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Article réalisé en partenariat avec la préfecture de Shiga

Tout le monde connaît Kyoto et ses magnifiques temples que l’on trouve à chaque coin de rue. Passage obligatoire pour beaucoup de touristes qui visitent le Japon, bien peu sont ceux qui s’aventurent dans la préfecture de Shiga, pourtant à seulement quelques minutes de train de Kyoto. Loin de l’agitation touristique, les côtes montagneuses de l’immense lac Biwa permettent de se plonger dans un Japon authentique, où les traditions sont vécues au quotidien par des familles d’agriculteurs qui continuent à vivre de leurs fermes. Et si vous pensez que goûter à cette authenticité n’est pas accessible au premier venu, détrompez vous ! Des visites guidées sont possibles, avec un interprète qui vous permettra d’aller au plus près des habitants de Shiga.

Village de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Des temples au milieu des montagnes

Je retrouvais ma guide-interprète à la gare de Kyoto (service de prise en charge gratuit), déjà en compagnie de deux touristes anglais avec qui je passerai la matinée. Nous prenons le train ensemble, un voyage d’une trentaine de minutes qui nous conduira à la station de Ogota onsen. Rien de plus facile et rassurant, donc, pour un voyageur fraichement arrivé au Japon qui ne se sentirait pas très à l’aise avec le fonctionnement d’un pays qu’il ne connaît pas encore.

En chemin vers l'un des sanctuaires d'Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Après un petit trajet en taxi, nous arrivons à notre première destination : le village de Ogi. Et la visite commence par un passage au sanctuaire shinto consacré au dieu de la pluie. L’occasion d’essayer un omikuji, ces présages dont les Japonais sont friands. Cet omikuji a la particularité de devoir être plongé dans l’eau pour se dévoiler. Et pour une fois, pas la peine de devoir chercher un omikuji traduit en anglais, notre guide se fait un plaisir de nous expliquer notre présage.

Sanctuaire à Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Omikuji dans un sanctuaire de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

De nombreux sanctuaires se cachent parmi les arbres, on retrouve même quelques torii rouges venant de Fushimi Inari, ce célèbre sanctuaire de Kyoto. On croise quelques habitants, balais à la main. Grâce à eux les lieux ne sont pas envahis par la végétation ; ils prennent soin des temples et honorent les dieux comme le faisaient leurs ancêtres avant eux.

Apprendre à faire des mochi

Après quelques minutes de marche au milieu des maisons du village, entourés par les rizières, nous arrivons dans une ferme où nous sommes chaleureusement accueillis par le couple de fermiers. Le simple fait de pénétrer dans leur demeure permet de s’imprégner de décennies de tradition. Qu’il est agréable de pouvoir s’assoir dans une maison traditionnelle japonaise autour d’un thé.

Maison traditionnelle d'un couple de fermiers à Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Une délicieuse odeur de riz en train de cuire se dégage de la cuisine. La grand-mère est entrain de préparer le riz qui nous servira à faire des mochi. Un riz spécial, particulièrement gluant, qu’une machine commence à transformer en pâte.

En cuisine chez des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

C’est donc le moment de plonger dans la tradition japonaise et de rendre cette pâte de riz aussi élastique que possible en tapant inlassablement dessus avec un grand marteau en bois. Pour cela nous nous rendons à l’extérieur. Le grand-père nous explique comment tenir le marteau et nous montre comment faire.

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Le marteau est lourd et frapper la pâte de riz avec est un réel effort physique. La grand-mère ajoute un peu d’eau et change la position de la pâte entre chaque coup de marteau. Nous nous relayons, s’encourageant les uns les autres.

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Enfin, la pâte a pris la bonne consistance. Uniquement du riz, de l’eau, et une bonne dose d’effort et voilà nos mochi prêts ! On fait de petites boules avec la pâte et on les recouvre de kinako, une poudre de soja grillé, légèrement sucrée. Un véritable délice fait maison.

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Préparer des mochi avec des locaux de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Les fermiers en profitent pour nous faire découvrir une spécialité dont ils sont fiers. Des mochi fourrés au natto, ces fèves de soja fermentées dont la consistance et l’odeur peuvent provoquer une certaine appréhension chez les Occidentaux. Mais la liste des vertus diététiques du natto est si longue qu’elle devrait vous donner le courage d’essayer. On raconte d’ailleurs que manger du natto est ce qui permettrait aux habitants de la région de vivre si longtemps. Et à titre personnel, je trouve qu’une fois que l’on a passé l’appréhension due à l’aspect du natto, c’est un plat absolument délicieux.

Mochi au natto, spécialité de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Mochi au natto, spécialité de Ogi, dans la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Partager un repas à la ferme avec des locaux de Shiga

Pour finir cette matinée d’immersion à la ferme, rien de mieux que de partager un repas avec nos hôtes. Assis sur les tatamis, nous aurons droit à un déjeuner typique, un nabe de poulet et de légumes. Tous les ingrédients cuisent ensemble au milieu de la table dans une sorte de petit chaudron. Là encore, rien de plus naturel : chou, champignons, nouilles de riz, poulet, le tout arrosé d’un peu de sauce soja.

Partager un repas avec des locaux de la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Malgré l’étonnante simplicité de ce plat, les légumes sont savoureux et le poulet parmi les plus tendres que j’ai pu manger. Et quel plaisir de pouvoir partager ce repas en compagnie de nos hôtes avec qui on peut échanger en profondeur grâce à notre guide qui nous sert d’interprète. Les fermes se perdent peu à peu, les jeunes préférant aller en ville à la recherche d’un travail moins éreintant. Nos hôtes espèrent que leur fils reprendra la suite.

Partager un repas avec des locaux de la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Partager un repas avec des locaux de la préfecture de Shiga, tout près de Kyoto, Japon

Découvrir la préfecture de Shiga : informations pratiques

Pour réserver une visite à la ferme vous trouverez toutes les informations utiles sur ce site.

Une visite d’une demi journée pour deux à trois personnes coûte 16 000 yens. Il est également possible de prendre une journée complète et de profiter de bains dans les onsen de la région (notez que profiter des onsen n’est pas inclus dans la formule de la visite, c’est un choix en option).

Joachim Ducos

Joachim Ducos

Passionné par le cinéma japonais, j'ai voulu découvrir la vie quotidienne de ce pays que je ne connaissais qu'à travers la fiction. En 2017 je quittais ma France natale pour poser mes valises à Tokyo sans savoir que j'y resterai si longtemps. Après presque deux années à poursuivre mes activités de photographe et de vidéaste en parcourant l'archipel japonais, le Japon exerce toujours sur moi une mystérieuse fascination qui me pousse à vouloir en explorer chaque recoin.

tokidokiyuki.fr/

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