Sencha, Hôji-cha, Genmai-cha, Mugi-cha, Matcha,… S’il y a bien une chose à retenir des thés japonais c’est que ce sont tous des thés verts (le Japon ne produit pas d’autres types de thés de toute façon) ! Cette plante est utilisée comme base pour la fabrication de tous ces thés, seuls les procédés de fabrication diffèrent. Pas étonnant donc que le thé vert soit de loin la boisson la plus populaire au Japon ! Prisé pour ses nombreuses qualités nutritionnelles et son goût particulier, il est bu par tout le monde, à tous les moments, à toutes les saisons, chaud ou froid ! Ces dernières années, sa réputation a même dépassé les frontières du Japon !
Le thé vert
Le thé vert, ou « Ryoku-cha » en japonais, est fabriqué à partir des feuilles de théier, petit arbre persistant de la famille des camélias (nom latin Camellia sinensis). Alors que la feuille pour obtenir un thé noir est fanée et oxydée/fermentée, la feuille pour obtenir le thé vert, elle, n’est pas oxydée/fermentée, mais rapidement cuite à la vapeur après cueillette et séchée. C’est pour cela que le thé vert contient plus d’antioxydants… et reste vert ! Le thé vert contient de la théine, mais comme elle est contrebalancée par l’effet apaisant des nutriments qu’il renferme, il donne le coup de boost sans le coup de barre !
Le Sencha ou thé infusé, à boire l’après-midi
Sencha signifie littéralement « thé infusé ». C’est la variété de thé vert à infuser donc, la plus cultivée au Japon puisqu’elle représente 70% de la production nationale. Les 30% restants sont des thés verts produits différemment (par exemple en « culture ombrée », c’est à dire que la plantation est couverte pendant une certaine période pour un goût plus doux).
- On peut boire le Sencha chaud ou froid, il se consomme traditionnellement l’après-midi.
Les Hôji-cha et Genmai-cha, des thés torréfiés, à boire après le repas
Pour fabriquer ces deux thés, on torréfie très fort les feuilles ou tiges de Sencha, c’est cette torréfaction qui donne sa couleur brune au thé…qui reste tout de même vert puisqu’il n’a pas été oxydé/fermenté. Dans le cas du Genmai-cha, on rajoute des grains de riz au moment de la torréfaction, ceux-ci seront soufflés sous l’effet de la chaleur et apporteront un bon goût de grillé au thé. !
- Traditionnellement, on consomme ces thés torréfiés après le repas. Le Hôji-cha ne contient pas de théine, il est donc bu plutôt le soir, après le dîner.
Le Matcha, le thé en poudre des occasions spéciales
Le Matcha est une poudre très fine de thé vert Tencha moulu, qui a été broyée entre deux meules en pierre. Le Tencha est un thé de culture couverte qui n’est jamais consommé autrement que sous cette forme de poudre.
- Le Matcha est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise (il fait partie du « Nodate », nom donné à l’ensemble des éléments utilisés pour la cérémonie du thé) et comme colorant ou arôme naturel d’aliments tels que le mochi (pâte de riz), les soba (nouilles de sarrasin), la crème glacée et une variété de wagashi (pâtisseries japonaises).
Autres thés
D’autres types de thés sont tout de même consommés au Japon.
Le Mugi-cha, thé de l’été
Le Mugi-cha est un autre type de thé qui est beaucoup consommé l’été au Japon. Techniquement il ne devrait pas s’appeler « thé » puisqu’il s’agit d’une infusion d’orge : les grains d’orge sont pilés, puis torréfiés. C’est une boisson désaltérante, riche en fibres, sans théine ni caféine qui a un goût fort de céréale ou de pain grillé. Si vous vous rendez au Japon cet été, on vous en servira sûrement un grand verre bien glacé au restaurant en attendant votre plat !
Le Oolong et le thé Noir : des thés pas japonais
Contrairement aux idées reçues, le thé Noir (thé oxydé) et l’Oolong (thé semi-oxydé) ne sont pas des thés japonais, mais chinois ! On trouve tout de même ces thés au Japon, mais ils ne sont pas produits dans le pays.
Vous voilà incollable sur les thés japonais, vous pourrez briller en soirée… ou à l’heure du thé !