Article réalisé en partenariat avec Odakyu Railways.
Si le mont Takao est la première destination proche de Tokyo plébiscitée pour sa nature et la randonnée, le mont Oyama est une superbe alternative pour se mettre au vert le temps d’une journée. Situé presque au centre de la préfecture de Kanagawa, à 1h30 de Tokyo, le mont Oyama fait partie du parc quasi national Tanzawa Oyama. Doté d’une nature abondante parcourue par de nombreux sentiers de randonnée et de temples millénaires, il fait l’objet d’un culte depuis les temps anciens et attire de nos jours de nombreux pèlerins en quête de spiritualité. La réputation de ses spécialités culinaires à base de tofu saura également convaincre les végétariens en quête de nouvelles saveurs !
La gare d’Isehara, accessible directement depuis la gare de Shinjuku avec la compagnie Odakyu
La destination est desservie par les trains et les bus opérés par la compagnie Odakyu. Depuis la gare de Shinjuku, la ligne Odakyu Odawara dessert la Gare de Isehara en 1 heure.
A Isehara, suivez la sortie Nord, à droite après les portiques, et vous verrez les panneaux indiquant les bus pour Oyama. Vous pouvez prendre les Kanachu bus n°10 et n°11 à destination de Oyama Cable Car, à peine 100 mètres plus loin. La connexion est très facile et intuitive; lors de mon excursion, j’avais prévu 15 minutes de correspondance mais j’ai pu grimper en 5 min dans le bus !
Une fois descendu à l’arrêt Oyama Cable Car, vous remonterez la charmante rue principale Koma Sando pour rejoindre le téléphérique. Avec ses nombreuses marches décorées du porte-bonheur du village, les toupies Oyama-koma, cela constitue un très bon échauffement avant d’entamer votre randonnée.
Les temples millénaires Oyama-dera et Oyama Afuri-Shimosa : partez sur les traces des anciens pèlerins
Après cette mise en jambes, le téléphérique dessert deux temples millénaires pour un brin d’histoire et pour vous préparer spirituellement, comme les pèlerins d’autrefois.
Au premier arrêt vous rejoignez le temple Oyama-dera, juste après avoir traversé un paisible sentier bordé d’érables, très réputés pour leur feuillage rouge vif à l’automne. Établi en 755, le temple Oyama-dera a plus de 1250 ans d’histoire et la légende raconte qu’il serait l’un des temples de la région du Kanto possédant le plus de protections divines… Sur place vous pourrez admirer les nombreuses statues des divinités bouddhistes. Le temple abrite également à l’intérieur une statue de Bouddha (cherchez le panneau 本堂 “Hondo”).
De nombreux randonneurs perpétuent la tradition et effectuent ici un rituel qui consiste à jeter de la porcelaine au travers d’un large anneau métallique, afin d’éloigner la malchance avant l’ascension. A vous de jouer !
Au second arrêt du téléphérique, vous arriverez au sanctuaire Oyama-Afuri-Shimosa, auxiliaire du temple principal Oyama Afuri Honsha, qui lui se trouve au sommet du mont Oyama. Ne manquez pas la source d’eau pure du mont Oyama, pour remplir vos gourdes et amener avec vous un peu de la force des Dieux de la montagne pour la randonnée !
La randonnée jusqu’au sommet sacré du mont Oyama : nature abondante et vue sur le mont Fuji
Avec cette préparation, vous serez dans les meilleures dispositions possibles pour entamer la montée jusqu’au sommet culminant à 1252 mètres. Le début du périple est symboliquement marqué par la porte Tohai-mon (autrefois fermée à clé, l’accès était interdit) qui s’ouvre sur un escalier assez raide.
Ce premier test passé, vous n’aurez plus qu’à suivre le chemin principal, parsemé de petits monuments et de points de vue très agréables. Vous remarquerez probablement le fabuleux Meotsugi, un couple de cèdres vieux de plus de 500 ans, ou encore le “Tengu Rock”, un rocher qui aurait été percé par le long nez de l’un des Dieux de la montagne, Tengu.
Tout au long du périple, vous vous sentirez ressourcé par la dense forêt peuplée d’arbres aux racines impressionnantes. Si le temps est dégagé, vous profiterez même, lors de vos pauses aux belvédères, de belles apparitions du mont Fuji !
La marche est assez physique (comptez environ 90 min pour la montée et 60 minutes pour la descente par le même chemin, ou 2 heures 30 pour faire la boucle complète) car on monte à flanc de montagne et le dénivelé est important, mais l’ambiance est très conviviale et vous pourrez compter sur les chaleureux encouragements des habitués.
J’ai trouvé l’expérience sincèrement gratifiante : une fois au sommet, la vue panoramique sur la vallée, la plage d’Enoshima, et le mont Fuji, si les conditions météo le permettent, est splendide ! Lors de mon excursion au mois de février, les arbres étaient couverts de givre, tout blancs, ajoutant au paysage un côté presque magique.
Avant de redescendre, si vous avez besoin d’un dernier coup de pouce avant de vous relancer, vous pourrez faire une dernière prière au sanctuaire Oyama-Afuri Honsha.
Après l’effort, le réconfort : découvrez le Oyama-tofu, spécialité locale
Une fois descendu, commencez par vous relaxer le long de l’ancienne allée Koma-sando qui abrite de nombreuses petites boutiques de produits locaux, cafés et restaurants. Vous pourrez par exemple vous offrir une toupie porte bonheur confectionnée à partir du bois de la forêt.
Certains restaurants d’Oyama proposent aux visiteurs de goûter à la cuisine végétarienne traditionnelle du bouddhisme japonais, le « shojin ryori ». Pour vous récompenser pleinement, offrez vous un repas méditatif comme les moines, et testez la spécialité locale, le tofu confectionné avec de l’eau pure provenant du mont Oyama. Pour ma part, j’optais pour le restaurant 小川屋(Tofu restaurant Ogawaya), qui propose une formule dégustation fabuleuse, “tofu kaiseki cuisine lunch”, composé de 5 plats à base de tofu, tous fait maison. Parmi les plus réputés, le yudofu (tofu servi dans du lait de soja que l’on fait chauffer) et le goma tofu (tofu au sésame). La pièce principale est couverte de tatamis et donne sur une superbe branche de prunier en fleurs, pour vous adonner à la contemplation après votre dégustation. Le personnel, charmant, sert en kimonos et saura vous apporter toutes les indications nécessaires.
Après un tel régal, vous pourrez rejoindre le bus et retrouver la gare de Isehara pour rentrer chez vous sereins comme jamais !
Quelques détails pratiques
Si vous prévoyez de passer une nuit sur place, Odakyu propose le Tanzawa-Oyama Freepass qui regroupe tous les modes de transport cités et vous permettra ainsi de vadrouiller sans limite dans la région. Pour vous procurer ce pass, vous pouvez consulter en amont le site de la compagnie Odakyu ici. Puis à la gare de Shinjuku depuis l’entrée Ouest ou Sud, vous trouverez les comptoirs Odakyu pour acheter votre ticket et demander toutes les informations dont vous avez besoin. Service en Anglais disponible !
Bon à savoir aussi, les Kanachu bus acceptent les cartes Suica et Pasmo. Vous pourrez sinon tout simplement payer en liquide auprès du chauffeur au moment de descendre (ils vous rendront le change mais je vous recommande de prévoir un peu de liquide).