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La culture des îles Ryukyu, cet archipel de petites îles au sud du Japon parmi lesquelles se trouve Okinawa, est riche et singulière. Le royaume de Ryukyu avait ses propres légendes et sa propre religion, un shintoïsme différent de celui que l’on trouve dans le reste du Japon. Cette richesse culturelle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO avec neufs sites protégés, parmi lesquels on retrouve le Seifa Utaki, lieu sacré revêtant une grande importance.

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Un site sacré en harmonie avec la nature

La culture des îles Ryukyu est particulièrement proche de la nature. Et le site sacré de Seifa Utaki est étroitement lié à son environnement. Le visiter, c’est faire une petite balade en forêt dans laquelle on distingue à peine quelques vestiges de constructions humaines. Mais c’est avant tout une plongée dans cette fascinante culture animiste qui épure sa religion au point de rendre sacrées des formations naturelles dépourvues de toute intervention humaine. Une véritable célébration de la nature et de ce qu’elle a à offrir dans sa forme la plus simple.

Le Seifa Utaki n’est pas n’importe quel site sacré. Dans la religion des îles Ryukyu, il s’agit du lieu où la déesse de la création, Amamikyu, atterrit sur Terre pour donner naissance aux hommes par la suite. Chargé de cette histoire, les hommes n’avaient pas le droit de pénétrer dans l’enceinte de ce lieu sacré. Il est dit que les rois eux mêmes devaient s’habiller en femmes pour se rendre au Seifa Utaki. Aujourd’hui encore, des prêtresses viennent y prier et accomplir des rituels. Il n’est donc pas possible de s’approcher trop près de certains temples.

Des temples il ne reste d’ailleurs que des vestiges. Des vases en pierre qui recueillent l’eau sacrée s’écoulant le long des stalactites d’une grotte ; une plateforme construite sous une cavité rocheuse qui faisait office de cuisine… Il devient très vite évident que l’homme a tenté de se faire discret, de s’adapter à son environnement en gardant intacte l’œuvre de la nature, au lieu de la plier à ses désirs. Ce profond respect de la nature, allant même jusqu’à la fascination, semble être l’une des clefs pour mieux comprendre la culture des îles Ryukyu.

Le lieu le plus sacré du site est un tunnel entre deux rochers formant une arche triangulaire. Lorsqu’on la traverse on arrive sur une magnifique vue dégagée de la mer. De là, on aperçoit une petite île. La première à avoir été créée par la déesse de la création selon la mythologie locale.

Autour du Seifa Utaki

Après un pèlerinage spirituel au cœur du Seifa Utaki, il est possible de profiter des alentours qui sont également très agréables. La petite route piétonne menant au sanctuaire est bordée de restaurants et de boutiques d’artisanat local. On y retrouve notamment un peu partout les shisa, ces lions très particuliers, mi effrayants mi amusants, systématiquement placés à l’entrée des habitations.

Il est surtout particulièrement agréable de profiter de la vue dégagée sur l’océan. Comme un peu partout à Okinawa et sur les îles de l’archipel, la couleur de l’eau est idyllique, et des rochers plus ou moins gros pointent leur tête hors de l’eau. Malgré la beauté du paysage, on croise assez peu de touristes dès lors que l’on s’éloigne du Seifa Utaki. De quoi profiter pleinement d’un moment de calme et de communion avec la beauté de la nature.

Se rendre au Seifa Utaki

Le Seifa Utaki se trouve sur la côte est de l’île d’Okinawa, contrairement à Naha qui se trouve à l’ouest. Mais par chance l’île est étroite. Il faudra compter environ 1h en bus pour se rendre au Seifa Utaki depuis Naha (prendre la ligne 38) ou 50 minutes en moyenne si vous avez une voiture de location.

L’entrée coûte 300 yens par adulte et 150 yens par enfant.

Le site ferme quelques jours par an afin d’assurer le calme lors de prières importantes. Ces jours changent chaque année, il est donc préférable de vérifier sur leur site internet avant d’organiser votre voyage.

Joachim Ducos

Joachim Ducos

Passionné par le cinéma japonais, j'ai voulu découvrir la vie quotidienne de ce pays que je ne connaissais qu'à travers la fiction. En 2017 je quittais ma France natale pour poser mes valises à Tokyo sans savoir que j'y resterai si longtemps. Après presque deux années à poursuivre mes activités de photographe et de vidéaste en parcourant l'archipel japonais, le Japon exerce toujours sur moi une mystérieuse fascination qui me pousse à vouloir en explorer chaque recoin.

tokidokiyuki.fr/

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