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De la préfecture de Kyoto, on connaît déjà la capitale aux innombrables temples et sanctuaires inscrits au Patrimoine de l’Unesco, le quartier de Gion, ou le célèbre sanctuaire Fushimi Inari Taisha aux milles toriis. Cette fois-ci, nous partons à la découverte du nord de la préfecture, une région plus rurale, à travers la ville de Miyama (美山) et le hameau de Kayabuki no Sato (かやぶきの里) où les maisons aux toits de chaume perdurent malgré le temps qui passe. Notre route continue dans la ville de Kameoka (亀岡町), où nous descendons la rivière Hozu (保津川) qui nous mène jusqu’à la fameuse colline Arashiyama (嵐山) à Kyoto.

Les maisons aux toits de chaume de à Miyama Kayabuki no Sato

Kayabuki no sato (かやぶきの里), littéralement le pays des maisons aux toits de chaume, est situé dans la localité de Miyama au nord de la ville de Kyoto. Avec une cinquantaine de maisons traditionnelles, le village compte une centaine d’habitants dont la moitié a plus de 65 ans.

À l’instar de Shirakawa-go, le petit hameau de Kayabuki no sato a su valoriser l’architecture d’antan de ses maisons de campagne. En effet, au fil du temps, les maisons japonaises ont délaissé ce type de toits, difficile à construire, couteux et vulnérable en cas de feu, au profit des tuiles grises que l’on a l’habitude de voir. Aujourd’hui, c’est l’état japonais qui subventionne à hauteur de 80% l’entretien des toits qu’il est nécessaire de reconstruire tous les 15 ans, sachant qu’il faut compter entre 70 et 80 000 euros pour la construction d’un toit.

Le maisons de Kayabuki no sato

À la différence des toits de Shirakawa-go, les toits de Kayabuki no Sato ont des rondins de bois croisés au niveau du pignon, appelés chigi. D’une épaisseur de 40 à 50 centimètres, le toit est constitué de milliers de tiges de quatre bois différents, dont du bambou et du cyprès Sugi.

On peut apercevoir un joli duvet vert sur les versants nord des toits, vulnérables à l’humidité, ils développent plus facilement de la mousse.

Bien que la plupart des maisons soient privées et habitées, certaines ont été transformées en café, en galerie ou en minshuku (chambre d’hôte). Nous sommes tombés sur une maison atypique que le propriétaire, un artiste, a transformé en petit musée de l’indigo. Monsieur Hiroyuki Shindo et sa femme y présentent une collection d’objets indigo chinés au Japon et à l’étranger, ainsi que leurs œuvres. De la céramique, des tissus, des foulards.

Déguster du gibier au Kajikaso

À seulement une vingtaine de minute à pied du village de Miyama, se trouve le restaurant et hotel Kajikaso, où vous pourrez faire une halte dans un décor de chalet de montagne. La spécialité du lieu est la viande de gibier, nous y avons essayé du tonkatsu de biche et du curry au sanglier !

Miyama Milk studio

Un peu plus au sud, nous sommes passés au Miyama Milk Studio. À l’origine fabriquant de produits laitiers, Miyama milk Studio propose des glaces à la pâte de haricot rouge, de haricot noir, au lait, au soja, à la patate douce, et autres arômes originaux et locaux. Pratique pour ceux qui sont en voiture et qui voudraient faire une pause douceur.

Pour vous rendre à Miyama Kayabuki no Sato :
En voiture depuis Kyoto, prenez l’autoroute 162 par Takao et Shuzan (environ 1h30)
En transport depuis Kyoto, prenez la ligne JR Sagano puis, depuis la gare de Sonobe ou de Hiyoshi, prenez un bus Nantan City jusqu’au village de Miyama Kayabuki no Sato.

Descente de la rivière Hozu jusqu’à Arashiyama

On ne présente plus Arashiyama, cette colline de Kyoto, où bon nombre de touristes se rendent au printemps pour s’émerveiller de la beauté des cerisiers en fleur, en automne pour les érables aux couleurs de feu, ou en hiver pour voir la colline se recouvrir d’un manteau de neige. Pour nous rendre à Arashiyama depuis Kameoka, nous avons descendu la rivière Hozu sur une petite barque. La descente dure 2 heures et permet d’admirer le paysage, mais encore faut il bien choisir la saison. En janvier, c’est la neige qui rend le paysage particulièrement somptueux.

Ma saison préférée pour Arashiyama reste incontestablement l’automne. Et éviter la foule est plus facile qu’il n’y parait puisque les touristes se concentrent sur les allées commerçantes.

Arashiyama en automne

Vous pouvez également aller au temple Daihikaku Senkoji (大悲閣千光寺), qui reste moins connu des touristes. Un peu caché et à seulement 15 minutes de montée, le temple surplombe Arashiyama offrant une vue sans pareil.

Article écrit en partenariat avec la préfecture de Kyoto

Aimée Moribayashi

Aimée Moribayashi

Franco-japonaise fascinée par ces deux cultures, je découvre lors de mes voyages l'art, la culture et la richesse du Japon.

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