J’adore Oita, ce n’est un secret pour personne. Il se peut que mon avis soit un peu biais\u00e9 puisque j’y habite depuis 3 ans, mais je ne me lasse pas des innombrables tr\u00e9sors qui se cachent dans chaque recoin de cette pr\u00e9fecture, et qui arrivent \u00e0 surprendre encore l’insatiable exploratrice d’Oita que je suis. Parfois, certains lieux peuvent se visiter \u00e0 de nombreuses reprises, r\u00e9v\u00e9lant chaque fois de nouveaux aspects fascinants que l’on n’avait pas remarqu\u00e9 lors de la premi\u00e8re visite, et c’est pr\u00e9cis\u00e9ment le cas de Nagasakibana (\u9577\u5d0e\u9f3b).<\/p>\n\n\n\n
Situ\u00e9 \u00e0 l’extr\u00e9mit\u00e9 de la p\u00e9ninsule de Kunisaki, ce cap quelque peu excentr\u00e9 est, \u00e0 mon avis, de l’un des secrets les mieux gard\u00e9s d’Oita. La beaut\u00e9 pittoresque du littoral de Nagasakibana a attir\u00e9 des artistes comme Yoko Ono, Choi Jeong-hwa et le groupe cr\u00e9atif multidisciplinaire Anno Lab, qui y ont expos\u00e9 leurs \u0153uvres, leurs sculptures et m\u00eame install\u00e9 leur mus\u00e9e. Entre ses parcelles de colza jaune au printemps, ses champs de tournesols \u00e0 la fin de l’\u00e9t\u00e9, son camping, ou encore son mus\u00e9e immersif Art Museum of Nature and Human non-Homogeneity, j’ignore pourquoi Nagasakibana ne fait pas encore partie des destinations incontournables d’Oita.<\/p>\n\n\n\n
\u00c0 ne pas confondre avec le cap de Nagasakibana, sur la p\u00e9ninsule de Satsuma \u00e0 Kagoshima, ni avec pr\u00e9fecture de Nagasaki, le Nagasakibana d’Oita (\u9577\u5d0e\u9f3b), \u00e0 Bungotakada, est situ\u00e9 sur une petite avanc\u00e9e naturelle le long de la p\u00e9ninsule de Kunisaki. En raison de ses floraisons spectaculaires \u2014\u00a0le colza au printemps, les hortensias au d\u00e9but de l’\u00e9t\u00e9 et les tournesols \u00e0 la fin de l’\u00e9t\u00e9\u00a0\u2014 et des sculptures vari\u00e9es que l’on trouve sur le cap, Nagasakibana a \u00e9t\u00e9 surnomm\u00e9 le \u00ab\u00a0cap des fleurs et de l’art\u00a0\u00bb (\u82b1\u3068\u30a2\u30fc\u30c8\u306e\u5cac).<\/p>\n\n\n\n
Si vous tapez Nagasakibana sur Google Maps, le camping Nagasakibana Resort sera probablement le premier r\u00e9sultat \u00e0 appara\u00eetre sur votre \u00e9cran. Il se trouve que c’est \u00e9galement l\u00e0 que vous pourrez passer la nuit, dans l’une de ses confortables cabanes et bungalows familiaux en rondins<\/strong>. Les cabanes les plus grandes sont dot\u00e9es de leur propre sauna en bois en forme d’igloo qu’il est possible de r\u00e9server avec son logement. Pour plus d’informations sur les tarifs des cabanes et les r\u00e9servations, visitez le site internet de la plage de Nagasakibana.<\/p>\n\n\n\n
Nagasakibana dispose \u00e9galement d’une plage particuli\u00e8rement populaire<\/strong>, o\u00f9 de nombreuses familles et amis viennent passer la journ\u00e9e pour se promener, nager, et faire un barbecue. La premi\u00e8re fois que je me suis rendue \u00e0 Nagasakibana en \u00e9t\u00e9, la chaleur \u00e9touffante rendait la plage suffisamment belle pour me donner envie de sauter dans l’eau toute habill\u00e9e. M\u00eame si j’\u00e9tais tr\u00e8s tent\u00e9e au d\u00e9part, j’ai finalement opt\u00e9 pour une option plus raisonnable en go\u00fbtant \u00e0 la glace Nanohana <\/strong>servie dans le restaurant Flower Kitchen fiore <\/em>(\u82b1\u30ad\u30c3\u30c1\u30f3 fiore)<\/a> qui se trouve \u00e0 Nagasakibana. La carte comprend de nombreux plats pr\u00e9par\u00e9s \u00e0 l’huile de tournesol et de colza, sans additif, issues de la production de Nagasakibana. D’autres produits \u00e0 base d’huile sont en vente dans la boutique de souvenirs du restaurant<\/strong> dans lequel j’ai command\u00e9 ma glace discr\u00e8tement parfum\u00e9e \u00e0 l’huile de colza.<\/p>\n\n\n\n
En vous dirigeant vers l’ouest de Nagasakibana, vous tomberez sur l’un de ses joyaux \u00ab\u00a0cach\u00e9s\u00a0\u00bb qui m’ont tout de suite faite tomber amoureuse de Nagasakibana. Un escalier des plus anodins m\u00e8ne \u00e0 une grande grotte sans plafond abritant un petit sanctuaire encastr\u00e9 dans la paroi \u2014\u00a0je ne m’y attendais absolument pas et je fus tr\u00e8s surprise par cette d\u00e9couverte soudaine.<\/p>\n\n\n\n
Il existe environ 20 grottes marines le long de la c\u00f4te de Nagasakibana<\/strong>, la plus grande \u00e9tant Gyoja Dokestu (\u884c\u8005\u6d1e\u7a9f). En fonction de l’heure de la journ\u00e9e, la mar\u00e9e entre et sort d’une \u00e9troite crevasse, r\u00e9v\u00e9lant \u00e0 mar\u00e9e basse une passerelle en pierre qui m\u00e8ne \u00e0 un minuscule sanctuaire. Les photographes visitent la grotte de la mi-mai \u00e0 la fin du mois d’ao\u00fbt afin d’immortaliser le soleil couchant qui appara\u00eet dans la crevasse de la grotte, illuminant celle-ci d’une lueur rouge\u00e2tre.<\/p>\n\n\n\n
La premi\u00e8re fois que j’ai visit\u00e9 Nagasakibana, c’\u00e9tait pendant la saison des tournesols. Plus de 1,4 million de tournesols fleurissent chaque ann\u00e9e<\/strong> d’ao\u00fbt \u00e0 septembre. Leur plantation est \u00e9chelonn\u00e9e afin de prolonger la p\u00e9riode de floraison. La couleur bleu azur de l’oc\u00e9an en arri\u00e8re plan \u00e9tait particuli\u00e8rement frappante, cr\u00e9ant un vif contraste de jaune et de bleu. La chaleur de l’\u00e9t\u00e9 n’\u00e9tait plus aussi pesante gr\u00e2ce au vent balayant la mer, plus que bienvenue pour rafra\u00eechir mon visage en sueur.<\/p>\n\n\n\n
En passant par les sentiers qui se dessinent vaguement entre les vastes champs de tournesols, j’ai trouv\u00e9 l’une des 13 \u0153uvres de Yoko Ono en forme de banc appel\u00e9es \u00ab bancs invisibles \u00bb, plac\u00e9es strat\u00e9giquement devant certains des points de vue qu’offre Nagasakibana sur la mer int\u00e9rieure. Les po\u00e8mes inscrits sur les bancs sont cens\u00e9s vous inciter \u00e0 vous asseoir et contempler la beaut\u00e9 du paysage maritime, et m\u00eame vous plonger dans un \u00e9tat m\u00e9ditatif. Bien que je ne puisse pas donner tout le cr\u00e9dit \u00e0 Yoko Ono pour son \u0153uvre d’art (la vue faisant le plus gros du travail), j’ai suivi sa suggestion\u00a0; je me suis assise et je me suis laiss\u00e9e bercer par la beaut\u00e9 du paysage.<\/p>\n\n\n\n
De mars \u00e0 avril, pr\u00e8s de 20 millions de fleurs de colza recouvrent des parcelles en terrasse<\/strong> le long du cap, parfumant l’air de leur parfum si d\u00e9licat. Le colza est ensuite r\u00e9colt\u00e9 et utilis\u00e9 dans la conception des nombreux produits \u00e0 base d’huile de colza vendus au Caf\u00e9 & Restaurant Fiore, qui se trouve \u00e0 proximit\u00e9, ainsi que pour pr\u00e9parer nombre de plats de leur menu. En venant ici \u00e0 la saison des pluies, vous d\u00e9couvrirez l’une des beaut\u00e9s les plus sous-estim\u00e9es des jardins de Nagasakibana : les hortensias, qui fleurissent de d\u00e9but juin \u00e0 mi-juillet.<\/p>\n\n\n\n
Pour terminer, voici l’un de mes \u00ab\u00a0joyaux cach\u00e9s\u00a0\u00bb pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s. Lors de mes premi\u00e8res visites \u00e0 Nagasakibana, je n’avais pas cherch\u00e9 \u00e0 savoir ce qui se cachait entre les murs du b\u00e2timent \u00e0 l’architecture moderne du tout nouveau Art Museum of Nature and Human Non-Homogeneity<\/strong>, et j’ignorais donc tout de l’aventure interactive m\u00ealant son et lumi\u00e8re que l’on pouvait y faire. J’aime \u00e9norm\u00e9ment les c\u00e9l\u00e8bres expositions de teamLab \u00e0 Tokyo<\/a>, et il se trouve que le Art Museum of Nature and Human Non-Homogeneity offre une exp\u00e9rience similaire, bien que plus sereine, avec des couleurs changeantes, des notes de musique apaisantes et surtout, sans les foules de visiteurs.<\/p>\n\n\n\n
Ce mus\u00e9e unique est l’\u0153uvre du groupe cr\u00e9atif anno lab, bas\u00e9 \u00e0 Fukuoka<\/a>, o\u00f9 se retrouvent les esprits d\u00e9bordants d’imagination d’une \u00e9quipe de chercheurs universitaires, de sc\u00e9naristes d’animation, de d\u00e9veloppeurs de jeux, d’employ\u00e9s d’agences de publicit\u00e9, et de r\u00e9alisateurs vid\u00e9o, pour donner naissance au Art Museum of Nature and Human Non-Homogeneity. \u00c0 l’instar des c\u00e9l\u00e8bres expositions du teamLab (qui, par une \u00e9trange co\u00efncidence, poss\u00e8de de plus petits mus\u00e9es \u00e0 proximit\u00e9, notamment Matama Beach<\/a> et Showa no Machi \u00e0 Bungotakada<\/a>), les projections de lumi\u00e8res et de sons du Art Museum of Nature and Human Non-Homogeneity d\u00e9pendent des interactions des visiteurs.<\/p>\n\n\n\n
La salle de la for\u00eat<\/em> pr\u00e9sente une s\u00e9rie de tourbillons lumineux, inspir\u00e9s par les donn\u00e9es sur la puissance et la direction du vent recueillies autour du mus\u00e9e. Dans la salle de la mer<\/em>, le motif projet\u00e9 sur des gouttes d’eau change lentement en fonction des informations sur les mar\u00e9es et la m\u00e9t\u00e9o, cr\u00e9ant ainsi de myst\u00e9rieuses gouttes d’eau flottantes au milieu d’une pi\u00e8ce sombre.<\/p>\n\n\n\n
Le mus\u00e9e organise \u00e9galement des projections sp\u00e9ciales les jours de pleine lune et de croissant de lune<\/strong> dans les salles de la for\u00eat et de la mer. Bien que je n’aie pas visit\u00e9 le mus\u00e9e ces jours-l\u00e0, le personnel du mus\u00e9e a gentiment propos\u00e9 d’allumer les projections sp\u00e9ciales, m’emmenant ainsi dans un voyage vivant et naturel \u00e0 travers l’un des pics montagneux de Kunisaki dans la salle de la for\u00eat<\/em>, et dans une performance audio et lumineuse immersive et dynamique dans la salle de la mer<\/em>.<\/p>\n\n\n\n
Si vous vous demandez comment j’ai pu profiter de cette exp\u00e9rience unique dans une telle tranquillit\u00e9, c’est peut-\u00eatre parce que le mus\u00e9e a ouvert ses portes en pleine pand\u00e9mie de COVID-19. Bien qu’il soit encore rest\u00e9 sous les radars de la plupart des visiteurs, je doute qu’il le reste encore bien longtemps.<\/p>\n\n\n\n
La voiture est le meilleur moyen de transport pour se rendre \u00e0 Nagasakibana, car les transports en commun ne se rendent pas \u00e0 cette extr\u00e9mit\u00e9 de la p\u00e9ninsule. Il faut compter 40 minutes de route depuis la ville d’Usa (\u5b87\u4f50\u5e02) et 1h30 depuis la ville d’Oita.<\/p>\n\n\n\n