Découverte du buri et visite des environs en partenariat avec la ville de Himi
Au-delà de ses paysages somptueux, Himi, la petite ville les pieds dans l’eau de la baie de Toyamaavec vue sur le nord des Alpes japonaises, située dans la Préfecture du même nom, est entièrement tournée vers la mer. C’est donc l’un des lieux où déguster les plus incroyables sashimis du Japon. Notamment celui de buri, une variété japonaise de sériole. Mais pas seulement…
À table à Manyô !
Entre deux visites culturelles, je vous invite à vous restaurer chez Manyô (万葉), où vous trouverez d’excellents plateaux de sushis et sashimis. Inutile de vous dire que la pêche étant locale, il s’agit de poissons plus que frais que l’on retrouve à la carte. Vous pourrez notamment goûter au fameux buri (鰤). Il s’agit d’un poisson à la chaire rose, peu grasse, et très fondante – un cousin japonais de la sériole que l’on trouve en Méditerranée.
À ce jour, les sushis de buri de Himi reste les plus frais et les plus savoureux qu’il m’ait été donnés de déguster. Et les restaurateurs sont adorables et vous instruiront sur les diverses variétés de poissons que l’on trouve dans la région !
Une nuit en minshuku à Himi
S’il ne fallait n’en choisir qu’un, ce serait incontestablement celui-ci : Hashimotoya. L’établissement est plus au nord, à 20 minutes en voiture de Himi et des savoureux sushis de buri. Finalement très proche d’une expérience en ryokan, cet établissement familial et convivial, à taille humaine, vous fera passer un excellent moment de détente.
Le service est impeccable et n’a rien à envier aux grands hôtels. Vous pourrez vous délasser au onsen, avant d’apprécier le charme d’une chambre traditionnelle japonaise et de dormir dans de moelleux futon, bercé par l’odeur douce du tatami.
La plus belle des surprises se découvre à l’aube… Si vous êtes plutôt matinal et si vous êtes chanceux, vous aurez l’occasion de profiter d’un lever de soleil sur la baie de Toyama et sur les montagnes de Tateyama (pensez à demander une chambre avec vue !).
Le paysage se pare majestueusement de rose et d’orange, et par temps froid, la mer dégage une vapeur d’eau qui ajoute un soupçon de mystère à la scène. J’ai bien dis qu’il fallait être chanceux, car à en croire les habitants, on ne peut apercevoir ces timides montagnes qu’environ 80-90 jours par an, lorsque les conditions météo sont exceptionnelles. Si vous les voyez, cela annonce également un temps pluvieux pour le lendemain. Véridique…
Une farandole de poissons à Himi
La cuisine de la minshuku Hashimotoya mériterait certainement quelques étoiles. Amateurs de poissons frais, c’est ici qu’il faut vous arrêter. Comme dans beaucoup d’établissements de la région, on y prépare du poisson pêché le matin même, et beaucoup d’ardeur est employée à faire découvrir cette richesse de la mer.
Le dîner est un kaiseki (会席, repas traditionnel japonais constitué d’une succession de plusieurs petits mets) intégralement composé de poissons et crustacés, et le buri y est à l’honneur. Le repas est un enchaînement de plats aussi raffinés les uns que les autres, avec des produits d’une fraîcheur incroyable. Le plateau de sashimi offre deux variétés de buri, l’un très rose, l’autre plus blanc, avec un taux de graisse différent. Devant la finesse, le fondant, et surtout la rareté de ce poisson, on comprend que son prix s’envole selon la saison.
Idem pour le petit déjeuner ! Il est 100% traditionnel et composé de poissons. De quoi prendre des forces pour la journée et éviter la terrible fringale de 10 heures. De plus, à la lumière du jour, la salle de restauration fait coulisser ses panneaux et laisse admirer la vue sur la baie. Le cadre est magnifique.
Le boeuf de Himi
En me lisant, vous pensiez que l’on ne trouve que du bon poisson à Himi ? Les amateurs de viande seront aussi comblés, car Himi est également réputé pour son bœuf à la chair tendre. Le restaurant Tanaka vous proposera de déguster en version yakiniku, une sorte de barbecue japonais, les meilleures viandes de la région. Vous pourrez également repartir avec de la viande fraîche, car le restaurant, situé dans une petite coopérative, vend ses propres produits.
Comment s’y rendre ?
À seulement une heure de Kanazawa (accessible facilement en voiture et en Shinkansen, via Shin-Takaoka), autre petit bijou culturel du nord des Alpes japonaises, Himi vous offrira un dépaysement total, loin des grandes métropoles. Situé à 4h de Kyoto et Tokyo en Shinkansen, Himi constitue la destination idéale pour un week-end à la campagne. Depuis Tokyo, deux façons principales de vous y rendre :
- Prenez le Hokuriku Shinkansen, direction Kanazawa, et descendez à Shin-Takaoka. De là, prenez un bus local (quai numéro 4 de la gare routière, 500 yens) qui vous conduira dans les terres jusqu’à l’arrêt Himi Banyagai, proche du port et du centre-ville.
- Prenez la même ligne de Shinkansen mais cette fois-ci, descendez à Toyama. Prenez un train sur la Toyama Line (Ainokaze Toyama Tetsudô) et descendez à Takaoka (4 arrêts). Prenez un dernier train sur la Himi Line, qui vous emmènera à la gare de Himi, le terminus, en longeant la mer du Japon et ses beaux paysages.
Une fois sur place, vous pouvez louer des vélos de compétition ici, pour seulement 500 yens par jour le vélo électrique ou 200 yens le vélo classique, si vous décidez de rester dans le centre. Mais il est préférable de louer une voiture ici si vous souhaitez profiter également des alentours et de leurs nombreuses activités.
Voir aussi :
- Le site d’informations de la préfecture de Toyama en anglais.
- Le site d’informations de la ville de Himi.