{"id":95969,"date":"2023-02-26T23:25:08","date_gmt":"2023-02-26T14:25:08","guid":{"rendered":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/?p=95969"},"modified":"2023-03-13T21:36:46","modified_gmt":"2023-03-13T12:36:46","slug":"iles-goto-destination-irresistible-japon","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/voyapon.com\/fr\/iles-goto-destination-irresistible-japon\/","title":{"rendered":"Les \u00eeles Goto, une destination de voyage irr\u00e9sistible au Japon"},"content":{"rendered":"\n
Aux alentours du centre g\u00e9ographique de l\u2019\u00eele de Fukue<\/strong> (\u798f\u6c5f), dans l\u2019archipel de Goto, \u00e0 Nagasaki, se trouve une petite \u00e9picerie fr\u00e9quent\u00e9e par les r\u00e9sidents du village rural de Kishiku (\u5c90\u5bbf). Annex\u00e9 \u00e0 cette \u00e9picerie, un caf\u00e9 plus petit encore sert quelques plats et boissons autour d’une poign\u00e9e de tables discr\u00e8tes. Ce caf\u00e9 pourrait passer sous les radars de la plupart des touristes, si ce n’est pour un d\u00e9tail : son milk-shake \u00e0 la fraise.<\/strong> Le lieu a beau \u00eatre isol\u00e9, au milieu de nulle part, il suffit d’\u00e9voquer le caf\u00e9 Yamauchi<\/strong> (\u3084\u307e\u3046\u3061 CAFE) pour faire na\u00eetre l’enthousiasme dans les yeux de n\u2019importe quel habitant du coin, qui proclame aussit\u00f4t son amour pour le fameux milk-shake \u00e0 la fraise du caf\u00e9. Intrigu\u00e9, je me suis rendu en voiture jusqu\u2019au centre rural de l\u2019\u00eele de Fukue, pour faire la lumi\u00e8re sur la l\u00e9gende de ce milk-shake \u00e0 la fraise.<\/p>\n\n\n\n Il existe des destinations qui tentent de vous s\u00e9duire avec des descriptions grandiloquentes : Visitez notre sanctuaire qui remonte \u00e0 la pr\u00e9histoire ! Commandez un caf\u00e9 aupr\u00e8s d\u2019un serveur robot ! Assistez \u00e0 un d\u00e9fil\u00e9 \u00e9lectrique men\u00e9 par un c\u00e9l\u00e8bre rongeur g\u00e9ant !<\/em> Goto n’a besoin de rien de tel. Goto, c’est ce lyc\u00e9en avec qui tout le monde veut \u00eatre ami, justement parce qu\u2019il ne se donne pas des airs de celui trop cool pour \u00eatre approchable. Vous venez \u00e0 Goto parce qu\u2019il vous met \u00e0 l\u2019aise, parce que vous vous sentez bien avec lui, parce qu\u2019il vous permet vraiment de vous d\u00e9tendre<\/a>, ce qui est encore trop rare dans ce monde fou du 21e si\u00e8cle.<\/p>\n\n\n\n Lire aussi : S\u00e9jour d\u2019une nuit dans un temple : h\u00e9bergement et d\u00e9tente \u00e0 Oteragoto dans les \u00eeles Goto<\/a><\/strong><\/p>\n\n\n\n Je m\u2019installe tranquillement dans ma chambre au Serendip Hotel Goto<\/a><\/strong> (\u30bb\u30ec\u30f3\u30c7\u30a3\u30c3\u30d7\u30db\u30c6\u30eb\u4e94\u5cf6). C\u2019est la premi\u00e8re fois que je loge ici, et je suis agr\u00e9ablement surpris par le confort du lit et par le petit d\u00e9jeuner sain et d\u00e9licieux accompagn\u00e9 d\u2019un caf\u00e9 au lait<\/strong> qui m’attend au rez-de-chauss\u00e9e. Le hall d’entr\u00e9e vibre au son des discussions tranquilles des clients, mais aussi des habitants du coin qui viennent dans le caf\u00e9 de l’h\u00f4tel durant la journ\u00e9e pour s’en servir d’espace de coworking. Il y r\u00e8gne une ambiance conviviale propice au travail, mais j’\u00e9tais ici pour partir \u00e0 la d\u00e9couverte de l’\u00eele et je n’avais que quelques jours pour accomplir ma mission. Qui consistait \u00e0 ne rien faire. Je n’avais aucun autre objectif que de me plonger dans le quotidien des \u00eeles Goto, afin de vous raconter mon exp\u00e9rience \u00e0 mon retour.<\/p>\n\n\n\n Lire aussi : D\u00e9couverte des trois \u00eeles de la ville de Goto : Hisaka, Naru et Fukue<\/strong><\/a><\/p>\n\n\n\n En descendant le long de la route 49, poursuivant votre route au-del\u00e0 de l\u2019a\u00e9roport de Goto Tsubaki, le long de la c\u00f4te, en d\u00e9passant le nouvel h\u00f4tel Colorit et la plage de Koujushi (\u9999\u73e0\u5b50\u6d77\u6c34\u6d74\u5834) digne d’une carte postale, o\u00f9 vous pourriez apercevoir le professeur de yoga Ume-chan en train d’animer un cours au petit matin, vous arriverez enfin \u00e0 Tomie<\/strong> (\u5bcc\u6c5f). En cours de route, vous serez saisis par la beaut\u00e9 des eaux bleues de l’oc\u00e9an qui clapotent doucement sur le rivage, au large desquelles des groupes de surfeurs naviguent parfois sur leurs SUP (stand-up paddleboard).<\/p>\n\n\n\n Faire du camping au Sansan Tomie Campground<\/a><\/strong> (\u3055\u3093\u3055\u3093\u5bcc\u6c5f\u30ad\u30e3\u30f3\u30d7\u6751<\/a>) est l’une des raisons qui poussent les visiteurs \u00e0 se rendre \u00e0 Tomie. Vous pouvez y monter votre tente pour dormir sous les \u00e9toiles, ou louer un bungalow et dormir sous un toit, ce qui ne vous emp\u00eachera pas de contempler le ciel \u00e9toil\u00e9 depuis la terrasse jusqu\u2019\u00e0 tard la nuit.<\/p>\n\n\n\n Pendant la journ\u00e9e, je me prom\u00e8ne le long de la c\u00f4te, depuis les murs de pierre \u00e9rig\u00e9s dans l’eau pour y pi\u00e9ger poissons et crustac\u00e9s \u00e0 mar\u00e9e basse, jusqu\u2019\u00e0 une plage au sable d\u2019un blanc \u00e9blouissant qui se fond dans la baie turquoise, domin\u00e9e par le mont Onidake qui se d\u00e9tache sur l\u2019horizon. Partout o\u00f9 ailleurs dans le monde, cette plage serait envahie de touristes couverts de lotion solaire en train de se pr\u00e9lasser sous les rayons de soleil, mais ici \u00e0 Goto, seul un p\u00e9cheur se tenait au loin sur les rochers.<\/p>\n\n\n\n Si vous faites du camping \u00e0 Tomie, vous partirez sans doute \u00e0 la recherche de bons produits \u00e0 faire cuire au barbecue. En vous promenant dans le village, vous pourriez passer devant certains des meilleures boucheries dans lesquelles vous aurez l’occasion d’entrer. Nikukatsu<\/strong> (\u30cb\u30af\u52dd) est un boucher local, sp\u00e9cialis\u00e9 dans des pi\u00e8ces de b\u0153uf Goto wagyu<\/em>, un b\u0153uf \u00e9lev\u00e9 sur les \u00eeles Goto<\/strong>. Plusieurs restaurants de viande grill\u00e9e yakiniku<\/em> de l’archipel servent ce d\u00e9licieux wagyu<\/em> de Goto, mais Nikukatsu vous propose des morceaux que vous aurez bien du mal \u00e0 trouver ailleurs.<\/p>\n\n\n\n \u00c0 notre arriv\u00e9e, le propri\u00e9taire de la boutique est justement en train de couper la viande, c\u2019est donc son fils qui vient nous accueillir. Il nous pr\u00e9sente les diff\u00e9rents morceaux de b\u0153uf, en expliquant que la viande vient de plusieurs fermes des \u00eeles Goto. D\u2019apr\u00e8s les photos et coupures de journaux affich\u00e9es au mur, son fr\u00e8re a couru l’Enoden, la fameuse course japonaise de longue distance suivie par la quasi-totalit\u00e9 du pays le jour du Nouvel An. Sa s\u0153ur \u00e9tait, elle aussi, une coureuse de longue distance. Mais lui est boucher. Il a toujours voulu reprendre l’activit\u00e9 familiale, fier de leurs produits.<\/p>\n\n\n\n Ainsi, il passe un coup d\u2019\u0153il sur la s\u00e9lection du jour, choisit les meilleurs morceaux, et dispara\u00eet dans les coulisses. Il r\u00e9appara\u00eet au bout de quelques minutes avec une assiette de wagyu<\/em> fraichement grill\u00e9 qu\u2019il nous invite \u00e0 d\u00e9guster. Nous go\u00fbtons au \u00ab zabuton \u00bb, dont le nom fait r\u00e9f\u00e9rence au coussin japonais que l’on utilise pour s’assoir dans une pi\u00e8ce de tatami. Gr\u00e2ce \u00e0 la marbrure parfaitement \u00e9quilibr\u00e9e de la viande, chaque morceau est aussi souple qu\u2019un coussin qui fond sur la langue.<\/p>\n\n\n\n Si vous arrivez \u00e0 Nikukatsu de bonne heure, profitez-en pour go\u00fbter \u00e0 leur plat \u00e9ponyme, une c\u00f4telette de b\u0153uf, hach\u00e9e et frite en beignet, qui a tellement de succ\u00e8s que les habitants de l\u2019\u00eele viennent en nombre, \u00e9puisant le stock en quelques heures<\/strong> tous les jours ou presque. Je reviendrai sans doute \u00e0 Nikukatsu un jour, je ne doute pas que cette boutique sera toujours l\u00e0, \u00e0 m’attendre, peut-\u00eatre sous la direction d\u2019une nouvelle g\u00e9n\u00e9ration.<\/p>\n\n\n\n Le temple Myosen-ji<\/strong> (\u5999\u6cc9\u5bfa<\/a>) se dresse au pied d\u2019une petite montagne \u00e0 l\u2019extr\u00e9mit\u00e9 de Tomie. En sonnant \u00e0 la porte, on entend des pas vifs et l\u00e9gers s’empressant de venir pour nous ouvrir. Une femme d\u2019une soixante-dizaine d\u2019ann\u00e9es nous accueille d\u2019un sourire chaleureux. Autrefois, son mari \u00e9tait le pr\u00eatre principal du temple, mais depuis sa mort c\u2019est elle qui s\u2019occupe du lieu, aid\u00e9e de son fils et de sa belle-fille. Elle m\u2019invite \u00e0 visiter le site, mais m’explique que le b\u00e2timent principal du temple, qui \u00e9tait d’une grande beaut\u00e9, fut d\u00e9truit lors d’un incendie dix ans au paravent, \u00e0 cause d’un feu d\u00e9clench\u00e9 par un probl\u00e8me \u00e9lectrique provoqu\u00e9 par des rongeurs. Malgr\u00e9 tout, le lieu est tranquille, d\u00e9sert, propice \u00e0 l\u2019introspection tout en offrant une forme de r\u00e9confort. Un ancien bosquet de bambou oscille dans le vent, au-dessus de statues de pierre arborant des expressions solennelles. Respirez.<\/p>\n\n\n\n Plus tard, la femme du pr\u00eatre nous sert une tasse de th\u00e9 vert accompagn\u00e9 de p\u00e2tisseries japonaises wagashi<\/em>. Nous discutons un peu de la danse ; il se trouve qu\u2019elle m\u00e8ne un groupe de danse traditionnelle bouddhiste qui donne des repr\u00e9sentations \u00e0 Goto et parfois ailleurs \u00e0 Kyushu. J\u2019aurais d\u00fb deviner les pas \u00e9l\u00e9gants d\u2019une danseuse en l\u2019entendant venir nous ouvrir. \u00ab\u2009La prochaine fois, nous dit-elle, venez assister \u00e0 notre r\u00e9p\u00e9tition de danse, ici au temple.\u2009\u00bb <\/em>Oui, tr\u00e8s volontiers.<\/p>\n\n\n\n Le lendemain, nous rejoignons notre guide aux environs de Miiraku<\/strong> (\u4e09\u4e95\u697d), dans le nord-ouest de l\u2019\u00eele de Fukue. Comme notre voyage sur l\u2019\u00eele de Sagano avait d\u00fb \u00eatre annul\u00e9 \u00e0 cause d’une mer inhabituellement agit\u00e9e, notre guide nous propose de visiter Miiraku, o\u00f9 il a lui-m\u00eame a grandi. Premier arr\u00eat : l\u2019observatoire de Shirodake<\/strong> (\u57ce\u5cb3\u5c55\u671b\u53f0<\/a>) qui surplombe la magnifique baie de Shiraishiura (\u767d\u77f3\u6d66).<\/p>\n\n\n\n De l\u00e0, nous roulons vers la c\u00f4te nord-ouest, o\u00f9 de fortes rafales de vent fa\u00e7onnent de grosses vagues blanches qui s\u2019\u00e9crasent sans rel\u00e2che sur le rivage, nous faisant prendre conscience des dangers qui peuvent survenir en mer. D\u2019apr\u00e8s la l\u00e9gende, c\u2019est d\u2019ici que le moine japonais Kukai<\/a> (\u7a7a\u6d77) est parti en voyage vers la Chine en 804 pour ramener au Japon le bouddhisme Shingon. \u00c9tant donn\u00e9 le r\u00f4le majeur que jouait le port de Goto dans les voyages entre la Chine et le Japon durant la dynastie Tang, il est fort possible que ce f\u00fbt le cas. Que la l\u00e9gende rejoigne les faits ou non, une statue de Kukai y est \u00e9rig\u00e9e, sous les traits d’un homme d\u00e9termin\u00e9, debout et alerte, un b\u00e2ton shakujo<\/em> dans une main et un chapelet dans l\u2019autre. Il est certain que Kukai est retourn\u00e9 ici apr\u00e8s son s\u00e9jour en Chine, influen\u00e7ant les pratiques de plusieurs grands temples de Fukue.<\/p>\n\n\n\n Apr\u00e8s avoir pass\u00e9 la matin\u00e9e \u00e0 d\u00e9couvrir l\u2019histoire de Miiraku et \u00e0 admirer les magnifiques paysages de la c\u00f4te, mon ventre me rappelle qu’il est temps de d\u00e9jeuner. Notre changement d\u2019itin\u00e9raire soudain nous laisse sans plans pour le repas du midi, mais notre guide a une id\u00e9e. Il conna\u00eet un bon restaurant de Nagasaki champon<\/em>, un des meilleurs sur l\u2019\u00eele, selon lui. Quand on pr\u00e9tend conna\u00eetre la meilleure pizzeria de Chicago, on a plut\u00f4t int\u00e9r\u00eat \u00e0 savoir ce qu’on dit. \u00ab\u2009Il y a g\u00e9n\u00e9ralement une longue file d’attente \u00e0 l’heure du d\u00e9jeuner, nous explique-t-il, mais je vais r\u00e9server une table pour qu’on puisse y manger.\u2009\u00bb Un restaurant de nouilles sur une petite \u00eele, en pleine campagne, qui n\u00e9cessite une r\u00e9servation ? Plus besoin de me convaincre, j\u2019y crois.<\/p>\n\n\n\n Le champon<\/em> est un plat de nouilles originaire de Chine<\/strong>, qui jouit d’une grande popularit\u00e9 \u00e0 Goto (et plus g\u00e9n\u00e9ralement dans l’ensemble de la pr\u00e9fecture de Nagasaki), ce qui n’a rien de surprenant \u00e9tant donn\u00e9 les relations historiques que la r\u00e9gion entretient avec la Chine. \u00c0 la diff\u00e9rence des ramen<\/em>, que l’on pr\u00e9pare en ajoutant les nouilles cuites dans le bouillon, les nouilles du champon<\/em> sont cuites directement dans le bouillon, absorbant toutes ses saveurs. Ce plat consistant, con\u00e7ut pour nourrir les travailleurs au cours de leurs longues journ\u00e9es de travail, est amplement suffisant pour me rassasier, moi qui ne fait que fl\u00e2ner autour des \u00eeles pour observer la vie quotidienne des habitants de Goto.<\/p>\n\n\n\n Ce soir-l\u00e0, je me rends dans un sunaku<\/em>, un lieu propre \u00e0 la vie sociale des Japonais. La plupart des sunaku<\/em> ressemblent \u00e0 ces bars o\u00f9 tout le monde conna\u00eet votre nom, mais avec le karaok\u00e9 en suppl\u00e9ment. Il doit exister quelque part une r\u00e8gle tacite qui dit qu’un sunaku<\/em> se doit de proposer du karaok\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Comme je ne suis pas un habitu\u00e9 du sunaku<\/em> en question, mon ami qui y travaille \u00e0 mi-temps me pr\u00e9sente aux habitu\u00e9s. On me pr\u00e9sente comme journaliste am\u00e9ricain venu \u00e0 Goto pour raconter mon exp\u00e9rience \u00e0 des voyageurs anglophones. Il n’en faut pas plus pour susciter l\u2019int\u00e9r\u00eat d\u2019un des clients, qui se l\u00e8ve et s\u2019approche de moi en souriant. Il d\u00e9clare au barman qu\u2019il m\u2019offre mon premier verre et me tend une tasse de shochu<\/em>, l\u2019\u00e9quivalent japonais de la vodka.<\/p>\n\n\n\n Tradition japonaise oblige, il me pr\u00e9sente sa carte de visite. Il s’agit du pr\u00e9sident d\u2019une grande entreprise qui si\u00e8ge \u00e0 Goto. Bien qu’il ait bu quelques verres et qu’il ne parle quasiment pas anglais, il tente de communiquer avec moi sur un sujet qui semble avoir une grande importance \u00e0 ses yeux. Je m\u2019efforce de comprendre ce qu\u2019il veut dire pendant quelques minutes, jusqu\u2019\u00e0 ce qu\u2019il se redresse et me montre la paume de sa main droite, ses quatre doigts en forme de \u00ab V \u00bb. \u00c7a y est, j\u2019ai compris : il est fan de Star Trek et particuli\u00e8rement de Mr. Spock. Je lui rends le salut vulcain, en ajoutant \u00ab Live long and prosper !<\/em> \u00bb. Il me gratifie d’un grand sourire, puis \u00e9clate de rire et remplit mon verre avec une nouvelle dose de shochu<\/em>.<\/p>\n\n\n\n Will Liew a grandi \u00e0 New York, mais la vie l\u2019a men\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 Goto. Sa passion pour cette \u00eele pourrait laisser croire qu\u2019il est n\u00e9 ici, mais comme beaucoup de ceux qui s’installent \u00e0 Goto, il est d’abord venu ici en tant que touriste et a fini par tomber amoureux de l’archipel. \u00c0 pr\u00e9sent, Will est le seul guide anglophone \u00e0 proposer des visites guid\u00e9es des \u00eeles Goto \u00e0 v\u00e9lo<\/a><\/strong>.<\/p>\n\n\n\n La diversit\u00e9 des routes de Goto se pr\u00eate merveilleusement bien au cyclisme. Que vous aimiez filer \u00e0 toute vitesse sur votre v\u00e9lo de route, ou que vous pr\u00e9f\u00e9riez vous aventurer sur des chemins accident\u00e9s en VTT, Will conna\u00eetra un circuit qui r\u00e9pondra \u00e0 vos attentes. Pour ma part, j’ai demand\u00e9 \u00e0 Will le parcours \u00ab\u00a0m\u00e9nageons mes articulations rouill\u00e9es\u00a0\u00bb, et il m’a fait parcourir la r\u00e9gion d’Abunze, compos\u00e9e d’anciennes coul\u00e9es de lave relativement plates, jusqu’\u00e0 une grotte volcanique offrant une vue imprenable sur la mer de Chine orientale.<\/p>\n\n\n\n Nous roulons \u00e0 travers des champs fertiles o\u00f9 poussent des l\u00e9gumes d\u2019hiver, face \u00e0 l’impressionnant mont Onidake qui se d\u00e9tache au loin. Enfin, nous arrivons \u00e0 l’or\u00e9e d’un bosquet dissimulant un chemin qui descend vers le rivage, jusqu\u2019\u00e0 la grotte de lave. C\u2019est ici que les habitants les plus \u00e2g\u00e9s venaient jouer lorsqu’ils \u00e9taient petits, mais le lieu est d\u00e9laiss\u00e9 par les enfants d\u2019aujourd\u2019hui qui pr\u00e9f\u00e8rent explorer les mondes virtuels des jeux vid\u00e9o.<\/p>\n\n\n\n Confortablement install\u00e9s \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de la grotte, berc\u00e9s par le murmure des vagues, Will nous pr\u00e9pare du caf\u00e9 et des kankoromochi<\/em> grill\u00e9s, une collation locale faite de pommes de terre cultiv\u00e9es sur l\u2019\u00eele. Puis il partage avec nous sa passion pour Goto et pour la gentillesse des habitants. Il nous explique comment il souhaite partager son amour pour le cyclisme en organisant davantage de circuits guid\u00e9s autour des \u00eeles Goto, et m\u00eame sur Kyushu, o\u00f9 il a r\u00e9cemment pass\u00e9 un mois \u00e0 explorer diff\u00e9rentes possibilit\u00e9s de parcours.<\/p>\n\n\n\n En discutant avec Will, je reconnais en lui les m\u00eames qualit\u00e9s pr\u00e9sentes chez beaucoup d\u2019autres entrepreneurs que j\u2019ai rencontr\u00e9s lors de mes visites \u00e0 Goto. L\u2019archipel de Goto est autosuffisant : sur ces \u00eeles, on peut cultiver, \u00e9lever ou p\u00eacher toute la nourriture dont les habitants ont besoin. Si Goto devenait un jour une nation ind\u00e9pendante, les \u00eeles ne manqueraient de rien.<\/p>\n\n\n\n R\u00e9servez votre visite guid\u00e9e \u00e0 v\u00e9lo<\/strong> avec Will sur Wondertrunk<\/a><\/p>\n\n\n\n Mais les entrepreneurs de Goto veulent partager ces \u00eeles avec d\u2019autres, car ils sont persuad\u00e9s qu’il se trouve quelque chose sur ces \u00eeles qui gagnerait \u00e0 \u00eatre connu de tous, au-del\u00e0 de leurs paysages de r\u00eave, de leur histoire bouddhiste et chr\u00e9tienne<\/a>, et de leurs innombrables sp\u00e9cialit\u00e9s locales. Ce qui nous attire \u00e0 Goto est aussi bien tangible qu\u2019intangible : la bienveillance et la simplicit\u00e9 des habitants, leur fa\u00e7on d’accueillir les visiteurs non pas comme de potentiels clients, mais comme des amis. On le voit dans leurs yeux brillants accompagn\u00e9s d\u2019un sourire g\u00e9n\u00e9reux, on l’entend dans la chaleur de leurs salutations.<\/p>\n\n\n\n Une fois rentr\u00e9 \u00e0 l\u2019h\u00f4tel Serendip, je repense \u00e0 mes quelques jours \u00e0 Goto. Comment puis-je exprimer combien les \u00eeles me tiennent \u00e0 c\u0153ur ? Pris s\u00e9par\u00e9ment, ces moments de vie quotidienne ne suffisent peut-\u00eatre pas \u00e0 vous convaincre de visiter l’archipel. Mais mettez ces moments bout \u00e0 bout, ajoutez-y la passion et la g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9 des gens de Goto, et vous d\u00e9couvrirez une destination extraordinaire, un lieu dont il est impossible d’ignorer la magie. Et si mes mots n’ont pas de prise sur vous, il reste toujours le caf\u00e9 Yamauchi.<\/p>\n\n\n\n Allez-y au moins pour le milk-shake \u00e0 la fraise.<\/p>\n\n\n\nLes \u00eeles Goto : cool sans chercher \u00e0 \u00eatre cool<\/h2>\n\n\n\n
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L’authenticit\u00e9 de la vie quotidienne \u00e0 Tomie<\/h2>\n\n\n\n
Dormir sous les \u00e9toiles au camping Sansan Tomie<\/h3>\n\n\n\n
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Acheter de quoi cuisiner son barbecue \u00e0 Nikukatsu<\/h3>\n\n\n\n
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R\u00e9confort et introspection au temple Myosen-ji<\/h3>\n\n\n\n
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Kukai, Champon et Mr. Spock<\/h2>\n\n\n\n
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Une balade \u00e0 v\u00e9lo tr\u00e8s zen sur les \u00eeles Goto<\/h2>\n\n\n\n
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Comment se rendre aux \u00eeles Goto<\/h2>\n\n\n\n