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Les samouraïs représentaient autrefois la caste sociale la plus haute du Japon. Des blockbusters hollywoodiens à l’équipe nationale de football (les Samurai Blue), le mythe de ces guerriers féodaux fascine toujours. Au sommet de leur statut social au Moyen-Âge, ils vivaient leur quotidien intégrés à la noblesse militaire du Japon.

De nos jours, ce que l’on retient de l’époque des samouraïs reste du domaine du symbole : les armures, les katanas ou encore les représentations de combats célèbres… Bien que la plupart aient été détruites, certaines résidences de samouraïs datant de la période Edo (1603-1868) ont, par chance, été préservées et sont aujourd’hui ouvertes au public.

Ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Suivant le système de caste, les résidences de samouraïs étaient isolées dans des quartiers distincts : le plus souvent dans les secteurs les plus convoités des villes fortifiées, bien loin des marchands, artisans et agriculteurs. C’est dans la préfecture d’Oita, au sud de l’archipel, que l’on trouve une grande concentration de ces nobles résidences. C’est une destination de choix pour tous les mordus d’Histoire. Oita est l’une des préfectures-hôtes de la Coupe du Monde de Rugby 2019, il serait dommage de ne pas profiter de cette opportunité pour visiter ces villes et découvrir l’un des berceaux de la culture samouraï au Japon. Ces habitations sont le reflet du mode de vie privilégié et luxueux dont cette classe sociale jouissait à son apogée.

Une promenade dans Kitsuki, haut lieu de la culture samouraï

La ville de Kitsuki, située sur la côte sud de la péninsule de Kunisaki, est probablement l’une des destinations les plus célèbres pour les passionnés d’Histoire du Japon, et plus précisément celle des samouraïs. Pendant la période Edo, Kitsuki devient le centre névralgique des activités commerciales, culturelles mais également politiques de la région. Ses terres abritaient un daimyo (seigneur féodal) et son château, aujourd’hui surnommé « le plus petit château du Japon » a été reconstruit à l’identique. Il s’élève à l’aplomb d’une falaise haute de 30m qui surplombe la baie de Kitsuki.

Kitsuki, ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Sur les hauteurs de Kitsuki, deux quartiers dans lesquels vivaient les samouraïs ont été préservés : Kita-dai, au nord de la ville, et Minami-dai, au sud. Les chemins pavés, les édifices de style Edo, et les ruelles pentues qui conduisent jusqu’aux quartiers les plus élevés de la ville, créent une ambiance historique. Dans ce dédale de ruelles, Suya-no-saka, littéralement « la ruelle du vinaigre », tient son nom actuel du commerce de cette denrée. Elle est aujourd’hui populaire car très photogénique pour ceux qui viennent y poser, vêtus d’un kimono ou d’un yukata (kimono d’été).

Kitsuki, ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

La résidence Noumi, avec ses panneaux de bois sombre, ses shoji traditionnels (portes coulissantes en papier de riz), ses élégants tatamis et son magnifique jardin, font de l’édifice l’un des plus célèbres de Kitsuki. Un koto (instrument traditionnel à cordes) est exposé. On peut imaginer qu’à l’époque, ses sons résonnaient dans la demeure, le temps de représentations privées.

Ancienne résidence de samouraïs à Kitsuki, préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Un pavillon, nommé Dai-no-Chaya, est dédié à la cérémonie du thé. On y sert des kakigori (glace pilée), des pâtisseries traditionnelles ainsi que du thé vert.

Salon de thé installé dans une ancienne maison de samouraïs à Kitsuki, Kitsuki, préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Dans le quartier des samouraïs de Kitsuki, il convient également de visiter les résidences Ohara, Isoya, Hitotsumatsu et Sano.

Balade dans Usuki: ancienne ville de samouraïs et rue Niouza

Usuki est une autre ville historique de la préfecture d’Oita, située à environ une heure et demi de train au sud de Beppu. Elle est principalement connue pour ses 59 bouddhas, sculptés à même la roche pendant la période Heian (794 – 1185) et Kamakura (1185 – 1333). Même si l’histoire de ces sculptures demeure un mystère, ces statues sont considérées comme les premiers bouddhas de pierre du Japon. Restaurées dans les années 1980, elles sont classées comme Trésor national.

La vieille ville d’Usuki est beaucoup moins populaire, mais mérite tout autant le détour. Il serait dommage de manquer les nombreuses résidences qu’elle abrite, ainsi que la rue Niouza. Celle-ci, longue de 200 mètres, est bordée de maisons traditionnelles de style Edo aux façades blanches, boiseries sombres et toits de tuiles. L’une d’entre elles appartient à la romancière Japonaise Sadahiko Nakane. Non loin se trouve la brasserie de sauce soja Kagiya, en activité depuis 1600.

Usuki, ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Vous trouverez plus loin, la résidence Inaba qui date de la période Edo. Cette demeure de samouraïs est célèbre pour son architecture ainsi que ses jardins traditionnels. Au sud de la ville, la résidence Marumou est également ouverte au public.

Usuki, ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Saiki, pittoresque petite ville de samouraï

Bien qu’il ne reste aujourd’hui que les ruines de son impressionnant château, sa mémoire subsiste dans les recoins de la ville. La principale route pavée, longue de 700m et surnommée « Route de l’Histoire de la Littérature », est un remarquable vestige de l’ère Edo. Une carte touristique est disponible et propose un itinéraire de la maison de thé Kyushintei, au magnifique mémorial du poète japonais Doppo Kunikida.

Située tout près de la ville d’Usuki, une visite de la vieille ville de Saiki – tout comme les autres destinations de la préfecture d’Oita présentées dans ce guide – vous transporta dans le passé, au temps des samouraïs.

Saiki, ancienne ville de samouraïs dans la préfecture d'Oita, Kyushu, Japon

Article réalisé en partenariat avec l’Association de tourisme d’Oita
Traduction de Marie Habasque

Andrew Deck

Andrew Deck

Hello! I'm a freelance writer and assistant editor at Metropolis, Tokyo's largest English magazine. Although I was born in New York City, I was raised in Japan where I attended an American international school. I'm always looking for new opportunities to travel in Japan and explore areas off the beaten path. Alongside my writing for Voyapon, my writing as been published in Popular Mechanics, Dell's Power More and The College Hill Independent.

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