Article réalisé en partenariat avec le téléphérique de Miyajima
L’île de Miyajima est un des lieux les plus connus du Japon notamment grâce à son torii (porte shinto) flottant. Cette île se situe au large d’Hiroshima, dans la mer intérieure Seto. Ce lieu regorge de points d’intérêts historiques, spirituels, naturels ou encore culinaires : je vous propose un tour d’horizon de l’île pendant la période du koyo (rougeoiement des feuilles) – l’automne.
Les édifices remarquables
Le sanctuaire Itsukushima
Le sanctuaire shinto flottant de l’île de Miyajima est inscrit depuis 1996 au Patrimoine Mondial de l’Unesco. S’il existe depuis le 6e siècle, sa forme actuelle date de 1168 et est due aux travaux engagés par Tara no Kiyomori, un grand seigneur de la période Heian (794-1185). Sa structure sur pilotis est en lien avec le caractère sacré de l’île : nul ne devait fouler la terre de l’île de Miyajima.
Passage obligé lors de votre visite de l’île ! L’entrée est payante 300¥ et le temple est ouvert de 6h30 à 18h.
A environ 200 mètres du sanctuaire se trouve le grand torii – porte shinto symbolisant la frontière entre le monde profane et le monde sacré (autrefois, toute l’île de Miyajima était considérée comme sacrée). Ce torii – d’environ 17 mètres de haut et pesant 60 tonnes – de couleur vermillon a été construit en même temps que le sanctuaire, mais sa forme actuelle date de 1875 (8e reconstruction). Sa structure est capable de résister aux séismes et aux typhons !
Pensez à vérifier les horaires des marées ici, cela vous permettra de savoir quand voir le temple flotter sur l’eau ou, au contraire, quand pouvoir marcher jusqu’au torii sur le sable.
La pagode à 5 étages
Construite en 1407, la pagode est dédiée au Bouddha de la guérison. Elle mesure 27,6 mètres et sa structure résiste aux oscillations horizontales des séismes ou des typhons. Deux grands travaux de restaurations ont été entrepris en 1553 et en 1945. La pagode est entourée d’un grand nombre d’arbres qui se parent à cette époque de l’année de couleur rouge-orange, un bel endroit pour contempler koyo !
Le sanctuaire Daisho-in
Situé au pied du mont Misen, Daisho-in est un sanctuaire bouddhiste entouré de nature. Ce sanctuaire est un des plus important parmi les lieux de culte de l’école bouddhiste Shingon. Plusieurs empereurs japonais s’y sont rendus afin de rendre honneur à ce lieu sacré. Souvent délaissé par les touristes au profit du sanctuaire Itsukushima, Daisho-in est pourtant un lieu incontournable de l’île. En automne, les couleurs de koyo viennent encadrer les bâtiments de Daisho-in, pour le plus grand bonheur des visiteurs !
Daisho-in abrite 500 statues de Bouddha, disposées le long des marches qui mènent aux pavillons principaux du sanctuaire.
Les pavillons principaux du sanctuaire sont :
- Le pavillon Maniden
Lieu dédié aux trois divinités du Mont Misen, les fidèles viennent y prier pour l’épanouissement, la santé et la longévité. Son entrée est gardée par un Tengu (esprit protecteur des montagnes et des forêts) et ornée d’arbres qui virent à l’orange au moment de koyo.
- Le pavillon Daishi do
Ce pavillon est dédié au fondateur de l’école bouddhiste Shingon et créateur des sanctuaires du Mont Misen : Kobo Daishi. À son pied, des statues de Bouddha sont disposées entourées d’érables japonais dont on peut admirer les feuilles rouges au moment de koyo.
- Le pavillon Kannon do
Ce pavillon est dédié à la déesse de la compassion Kannon Bosatsu.
- Le pavillon Hakkaku Manpuku
Ce pavillon est dédié aux 7 divinités de la chance de l’île Miyajima. Chaque 7 juillet, une fête est célébrée en leur honneur. Pendant Koyo, ce pavillon est particulièrement beau !
Les lieux de promenade
Le parc Momijidani
Composé d’une grande variété d’arbres dont environ 200 érables japonais, c’est le plus bel endroit pour apprécier koyo à Miyajima. Situé au pied du mont Misen, ce parc est aussi spectaculaire au printemps, lorsque les cerisiers sont en fleurs, qu’à l’automne, quand les feuilles d’érables flamboient.
Le mont Misen
Point culminant de Miyajima, il offre une vue incroyable sur l’île et ses environs. Abritant une forêt n’ayant jamais été altérée par l’Homme, le mont Misen est l’un des patrimoines naturels les plus important de l’île. À pied ou en téléphérique, son ascension est l’une des activités incontournables de Miyajima.
La rue commerçante Omotesando
Changement d’ambiance avec la rue Omotesando qui fourmille de magasins et de restaurants. Pas de feuilles rouges ici, mais des cartes postales, spécialités culinaires locales et autres souvenirs divers et variés. Cette rue couverte de 300 mètres vous permettra de faire vos emplettes non loin du terminal de ferries puisqu’elle le relie au temple Itsukushima.
Spécialités locales
Les Momiji manju
Gâteau fourré en forme de feuille d’érable (un souvenir idéal au moment de koyo). Sa création remonte au début des années 1900. À l’origine, il est composé d’une génoise un peu spongieuse, fourrée à l’anko (pâte de haricots rouges sucrée). De nos jours, une ribambelle de nouveaux goûts sont disponibles : chocolat, vanille, citron ou encore châtaigne (en automne).
En déambulant dans la rue Omotesando, vous pourrez voir les ateliers de confection de Momiji manju et, bien entendu, en acheter à l’unité (90¥) ou en coffret.
Les huîtres grillées
La culture de l’huître remontre à plus de 300 ans sur l’île de Miyajima. La forêt vierge apporte des nutriments de qualité qui servent de plancton aux huîtres et les courants marins sont optimum ; cela explique donc pourquoi l’huître de Miyajima est si réputée ! Les huîtres ont leur festival sur l’île au mois de février, elles font partie de son patrimoine culinaire.
Les huîtres grillées sont vendues sur différents stands, en général 400¥ pour 2 pièces. Leur goût est finalement assez proche de celui d’une moule. Même si vous n’aimez pas les huîtres crues, les grillées sont à tester!
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