{"id":95776,"date":"2023-02-20T06:27:17","date_gmt":"2023-02-19T21:27:17","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=95776"},"modified":"2024-04-23T18:18:00","modified_gmt":"2024-04-23T09:18:00","slug":"guide-voyage-tohoku","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/guide-voyage-tohoku\/","title":{"rendered":"\u00c9chapp\u00e9es de luxe : arpenter 5 pr\u00e9fectures du Tohoku en 7 jours"},"content":{"rendered":"\n
Nich\u00e9 entre Hokkaido, le territoire le plus vaste du Japon, et le Kanto, la r\u00e9gion la plus peupl\u00e9e de l’archipel, le Tohoku reste un myst\u00e8re pour beaucoup de voyageurs. Souvent vant\u00e9es pour leur beaut\u00e9, ses six pr\u00e9fectures offrent \u00e9galement nombre d’exp\u00e9riences culturelles.<\/p>\n\n\n\n
Visiter le Tohoku, c’est une occasion rare de d\u00e9couvrir la vie quotidienne de ses habitants, de la partager avec eux, et m\u00eame de s’initier \u00e0 leur culture ancestrale. Dans un monde au sein duquel la plupart des destinations sont pens\u00e9es pour les touristes, cette somptueuse partie du Japon offre la possibilit\u00e9 de d\u00e9couvrir une facette plus authentique du pays<\/strong>, sans jamais faire l’impasse sur le confort et le raffinement qui font la r\u00e9putation du Japon.<\/p>\n\n\n\n Voici une synth\u00e8se des plus beaux moments de ma semaine pass\u00e9e dans le Tohoku durant l’automne, au cours de laquelle j’ai eu la chance de d\u00e9couvrir 5 de ses pr\u00e9fectures : Aomori, Akita, Yamagata, Miyagi, et Fukushima<\/strong>, offrant chacune son lot de sites naturels, d’h\u00e9bergements raffin\u00e9s, de d\u00e9couvertes culturelles et de d\u00e9lices culinaires.<\/p>\n\n\n\n La pr\u00e9fecture d’Aomori, situ\u00e9e \u00e0 l’extr\u00e9mit\u00e9 nord du Tohoku, est le point de d\u00e9part id\u00e9al d’un voyage dans la r\u00e9gion. Facile d’acc\u00e8s depuis Tokyo via le Shinkansen (compter 3h30), Aomori est parcourue d’une nature color\u00e9e et de petites villes dynamiques<\/a>, et compte certains des h\u00e9bergements les plus \u00e9l\u00e9gants du Japon.<\/p>\n\n\n\n Voici certaines de mes exp\u00e9riences \u00e0 Aomori, qui m’ont permis de mieux comprendre les particularit\u00e9s culturelles de la pr\u00e9fecture, en coh\u00e9rence avec la c\u00e9l\u00e8bre richesse de sa nature.<\/p>\n\n\n\n Aomori est surtout connue pour son Nebuta Matsuri<\/a>, organis\u00e9 chaque ann\u00e9e en ao\u00fbt<\/strong>. Ses grands chars de papier color\u00e9 ont valu au Nebuta d’\u00eatre reconnu comme l’un des festivals d’\u00e9t\u00e9 les plus saisissants du pays, voire m\u00eame le plus c\u00e9l\u00e8bre de la saison ! Dans la pr\u00e9fecture, c’est en fait tout un ensemble de Nebuta qui sont organis\u00e9s, dont le Ningyo Nebuta d’Aomori et ses chars hauts de 5 m\u00e8tres, celui de Goshogawara et ses structures de 23 m\u00e8tres, et les \u00e9ventails g\u00e9ants de 4,5 m\u00e8tres du Nebuta de Kuroishi.<\/p>\n\n\n\n Si ce festival, qui permettait \u00e0 l’origine de distraire les habitants du Nord pendant les mois humides de l’\u00e9t\u00e9, n’est organis\u00e9 qu’une fois par an, l’esprit qui l’anime reste perceptible toute l’ann\u00e9e durant. Pour nous plonger dans cette tradition, nous avons commenc\u00e9 notre voyage en participant \u00e0 un atelier d’initiation dans la boutique IRODORI, situ\u00e9e dans la charmante ville de Kuroishi (\u9ed2\u77f3\u5e02), \u00e0 45 minutes de voiture de la ville d’Aomori. L’occasion pour les visiteurs de d\u00e9couvrir les coulisses du festival<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Par souci d’\u00e9cologie, les propri\u00e9taires d’IRODORI ont eu l’id\u00e9e de r\u00e9utiliser les chutes de papier r\u00e9sultant de la fabrication des chars du festival pour proposer des ateliers d’initiation qui permettent aux voyageurs de cr\u00e9er leur propre lanterne. L’activit\u00e9, qui consiste \u00e0 coller plusieurs morceaux de papier sur un cadre de bois en suivant les consignes du propri\u00e9taire, n’est pas trop complexe. C’est une exp\u00e9rience relaxante qui permet d’en apprendre plus sur le Nebuta, du point de vue des habitants<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s cette matin\u00e9e pleine de couleurs \u00e0 Kuroishi, nous nous sommes rendus dans la ville anim\u00e9e de Hirosaki (\u5f18\u524d\u5e02). Si le Tohoku est connu comme l’une des destinations id\u00e9ales pour d\u00e9couvrir la culture traditionnelle japonaise, la r\u00e9gion poss\u00e8de \u00e9galement nombre de p\u00e9pites architecturales et de particularit\u00e9s h\u00e9rit\u00e9es des cultures occidentales<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Durant la restauration de Meiji, qui d\u00e9buta en 1868, Hirosaki fit partie des villes qui invit\u00e8rent de nombreux \u00e9trangers occidentaux afin de faciliter les \u00e9changes culturels, et d\u2019acc\u00e9l\u00e9rer l’int\u00e9gration du Japon au reste du monde apr\u00e8s une longue p\u00e9riode d’isolement<\/a>. Ces \u00e9changes entra\u00een\u00e8rent ici l’ouverture de nombreux restaurants de gastronomie fran\u00e7aise<\/strong>. Le restaurant Yamazaki<\/a> fait partie de ces adresses o\u00f9 vous pouvez \u00eatre certain de profiter d’un repas \u00e0 la fois gourmand et raffin\u00e9. \u00c9tant d\u00e9j\u00e0 fan de cuisine fran\u00e7aise, j’ai appr\u00e9ci\u00e9 la touche originale du chef qui int\u00e8gre \u00e0 ses plats des produits locaux typiques de la r\u00e9gion d’Aomori, faisant surgir des saveurs inattendues qui se marient \u00e0 la perfection \u00e0 celles de la gastronomie fran\u00e7aise.<\/p>\n\n\n\n Le plat signature du restaurant est une soupe froide de pommes, accommodant ces pommes qui font la renomm\u00e9e de la r\u00e9gion<\/strong>. Cette cr\u00e9ation d\u00e9licate aux arri\u00e8re-go\u00fbts surprenants plaira m\u00eame \u00e0 ceux qui, comme moi, ont moins d’affinit\u00e9 avec le sucr\u00e9. Le restaurant Yamazaki propose plusieurs menus, o\u00f9 se c\u00f4toient, entre autres, poulet r\u00f4ti, coquilles Saint-Jacques, saumon ou b\u0153uf wagyu<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Pour en apprendre davantage sur les pommes de la soupe de Yamazaki, nous partons ensuite visiter le Hirosaki Apple Park<\/a><\/strong>, au sein duquel sont cultiv\u00e9es 80 vari\u00e9t\u00e9s de pommes Fuji<\/a>, typiques d’Aomori qui en assure la moiti\u00e9 de la production nationale. Le parc offre la possibilit\u00e9 d’acheter toute une s\u00e9lection de produits \u00e0 base de pomme, mais aussi de cueillir soi-m\u00eame de belles pommes juteuses dans un cadre superbe, au c\u0153ur des montagnes d’Aomori.<\/p>\n\n\n\n Notre derni\u00e8re \u00e9tape \u00e0 Hirosaki se fera au Mus\u00e9e d’Art Contemporain<\/a><\/strong>, install\u00e9 au sein d’un beau b\u00e2timent de briques qui fut autrefois une brasserie. Le mus\u00e9e se donne pour objectif de proposer deux expositions temporaires chaque ann\u00e9e, afin de promouvoir le Tohoku, son histoire et son ancrage dans le monde international de l’art. Le mus\u00e9e fait une excellente utilisation de son b\u00e2timent, construction europ\u00e9enne qui fut abandonn\u00e9e pendant plusieurs ann\u00e9es. La boutique et le caf\u00e9 du mus\u00e9e<\/a> tiennent maintenant un r\u00f4le important pour les habitants du coin, qui viennent se d\u00e9tendre durant l’happy hour en buvant du cidre<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n Lire aussi<\/strong> : Hirosaki : une ville marqu\u00e9e par les samoura\u00efs et dot\u00e9e de l’un des rares ch\u00e2teaux d’origine du Japon<\/a><\/p>\n\n\n\n Les richesses naturelles d’Aomori n’ont pas seulement permis l’\u00e9mergence de sa succulente gastronomie locale, l’artisanat du bois s’y est d\u00e9velopp\u00e9 et perfectionn\u00e9 au point d’\u00eatre plusieurs fois r\u00e9compens\u00e9. L’atelier BUNACO<\/a><\/strong>, situ\u00e9 dans le village de Nishimeya (\u897f\u76ee\u5c4b\u6751), occupe un b\u00e2timent qui fut autrefois une \u00e9cole<\/strong>. Ici, les visiteurs peuvent d\u00e9couvrir les diff\u00e9rentes \u00e9tapes d’un artisanat manuel et presque m\u00e9ditatif qui permet notamment de cr\u00e9er des lampes, de la vaisselle, ou des enceintes \u2013 astucieusement expos\u00e9es dans l’ancienne salle de musique de l’\u00e9cole.<\/p>\n\n\n\n BUNACO utilise du bois de h\u00eatres \u2013 Aomori est dot\u00e9 de la plus forte concentration de h\u00eatres du Japon<\/a> \u2013 dont l’\u00e9lasticit\u00e9 facilite la cr\u00e9ation d’objets d’art et d’artisanat. Voir une planche de bois se transformer en objet en quelques minutes gr\u00e2ce aux gestes minutieux des artisans est une exp\u00e9rience fascinante. BUNACO propose \u00e9galement des ateliers d’initiation dans une grande salle d’exposition o\u00f9 l’on retrouve une belle s\u00e9lection de l’artisanat produit sur place.<\/p>\n\n\n\n Je n’ai jamais \u00e9t\u00e9 d\u00e9\u00e7ue par la qualit\u00e9 des h\u00e9bergements d’Aomori<\/a>, qui offrent, au-del\u00e0 de leur confort, une immersion culturelle au c\u0153ur des traditions de la pr\u00e9fecture.<\/p>\n\n\n\n Sachant cela, il n’est pas surprenant de retrouver ici l’un des 22 h\u00f4tels KAI<\/a>, l’une des marques de la cha\u00eene d’h\u00f4tels de luxe Hoshino. Les h\u00f4tels KAI, install\u00e9s exclusivement sur des sources thermales, r\u00e9ussissent \u00e0 combiner les traditions japonaises des ryokan<\/em> et le confort des chambres occidentales<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n \u00c9quip\u00e9 de vertigineuses fen\u00eatres permettant d’\u00eatre en permanence connect\u00e9 \u00e0 la for\u00eat, Kai Tsugaru se ressent comme une exp\u00e9rience, parvenant \u00e0 offrir \u00e0 ses clients le meilleur d’Aomori le temps de leur s\u00e9jour sur place. Au d\u00eener kaiseki<\/em> servi dans l’intimit\u00e9 d’une table isol\u00e9e, et au bain chaud rehauss\u00e9 de pommes d’Aomori, s’ajoute une faveur de luxe : un concert priv\u00e9 de Tsugaru Shamisen par M. Shibuya, champion national de l’instrument.<\/p>\n\n\n\n Dans le style Tsugaru<\/a>, le shamisen, guitare japonaise \u00e0 trois cordes, nous plonge dans des souvenirs rythm\u00e9s de temp\u00eates de neige (ce qui est parfaitement appropri\u00e9 pour cette r\u00e9gion enneig\u00e9e). Jou\u00e9 \u00e0 l’origine par des moines aveugles pour recueillir des dons, l’instrument et le genre musical dont il est ambassadeur sont en train de regagner en popularit\u00e9 au Japon<\/strong>. Ici, \u00e0 KAI Tsugaru, vous pourrez non seulement \u00e9couter une performance jou\u00e9e devant vous, mais aussi vous essayer au shamisen, en compagnie d’artistes qui prennent le temps d’accompagner chaque convive.<\/p>\n\n\n\n Nous avons ensuite visit\u00e9 la pr\u00e9fecture d’Akita, couverte \u00e0 70% de for\u00eats. Un territoire au fort enneigement, qui regorge d’onsen<\/em> cach\u00e9s au fond des bois, et dont la qualit\u00e9 de l’eau et du riz fait sa renomm\u00e9e au Japon, il n’est donc aucunement surprenant d’y trouver de nombreuses brasseries.<\/p>\n\n\n\n La brasserie Ando<\/a> est situ\u00e9e au c\u0153ur historique d’Akita : \u00e0 Kakunodate<\/a>, dans la ville de Semboku<\/a> (\u4ed9\u5317\u5e02), accessible depuis Tokyo en trois heures de Shinkansen. Il s’agit de la destination id\u00e9ale pour d\u00e9buter son voyage dans la pr\u00e9fecture. Les propri\u00e9taires de cette brasserie familiale, qui c\u00e9l\u00e9brera ses 170 ans en 2023, sont des gens tr\u00e8s chaleureux, qui rayonnent d’une fiert\u00e9 contagieuse pour leur ville<\/strong>. Dans leur brasserie, qui produit du miso et de la sauce soja \u00e0 partir d’ingr\u00e9dients naturels, on perp\u00e9tue les gestes ancestraux du brassage traditionnel : \u00e0 la main et sans additifs.<\/p>\n\n\n\n Le b\u00e2timent de brique dans lequel la brasserie est install\u00e9e, inscrit au patrimoine culturel de la ville de Semboku, justifie \u00e0 lui seul une visite.<\/p>\n\n\n\n Lire aussi<\/strong> : L’automne \u00e0 Semboku : 3 jours \u00e0 la d\u00e9couverte de l’histoire, de la culture, et de la nature de la pr\u00e9fecture d’Akita<\/a><\/p>\n\n\n\n La brasserie Yamamo<\/a>, \u00e0 Yuzawa, est une brasserie comme vous en verrez rarement. L\u00e0 o\u00f9 Ando perp\u00e9tuait des techniques traditionnelles de fabrication du miso et de la sauce soja, Yamamo est r\u00e9put\u00e9e pour son approche plus exp\u00e9rimentale du brassage \u2013 le site a pourtant \u00e9t\u00e9 fond\u00e9 en 1867. Les visites des deux se r\u00e9v\u00e8lent ainsi compl\u00e9mentaires pour d\u00e9couvrir \u00e0 la fois les traditions et les innovations de l’art du brassage.<\/p>\n\n\n\n Les choix d’am\u00e9nagement int\u00e9rieur, qui m\u00ealent la rusticit\u00e9 occidentale et la finesse japonaise, permettent d\u00e9j\u00e0 de deviner que Yamano n’est pas une brasserie comme les autres. Son penchant historique pour l’exp\u00e9rimentation lui a permis de d\u00e9couvrir une nouvelle levure innovante, pouvant fonctionner avec ou sans sel<\/strong>. La brasserie poss\u00e8de le brevet de cette nouvelle levure \u2013 VIAMVER<\/a> \u2013 ce qui lui permet d’ouvrir sa production \u00e0 d’autres horizons, comme la production de vin.<\/p>\n\n\n\n L’ensemble form\u00e9 par le restaurant, la brasserie, et son magasin m’ont d’ailleurs fait penser aux domaines viticoles europ\u00e9ens. Le propri\u00e9taire actuel, Yasishi Takahashi, n’a pas seulement souhait\u00e9 cr\u00e9er un espace de vente, mais bien un lieu qui permettrait aux visiteurs de se plonger dans le processus de fabrication<\/strong>. La visite peut \u00eatre assortie de d\u00e9gustations, en option, qui permettent notamment de go\u00fbter \u00e0 des plats pr\u00e9par\u00e9s \u00e0 partir du miso produit sur place. Je vous recommande tout particuli\u00e8rement le confit ferment\u00e9 de gibier, et la glace au soja, tous deux pr\u00e9par\u00e9s \u00e0 l’aide de la levure VIAMVER. Deux plats dont l’intitul\u00e9 peut \u00e9tonner au premier abord, mais dont les saveurs subtiles s’av\u00e8rent succulentes !<\/p>\n\n\n\n Mieux vaut \u00e9viter de grignoter durant un voyage dans le Tohoku, car vous aurez de nombreuses autres opportunit\u00e9s de go\u00fbter \u00e0 la cuisine de chaque pr\u00e9fecture, que \u00e7a soit lors d’un d\u00e9jeuner sur le pouce, ou d’un long d\u00eener kaiseki<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Dans la ville d’Odate (\u5927\u9928\u5e02), toujours dans la pr\u00e9fecture d’Akita, de nombreux restaurants servent l’une des fiert\u00e9s culinaires de la r\u00e9gion, le poulet Hinai Jirodi. R\u00e9put\u00e9 pour sa viande peu grasse et ses saveurs intenses, le poulet Hinai Jidori est connu pour \u00eatre l’une des trois meilleures viandes de poulet du Japon<\/strong>. Habituellement servi sur du riz dans un bol en bois, ce plat est si savoureux qu’il \u00e9tait autrefois r\u00e9serv\u00e9 aux seigneurs. Les \u0153ufs battus, m\u00eal\u00e9s au poulet et au riz, enrichissent encore les saveurs de ce plat d\u00e9j\u00e0 succulent. Akita Hinai Ya<\/a> est l’un des restaurants o\u00f9 go\u00fbter \u00e0 cette sp\u00e9cialit\u00e9 d’Akita dans un environnement chaleureux, au contact des habitants.<\/p>\n\n\n\n Akita ne se r\u00e9sume pas \u00e0 la nourriture ! Dans la ville de Yuzawa (\u6e6f\u6ca2\u5e02), le Kawatsura Lacquerware Traditional Craftsmen Center<\/a>, un centre culturel d\u00e9di\u00e9 \u00e0 la laque du m\u00eame nom, vous permettra d’en apprendre plus sur l’utilisation de la laque dont les Japonais se servent pour embellir le bois, et vous pourrez m\u00eame en profiter pour vous y initier.<\/p>\n\n\n\n L’histoire de la laque \u00e0 Kawatsura s’\u00e9tire maintenant sur plus de 800 ans<\/strong>. Une histoire qui aurait commenc\u00e9 avec son utilisation sur les armures des guerriers, avant de devenir une industrie \u00e0 part enti\u00e8re au d\u00e9but du 17e si\u00e8cle, principalement centr\u00e9e autour de la fabrication des bols.<\/p>\n\n\n\n Le centre culturel abrite un petit mus\u00e9e et une grande salle d’exposition o\u00f9 vous pourrez admirer tout un \u00e9ventail de produits laqu\u00e9s, comme des bols et des baguettes. Le centre propose \u00e9galement deux ateliers d’initiation : une initiation au Chinkin qui consiste \u00e0 incorporer des feuilles d’or sur les motifs d’une surface laqu\u00e9e, et un atelier de Maki-e. Ces deux activit\u00e9s sont encadr\u00e9es par des artisans exp\u00e9riment\u00e9s qui vous guideront patiemment au fil des \u00e9tapes.<\/p>\n\n\n\n Lire aussi<\/strong> : S’initier \u00e0 la richesse de la laque Katsuwara \u00e0 Yuzawa<\/a><\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s cette journ\u00e9e bien remplie \u00e0 Akita, je me suis rendu \u00e0 Yukemuri no Yado Inazumi Onsen Hotel<\/strong><\/a>. Situ\u00e9 \u00e0 Akinomiya Onsen, la plus ancienne station thermale de la pr\u00e9fecture<\/strong>, il s’agissait de l’h\u00e9bergement id\u00e9al pour un moment de d\u00e9tente. Je peux le classer sans h\u00e9siter parmi les meilleurs h\u00f4tels japonais dans lesquels j’ai eu la chance de s\u00e9journer jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent. Le style ind\u00e9niablement luxueux de l’\u00e9tablissement lui vient de ses choix de d\u00e9coration, simples mais \u00e9l\u00e9gants, pens\u00e9s pour que chacun se sente \u00e0 l’aise d\u00e8s son arriv\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n Dans les chambres, de belles baignoires de bois d\u00e9bordant d’eau thermale nous attendaient. L’h\u00f4tel dispose aussi de bains communs, dont un superbe rotenburo<\/em> (bain en plein air) dans la for\u00eat. Mieux vaut s\u00e9journer au moins deux nuits au Yukemuri no Yado pour en appr\u00e9cier toutes les facettes et se d\u00e9tendre pleinement. Notre d\u00eener sur place a dur\u00e9 deux heures, durant lesquelles se succ\u00e9daient des plats de l\u00e9gumes, de viande et de poisson tous plus raffin\u00e9s les uns que les autres<\/strong>. Chaque groupe est install\u00e9 dans sa propre salle \u00e0 manger privative, offrant un cadre particuli\u00e8rement agr\u00e9able pour partager des discussions autour d’un long repas arros\u00e9 de sak\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Yamagata, notre destination suivante, est une pr\u00e9fecture que l’on pourrait croire sortie d’un livre d’histoire. Le lieu id\u00e9al pour mettre de c\u00f4t\u00e9 son quotidien et s’aventurer dans une autre \u00e9poque, o\u00f9 l’on s’\u00e9claire \u00e0 la lanterne, o\u00f9 les bateliers fredonnent sur la rivi\u00e8re, et o\u00f9 des temples mill\u00e9naires perdus au fin fond de vastes for\u00eats attendent les voyageurs t\u00e9m\u00e9raires.<\/p>\n\n\n\n Notre d\u00e9couverte de Yamagata a commenc\u00e9 par un voyage de 12 kilom\u00e8tres \u00e0 bord d’une embarcation traditionnelle le long du fleuve Mogami<\/a> (\u6700\u4e0a\u5ddd), le septi\u00e8me plus long du Japon. Naviguer au c\u0153ur des couleurs flamboyantes de l’automne qui se d\u00e9ployaient sur les rives tout en \u00e9tant berc\u00e9 par les chants folkloriques des bateliers v\u00eatus de costumes traditionnels fut une exp\u00e9rience particuli\u00e8rement riche en \u00e9motions.<\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s seulement quelques minutes sur les eaux, j’ai compris ce que ressentait le po\u00e8te Basho quand il \u00e9crivit les ha\u00efkus d\u00e9di\u00e9s au fleuve Mogami<\/a> et aux cascades qui s’y jettent.<\/p>\n\n\n\n Bien que la majeure partie du voyage se fasse sur des eaux calmes, l’embarcation traverses par moment quelques rapides \u2013 ce qui ajoute un peu de piment \u00e0 l’exp\u00e9rience ! J’esp\u00e8re avoir l’occasion de revenir en hiver pour pouvoir admirer ces paysages couverts de neige, d’autant plus que j’ai appris que les bateaux sont \u00e9quip\u00e9s de kotatsu<\/a><\/em>, des tables basses japonaises pourvues de chauffage \u00e9lectrique.<\/p>\n\n\n\n On a bien du mal \u00e0 croire que Ginzan Onsen<\/strong><\/a>, l’une des stations thermales les plus photog\u00e9niques du Japon, nich\u00e9e dans les montagnes de la pr\u00e9fecture de Yamagata, fut un jour un site minier. Ginzan Onsen, comme son nom l’indique, fut d’abord une grande mine d’argent aux alentours des ann\u00e9es 1630. Ce n’est qu’\u00e0 partir des ann\u00e9es 1740 qu’on y d\u00e9veloppa des stations thermales. Aujourd’hui encore, la municipalit\u00e9 s’efforce de pr\u00e9server ses magnifiques auberges et de faire vivre les traditions, faisant de Ginzan Onsen l’une des stations thermales les plus appr\u00e9ci\u00e9es du Japon, si ce n’est du monde entier.<\/p>\n\n\n\n La rue principale suit le cours de la rivi\u00e8re Ginzan, le long de laquelle sont align\u00e9s les ryokan<\/em> traditionnels, qui illuminent la rue de leur lumi\u00e8re chaleureuse \u00e0 la tomb\u00e9e du jour. La majorit\u00e9 des visiteurs sont alors de sortie pour une promenade en yukata<\/em>, ce qui rajoute encore un peu de magie \u00e0 l’atmosph\u00e8re de la station thermale. Au bout de la courte rue se trouve une cascade haute de 22 m\u00e8tres, particuli\u00e8rement belle durant l’automne, quand le feuillage des arbres se pare de couleurs flamboyantes.<\/p>\n\n\n\n Fond\u00e9 en 860, le temple Yamadera<\/strong> (\u5c71\u5bfa), qui s’inscrit dans le courant bouddhiste Tendai, est une autre des destinations de la pr\u00e9fecture de Yamagata qui fut visit\u00e9e par Basho. Ce grand po\u00e8te composa alors un ha\u00efku d\u00e9di\u00e9 \u00e0 la tranquillit\u00e9 du site. J’avais d\u00e9j\u00e0 eu l’occasion de visiter le temple principal de Yamadera lors d’un pr\u00e9c\u00e9dent voyage<\/a>, mais j’ai cette fois pu d\u00e9couvrir l’intrigant \u00ab\u00a0Yamadera cach\u00e9\u00a0\u00bb, consid\u00e9r\u00e9 comme le site originel du temple.<\/p>\n\n\n\n Si les visiteurs du temple principal peuvent d\u00e9couvrir des b\u00e2timents de taille modeste mais non moins remarquables, comme le Kaizando, le pavillon d\u00e9di\u00e9 au fondateur du temple, ce Yamadera cach\u00e9 poss\u00e8de une atmosph\u00e8re tr\u00e8s diff\u00e9rente. Ici, on peut d\u00e9couvrir d’immenses formations rocheuses au sein desquelles une porte-torii a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9e<\/strong>. Pour s’y rendre, il faut suivre un chemin de randonn\u00e9e d’une trentaine de minutes qui offre de superbes vues sur les for\u00eats alentour.<\/p>\n\n\n\n C\u0153ur vibrant du Tohoku, la pr\u00e9fecture de Miyagi, abrite la ville dynamique de Sendai (\u4ed9\u53f0\u5e02), tr\u00e8s facile d’acc\u00e8s, \u00e0 seulement 1h30 de Tokyo en Shinkansen. Servant de p\u00f4le pour desservir le reste du Tohoku, la pr\u00e9fecture abrite \u00e9galement nombre de ryokan typiques, avec leurs sources chaudes, ainsi que l’un des plus beaux cadeaux que le Japon fit au reste du monde : la distillerie Nikka Whisky.<\/p>\n\n\n\n Le site de production <\/a>du Nikka Whisky, fond\u00e9 \u00e0 Miyagikyo en 1934, est \u00e9tonnamment accueillant et pittoresque pour une usine. Au c\u0153ur des montagnes et des for\u00eats, l’atmosph\u00e8re qui se d\u00e9gage du lieu nous rend heureux d’avoir fait le d\u00e9placement avant m\u00eame d’avoir savour\u00e9 la moindre goutte de whisky<\/strong>. Le calme qui r\u00e8gne ici n’est pas le fruit du hasard, l’am\u00e9nagement du site suit scrupuleusement les trois r\u00e8gles cr\u00e9\u00e9es pos\u00e9es par son fondateur Masataka Taketsuru<\/a> : pas de poteaux \u00e9lectriques, pas d’abattage d’arbre \u2013 la nature est essentielle \u00e0 l’\u00e9laboration d’un bon whisky \u2013 et des b\u00e2timents de briques.<\/p>\n\n\n\n Les visiteurs peuvent explorer l’enceinte de l’usine en compagnie d’un employ\u00e9, et les explications sont donn\u00e9es de telle sorte que m\u00eame un novice en whisky puisse y trouver un int\u00e9r\u00eat et en apprendre beaucoup sur le processus de brassage et de distillation. L’usine propose \u00e9galement diff\u00e9rentes d\u00e9gustations de whisky, gratuites et payantes, ainsi qu’un atelier de mixologie pendant lequel chacun peut \u00e9laborer (et d\u00e9guster) son propre cocktail sous l\u2019\u0153il d’un sp\u00e9cialiste.<\/p>\n\n\n\n<\/figure>\n\n\n\n
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Aomori : immersion culturelle dans les \u00ab\u00a0for\u00eats bleues\u00a0\u00bb<\/h2>\n\n\n\n
S’initier \u00e0 la conception de lanternes color\u00e9es \u00e0 IRODORI<\/h3>\n\n\n\n
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Hirosaki : d\u00eener raffin\u00e9, art moderne, et pommes juteuses<\/h3>\n\n\n\n
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BUNACO : Un artisanat contemporain et prim\u00e9<\/h3>\n\n\n\n
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KAI Tsugaru : un s\u00e9jour de luxe dans les for\u00eats d’Aomori<\/h3>\n\n\n\n
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Akita : au royaume du riz, des brasseries, et des onsen secrets<\/h2>\n\n\n\n
D\u00e9couvrir le brassage traditionnel dans la brasserie Ando<\/h3>\n\n\n\n
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Yamano : une brasserie pas comme les autres<\/h3>\n\n\n\n
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Go\u00fbter aux sp\u00e9cialit\u00e9s locales d’Akita dans un petit restaurant<\/h3>\n\n\n\n
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D\u00e9corez vos propres assiettes gr\u00e2ce \u00e0 la laque de Kawatsura<\/h3>\n\n\n\n
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Yukemuri no Yado Onsen : un luxe empreint de simplicit\u00e9<\/h3>\n\n\n\n
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Yamagata : une terre de bateliers chanteurs, de temples cach\u00e9s, et d’onsen historiques<\/h2>\n\n\n\n
Le fleuve Mogami, inspiration des po\u00e8tes<\/h3>\n\n\n\n
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Ginzan Onsen : l’une des stations thermales les plus photog\u00e9niques du Japon<\/h3>\n\n\n\n
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Le temple cach\u00e9 de Yamadera<\/h3>\n\n\n\n
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Miyagi : go\u00fbtez \u00e0 un whisky de renomm\u00e9e mondiale et s\u00e9journez dans un village onsen vieux de 600 ans<\/h2>\n\n\n\n
D\u00e9couvrez les secrets du c\u00e9l\u00e8bre Nikka Whisky<\/h3>\n\n\n\n
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Yunushi Ichijo : un ryokan de l’\u00e9poque d’Edo<\/h3>\n\n\n\n