en<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Le Westin Miyako Hotel Kyoto Kasuien : dormir dans une annexe surplombant Kyoto<\/h3>\n\n\n\n

Situ\u00e9e \u00e0 Kyoto, dans le quartier historique de Higashiyama, l’annexe Kasuien<\/strong><\/a> du Westin Miyako Hotel Kyoto fut construite en 1959 par l’architecte Togo Murano. Consid\u00e9r\u00e9 comme une \u0153uvre d’architecture de style Sukiya, le b\u00e2timent propose 12 chambres luxueuses dans un style purement traditionnel. Chaque chambre est \u00e9quip\u00e9e de bains privatifs aliment\u00e9s par de l’eau thermale puis\u00e9e \u00e0 1200 m\u00e8tres de profondeur. Vous aurez tout le loisir de profiter du magnifique jardin de Kasuien, inscrit au patrimoine culturel de Kyoto pour sa beaut\u00e9 pittoresque (\u540d\u52dd, meish\u014d<\/em>), avant de partir \u00e0 la d\u00e9couverte de l’ancienne capitale du Japon gr\u00e2ce \u00e0 la navette gratuite qui vous ram\u00e8nera \u00e0 la gare de Kyoto.<\/p>\n\n\n\n

\"Annexe
Westin Miyako Hotel Kyoto Kasuien. Photographie : 2020 The Westin Miyako Kyoto. All Rights Reserved<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n