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Article sur le Yutoku Inari en kimono en partenariat avec le gouvernement métropolitain de Tokyo.

Le sanctuaire Yutoku Inari est un petit bijou qui se trouve dans la ville de Kashima, dans le sud de la préfecture de Saga, sur l’île de Kyushu au sud-ouest du Japon. Il est considéré comme l’un des trois plus beaux sanctuaires dédiés à la déesse Inari. Inari est la divinité la plus populaire dans le shintoïsme, associée à la prospérité, au riz et aux renards. Pour lui faire honneur, je décide de porter l’habit traditionnel japonais lors de ma visite : le kimono.

Yutoku Inari en kimono, saga, kyushu, obi, sanctuaire

Louer un kimono le temps d’une journée à Kashima

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À Kashima, à proximité du sanctuaire Yutoku Inari, se tient le magasin Saruku qui propose un service de location de kimono. Pour 5400 yens (soit environ 40 euros) la propriétaire du magasin vous propose de louer un kimono, et tous les accessoires qui vont avec, le temps d’une journée.

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La première étape consiste à choisir son kimono parmi les modèles présents. Je suis moi-même une grande fan de kimono, j’en possède trois, aux motifs traditionnels. Dans la boutique, les kimonos sont colorés et résolument plus modernes que ce à quoi je suis habituée. Plus proche des goûts de la nouvelle génération de japonaises qui s’approprie à son tour l’habit traditionnel.

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Pour être honnête, je redoutais de pouvoir trouver ma taille. Je mesure 1m70 et au Japon les femmes sont généralement bien plus petites. Résultat, il m’est très difficile de trouver des kimonos assez longs. En effet, à l’essayage, le kimono doit être excessivement long, jusqu’à trainer par terre, car ensuite, à l’aide d’une technique de plis, il se raccourcit pour retomber pile au niveau des chevilles. Mais à ma grande surprise, le magasin propose des kimonos de toutes tailles. Et sinon, pas d’inquiétude pour le tour de taille, le kimono s’adapte à toutes les morphologies, rondes ou minces.

Tout savoir sur le kimono

À l’origine, le kimono (littéralement « chose que l’on porte ») était porté comme sous-vêtement sous l’habit de cour, qui pouvait représenter jusqu’à douze couches de vêtements superposés et cousus chaque matin les uns aux autres. Puis, à l’époque Edo (1600-1868) le kimono se dévoile progressivement jusqu’à devenir l’habit traditionnel japonais que l’on connait, porté par les hommes et par les femmes, quel que soit leur âge, leur niveau social ou leur morphologie.

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Le kimono est un habit précieux fait de soie, associé à une multitude d’éléments et accessoires tout aussi délicats et raffinés comme le obi (la ceinture), le  obi-jime  (une ceinture colorée à nouer sur le obi) ou encore les sandales zôri. Mais place désormais à l’habillage !

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Plusieurs obi, ceintures en soie portées sur le kimono

Se faire habiller par une professionnelle

Je jette finalement mon dévolu sur un kimono en soie rose, recouvert de motifs de fleurs de pruniers. Le choix du obi est plus compliqué. Je me décide finalement pour une ceinture graphique, noire et argentée, qui tranchera bien avec mon kimono et rappellera les détails noirs de son col. Porter le kimono requiert de connaître certains usages, de la minutie et un peu de patience ! C’est pourquoi je me laisse volontiers habiller par une professionnelle, la propriétaire de la boutique.

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Il faudra en tout une trentaine de minutes pour m’habiller. L’étape du obi est la plus complexe. Il existe différentes façon de le nouer, toutes plus belles (et techniques) les unes que les autres. C’est ainsi que les japonaises expriment un peu de leur personnalité tout en portant l’habit traditionnel.  Je suis ravie, le résultat me plait beaucoup. J’adore porter le kimono ou le yukata (kimono plus léger, d’été). Je me sens particulièrement féminine, élégante, maintenue (comme avec un corset) mais à la fois très à l’aise pour me déplacer.

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Visiter le sanctuaire de Yotoku Inari en kimono

Ce jour de novembre, il fait très froid dans la région de Saga. Je redoute de sortir dehors en kimono, sans manteau (il existe des vestes légères appelée haori à porter sur le kimono l’hiver, mais cela est un peu moins joli pour les photos). Finalement, le kimono et le obi me tiennent assez chaud. Et je n’ai qu’une cinquantaine de mètres à parcourir depuis la boutique pour me rendre au sanctuaire Yotoku Inari en kimono.

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Impossible de manquer ce sanctuaire tellement son entrée, et ses nombreux tori de pierre sont grandioses.  Vêtue de mon kimono, je me sens à ma place. Un peu japonaise, en accord avec ce lieu spirituel. Le jour de ma visite, il y a très peu de touristes. Comme si le lieu avait été privatisé pour moi. Je prends plaisir à déambuler dans les différents recoins du sanctuaire. Prendre un petit pont, monter les escaliers qui mènent au sanctuaire principal, m’émerveiller devant tant de beauté. Yutoku Inari en kimono, saga, kyushu, obi, sanctuaire

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Bilan de mon expérience en kimono

Le peu de visiteurs présents, principalement japonais ou coréens, me mitraillent avec leur appareil photo pendant que je visite le Yutoku Inari en kimono. Les rôles sont inversés. Moi qui guette d’habitude les japonaises en kimono à l’affût d’un joli cliché lorsque je me rends dans les temples ou sanctuaires, suis désormais la cible des photographes. Je m’en amuse et m’interroge : que pensent-ils de moi ? Une occidentale peut-elle porter le kimono sans pour autant avoir l’air déguisée ? En tout cas pour ma part, je ne me sens pas un seul instant déguisée. Au contraire, j’aimerais pouvoir porter le kimono plus souvent dans ma vie de tous les jours et regrette que cela ne soit plus la norme au Japon.

Yutoku Inari en kimono, saga, kyushu, obi, sanctuaire

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Je ne pourrais que vous recommander d’essayer au moins une fois de porter le kimono lors d’un séjour au Japon. Cette expérience, je vous le promets, sera inoubliable. Au magasin Sakuru, vous pouvez en plus vous offrir les services d’un photographe qui immortalisera pour vous ce moment unique dans l’un des plus beaux sanctuaires qui m’ait été donné de visiter. Il vous en coûtera 9,000 yens (environ 67 euros) pour 24 clichés. Possibilité de négocier le nombre de photos pour réduire le prix. Il faut prendre rendez-vous en avance avec le magasin.

Accès

La boutique Saruku est très bien située, dans la rue commerçante principale qui mène au sanctuaire, dans la ville de Kashima. Pour prendre rendez-vous et explorer le Yutoku Inari en kimono, vous pouvez contacter le magasin lors des heures d’ouvertures à ce numéro : (+81)80-4273-0127 .

Pour rallier le sanctuaire Yutoku Inari, il faut d’abord rejoindre la gare de Hizen-Kashima, entre Fukuoka et Nagasaki, puis y attraper un bus.

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Noémie

Noémie

Bonjour ! Je m'appelle Noémie, je suis journaliste, et depuis l'été 2016 j'ai l'incroyable chance de vivre à Tokyo. Toujours partante pour voyager, faire de nouvelles rencontres et tester les meilleures adresses nippones, je vous emmène avec moi à la découverte d'un Japon méconnu !

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