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Plutôt en marge des circuits touristiques habituels, la préfecture d’Ehime, sur l’île Shikoku a souvent attiré mon attention. Toujours curieux de découvrir de nouvelles facettes méconnues du Japon, ses régions rurales ne m’ont jusqu’à présent jamais déçu. Direction alors la petite ville de Toon, à une trentaine de minutes de transport de la gare de Matsuyamashi. Du haut de ses trente trois mille habitants, Toon est avant tout réputée pour son cadre naturel paisible, entourée de montagnes et de champs.

Rizières et montagnes, paysages typique de Toon, préfecture d'Ehime, Japon

Promenade dans les rizières en terrasse de Toon

Dans la liste des incontournables de la région, on trouve les rizières en terrasse. Autant que je me souvienne, je n’avais jamais eu la chance d’en voir jusqu’à maintenant. Je me suis alors rendu au coeur de l’action, à quelques kilomètres du centre ville de Toon, pour une petite balade au milieu des cultures.

Au milieu des rizières de Toon, préfecture d'Ehime, Japon
Un petit village au milieu des rizières

Astuce: Si vous décidez d’en faire autant, peu importe l’endroit, montez la côte par la route principale. Une fois en haut, trouvez la petite entrée qui vous permettra d’accéder à l’intérieur des champs où vous pourrez entamer tranquillement votre marche.

Ici, c’est le calme total. Seuls les insectes et animaux sauvages se font entendre alors que les petits villages avoisinant les champs semblent presque déserts.

Rizières à perte de vue à Toon, préfecture d'Ehime, Japon
Du vert et des montagnes à perte de vue

Si vous aimez les couleurs saturées et éclatantes, vous y trouverez forcément votre compte. La verdure domine le terrain à perte de vue avant de se heurter aux montagnes. Mais le plus spectaculaire reste les fameuses cultures en terrasse qui forment un immense escalier le long de la pente. Cet aménagement facilite l’écoulement des eaux de ruissellement ainsi que leur infiltration dans le sol, tout en luttant contre l’érosion.

Un petit village paisible

Je termine ma descente en traversant un second petit village qui semble être un peu plus animé que le premier. J’y aperçois une femme travaillant dans son atelier, à couper un paquet de branches d’arbres. J’aurais aimé en savoir plus sur le procédé mais malheureusement, la barrière de la langue m’en a empêché. Je termine donc ma balade dans ce cadre rural très typique, avant de reprendre la route vers ma prochaine destination.

Le Botanchaya: un restaurant au charme authentique

À quelques kilomètres des cultures se trouve un charmant petit restaurant caché dans les montagnes : le Botanchaya. En arrivant plutôt de bonne heure, j’ai eu la chance de m’accaparer les lieux pour quelques photos, puisque aucun client n’était encore présent. Le Botanchaya est à l’image des traditions japonaises : on y retrouve de nombreuses petites pièces meublées d’un mobilier typique, auquel s’ajoutent quelques touches empruntées à la culture moderne.

Comme à peu près partout dans les zones rurales japonaises, j’ai eu droit à un accueil chaleureux de la part du propriétaire, qui m’a gentiment ouvert les portes des zones privées de son établissement, pour que j’y fasse quelques clichés.

Dégustation de doburoku

De retour dans la salle principale, il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses. Il est dix heure trente du matin, il me semble que c’est un moment propice à une dégustation de doburoku. Il s’agit d’une variété régionale de saké, qui, contrairement à la boisson traditionnelle, est non filtrée. Il est principalement produit dans les campagnes, comme ici dans la préfecture d’Ehime.

L’aspect peut paraître repoussant. Puisqu’il n’est pas filtré, le liquide est plutôt texturé et les grains de riz se font encore ressentir à la dégustation. Malgré tout, son goût est loin d’être mauvais. Si vous aimez les saveurs plutôt fortes et sucrées, vous apprécierez probablement le doburoku.

Curieux d’en savoir un peu plus sur le processus de fabrication, le propriétaire m’a gentiment proposé de visiter son atelier pour y prendre quelques photos. Le procédé de fermentation se fait à l’intérieur de gros chaudrons dans lesquels les grains de riz flottent à la surface d’un liquide à l’apparence laiteuse. De temps en temps, l’artisan vient alors mélanger le tout à l’aide d’un ustensile spécial.

L’environnement paisible et relaxant du Botanchaya en fait un lieu très convoité pendant la saison estivale. Curieux de découvrir de nouvelles saveurs? Je vous recommande de faire un petit détour par ce restaurant. Et même si vous n’êtes pas forcément un amateur de saké, je suis persuadé que vous vous laisserez charmer par le cadre pittoresque de ce lieu unique.

Article réalisé en partenariat avec la ville de Toon

Pierre Babin

Pierre Babin

Designer web de profession, Pierre Babin est un passionné de voyage et de minimalisme. Avec plus de 40 pays visités à son actif, il aime partir à l'aventure avec un simple sac à dos et son iPhone en guise d'appareil photo. Récemment installé à Tokyo après un voyage d'un an en Europe, Pierre découvre et nous fait découvrir le Japon au travers de son regard aiguisé pour les détails et la simplicité.

www.instagram.com/pierrebabin

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