Skip to main content

Au-delà de son célèbre bouddha géant « Daibutsu », Kamakura regorge de trésors cachés. Au nord-est de la gare, à 10 minutes à pied, se trouve Eishō-ji, un petit temple parfaitement charmant de la secte bouddhiste Jodo, le dernier de la ville à être réservé uniquement aux religieuses.

Vue de l'entrée du temple Eishō-ji à Kamakura

le temple Eishoin à Kamakura

Le temple a été fondé en 1636 par Eishoin, une des filles d’Ota Yasusuke, arrière petit-fils d’Ota Dokan, un génie du 15e siècle à la fois samouraï, poète, moine et architecte (il serait à l’origine de la construction du château d’Edo, aujourd’hui palais impérial de Tokyo). Pas étonnant donc qu’Eishoin ait eu la réputation d’être une femme brillante. C’est après la mort de son mari qu’elle devient religieuse et construit le temple sur des terres données par Tokugawa Iemitsu, troisième Shogun du nom. Depuis le temple n’a cessé d’accueillir des générations de religieuses.

Glycine blanche dans le jardin du temple Eishō-ji à Kamakura

Lorsque l’on rentre dans l’enceinte du temple, on arrive directement dans un très joli jardin : au printemps, une spectaculaire variété de glycine blanche habille un pavillon de thé où se tiennent encore parfois des cérémonies, mais dont l’accès est malheureusement fermé au public.

Glycine blanche dans le jardin du temple Eishō-ji à Kamakura

une forêt de bambous magnifique à une heure de Tokyo

Encore plus spectaculaire : une petite forêt de bambous se dresse derrière le bâtiment, un havre de paix et de fraîcheur !

Forêt de bambous dans le jardin du temple Eishō-ji à Kamakura

Forêt de bambous dans le jardin du temple Eishō-ji à Kamakura

J’ai eu beaucoup de chance le jour de ma visite, je suis tombée sur un mariage traditionnel : regardez la tenue délicatement ornée de la mariée, n’est-elle pas ravissante ?

Mariage traditionnel dans le jardin du temple Eishō-ji à Kamakura

Un peu plus loin se détache la porte de Karamon, reconnue comme « Bien culturel important » par la préfecture de Kanagawa pour la beauté de ses détails (notamment, des pivoines gravées des deux côtés de la porte).

La porte Karamon du temple Eishō-ji à Kamakura

Après avoir passé la porte et grimpé quelques marches de pierre, on tombe sur un petit autel couvert appelé Shido et érigé à la mémoire d’Eishoin. Je vous conseille d’y jeter un œil : l’intérieur est prodigieusement décoré d’ornements bouddhistes et de dorures.

Vue de l'intérieur du Shido, autel couvert du temple Eishō-ji à Kamakura

Enfin, ne partez pas sans avoir vu le tombeau du temple, creusé dans la roche : si aujourd’hui les morts sont incinérés, à l’époque les rites étaient différents. Les corps des personnes importantes étaient déposés dans des chambres funéraires creusées à même la falaise. Il en existe des vestiges plus ou moins riches un peu partout au Japon et dans la plupart des sites religieux de Kamakura.

Vue du tombeau creusé dans la roche du temple Eishō-ji à Kamakura

Comme son intérêt tourne surtout autour de son jardin, le temple ne serait apparemment ouvert qu’en période de beau temps. Si vous passez devant sa petite porte et qu’elle est ouverte, ne ratez surtout pas la visite !

[cft format=0]
Mathilde Heidary

Mathilde Heidary

Hello ! My name is Mathilde, I'm French. I left Paris in March 2016 for 1 year of traveling through Japan (thanks to the Working-Holiday Visa). On the agenda: discovery of the most secret little spots of Japan. Follow the guide!

Leave a Reply