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Ise est une ville connue pour son patrimoine culturel et religieux. Elle abrite Ise Jingu, le sanctuaire shinto le plus important du Japon. Le lieu est en fait plus un parc qu’un sanctuaire puisqu’il est composé d’une centaine de bâtiments. Les deux bâtiments principaux sont Gekuu, le sanctuaire « extérieur » et Naikuu, le sanctuaire « intérieur ». Ils existent depuis 690 et sont détruits et reconstruits tous les 20 ans. En mars dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à deux cérémonies religieuses au sein des deux sanctuaires. À noter : le mot « sanctuaire », qui se dit « shrine » en anglais, désigne les édifices religieux shinto, alors que « temple » se réfère aux bâtiments bouddhistes.

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Gekuu, le sanctuaire « extérieur » dédié à Toyôke Omikami, déesse de l’agriculture

Gekuu, le sanctuaire "extérieur" d'Ise, dédié à Toyôke Omikami, déesse de l'agriculture

Comment se rendre à Ise jingu ?

De Tokyo, vous pouvez vous rendre à Ise en prenant d’abord le Shinkansen jusqu’à Nagoya puis le train jusqu’à la gare d’Ise-shi. Il faut compter environ 4h de trajet. De là, il est vraiment très facile et rapide (7 minutes à pied, environ) de trouver le sanctuaire Gekuu. Il vous suffit de prendre la rue pavée en face de la gare et de continuer tout droit jusqu’au sanctuaire. Le lieu est niché dans un petit bois et chaque construction est entourée de grands arbres. C’est ici qu’a eu lieu « Seishiki Sampai », la première cérémonie. Elle est menée par un prêtre vêtu de blanc et coiffé d’un Kanmuri noir qui escorte un groupe de fidèles dans l’enceinte du sanctuaire. Le chemin est couvert de galets gris et on circule entre les palissages, jusqu’à la cour. Le groupe s’aligne ensuite devant l’entrée du bâtiment pour recevoir la prière avant d’être conduit vers la sortie. Les photos ne sont pas autorisées, mais aurait peut-être la chance d’assister en personne à ce rituel, visible depuis l’extérieur.

Vous pourrez aussi vous balader et profiter du calme du sanctuaire. Le musée vaut également le détour (ouvert de 9h à 16h30, compter 300¥).

Balade autour de Gekuu, le sanctuaire "extérieur" d'Ise, dédié à Toyôke Omikami, déesse de l'agriculture

 

 

Naikuu, le sanctuaire "intérieur" d'Ise dédié à Amaterasu, déesse du soleil

visite des sanctuaires Gekku et Naikuu

Pour aller d’un sanctuaire à l’autre (4 km entre les deux lieux), vous pouvez prendre un bus devant Gekuu qui vous emmènera en 15 minutes à Naikuu (410¥). Vous pouvez également reprendre le train à la gare d’Ise-shi jusqu’à Isuyugawa et marcher 30 minutes jusqu’au sanctuaire.

Cet ensemble beaucoup plus grand est traversé par une rivière. L’endroit est superbe. Demeure des esprits des empereurs du Japon, le sanctuaire est situé dans une forêt sacrée. C’est le plus vénéré du pays et on y accède par le pont Ujibashi. Le bâtiment intérieur dédié à Amaterasu est réservé à l’empereur et sa famille, ainsi qu’aux hauts dignitaires shinto.

Naikuu, le sanctuaire "intérieur" d'Ise dédié à Amaterasu, déesse du soleil

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le kagura, une danse théâtrale dans le shrine

Au sein du sanctuaire « intérieur », j’ai également pu assister à un rituel shintoïste, le Kagura, une danse théâtrale qui raconte la légende d’Amaterasu, déesse du soleil qui se retira dans la grotte d’Iwayado, ce qui amena la nuit et le froid sur le monde. Ame no Uzume (divinité de la gaîté et de la bonne humeur) se lança alors dans une danse pour faire rire les autres dieux et attiser la curiosité d’Amaterasu. Le bruit intrigua effectivement la déesse du soleil qui sortit de sa cachette, ramenant lumière et chaleur avec elle. La légende est mise en scène par les prêtres et prêtresses du sanctuaire. Ce sont les Miko (assistantes prêtresses) qui exécutent cette fameuse danse, sur une musique traditionnelle. Les gestes des interprètes sont élégants, lents et précis.

Les rituels ont lieu entre 8h et 16h. Vous pouvez y assister en vous présentant à la réception des salles de prières. Il faut compter environ 1000¥ par personne.

Oharai-machi, le vieux quartier façon Edo d'Ise

Pour finir la journée, vous pourrez flâner dans Oharai-machi et vous sentir comme un Japonais à l’époque d’Edo. Cette rue commerçante se trouve à la sortie du sanctuaire. D’aspect traditionnel, les boutiques et restaurants de la rue ont tous une architecture en bois sombre très élégante du style Tsumairi. Vous trouverez une quantité impressionnante d’Omiyage (souvenirs que les Japonais ramènent à leur famille, leurs amis et leurs collègues), que ce soit de la nourriture (l’Akafuku, un mochi recouvert de pâte de haricot rouge, est la spécialité d’Ise) ou des produits manufacturés (Ise est aussi connue pour ses fermes perlières). L’endroit est très agréable malgré la foule. Parallèle à la rue, vous trouverez une petite rivière : idéale pour pique-niquer au frais en été !

Oharai-machi, le vieux quartier façon Edo d'Ise

 

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Adélaïde Jalabert

Adélaïde Jalabert

Adélaïde a grandi aux Antilles et garde une âme d'insulaire mixant les cultures et les influences diverses. Catapultée à Paris, elle étudie les Arts Plastiques et la communication à La Sorbonne pendant 6 ans. Puis sa soif d'ailleurs la pousse, à 26 ans, à s'expatrier au Japon afin de découvrir le pays et d'apprendre la langue. Elle partage aujourd'hui les habitudes nippones, entre autres l'art de vivre et la gastronomie. Ce qu'elle aime ? L'Art, le cinéma, la photographie, l'histoire, mais aussi l'écologie, les plats végétariens et la Nature sauvage.

https://adelaidejalabert.wordpress.com/

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