Article réalisé en partenariat avec le village de Yamakoshi
On ne le sait pas forcément, mais le Japon possède une tradition de combats de taureaux. Depuis plus de 1000 ans, un événement est organisé chaque année de mai à novembre à Yamakoshi, dans la préfecture de Niigata : des taureaux se rencontrent lors de combats pacifiques plus ou moins intenses. Afin de respecter le bien-être des taureaux, chaque combat est encadré par des spécialistes qui s’assurent qu’aucun taureau n’est blessé. Je me suis rendue à l’un de ces combats : ce fût une expérience unique qui m’a permis de prendre conscience de la force dégagée par ces animaux !
Comment s’y rendre
Après avoir pris le Shinkansen à la gare de Tokyo, je suis descendue à la gare de Nagaoka, dans la préfecture de Niigata.
À la sortie de la gare, j’ai trouvé une pancarte indiquant l’heure et le lieu de la navette gratuite proposée par le stadium, supposée m’emmener jusqu’au village de Yamakoshi. Attention, il faut obligatoirement réserver avant pour avoir une place !
Sous les recommandations d’une organisatrice qui attendait près de la pancarte, je suis passée à la supérette la plus proche pour acheter de quoi déjeuner avant de prendre la navette. Eh oui, je suis végétarienne et au stadium il n’y a que des stands proposant des brochettes de bœuf !
Après 40 minutes environ, la navette a atteint le village de Yamakoshi situé en haut des montagnes.
Arrivés sur place, on nous a informés que la navette nous attendrait au même endroit à la fin des combats. J’ai ensuite suivi la foule jusqu’au lieu du show ; sur le chemin des photos d’époque et des explications retracent l’histoire des combats de taureaux dans le village de Yamakoshi.
Prendre ses billets
Arrivée au stadium, j’ai payé mon entrée 2000¥ et on m’a remis un paquet de mouchoirs (j’ai compris après à quoi ils servaient). On peut déjà apercevoir quelques taureaux qui attendent, j’en ai profité pour les prendre en photos de près ; j’ai été très impressionnée par leur prestance et leur envergure !
Après ma séance photo, je me suis installée rapidement au premier rang pour mieux voir le show dans la partie abritée du stadium. Ce jour- là il pleuvait et tout était mouillé, mais un gentil monsieur m’a prêté un sac de riz vide pour que je puisse m’asseoir au sec.
Avant que le match ne commence à 13h, j’ai pu par chance assister à un chant de flûte traditionnelle japonaise qui résonnait dans tout le stadium (ce n’est pas toujours le cas apparemment).
10 minutes plus tard, un maître de cérémonie raconte l’histoire de cette tradition et nous explique le déroulé du match : 26 taureaux de 3 à 12 ans s’affrontent dans 13 combats. J’apprends qu’il s’agit d’un spectacle destiné à sublimer la force physique et mentale des taureaux. En effet, il n’y a pas de gagnant dans ces combats et ce n’est pas une compétition. Chaque combat est interrompu par les organisateurs lorsque les taureaux ont suffisamment montré leur puissance après avoir cogner leurs cornes.
Les combats de taureaux
C’est à 13h30 que le premier combat de taureaux commence.
Amenés par leur maîtres que l’on appelle « Seko » 勢子, les deux taureaux sont mis face à face Les « Seko » surveillent que les taureaux ne se blessent pas, ni ne blessent leur entourage et sont chargés de faire entrer et sortir les taureaux. Chaque « Seko » est en charge de un taureau. Apparemment, on devient « Seko » de génération en génération !
Après s’être observés quelques secondes, les taureaux commencent alors à cogner leur cornes. Les plus jeunes prennent cela pour un jeu et on les voit se regarder, puis cogner de nouveau fébrilement leurs cornes. Ils se regardent à nouveau et font encore tinter leurs cornes. Leur innocence est touchante !
Puis, arrive le tour des taureaux plus âgés qui y vont plus franchement. Le plus fort d’entre eux réussi parfois à renverser son adversaire, mais les « Seko » responsables sont toujours prêts à les arrêter avant qu’ils ne se blessent.
Parfois, ces taureaux s’approchent trop près des podiums et peuvent donner un coup de sabot à travers la barrière. Gare au spectateur imprudent qui s’est trop approché !
Au premier rang, malgré la distance de sécurité entre l’arène et les podiums, on ne peut s’empêcher d’avoir des frissons. Mais, rassurez-vous, là aussi les « Seko » responsables assurent la sécurité du public. Parfois, on reçoit un peu de terre lorsque le taureau se met à courir autour de l’arène. C’est là que les mouchoirs entrent en jeu, ils permettent de s’essuyer !
Mes impressions
Je sais que 3 heures de spectacle ça peut sembler long, mais en fait ça passe très vite tellement le show est impressionnant et plein de surprises !
Je conseille le spectacle même à ceux qui aiment les animaux : si l’onde de choc entre deux bêtes puissantes est impressionnante, comme je vous expliquais en introduction, les combats restent pacifiques et respectent le bien-être des taureaux.
Avant qu’il ne commence, j’ai passé plusieurs minutes à observer les taureaux. L’énergie et le calme qu’ils dégagent sont vraiment impressionnants, particulièrement quand on est sensible à la nature. J’ai vraiment aimé être au contact de ces animaux et les voir s’amuser ou se confronter.
Le dernier match !
En conclusion, le dernier combat de la saison aura lieu le 3 novembre. Surtout NE LE MANQUEZ PAS, vous ne serez pas déçus ! Sinon, je vous conseille vivement d’y assister l’an prochain.
Si vous vous rendez au show, je vous conseille d’emporter :
- de quoi manger et boire sur place
- des chaussures et des vêtements qui ne craignent pas la terre ou la boue
- un appareil photo
- un parapluie et quelque chose pour vous asseoir en cas de pluie
Je vous souhaite un excellent spectacle !
Alors, ça vous tente ? Si oui, n’hésitez pas à consulter les autres articles dédiés à Yamakoshi :
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