À seulement 2h30 de Tokyo se trouve le parc national de Nikkō. Au delà de ses temples et sanctuaire inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc abrite les chutes de Kegon – Kegon no Taki en japonais – l’une des 3 plus belles cascades du Japon (les autres sont les chutes de Nachi dans la préfecture de Wakayama et celles de Fukuroda dans la préfecture d’Ibaraki).
Pour accéder à la cascade, il faut prendre la ligne Tobu bus à partir de la gare de Nikkō et descendre à la station Chuzenjiko Onsen. Il y a environ 3 bus par heure et il faut compter à peu près 50 minutes de trajet pour 1150 yen (pour l’aller seulement). Si vous prévoyez plusieurs visites à Nikkō, je vous conseille de prendre le « Tobu 2 Day Nikko Pass » qui coûte 2670 yen, vite rentabilisés ! Le lac Chūzenji est à 5 minutes à pied seulement des chutes.
En plus d’être l’une des plus belle du Japon, la cascade est aussi l’une des plus grandes : elle mesure 97 mètres de hauteur ! Elle puise sa source dans le lac Chūzenji avant de se jeter dans la rivière Daiya.
Afin de s’approcher au plus près de la cascade, une plateforme d’observation (payante, mais la vue vaut le détour), sur plusieurs étages, a été mise en place : on prend un ascenseur creusé dans la roche qui nous amène à 100 mètres en dessous du niveau du lac en 1 minute ! On peut même s’y restaurer ou acheter des souvenirs de la cascade.
> À partir de mai, les nombreux arbres de la vallée déploient leurs feuilles et on assiste à une véritable explosion de verdure !
> En juin, on peut admirer le vol des Hirondelles de Bonaparte (ou « Asian house martins » en anglais), une espèce de passereaux migrateurs.
> L’été, la cascade apporte une brise vivifiante aux visiteurs en quête de fraîcheur.
> L’automne habille les feuilles des arbres d’or et de cuivre pour le plus grand plaisir des yeux !
> En janvier et février, les chutes se glacent en innombrables stalactites et se parent d’une belle couleur bleutée.
Vous l’aurez compris, toutes les périodes sont bonnes pour visiter les chutes de Kegon !
Si la cascade est un haut lieu de romantisme pour tous les jeunes couples amoureux, elle est aussi connue pour être le théâtre d’un célèbre suicide : en 1903, le jeune Misao Fujimura s’y jette après avoir laissé en guise de note, un poème gravé dans un tronc d’arbre. Il y est question de l’immensité de l’univers et d’éternité. L’histoire aura fait des émules et sera reprise par l’écrivain Soseki Natsume dans son ouvrage Kusamakura.
Une chute qui aura eu des effets en cascades !
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