M\u00e9lange des influences entre ce sanctuaire et la b\u00e2tisse de style occidentale.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\nKobe fut l’un des cinq ports ouverts au commerce international \u00e0 partir du 1er janvier 1868<\/strong>, avec une particularit\u00e9 que ne poss\u00e9daient pas les autres : les r\u00e9sidents \u00e9trangers pouvaient vivre au contact des locaux<\/strong>, partageant les m\u00eames quartiers. La colline en face du port fut rapidement investie par les repr\u00e9sentants des diff\u00e9rents \u00c9tats ou les directeurs de firmes importantes, qui y firent construire de belles demeures dans des styles occidentaux. Celles-ci sont toujours l\u00e0, ce qui surprend dans une ville japonaise.<\/p>\n\n\n\nLe quartier de Kitano est aujourd’hui synonyme de cet h\u00e9ritage international<\/strong>, entre belles maisons de ma\u00eetre \u2013 dont beaucoup se visitent \u2013, \u00e9glises et boutiques \u00e9l\u00e9gantes. La vue, elle, a bien chang\u00e9, car la ville s’est d\u00e9velopp\u00e9e sur l’oc\u00e9an, s’avan\u00e7ant au fur et \u00e0 mesure des am\u00e9nagements artificiels. Toujours r\u00e9sidentiel, le secteur est appr\u00e9ci\u00e9 des locaux et des voyageurs qui peuvent y trouver une atmosph\u00e8re tr\u00e8s exotique pour le Japon.<\/p>\n\n\n\nLa maison Moegi, joyau du quartier<\/h3>\n\n\n\n La maison Moegi fut d’abord la r\u00e9sidence priv\u00e9e du consul g\u00e9n\u00e9ral des Etats-Unis, \u00e0 partir de sa construction mais pour seulement quelques ann\u00e9es. Elle appartient \u00e0 un descendant du pr\u00e9sident de la soci\u00e9t\u00e9 des chemins de fer de Kobe, qui la pr\u00eate \u00e0 la ville de Kobe pour la rendre accessible au public. Class\u00e9e au niveau national depuis 1980, elle est l’une des demeures les plus iconiques de Kitano Ijinkan-gai<\/strong>, le quartier \u00e9tranger des hauteurs de Kobe.<\/p>\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\nLe terme Moegi \u00e9voque la couleur vert olive qui caract\u00e9rise cette belle maison de bois de deux niveaux. Ses pi\u00e8ces \u00e9voquent aujourd’hui le souvenir \u00e9l\u00e9gant des r\u00e9sidents occidentaux, entre mobilier d’\u00e9poque, \u0153uvres d’art europ\u00e9ennes et grandes fen\u00eatres lumineuses. Le corridor ext\u00e9rieur du second, qui n’est autre qu’un balcon ferm\u00e9, est l’un des \u00e9l\u00e9ments les plus connus de la maison, dont la vue permettait au consul de facilement surveiller l’activit\u00e9 portuaire et l’arriv\u00e9e des navires.<\/p>\n\n\n\n
Les succulents gyozas de Ganso Gyoza-en<\/h2>\n\n\n\n J’en ai encore l’eau \u00e0 la bouche, tellement l’exp\u00e9rience culinaire v\u00e9cue dans ce restaurant de Chinatown, de retour dans le plein centre-ville, constitue l’un des mes meilleurs souvenirs culinaires. J’ai souvent eux l’occasion de manger des gyozas mais ceux-l\u00e0 d\u00e9passent tout ce que j’avais connu jusque-l\u00e0<\/strong>, malgr\u00e9 la simplicit\u00e9 de la carte et le tarif tr\u00e8s bon march\u00e9.<\/p>\n\n\n\n
Cette devanture cache de succulents gyozas.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\nDes gyozas frits et une sauce au miso ?!<\/h3>\n\n\n\n Les gyozas sont un type de ravioli en forme de chausson, initialement originaire de Chine et qui a rejoint les basiques de la gastronomie nippone depuis plus d’un si\u00e8cle. Une p\u00e2te \u00e0 base de farine de bl\u00e9 enveloppe une farce en g\u00e9n\u00e9ral \u00e0 base de porc. Les Japonais font griller \u00e0 la po\u00eale ces ravioli<\/strong>, ce qui surprend toujours les voyageurs chinois, plus habitu\u00e9s \u00e0 la cuisson vapeur ou bouillis. Kobe, l’un des premiers ports ouverts aux influences \u00e9trang\u00e8res, fut l’un des points d’entr\u00e9e de cette sp\u00e9cialit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n <\/figure>\n\n\n\nLes Japonais d\u00e9gustent habituellement les gyozas tels quels, avec simplement un peu de vinaigre parfois relev\u00e9 d’un trait d’huile piment\u00e9e. Mais l’habitude est diff\u00e9rente \u00e0 Kobe, o\u00f9 l’on privil\u00e9gie une sauce \u00e0 base de miso, la p\u00e2te de soja ferment\u00e9e. Plusieurs restaurants du quartier chinois de la ville permettent de go\u00fbter ces raviolis et la sauce qui va avec, dont Ganso Gyoza-en, un \u00e9tablissement ouvert en 1951 et qui a jou\u00e9 un r\u00f4le actif dans l’histoire des gyozas.<\/p>\n\n\n\n
Atelier gyoza chez Ganso Gyoza-en<\/h3>\n\n\n\n Le voyage de Ganso Gyoza-en<\/a> commence en 1951 quand le fondateur Yoshio Korosue ouvre son comptoir \u00e0 Kobe. Ce restaurateur natif d’Okayama a pass\u00e9 plusieurs ann\u00e9es en Chine, en Mandchourie, avant guerre, o\u00f9 il tenait un \u00e9tablissement \u00e0 la client\u00e8le principalement japonaise. De retour dans son pays, il d\u00e9sesp\u00e8re de ne pas trouver de restaurants servant des raviolis comme il avait l’habitude d’en d\u00e9guster de l’autre c\u00f4t\u00e9 de la mer, ce qui le motive \u00e0 ouvrir le sien.<\/p>\n\n\n\n
Toru Korosue est la troisi\u00e8me g\u00e9n\u00e9ration \u00e0 conna\u00eetre la recette secr\u00e8te de la suace au miso.<\/figcaption><\/figure><\/div>\n\n\nYoshio Korosue est l’un des premiers \u00e0 servir des gyozas \u00e0 Kobe, et il est celui qui a eu le premier l’id\u00e9e de les accommoder avec une sauce au miso \u2013 sauce originale dont la composition est aujourd’hui encore transmise uniquement au sein de la famille. C’est d\u00e9sormais son petit-fils Toru, et le fils de celui-ci, Rintaro, qui entretiennent l’histoire familiale<\/strong>. La carte est d’une simplicit\u00e9 gourmande\u00a0: gyozas classiques (qui contiennent 10% de b\u0153uf de Kobe), gyozas v\u00e9g\u00e9tariens et gyoza 100% b\u0153uf de Kobe<\/strong>. Parmi les secrets du restaurant\u00a0: l’utilisation d’huile d’arachide pour la cuisson dans l’immense po\u00eale vieille de 70 ans.<\/p>\n\n\n\nD\u00e9cidemment, je ne regretterai jamais une escapade \u00e0 Kobe tant la cit\u00e9 du Kansai est riche en d\u00e9couvertes.<\/p>\n\n\n\n
Kobe est tr\u00e8s facile d\u2019acc\u00e8s en shinkansen<\/em> depuis Tokyo (2h40) ou en train JR qui permet de se rendre au centre de Kobe en 20 minutes depuis Osaka. La circulation en ville est ensuite assez simple avec les lignes de m\u00e9tro et le train local, voire \u00e0 pied pour l\u2019essentiel des sites pr\u00e9sent\u00e9s dans cet article (\u00e0 l\u2019exception de Ganzo Gyoza-en, situ\u00e9 dans le quartier chinois).<\/p>\n\n\n\n