La ville de Kyoto a été la capitale du Japon et a servi de résidence à l’empereur de 794 à 1868. Elle a évité de justesse la bombe atomique et a été épargnée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale. Pas étonnant donc que l’on y trouve aujourd’hui un nombre incalculable de temples, de sanctuaires et de bâtiments historiques si bien préservés ! Il y a d’ailleurs tellement de choses à voir, que lorsque l’on y fait un court séjour, on ne sait plus où donner de la tête. Voici donc une sélection des cinq temples et sanctuaires les plus photogéniques à ne pas rater !
1.Le Kinkakuji ou Temple du Pavillon d’Or (au Nord du Kyoto)
Ce temple zen situé le long des montagnes du nord de la ville ((Kitayama) est absolument incontournable ! Les deux étages du haut du pavillon qui se trouve dans son joli jardin sont recouverts de feuilles d’or. Ainsi, le bâtiment doré se reflète dans l’eau de l’étang au-dessus duquel il a été construit. Une scène de toute beauté, quelle que soit la saison ! D’ailleurs, si l’architecte n’a pas jugé nécessaire de revêtir l’étage du bas du pavillon de feuilles d’or c’est que celui-ci n’apparaît pas dans le reflet. Une réflexion (c’est le cas de le dire) digne de notre époque Instagram !
2.Le Ginkaku-ji ou Temple du Pavillon d’Argent (à l’Est de Kyoto)
Inspiré du Pavillon d’Or (construit 100 ans plus tard), ce temple est situé le long des montagnes à l’est de la ville (Higashiyama). Au-delà de son pavillon – qui n’est pas recouvert de feuilles d’argent à cause d’une guerre civile qui a avorté le projet – le temple se compose d’une demi-douzaine d’autres bâtiments, d’un beau jardin de mousse et d’un jardin de pierres et de sable unique (notez le tas de sable censé représenter le mont Fuji ; on dit qu’en fait il aurait été laissé là par les ouvriers lorsque les travaux ont été subitement interrompus par la guerre).
3.Le temple Kiyomizudera (à l’Est de Kyoto)
Kiyomizudera, littéralement « Temple de l’eau pure » est l’un des temples les plus connus du Japon. Fondé en 780 dans les collines boisées de la cascade Otowa dont il tire son nom, il entre au patrimoine de l’Unesco en 1994. Il faut dire que son architecture est spectaculaire ! Son hall principal est perché sur une structure en bois de 13 mètres de haut et aucun clou n’a été utilisé pour la construction de l’un ou de l’autre ! Si le temple est aussi célèbre c’est aussi qu’il a été représenté dans l’une des estampes d’Hiroshige au 19e siècle ! Derrière le temple, à quelques minutes de marche, une splendide pagode rouge vaut aussi le détour.
4. Le sanctuaire Fushimi Inari (au Sud de Kyoto)
Ce sanctuaire (les sanctuaires ou « shrine » sont shintô, tandis que les temples sont bouddhistes) est aussi très connu pour ses milliers de Torii (porte qui marque l’entrée d’un sanctuaire shintô) vermillons qui chevauchent un réseau de sentiers menant au mont sacré Inari, situé à 233 mètres de haut. Les Torii sont sponsorisés par de riches donateurs (on peut voir leurs noms inscrits sur les édifices). Inari est le dieu shintô du riz dont les renards sont les messagers. Le sanctuaire est donc parsemé de statues de renards. Un lieu spectaculaire et une chouette randonnée (compter 3h pour atteindre le sommet du mont).
5. Le Kennin-ji et son plafond dragon (au Centre de Kyoto à côté de Gion)
Ce temple n’est pas très connu mais j’ai choisi de le mettre dans la liste, car j’ai eu un véritable coup de cœur lors de ma visite ! D’abord, c’est le plus vieux temple zen de Kyoto : il a été fondé en 1202. Ensuite, on y découvre de magnifiques paravents peints à la main, un jardin japonais, un jardin zen… mais ce sont les deux immenses dragons peints sur le plafond noir d’une dépendance du temple qui sauront, à coup sûr, vous époustoufler !