Découverte de Chichibu et du sanctuaire Mitsumine en partenariat avec Seibu Holdings.
Chichibu (秩父), dans la préfecture de Saitama, est une destination idéale pour s’extraire de la vie urbaine tokyoïte. Située à seulement 90 minutes en train de Tokyo, la ville de Chichibu a un charme désuet avec ses petites rues bordées de bâtiments datant du début du 20e siècle, époque où la filature de la soie y était une activité florissante. En quittant la vallée pour les montagnes avoisinantes, on peut découvrir de superbes sanctuaires shinto comme le Mitsumine-jinja, qui sont autant d’étapes de pèlerinage, et par conséquent peuvent être les étapes de belles randonnées.
Mitsumine-jinja, joyau caché dans la montagne
J’ai pour ma part visité le sanctuaire Mitsumine-jinja (三峯神社), accessible en bus depuis la ville de Chichibu. Le trajet (75 minutes environ) est l’occasion d’admirer de magnifiques paysages de campagne et de montagne. Fin février, j’ai notamment pu avoir une vue panoramique sur une rivière gelée entre deux montagnes.
Le parking où le bus dépose les visiteurs est situé à seulement 5 minutes de marche du grand torii blanc à trois portes, qui marque l’entrée dans l’espace sacré. Même si les bâtiments sont plus récents, l’histoire de ce sanctuaire est très ancienne puisqu’il est un lieu de culte depuis environ 2000 ans. L’une de ses spécificités est de ne pas être gardé par des statues de komainu (ces « lions » de pierre que l’on voit généralement à l’entrée des sanctuaires) mais par des statues de loups.
Chose assez rare dans les sanctuaires japonais, le hall principal, bien que paraissant sombre vu de loin, est décoré d’impressionnants bas-reliefs peints dans des couleurs très vives.
Bien qu’une heure soit suffisante pour voir les bâtiments principaux du sanctuaire, je vous conseille d’y rester une demi journée. Il serait dommage de passer à côté des autres merveilles qui parsèment le site. N’hésitez pas à explorer tous les petits chemins que vous trouverez dans la forêt, ils vous mèneront à de beaux panoramas sur la montagne, des petits sanctuaires disséminés, un petit cimetière, une maison traditionnelle, etc. Certains endroits permettent, en saison, d’admirer différentes espèces de fleurs, dont une sorte de rhododendron.
Il est également possible de partir pour une grande randonnée en montagne, mais attention à bien vous renseigner et vous équiper. De nombreux panneaux indiquant les dangers (ours, serpents, chemins verglacés, etc.) prouvent que les incidents ne sont pas rares dans le secteur. Les randonneurs sont d’ailleurs priés de se signaler.
Tout près du parking, un petit musée gratuit apporte une foule d’informations (malheureusement seulement en japonais, ce sanctuaire étant encore très méconnu des visiteurs étrangers) sur la faune, la flore et les traditions locales.
En attendant le bus du retour, le mieux est de faire une pause à Oinu Chaya (お犬茶屋), restaurant et magasin de souvenirs d’où l’on a une très belle vue sur la montagne, et la possibilité de de délasser sur des tatamis.
Je souhaitais goûter les Imo Dengaku (des brochettes de taro grillées à la sauce miso) mais le stand était fermé et je me suis rabattue sur une autre spécialité : du konnyaku (konjac) recouvert de cette sauce au miso. Une collation légère et chaude, mais au goût prononcé, exactement ce qu’il me fallait après une longue promenade.
La route de la soie de Chichibu
La ville de Chichibu a prospéré du milieu de l’ère Edo au début de l’ère Showa grâce à la filature de soie. La soie produite selon une technique locale, appelée « Chichibu Meisen » était alors très populaire dans l’archipel, en raison de sa résistance et de ses motifs chatoyants. Si cette industrie a depuis décliné, de nombreux bâtiments liés à cette histoire bordent les rues de Chichibu et lui donnent un charme particulier.
J’ai eu la surprise de découvrir dans une ruelle une maison décorée de pans et de fils de soie colorés : Kaikoya (かいこ家, littéralement « la maison du ver à soie »). Une petite pièce ouverte sur la rue dévoile un minuscule musée de la soie : kimonos, poupées, bobines et divers outils et objets sont exposés dans une mise en scène ravissante. Je vous indique l’emplacement sur la carte, en bas de l’article, parce qu’il serait dommage de ne se fier qu’à la chance pour la trouver.
Floraison des shibazakura du parc Hitsujiyama, au printemps
De mi-avril à début mai, il est possible d’admirer la floraison spectaculaire des shibazakura, les « sakura de pelouse » du parc Hitsujiyama de Chichibu. Il ne s’agit bien entendu pas de cerisiers fleurissant au raz du sol mais de phlox, une fleur dont les différents tons de rose et de blanc ne sont pas sans rappeler ceux des cerisiers japonais. Comme pour le hanami, la floraison de ces plantes est une fête pour laquelle divers événements sont organisés.
Le Matsuri-no-Yu : restaurants, souvenirs et spa
Dans le prolongement de la gare de Seibu-Chichibu, se trouve un grand bâtiment à la façade décorée de lanternes : le Matsuri-no-Yu (祭の湯). On y trouve, comme son nom l’indique (yu signifiant « eau chaude » et, par extension, « bain »), un onsen de type spa, avec des bains variés en intérieur et extérieur, un sauna, des pierres chaudes, etc.
Mais il comprend également des boutiques de souvenirs : alcools et spécialités locales salées et sucrées, accessoires fabriqués avec des tissus locaux, etc.
Dans l’espace restaurant, on trouve toutes sortes de plats, proposés chacun à un comptoir différent. J’ai goûté la spécialité de Chichibu : le Waraji Katsu donburi. Il s’agit d’une variante du Katsudon (tranches de tonkatsu – ou porc pané – sur un bol de riz) qui doit son nom à la ressemblance entre les fines tranches de porc marinées puis panées et les sandales de corde de paille de riz appelées waraji.
Informations pratiques
Vous trouverez toutes les informations nécessaires pour préparer un séjour à Chichibu sur le site internet de l’office du tourisme (en anglais).
Plus d’informations sur le Matsuri-no-Yu de Chichibu sur le site Internet de l’établissement (en japonais).
Comment s’y rendre ?
Les trains Red Arrow Limited Express font la liaison directe entre la gare d’Ikebukuro et celle de Seibu-Chichibu en seulement 90 minutes. Toutes les informations nécessaires sur ces trains sont sur le site Internet de Seibu Railway (en anglais).
Cette page du site explique comment prendre ce train (acheter un billet, trouver le quai, trouver son siège, etc.).
Pour rejoindre le sanctuaire Mitsumine, il faut prendre un bus à la gare de Chichibu, le trajet dure 75 minutes environ. Vous trouverez les informations concernant les horaires sur cette page.
Seibu Railway propose également des pass 2 jours pour visiter Chichibu depuis Tokyo, toutes les informations sont sur cette page du site.