Article réalisé en partenariat avec l’Association Touristique de la Ville de Fujisawa
Située à 1h de Tokyo, la ville de Fujisawa abrite un musée dédié aux Ukiyo-e ou estampes. Non seulement sa collection vaut le détour, mais en plus l’accès au musée est gratuit ! Quand vous arrivez devant le bâtiment où se trouve le musée, entrez et prenez l’ascenseur jusqu’au 7e étage.
Indications à l’entrée du bâtiment et à l’entrée du musée.
Les 53 stations du Tōkaidō
La première partie du musée est dédiée à cette fameuse série. Et pour cause, cette célèbre route reliant Edo (capitale du shogun) à Kyoto (capitale impériale) passe par Fujisawa !
Pendant la période Edo, un marché aux poissons se tenait à proximité du pont Nihonbashi, première des 53 stations de la route du Tōkaidō. On voit un faucon voler une bonite à un homme. Artiste : Utagawa Yoshikazu.
La route du Tōkaidō
La route du Tōkaidō, reliant Edo à Kyoto en passant par le littoral, représente une distance d’environ 500 kilomètres. Tracée au 11e siècle, elle ne commence à être régulièrement empruntée qu’à partir de 1603, date à laquelle le pouvoir central s’installe à Edo. C’est l’une des cinq routes pour rejoindre Edo. Les voyageurs mettaient à peu près deux semaines à la parcourir, la plupart du temps à pied.
La 6e station est la ville de Fujisawa, que l’on reconnaît notamment au temple Yugyo-ji dont on aperçoit les toits au fond. Les personnages jouant ensemble au premier plan sont Oguri-Hangan, la princesse Terute et Onikage (à la tête de cheval), tous des figures légendaires rattachées à Fujisawa. Artiste : Utagawa Yoshikazu.
La route du Tōkaidō par Hiroshige
La célèbre œuvre d’Hiroshige s’inscrit dans la tradition des meisho ki, les guides de voyage de « lieux célèbres ». Surfant sur le succès du Tōkaidō meishoki, Hiroshige propose sa série des 53 stations du Tōkaidō d’Hiroshige. Celle-ci rencontre un vif succès et propulse Hiroshige au rang des artistes d’Ukiyo-e les plus populaires de l’ère Edo. La série est tirée à plus de 10 000 exemplaires !
Une autre version de la 6e station « Fujisawa-shuku » des Cinquante-trois Stations du Tōkaidō. Artiste : Utagawa Hiroshige.
L’espace Fujisawa
Appuyez sur la touche « anglais » sous l’écran, asseyez-vous confortablement sur l’une des banquettes, c’est parti pour quelques minutes de vidéo ! Ce reportage met en miroir les lieux de la préfecture de Fujisawa représentés dans les estampes et leur version actuelle. C’est ludique et intéressant. À la fin, le visiteur est invité à se rendre sur ces lieux cités, tous situés dans les environs du musée.
Lieux de Fujisawa régulièrement représentés dans les estampes.
L’espace Enoshima
Il faut savoir que pendant la période Edo, l’île d’Enoshima était l’un des lieux de pèlerinage les plus populaires ! Il n’est pas étonnant de la retrouver dans de nombreuses estampes. Cette section regroupe les travaux de Maîtres inspirés par l’île.
Femmes en pèlerinage vers l’île d’Enoshima. Artiste : Utagawa Kunisada.
L’espace des expositions spéciales
Cette pièce accueille des expositions temporaires sur divers sujets liés aux estampes. Lorsque je m’y suis rendue, on pouvait y admirer divers plateaux de sugoroku, un jeu populaire de la période Edo. Ce jeu était imprimé à la manière des estampes sur une grande feuille que l’on roulait et que l’on emmenait avec soi pour se divertir sur la route du pèlerinage. La plupart des Maîtres ayant proposé leur version du sugoroku, ces planches de jeu sont aujourd’hui de formidables pièces d’art. Ce sont aussi des témoins des modes de l’époque : certains représentent des acteurs de kabuki, d’autre des scènes de la vie quotidienne, d’autres encore illustrent des légendes célèbres de l’époque.
Plateau de jeu de Sugoroku – Thème : perambulation le long de la route du Tōkaidō, chaque case représente l’une des fameuses 53 stations. Format : 53,4 × 74,8 cm. Artiste : Utagawa Hiroshige
L’espace ludique
Des écrans sont à disposition pour zoomer sur certaines estampes et en apprendre plus sur les scènes qu’elles représentent (en japonais seulement). On peut aussi feuilleter des livres et des magazines dédiés aux estampes. Une petite exposition complémentaire décompose les étapes de fabrication d’une estampe : gravure du bois, application des couleurs, finalisation. Quelques objets d’époque complètent l’explication. Les visiteurs qui le souhaitent peuvent aussi s’essayer à la gravure ou l’impression d’estampes à travers les ateliers et autres événements régulièrement organisés par les lieux (plus d’informations sur le site …).
Informations pratiques
- Entrée gratuite.
- Ouvert de 10h à 19h (dernière admission 18h30).
- Fermé le lundi et pendant les vacances du Nouvel An.
Accès
- À cinq minutes à pied de la gare JR Tsujido (sortie Nord)
- À une minute à pied de l’arrêt de bus Kandai Koen-mae
Parking gratuit pour les vélos (150 places), pas de parking pour les voitures
Site internet : http://fujisawa-ukiyoekan.net/en/index.html
Vous prévoyez de vous rendre au musée avant le 19 février ? Pourquoi ne pas poursuivre votre visite avec le temple Yugyo-ji et les illuminations d’Enoshima ?
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