À 2h30 de Tokyo se trouve Nikkō, une ville à flanc de montagnes qui vaut le détour puisqu’elle abrite un sanctuaire (« shrine » en anglais) shintô et deux temples bouddhistes inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999 !
Nikko, un site classé à l’UNESCO
Lorsque l’on descend du train à la gare de Nikkō, on arrive sur une place qui fait penser à une petite station de montagne. Pour rejoindre le parc national de Nikkō où se trouvent temples et sanctuaires, il faut marcher une trentaine de minutes ou prendre le bus une dizaine de minutes (comptez 310 yen l’aller mais si vous prévoyez d’aller voir les chutes de Kegon ou le lac Chuzenji, je vous conseille de prendre le « Tobu 2 Day Nikko Pass » qui coûte 2670 yen mais qui est vite rentabilisé).
Le pont Shinkyo de Nikko
Si vous avez le temps, faites au moins l’aller ou le retour à pied car cela vous permettra de découvrir la ville et ce serait dommage de rater le Shinkyo, un pont vermillon qui traverse la rivière Daiya et rejoint le temple Futarasan-jinja accessible pour la modique somme de 300 yen ; ce serait d’ailleurs le plus vieux pont du Japon !
les sanctuaires et temples à voir à Nikko
Les trois lieux classés sont : le sanctuaire Tōshō-gū qui abrite le mausolée de Ieyasu Tokugawa (à l’origine du shogunat éponyme) et les temples Rinno-ji et Futarasan-jinja fondés au 8e siècle par le moine Shodo Shonin, à l’origine de l’introduction du bouddhisme à Nikkō.
le sanctuaire Tosho gu, un patrimoine mondial
D’une beauté à couper le souffle, le sanctuaire vaut à lui seul le détour ! La douzaine de bâtiments qui le composent sont très colorés et recouverts, en partie, de feuilles d’or. Le complexe abrite 55 styles d’architectures différentes dont 8 « Trésors nationaux » et 34 « Biens culturels importants ». Un style flamboyant inhabituel pour un lieu de culte japonais, qui le rend unique. On dit qu’il aurait fallu entre 40 et 100 milliards de yen actuels pour créer le site ! Et pour cause : les artisans les plus célèbres de l’époque ont été recrutés pour façonner, sculpter et peindre les bâtiments du sanctuaire.
Le sanctuaire est entouré d’arbres qui, lorsqu’ils sont bien verts contrastent avec la richesses des décors, ce qui contribue à l’ambiance un peu surréaliste du lieu.
Décorations et ornements se détachent : des détails d’une finesse remarquable qui justifient le classement du site par l’Unesco !
Il faut prendre son temps pour pouvoir apprécier la beauté de chaque ornement.
Le clou du spectacle ? À droite du bâtiment principal se trouve la porte de Sakashitamon surplombée d’une sculpture de Nemurineko (littéralement « chat qui dort ») qui, selon la légende, porterait bonheur à qui passe la porte.
De l’autre côté de la porte, un escalier d’une centaine de marches mène au mausolée de Tokugawa Ieyasu, fondateur de la dynastie des Shogun Tokugawa (17e siècle, période Edo). Si la sépulture est épurée et assez austère, la vue de l’escalier est à couper le souffle, surtout en fin d’après midi, lorsque la lumière est plus douce, presque cuivrée.
À noter : Tōshō-gū est en travaux jusqu’en 2019 et Rinno-Ji jusqu’en 2021. Les complexes restent ouverts aux touristes, les bâtiments en réfection sont simplement recouverts d’une bâche.
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