Article réalisé en partenariat avec la ville d’Ojika
Le Japon est un archipel de plus de 6800 îles, dont seulement 418 sont inhabitées. Mais la plupart personnes voyageant au Japon ne voient qu’une infime portion de ces îles, pouvant passer à côté d’expériences extraordinaires. J’ai toujours été intéressé par « l’inconnu », ces lieux où peu de gens s’aventurent de peur de ne pas retrouver leur confort habituel. Cette curiosité m’amena récemment sur l’île d’Ojika, un paradis tropical hors des sentiers battus, mais bien plus facile d’accès que ce qu’on pourrait imaginer.
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Arrivé au port d’Ojika au petit matin, mes plans étaient plus ou moins fixés. J’avais un itinéraire mais pas d’attentes particulières. Quelles attentes aurais-je pu avoir sachant qu’Ojika était un parfait mystère pour moi avant mon voyage ? Ce mystère ne pouvait qu’ajouter de l’excitation au voyage puisque tout pouvait arriver dans ce lieu magique. Ainsi, j’étais là, plein d’attentes pour la journée à venir, prêt à commencer mon tour avec un vélo électrique que j’avais loué à l’Office de tourisme, qui se trouvait à l’intérieur du terminal de ferries.
Bien que n’ayant pas extrêmement bien dormi la veille, dès que je commençai à rouler, je me sentis rapidement rafraîchi par la brise marine sur mon visage. L’excitation d’explorer les confins de l’île d’Ojika fut stimulant. Aucun risque non plus de s’épuiser même après des heures de route, ces vélos électriquement assistés rendent le tour plus qu’agréable. Pour être tout de même sûr de tenir physiquement, je fis mon premier arrêt à Koji-Koji-pan (こじこじぱん), une boulangerie locale située sur la rue principale de la ville. Là, j’ai pu recharger mes batteries avec un délicieux café et des pâtisseries pas comme les autres.
Outre leur goût divin, ces petits pains ont leur particularité. À la place d’une pâte à base de farine, ces petits pains sont réalisés à partir d’une pâte de patate douce et de blé japonais. Le gout est réellement surprenant et délicieux. Je discutais avec le pâtissier, à l’origine de ces merveilles et de bien d’autres, et fus touché par son accueil chaleureux. Ce fut l’une des nombreuses belles rencontres que j’eus avec les habitants d’Ojika.
À mesure que je me dirigeais vers le centre de l’île, j’aperçus tout autour de moi une immense allée de pins, l’un des lieux phares d’Ojika. Sur plus de 450 mètres, le Hime no Matsubara peut paraître modeste à première vue, mais a été sélectionné parmi les 100 plus beaux sites plantés de pins du Japon. Je fus autant surpris par cette information que par la beauté du Hime no Matsubara. Une fois cette allée passée, je me dirigeais à présent vers le nord pour explorer ce qui faisait d’Ojika un trésor caché. Goryo Daki, les falaises de Goryo seraient ma prochaine destination.
Après avoir passé quelques maisons traditionnelles japonaises nichées dans des rizières au vert intense, j’arrivais aux portes d’entrée de ma destination. Bien que l’entrée ne semble indiquer qu’une zone limitée au premier abord, en réalité il est écrit « Entrée des falaises de Goryo », alors ne soyez pas intimidé.
Ce qui m’attendait fut si époustouflant que je m’arrêtai un instant pour profiter de ce moment. J’eus l’impression de découvrir le paradis à Ojika. Et dans mon paradis, les eaux claires invite à la baignade ! J’enlevais chaussures, chaussettes et courais vers la plage pour sauter dans ces vagues couleur cyan. Cela faisait seulement six heures que j’étais sur l’île et je n’avais déjà plus envie de partir.
À ce moment, je réalisai quel joyau cachait l’île d’Ojika. Ce fut l’un des plus magnifiques coucher de soleil qu’il m’ait été donné de voir. Ce spot incroyable où admirer le coucher de soleil, est situé au nord-est de l’île de Madara, relié à Ojika par un pont. L’endroit parfait pour finir une journée sur une douce et paisible note, à regarder les derniers rayons du soleil s’évanouir sur l’horizon.
Se rendre sur l’île d’Ojika
Beaucoup de voyageurs peuvent s’inquiéter de l’accessibilité d’une île comme Ojika, assez éloignée des côtes de Kyushu. Cependant, malgré un trajet de 4 heures en ferry, Ojika est en réalité plus simple à rejoindre que d’autres destinations dans les terres.
Le trajet que j’ai pris, depuis le port d’Hakata à Fukuoka, fut assez facile. Tout d’abord, allez jusqu’au port d’Hakata en bus ou par un autre moyen de transport, puis dirigez-vous vers le guichet, présenté sur la seconde image. Une fois votre billet pour Ojika acheté, le ferry n’est pas très loin. Le terminal n’a que deux entrées, celle de gauche est la porte d’entrée pour le ferry Taiko, à destination d’Ojika. Soyez-y à l’heure et tout se passera pour le mieux !
À bord du ferry, vous vous rendrez vite compte que vous êtes dans un ferry de luxe. Durant les 4 heures de traversée, le Taiko vous offre tout les services dont vous auriez besoin pour vous faire passer le temps. Un pont d’observation, de larges salles de repos ou encore des cabines privatives (en supplément), les 4 heures passent très vite.
Site de la ligne de ferry Taiko Ferry : www.nomo.co.jp/en/guide.html
Site de la ville d’Ojika (en japonais) : http://ojika.net/
Article original écrit par Luca Desner
Traduction par Aimée Moribayashi
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