Ce n’est plus un secret pour personne, le Japon est un eldorado pour les gourmets voyageurs en quête de nouvelles découvertes culinaires. Les plaisirs du palais sont d’ailleurs, plus que jamais, indissociables de tout séjour dans le pays. On s’y rend des rêves gourmands plein la tête. On en repart les papilles en joie ! Et parmi les préfectures du Japon qui se distinguent, il y a Akita, dans le nord du Honshu. Cette région attachante offre une cuisine unique qui tire parti de ses ressources locales, de ses traditions agricoles et de son climat. Voyager à Akita, c’est s’assurer un dépaysement culinaire. Suivez-nous dans cette nouvelle aventure gastronomique en terre nippone !
Les atouts d’Akita au service de sa gastronomie
Située à moins de 4h en shinkansen de Tokyo, Akita est une destination qui mérite toute notre attention. La diversité naturelle de la préfecture, avec ses montagnes, ses forêts, ses rivières et son accès à la mer du Japon, offre une abondance de ressources au service de sa gastronomie locale. Et Akita a su en profiter, pour notre plus grand plaisir. De plus, le respect des saisons et des méthodes traditionnelles de production ont permis à cette région de maintenir une cuisine authentique et profondément liée à son environnement. La grande variété d’ingrédients influence directement la gastronomie locale. C’est l’une des forces d’Akita.
Région rizicole par excellence, Akita est ainsi connue à travers le pays pour son riz. Ce dernier joue un rôle central dans la cuisine locale. Sa texture moelleuse et son goût délicat accompagnent à merveille les différentes spécialités. Notons également les eaux pures des montagnes, essentielles pour la culture du riz, mais aussi pour la production de saké. Réputé à l’échelle nationale, le saké d’Akita s’accorde parfaitement avec la cuisine locale. Difficile d’y résister. Et qui dit façade maritime dit aussi produits de la mer. Akita a la chance de bénéficier d’un accès privilégié à une variété de ressources halieutiques. On retrouve ainsi souvent, dans nos assiettes, des ingrédients fraîchement pêchés. De quoi se délecter après une belle journée de balade.
Une gastronomie au fil des saisons
Je ne peux m’empêcher d’évoquer l’un des plaisirs sucrés les plus connus de la préfecture en été : la glace Baba-Hera (ババヘラ). Sous ce nom aux curieuses sonorités se cache une tradition culturelle incontournable des chaudes journées estivales. Ce dessert glacé est d’ailleurs indissociable des festivals de rue d’Akita. Glace typique de la région, elle tire son nom de la combinaison de « baba » (qui signifie « vieille dame » en japonais) et « hera » (qui fait référence à la spatule utilisée pour servir la glace). Outre son goût rafraîchissant, sa forme vaut aussi le détour. À l’aide d’une spatule, les vendeuses façonnent la glace dans le cornet en formant des pétales, ce qui donne au produit l’apparence d’une fleur, souvent une rose. On les regarde faire avec envie. On déguste le tout avec gourmandise.
Après la douceur sucrée d’été, place à la gourmandise réconfortante d’un plat chaud : les ramen. Direction ainsi le quartier de Jyumonji, dans la ville de Yokote, à Akita. Vous n’aurez aucun mal à dénicher un restaurant de ramen sur place, la ville de 15 000 habitants en compte… pas moins de 50. Cette spécialité fait définitivement partie du paysage local. Côté caractéristique, les ramen de Jyumonji se distinguent par l’utilisation de fines nouilles chirichiri (nouilles frottées à la main). Elles sont ensuite plongées dans une légère soupe shoyu à base de sardines séchées grillées, de flocons de bonite et de varech. Le tout peut être accompagné de porc, de pousses de bambou ou encore de pâte de poisson (nariwaki). Un plat idéal pour les froides soirées d’hiver… mais pas que !
Le réconfort d’un plat gourmand à Akita
Partir à l’aventure au Japon permet de tomber nez à nez avec des spécialités dont on ignorait l’existence. Au coin d’une rue, une échoppe peut ainsi nous attirer. On se laisse alors guider par notre instinct. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir la spécialité de la ville de Yurihonjo au détour d’un petit restaurant : le réconfortant Honjo Ham Fry, qui se savoure d’une seule main. Ici, la viande de porc est issue de l’élevage local. La pâte croustillante qui l’entoure est ensuite frite dans du saindoux et servie avec une sauce soja spéciale « Honjozo » fabriquée à partir d’ingrédients locaux. Un plat simple et délicieux, parfait pour un en-cas sur le pouce.
La préfecture d’Akita étant réputée pour son riz, il me fallait déguster une spécialité locale qui fasse honneur à cette culture. Je me suis ainsi rendu à Jindai, dans la ville de Semboku, une région connue pour sa culture biologique de l’Akita Komachi. C’est l’une des variétés de riz les plus populaires au Japon. Et cet excellent riz se marie à merveille avec une délicieuse recette locale de curry. On l’appelle, ici, l’Aigake Jindai Curry. Son concept repose sur l’idée de mélanger deux currys différents dans une même assiette. Une expérience culinaire surprenante en bouche. Le plat est également souvent garni d’un œuf à la coque très tendre et d’un radis daikon fumé Iburi Gakko, spécialité d’Akita. Cette attraction culinaire est une belle curiosité locale à découvrir.
De retour du côté de Yokote, je délaisse les ramen pour un autre plat typique du pays : les yakisoba. Mais les yakisoba de Yokote jouent la carte de la différence. Cette version unique des yakisoba, ou nouilles sautées, se distingue par sa recette et sa présentation particulière. Ici, le plat est préparé avec des nouilles épaisses et plus moelleuses. Leurs saveurs riches sont très distinctives. La sauce qui les accompagne est également plus douce et légèrement sucrée. Le jaune coulant de l’œuf frit, qui accompagne le plat, se mélange alors avec les nouilles, ce qui contribue à la texture crémeuse de cette spécialité savoureuse. Ce type de cuisine locale gourmande et réconfortante est toujours un régal pour nos papilles. On en redemande.
Comment se rendre à Akita
Depuis Tokyo, se rendre dans la ville d’Akita est un jeu d’enfant. En moins de 4h, le shinkansen Komachi de la compagnie JR East nous emmène directement dans le nord du Tohoku. En dégustant notre bento préféré, on prend plaisir à contempler les jolis paysages naturels qui défilent sous nos yeux. Une fois arrivé à Akita, les villes de Yokote, de Jindai et de Yurihonjo sont facilement accessibles en train JR local. L’excellence du réseau ferré nippon est, encore une fois, un allié de choix.
Un voyage dans la préfecture d’Akita, au nord du Japon, est une invitation à la découverte d’une riche culture culinaire. Les ingrédients frais et authentiques de la région s’allient idéalement avec les savoureuses traditions de la cuisine locale. Tantôt gourmands et populaires, tantôt raffinés et délicats, les plats proposés au menu ne demandent qu’à être savourés par les voyageurs les plus gourmets. Notre curiosité culinaire est, ici, récompensée. On se dit alors que trois repas par jour, c’est trop peu !
Article écrit en partenariat avec la préfecture d’Akita.