La ville d’Isehara (伊勢原市), située au cœur de la préfecture de Kanagawa, permet une plongée dans l’histoire et la nature du Japon, à seulement quelques kilomètres de Tokyo et de Yokohama. Ce lieu empreint de nostalgie mêle son patrimoine culturel à la beauté de la nature. Avec le mont Oyama (大山) et le parc quasi national de Tanzawa-Oyama en toile de fond, Isehara est la destination idéale pour les voyageurs qui souhaitent aller au-delà des sites les plus touristiques et plonger pleinement dans la culture japonaise et les grands espaces. À l’arrivée de l’automne, la ville prend un air de fête et accueille à la fois des festivals traditionnels et des feuillages aux couleurs étonnantes, célébrant ses racines historiques et la splendeur de la nature. Une visite incontournable pour tous ceux qui souhaitent découvrir l’essence des changements saisonniers au Japon.
Nature et culture à Isehara
La ville d’Isehara bénéficie aussi bien de paysages luxuriants que d’une vie culturelle dynamique. La ville possède des forêts verdoyantes et des rivières transparentes qui attirent les amoureux de la nature et les randonneurs. Malgré les pressions de l’urbanisation, l’engagement d’Isehara à préserver ses espaces verts et sa beauté naturelle se traduit par une planification urbaine minutieuse et des initiatives communautaires visant à sauvegarder l’environnement.
Abritant environ 102 000 habitants, l’ambiance calme et relaxante d’Isehara s’avère également très vivante, tout en préservant ses traditions. La culture locale de la ville est mise en valeur par une multitude de festivals et d’événements. Notamment en automne, lorsque le paysage se pare d’une palette de couleurs ardentes, et que la ville célèbre son patrimoine avec passion. Le festival Isehara Kanko Dokan, qui honore l’héritage de Dokan Ota, est un moment fort qui mêle l’histoire, la tradition et l’esprit communautaire de la ville.
Pour ce qui est de l’avenir, Isehara est sur le point de connaître une transformation importante. Le développement de la nouvelle voie express de Tomei, ainsi que d’autres projets d’infrastructures, laissent entrevoir une meilleure connexion au réseau de transports et une amélioration des commodités urbaines. Malgré tout, les urbanistes et les habitants sont fermement décidés à trouver le bon équilibre entre progrès et préservation du patrimoine de la ville. L’avenir d’Isehara sera celui d’un développement en coexistence avec l’environnement naturel, afin de préserver le patrimoine culturel et écologique de la ville pour les générations à venir.
Les festivités de l’automne à Isehara
La célébration de l’automne à Isehara redonne vie au riche patrimoine culturel de la ville, le festival Isehara Kanko Dokan mentionné précédemment jouant un rôle majeur. Ce festival rend hommage à Dokan Ota, un personnage important de l’époque Sengoku (l’époque des provinces en guerre), connu pour sa contribution à la construction du château d’Edo.
Ce festival, le plus important de la ville, attire des visiteurs de toute la région de Kanto. On assister peut y assister à un défilé de chasse au faucon, qui reflète l’importance historique de Dokan et les traditions martiales de l’époque. En outre, l’événement comprend un défilé en l’honneur de Masako Hojo, une figure historique influente de la période Kamakura, connue sous le nom de « nonne-shogun ». Ce festival met en valeur le riche patrimoine culturel d’Isehara en rassemblant habitants et visiteurs pour célébrer l’automne dans un cadre empli de beauté historique et naturelle.
La splendeur automnale du mont Oyama
À l’automne, le mont Oyama prend l’apparence d’une peinture aux couleurs à couper le souffle, attirant à la fois les amoureux de la nature et les passionnés de culture. La montagne, vénérée pour son atmosphère spirituelle, abrite le temple bouddhiste historique d’Oyama (大山寺), une oasis de paix au milieu des feuilles d’automne éclatantes. Fondé au VIIIe siècle, ce temple sert de phare à ceux qui recherchent le réconfort et le lien spirituel au cœur de ce spectacle naturel.
Cependant, lorsque les mois d’automne transforment le paysage, le feuillage adoptant des teintes cramoisies, dorées et ambrées, l’ambiance calme et réfléchie du temple d’Oyama laisse place à une excitation bourdonnante. Les foules, tant locales que des environs, s’y pressent pour admirer le paysage spectaculaire.
Les illuminations du temple renforcent encore cette beauté, en projetant une lueur mystique qui illumine l’ancienne architecture et la forêt environnante après le coucher du soleil. Les marches du temple, bordées de lanternes en pierre et de statues Jizo, nous submergent d’une atmosphère mystérieuse alors qu’on gravi les pierres recouvertes d’un tapis de feuilles écarlates.
Si vous avez l’intention d’admirer ce spectacle de la nature, veillez à arriver suffisamment tôt. Un téléphérique permet de vous rendre en haut de la montagne, mais attendez-vous à ce que les files d’attente soient beaucoup plus longues que d’habitude. Rassurez-vous, l’attente en vaut la peine ! Le mont Oyama est, après tout, la destination par excellence pour découvrir la magnificence de l’automne au Japon.
Le sanctuaire d’Afuri : la retraite spirituelle de l’automne
Situé au sommet du mont Oyama, le sanctuaire shintoïste Oyama Afuri (大山阿夫利神社) incarne le concept de dévotion intemporelle. Fort d’une histoire remontant à plus de 2200 ans, le sanctuaire est entouré de légendes à propos de ses origines divines et de son objet de vénération parmi les anciens seigneurs de la guerre. Il n’est donc pas surprenant que les visiteurs n’aient eu de cesse de s’y rendre, que ce soit pour ses qualités spirituelles ou pour son sublime panorama changeant au fil des saisons.
En automne, les environs du sanctuaire se parent de couleurs vives, les feuillages changent de couleur et forment une toile de fond majestueuse pour les structures sacrées. Les « kasa mikuji » sont une caractéristique unique du sanctuaire. Il s’agit du papier traditionnel que les visiteurs tirent généralement dans les sanctuaires et les temples. Ici, il prend la forme d’un joli petit parapluie en papier qui représente un mélange de tradition et de fantaisie.
Les illuminations transforment le lieu mystique en un endroit plus magique encore, où règne le bonheur pendant que les visiteurs profitent de la vue. Le charme ancien du sanctuaire associé à ce paysage d’automne à couper le souffle donne naissance à un sanctuaire propice à la contemplation, invitant tous les visiteurs à se plonger dans l’harmonie spirituelle et naturelle qui définit le sanctuaire Afuri Jinja.
Des destinations pour admirer les feuillages d’automne
La ville d’Isehara, qui bénéficie d’une nature spectaculaire, est dotée de nombreux lieux de choix pour admirer les feuillages d’automne, chacun offrant une perspective unique sur la splendeur de la saison. Au-delà des sentiers battus du mont Oyama et du sanctuaire Oyama Afuri, les parcs et les berges de la ville se transforment en une mosaïque de couleurs automnales.
Des lieux comme les berges de la rivière Uta sont propices à des promenades tranquilles sous une voûte de feuillages rouge et or. Il est également possible de suivre la rivière Suzu et de s’arrêter à des endroits intéressants comme la cascade d’Atago (愛宕滝) ou la cascade de Roben (良辨滝). Les jardins locaux et les petits temples comme le temple Chato (茶湯寺) ou le sanctuaire Takabeya (高部屋神社), souvent négligés, offrent un cadre intime pour profiter de l’air frais de l’automne et des feuilles qui tombent. Le festin visuel qu’offrent ces destinations offre aussi l’occasion de découvrir le côté plus calme et réfléchi d’Isehara pendant l’automne.
Se rendre à la ville d’Isehara
L’accès aux merveilles automnales de la ville d’Isehara est facile, grâce à son réseau de transport. Que vous veniez de Tokyo, de Yokohama ou d’ailleurs, la ligne Odakyu et les bus locaux vous conduiront au cœur des paysages d’automne d’Isehara.
En voiture, l’autoroute Tomei permet un trajet direct pour rejoindre facilement le mont Oyama et les sites culturels des alentours. Une fois à Isehara, les transports locaux tels que les bus et les vélos de location sont particulièrement pratiques pour explorer les sites pittoresques et les monuments culturels de la ville, faisant de chaque visite une nouvelle découverte.
Article écrit en partenariat avec la ville d’Isehara.
Traduit de l’anglais par Eva.