{"id":90032,"date":"2022-03-11T18:00:00","date_gmt":"2022-03-11T09:00:00","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=90032"},"modified":"2022-03-11T11:20:12","modified_gmt":"2022-03-11T02:20:12","slug":"shikoku-ozu-uwajima-ehime","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/shikoku-ozu-uwajima-ehime\/","title":{"rendered":"Visite de deux villes de Shikoku\u00a0: un itin\u00e9raire de 3 jours \u00e0 Ozu et Uwajima"},"content":{"rendered":"\n

Au c\u0153ur de la pr\u00e9fecture d’Ehime, \u00e0 quelques minutes de route de Matsuyama, loin des foules de touristes prenant des photos \u00e0 Dogo Onsen<\/a>, la station thermale qui a inspir\u00e9 Le Voyage de Chihiro<\/em>, se trouvent deux villes, relativement m\u00e9connues. Ozu<\/strong> (\u5927\u6d32), une ville portuaire qui connut autrefois un certain essor gr\u00e2ce \u00e0 sa place dans le commerce int\u00e9rieur, ce qui lui permit de se d\u00e9velopper et de s’enrichir culturellement, suscite \u00e0 pr\u00e9sent un regain d’int\u00e9r\u00eat apr\u00e8s des d\u00e9cennies pass\u00e9es \u00e0 l’\u00e9cart des projecteurs. De son c\u00f4t\u00e9, Uwajima<\/strong> (\u5b87\u548c\u5cf6) est la destination id\u00e9ale pour d\u00e9couvrir la vie quotidienne d’une petite ville, florissante autant sur le plan de l’industrie que de l’artisanat. Ces deux villes permettent de se lancer dans un itin\u00e9raire de une voyage relaxant de trois jours et deux nuits<\/strong>, avec h\u00e9bergement de luxe et possibilit\u00e9s de restauration, particuli\u00e8rement adapt\u00e9 aux voyageurs qui d\u00e9sirent d\u00e9couvrir la culture et les traditions japonaises en toute tranquillit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Que voir et faire dans la ville fortifi\u00e9e d’Ozu<\/h2>\n\n\n\n

Situ\u00e9e sur la rivi\u00e8re Hiji, \u00e0 seulement 20 kilom\u00e8tres du littoral, l’enclavement de la ville fortifi\u00e9e d’Ozu<\/strong> fut une composante essentielle de sa r\u00e9ussite. Il reste aujourd’hui de cette ville japonaise historique l’h\u00e9ritage des industries de l’\u00e8re Meiji, qui construisirent leur succ\u00e8s sur son am\u00e9nagement urbain, d\u00e9velopp\u00e9 durant l’\u00e9poque d’Edo. \u00c0 l’apog\u00e9e de l’activit\u00e9 du port, les barges parcouraient 25 kilom\u00e8tres depuis la ville d’Uchiko<\/strong><\/a> (\u5185\u5b50), charg\u00e9es de cire extraite des baies de sumacs pour \u00eatre envoy\u00e9es \u00e0 Kobe, Kyoto, et au-del\u00e0. Cette cire, connue \u00e0 l’\u00e9poque sous le nom de \u00ab\u00a0bintsuke\u00a0\u00bb (\u9b22\u4ed8) au Japon et appel\u00e9e \u00ab\u00a0cire du Japon<\/a>\u00a0\u00bb en Europe, servait de pommade anti-transpiration, appliqu\u00e9e sous le maquillage blanc des geishas de Kyoto, et utilis\u00e9e comme cire capillaire par les employ\u00e9s de bureau \u00e0 Tokyo.<\/p>\n\n\n\n

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Les habitants d’Ozu purent s’enrichir gr\u00e2ce \u00e0 la rivi\u00e8re Hiji.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\n\n

Les propri\u00e9taires et exploitants de plantations de sumacs et de barges s’enrichirent, et le canton devint une plateforme commerciale particuli\u00e8rement prosp\u00e8re, se dotant de banques et de salons de th\u00e9, et les investissement judicieux r\u00e9alis\u00e9s dans la production de soie continu\u00e8rent \u00e0 rapporter jusqu’au d\u00e9but du XXe si\u00e8cle. Cette prosp\u00e9rit\u00e9 fut accompagn\u00e9e d’un d\u00e9veloppement de la culture et du raffinement \u00e0 Ozu, ainsi que de liens \u00e9troits qui se nou\u00e8rent avec les classes dirigeantes des capitales Tokyo et Kyoto. Mais la production industrielle supplanta progressivement la culture naturelle de cire et de soie, les barges disparurent, et les rues dot\u00e9es d’impressionnantes demeures, autrefois anim\u00e9es, se vid\u00e8rent.<\/p>\n\n\n\n